Chapitre 12 :
-SAGA ARRETE !
Supplia Mu, ne pouvant se servir de ses attaques, il se contenta d'esquiver. Le poing de Saga se planta dans le mur. Le Gémeaux ne bougea plus. Le silence revint dans le temple, seul le bruit de la pluie tomba sur le sol brisait le calme qui régnait.
Au bruit de la pluie un autre son parvint aux oreilles du Bélier. Des sanglots… En regardant plus attentivement, l'Atlante pu voir des larmes ruisseler sur le visage de son ami et complice.
-Saga ?
-Tu ne comprends pas Mu ? Ce qu'on a fait est horrible. On a brisé deux vies. Je m'étais juré de ne plus faire de mal. Nous sommes des monstres…
-Saga…Tu n'es pas responsable…je suis le seul fautif dans cette histoire.
-C'est vrai…et c'est la raison pour laquelle tu dois payer !
Et Saga se jeta une nouvelle fois sur le Bélier. Ils roulèrent tous les deux à terre, se donnant plusieurs coups. Motivé par la haine, Saga prenait facilement le dessus. De toute façon l'Atlante, n'avait pas vraiment envie de se défendre, il était trop honteux et trouvait que les coups n'étaient même pas une punition suffisante.
La lèvre inférieure ensanglantée, Mu sentait peu à peu perdre toutes ses forces. C'est alors qu'un vent glacial vint assaillir les deux combattants. Puis Saga se sentit tirer en arrière. Camus tenait Saga par la taille et avait comme à son habitude, un air indifférent.
-Continues de te débattre et je n'hésiterais pas à te geler chaque membre de ton corps…
Prévint le Français, alors que Saga essayait par tous les moyens de se battre à nouveau avec Mu. La menace eut son effet, le Grec se calma et Camus le lâcha enfin. Il les regarda d'un air sévère.
-Vous n'avez pas bientôt finit ? Vous me faites honte. Deux gamins que j'ai en face de moi. Quand allez vous cesser ces jeux stupides ? Vous êtes assez grands pour résoudre vos problèmes comme il faut, non ?
-Ne te mêle pas de ça Camus.
Demanda doucement Mu qui essuya le sang qui coulait de sa lèvre. Saga quand à lui se massa le poing. Il se sentait encore plus honteux qu'avant. Non seulement il avait fait du mal à Shura et Angelo, mais à présent il venait de frapper l'un de ses meilleurs amis. Mais qu'est ce qu'il lui prenait ?
-De toute façon, votre petite guerre ne m'intéresse guère. Seulement, je pense que vu les circonstances, il est préférable de garder un minimum de calme au sein du Sanctuaire. Maintenant, veuillez m'excuser, mais j'ai d'autres chats à fouetter.
-Où vas-tu ?
-Essayer de réparer vos bêtises…
Et le calme et froid Verseau repartit comme il était venu, laissant un Bélier et un Gémeaux refroidis. C'est vrai qu'ils avaient agit comme des imbéciles. Toute cette histoire était de leur faute, et plutôt que d'aider leurs amis à calmer le jeu, ils ne faisaient que se battre et s'apitoyer sur leur sort.
-…Excuses moi Mu…
-Je t'en pris…Viens donc boire un café et discutons un peu.
C'est bien connu, la discussion est le meilleur des moyens pour réconcilier les personnes.
Chez le Cancer, Kanon, Aiolia, Dokho et Milo veillaientsur le Cancer. Angelo avait enfin était vaincu par la fatigue et les émotions et s'était endormit, permettant aux autres de pouvoir se reposer par la même occasion.
Jamais ils n'avaient vu leur ami agirent de la sorte. Comme si sans Shura, Angelo n'était rien, qu'il devenait fou. Mais peut-être qu'il deviendrait fou en fait, qu'ils allaient retrouver Death Mask. A cette pensée, un frisson parcouru l'échine des quatre Saints d'or présents. Il fallait par tous les moyens qu'ils retrouvent Shura. Et ce n'était pas seulement pour éviter le fléau Death Mask au Sanctuaire. Qui sait ce dont peut être capable un Saint du Capricorne qui se sent trahis et abandonné ?
-Vous pensez que Camus va le retrouver ?
Demanda Aiolia, essayant d'engager la conversation, ne supportant plus le silence de mort qui flottait dans le temple. Milo hocha de la tête.
-Je connais assez Camus, pour vous assurer qu'il n'abandonnera pas tant qu'il ne l'aura pas retrouvé. Et c'est bien ce qui me fait peur.
Ajouta-t-il plus pour lui-même. A cette phrase, trois têtes se levèrent et trois paires d'yeux le fixèrent avec appréhension.
-Qu'est ce que tu veux dire par là ?
-Simplement que Camus préfèrerait se tuer au travail et rechercher Shura jusqu'à sa mort, plutôt que d'abandonner. J'ai un peu peur pour Camus.
Les quatre Saints d'or baissèrent la tête puis regardèrent Angelo qui dormait d'un sommeil peu reposant.
Chez Mu, l'ambiance n'était pas vraiment plus joyeuse. Ni Mu, ni Saga ne parlaient, ils se contentaient de regarder l'or noir fumant dans leur tasse. Ne supportant plus ce silence de plomb, l'Atlante se risqua à demander.
-Alors comme ça…tu n'as jamais étais amoureux de Shura ?
La main de Saga se crispa sur sa tasse, il soupira, reposa l'objet de porcelaine sur la petite table basse et s'enfonça dans son fauteuil.
-Je n'ai pas fait semblant si c'est ce que tu veux dire…Mais je n'ai jamais vraiment été amoureux de Shura. Disons que j'étais…attiré par lui. Je ne connais rien à l'amour. Personne ne m'a jamais vraiment aimé, et j'avoue que j'ai toujours été un peu jaloux de Shura et Angelo, ou même de Camus et Milo ou encore d'Aiolia et Shaka.
-Mais pourquoi avoir fait croire ça alors ?
-Pourquoi ? Disons que j'ai perdu un peu la tête. Ces derniers temps ça n'allait plus très bien, je me retrouvais souvent seul. Kanon étant avec Aiolos, je me suis sentis délaissé. Je sais que c'est ma punition pour tout le mal que j'ai fait. Seulement…avec Shura, j'espérais trouver un peu de tendresse. C'est tout ce que je veux, me sentir aimé.
L'Espagnol était un bon ami de Saga, ils s'entendaient très bien, partageaient des intérêts communs. Alors quand Shura s'est retrouvé seul, Saga y avait vu comme la seule et unique occasion de connaître l'amour.
Mu se sentit alors encore plus coupable et honteux. Lui aussi recherchait le bonheur et l'amour, mais contrairement à Saga, il l'avait volé à deux êtres qui s'aimaient plus que tout. Le Grec avait raison, Mu était bien un monstre.
Le Bélier se leva alors soudainement, décidant qu'il était temps de réparer ses fautes.
-Où vas-tu ?
-Avouer mes tords…
Dans les rues de la ville, Camus continuait sans relâche ses recherches. Il avait beau demander aux passants, personne n'avait vu le Capricorne. Où avait-il bien pu passé ? Arrivé au port, Camus regarda sa montre, 1h25 du matin. Il était exténué. Le Verseau avait passé la journée à chercher Shura, impossible de le retrouver. Personne ne l'avait vu, il était introuvable.
La pluie avait cessait depuis quelques temps, mais l'air était tout de même frais, ce qui ne gênait aucunement le Saint des glaces. Néanmoins, il serait inutile de poursuivre ses recherches dans un tel état de fatigue. C'est donc honteux et sans résultats qu'il prit le chemin du Sanctuaire.
Angelo se réveilla doucement, il s'étira et se demanda pourquoi il dormait dans son fauteuil. Il vit alors Milo et les autres parlaient dans un coin. Le Cancer se leva et alla à leur encontre, se souvenant de ce qu'il s'était passé le matin.
-Ca va Angi ?
-Vous avez des nouvelles ?
L'absence de réponse, suffit à Angelo pour comprendre. C'est alors que Mu et Saga arrivèrent. Aiolia les fit entrer, tandis que Milo et Angelo leur tournèrent le dos. Mu baissa la tête. Non seulement son plan n'avait pas marché mais en plus Angelo ne voulait plus lui parler.
-Angelo…je te dois des explications.
-Fout moi la paix Mu. Je suis pas d'humeur.
-Mais…si au moins tu me laissais t'expliquer. Tout n'es pas perdu avec Shura !
Le Cancer fit volte face, et parut tout comme les autres plus qu'intéressé de connaître les explications du Bélier. D'un signe de tête, l'Italien désigna un siège, et alla s'assoire en face.
Mu prit une grande inspiration, les mains croisées sur ses genoux, il se lança enfin dans ses explications.
Au fur et à mesure que le récit avançait, Angelo sentait son sang bouillir. Comment Mu avait il pu lui faire ça ? Il était l'un des Douze à qui on pensait pouvoir faire confiance sans hésiter. Comme quoi, il ne faut jamais juger un livre à sa couverture.
-Voila…j'espère que tu m'excuseras un jour…et Shura aussi…
-Faudrait il qu'il revienne un jour.
Dit Camus, qui venait d'entrer et qui avait entendu toutes les explications du Bélier. Le fier Verseau s'avança et s'assit dans un fauteuil. Le silence était retombé. De toute façon qu'y avait il à dire ?Rien, tout ce qu'il restait à présent c'était l'espoir.
Un mois venait de passer. Un mois horrible pour tous les Saints d'or. Camus ne cessait ses recherches, il partait tous les matins à l'aube et ne revenait qu'au soir. Aidé par moment de Milo, Shaka ou même Aldébaran. Les autres essayaient de remonter le moral d'un Cancer qui devenait de plus en plus dépressif au fil des jours.
Jusqu'à ce qu'un matin…
Fin du chapitre 12.
