Je m'exécute donc : DISCLAIMER RIEN n'est à moaaaaaa ! Tout est à la grandissime, la génialissime, l'uniquissime JKR…. Même la tante Muriel ! (remarque celle-là je lui laisse !)
BLA BLA BLA…Je suis désolée, à la fin du chapitre précédent, j'avais dit que ce chapitre arriverait pendant le week-end, mais ce week-end j'étais sur un petit nuage et… enfin j'ai rien écrit ! Le problème c'est que pour ce chapitre j'avais tellement d'idées que… bref g eu peur d'en faire trop ! Et de toute façon j'en ai trop fait ! Je pouvais plus m'arrêter ! Ca donne un chapitre super long !d'ailleurs il y a QUEL QUE CHOSE que je comptait mettre bien plus tard dans l'histoire, mais « Monsieur-je-me-laisse-pousser-la-barbe-car-je-veux-ressembler-à-mon-idole-ce-bon-vieux-dumby » (pour ne pas citer son nom) m'a dit que c'était plus approprié de caser ce truc pour le mariage…enfin vous verrez de quoi je parle… et j'attends vos commentaires à ce propos !
soit vous pensez que je suis une barje ! et vous avez le droit de me conseiller d'aller à sainte-mangouste…
soit vous allez hurler de rire comme « Monsieur-je-veux-avoir-les-cheveux-aussi-longs-et-soyeux-que-dalida ».
RAR
EILEEN : zut j'avais complètement zappé le prénom de la mère de ce cher Servilus ! Bah c'est pas grave, on peut tjrs dire que c'est un prénom super populaire chez les sorciers non ? Sinon je ne démens pas : je vais donner ton nom à un perso ! (ou bien tu lui trouves un nom sympa !) Et c'est total freestyle ! garçon ou fille ? vieux ou jeune ? (il faut qu'il ai au moins 25 ans) petit ou grand ? j'attends ta description détaillée du perso ! Il ne devait à la base avoir qu'un rôle très secondaire, mais qui sait ? si c'est un personnage attachant que tout le monde aime on pourra peut être s'arranger pour qu'il prenne un plus grand rôle dans l'histoire ! (Juste une chose : évite qu'il soit français ! avec la famille de Fleurk qui débarque pour le mariage on aura une bonne dose de frenchies ! Par contre un beau suédois je dit pas non…) J'aurais bien vu un personnage exaspérant qui se prend pour le nombril du monde, ou qui se croît très intelligent, ou qui se prend pour le roi de la casse…. Si tu veux savoir quel sera son rôle dans l'histoire laisse moi ton adresse mail et je te le dirais ! Tu peux aussi préférer avoir la surprise…
MAUGREYFILIAE : merci pour tes suggestions quant à l'amour… mais mon gros pb c'est que j'ai peur de sombrer dans la guimauve ! (un peu comme dans le premier film, quand Ron vient de se sacrifier sur l'échiquier géant et que Hermione dit à Harry qu'il doit continuer seul : j'ai trouvé que ça sonnait bizarrement faux, surtout quand on sait que ce sont des gamins de 12 ans qui parlent !)
SINED : merci !
PSI-KO-PATHE : tu as tout à fait raison ! « BEURK » ça résume tout à fait la dernière phrase de l'oncle Vernon qui est « DELICIEUSEMENT HYPOCRITE ! », pour reprendre l'expression d'Eileen !
THRILMALIA : pff je m'y ferais jamais ! je me suis encore gourée en le recopiant !
Bah, j'ai supposé que Bill c'était le diminutif de William ! La plupart des Weasley en ont un :
Bill : WilliamCharlie : Charles
Percy : Perceval
Fred : Frédéric
George : bah c'est George ! George est doux… mais George n'est pas très pratique ! (cf. pub avec le yeti qui s'appelle George ! pour ceux qui n'auraient rien compris à ma blague vaseuse…)
Ron : Ronald
Ginny : Ginevra
Molly : là le mystère reste entier ! Mary ? Margaret ? Morgane ? Amelia ?
J'ai remarqué que tous les Weasley portent le prénom de quelqu'un d'illustre de l'histoire britannique, que ce soit des rois d'Angleterre ou d'Ecosse (William, Charles, Frédéric et George), ou des personnages légendaires comme le roi Arthur et son chevalier Perceval. Tous sauf Ron ! Il y a bien eu des rois d'Ecosse qui s'appelaient Donald, mais bon… Est-ce que ça signifie que Ron sera le premier Ronald a marquer son nom dans l'histoire ?
IMPORTANT : Pour ceux qui l'ignorent : Les jumeaux Weasley sont nés le premier avril ! ( et les jumeaux c'est bien connu ça naît en général en avance ! )
RE-IMPORTANT : Les phrases prononcées en français (la famille de Fleur) sont notées entre des barres obliques ! … (ça veut dire que nos ptits british ne les comprennent pas !)
PETITE ANNONCE : L'un d'entre vous a-t-il la folle envie de devenir mon bêta readeur ? Bien que je fasse attention, les fautes de conjugaison sont mes pires ennemies… Et aussi les fautes de syntaxe… J'ai conscience d'avoir la fâcheuse tendance de faire des phrases à rallonge dépourvues de ponctuation et dont je suis la seule à suivre le fil…Enfin si quelqu'un a envie de m'aider… ce serait avec le plus grand plaisir ! En fait je dis ça car j'ai relu mon 1er chapitre « à froid » et j'ai été atterrée du nombre de fautes d'orthographe ! Depuis je les ai corrigées mais bon… le style laissait également parfois à désirer ! Et de manière plus générale pour corriger mes fautes quant à la structure du récit : j'omets parfois de mettre des trucs qui me semblent couler de source, alors que ce n'est pas le cas pour le premier troll venu !
Chapitre 3 : Tante Muriel !
Lorsque Harry toucha le portoloin, il sentit immédiatement l'habituelle sensation de tiraillement au niveau de son nombril.
L'instant d'après, il se trouvait au beau milieu du jardin des Weasley. Ce dernier était méconnaissable ! L'herbe folle avait fait place à un magnifique gazon anglais. Les plantes qui s'aventuraient jadis un peu partout, semblaient s'être données le mot pour se ranger sagement le long de la palissade ! Le changement était saisissant, le jardin paraissait deux fois plus grand ! De plus, le pré qui ceinturait le jardin et allait jusqu'à l'étang avait été remplacé par une pelouse verdoyante, dégageant ainsi la vue sur tout le paysage alentours. Harry se surprit à penser qu'il trouvait cela ravissant ! ( Il n'avait pourtant jamais été passionné pas « maisons et jardins »…)
Tonks, voyant que Harry s'adonnait à la contemplation béate du jardin, le poussa gentiment pour qu'il sorte de sa torpeur. Il lui répondit simplement :
-Wahooo…
-Et t'as pas vu la maison !
A ces mots, le jeune homme se retourna brusquement pour contempler le Terrier. Le changement était moins spectaculaire que pour le jardin, mais Harry aurait juré que la maison était moins biscornue qu'avant ! De plus, débarrassée de l'habituelle pagaille qui l'entourait, elle était plutôt coquette !
Il suivit la jeune Auror en direction de la cuisine et comprit ce qu'elle avait voulu dire !
Mais contrairement au jardin qui semblait bien mieux rangé qu'avant, la cuisine offrait un tout autre spectacle…
La table croulait littéralement sous les cartons, plats aux dimensions gargantuesques et autres tonneaux de bièraubeure. En fait, c'était toutes les « surfaces horizontales » qui avaient subi le même sort ! Si bien qu'il était particulièrement périlleux de s'avancer dans la pièce, au risque de faire tomber quel que chose ! Harry remarqua que Tonks était restée sur le seuil, comme si elle se tenait au bord d'un précipice. Connaissant la maladresse légendaire de la jeune femme, il pensa que c'était assez sage de sa part…
M.Weasley était déjà en grande conversation avec sa femme et sa future belle fille. Ces dernières étaient tellement absorbées dans leur dispute,
( portant sur la taille des petits fours, d'après ce que Harry crut comprendre ) qu'elles n'avaient même pas remarqué Harry et Tonks, qui les observaient depuis un moment.
Finalement, Harry se décida à leur signaler sa présence. Il s'éclaircit discrètement la gorge :
-hum hum…
Pas de réaction.
-hum hum !
Toujours pas de réaction.
-HUM HUM !
-Oh Harry mon chéri ! Je ne t'avais pas vu ! s'empressa de dire Mme Weasley en le serrant dans ses bras.
-Bonjour Arry ! renchérit Fleur en l'embrassant sur les deux joues. Je suis tellement contente que tu soit enfin arrivé ! ajouta-t-elle en lançant un regard en coin à sa future belle mère. Celle-ci lui lança un regard meurtrier. Harry ne sembla rien remarquer.
L'instant d'après elles avaient repris leur discussion, plus qu'animée. M.Weasley tentait de les tempérer, en leur faisant remarquer que la taille des petits fours n'avait pas tant d'importance que ça …
L'espace d'une seconde elles semblèrent s'accorder sur le fait qu'un homme n'entendait rien à ce genre de choses, puis s'éloignèrent en se chamaillant de plus belle.
M.Weasley, résigné, ne tenta pas de s'immiscer de nouveau dans la conversation.
Tonks et Harry, qui étaient restés muets durant toute la scène, ne purent réprimer un sourire devant l'air penaud de M.Weasley.
Tonks ajouta même d'un ton enjoué :
-Allez Arthur, dîtes-vous que dans une semaine ce sera fini !
-Je n'en suis pas si sûr…répondit-il, songeur. J'ai comme l'impression que ça ne fait que commencer…
La jeune femme, qui ne s'attendait visiblement pas à ça comme réponse bredouilla :
-Et si on allait voir ce que font Ron et Ginny ?
-Oui bonne idée, ça m'étonne qu'on ne les ait pas déjà vus… Ils savaient à quelle heure j'arrivais… rajouta Harry, pour meubler le silence gênant qui s'était installé.
-Oh je sais pourquoi ! Ils se cachent ! Molly leur a demandé de monter les barnums ce matin… Vu qu'on est samedi, ils espéraient qu'elle demanderait à quelqu'un d'autre… répondit M.Weasley, amusé.
-Mais où sont-ils alors ?
-Moi je parierais sur mon garage…Ma femme n'ose jamais s'y aventurer. Elle a peur de tous les objets moldus qui y sont, pour mes…heu…expériences…
-Bon d'accord merci beaucoup…rétorqua Harry. Je vais les rejoindre…
-Harry, je vais te laisser… s'exclama soudain Tonks. Il faut que je retourne au ministère… j'ai… une affaire à régler…
-Mais tu ne voulais pas voir Ron et Ginny ? demanda Harry, interloqué. Ne me dis pas que tu as toi aussi peur d'aller dans le garage !
-Non ce n'est pas ça… Archibald a monté tes affaires dans la chambre de Ron, il doit m'attendre, il faut vraiment que je file ! On se voit la semaine prochaine d'accord ?
-Heu oui d'accord…
-Au revoir Harry…Arthur…
Et elle disparut dans un CRACK retentissant !
Voyant l'air perplexe de Harry, M.Weasley lui déclara :
-Ne t'en fait pas Harry…ma femme a dû lui raconter une quelconque histoire à propos de mon garage…mais rassure toi il n'y a pas le moindre risque ! Tu peux y aller sans crainte !
-D…D'accord…j'y vais alors….
Et sur ce il se dirigea vers la garage, qui bordait la cour à l'avant de la maison. Là aussi il nota des changements. Les poules de pouvaient plus gambader et picorer à leur guise. Les volatiles grassouillets étaient regroupés dans un large enclos accolé à leur poulailler. La cour avait été débarrassée de tout le fouillis qui la jonchait autrefois. Le garage de M. Weasley semblait être la seule chose qui avait échappé au grand nettoyage de Mme Weasley. Toujours aussi bancale, l'un de ses murs affichait un angle étrange, défiant toutes les lois de la physique moldue, la forme du toit semblait avoir été inspirée par un morceau de taule ondulée (alors qu'il était en tuiles !) et la peinture des volets avait connue des jours meilleurs… Harry s'avança jusqu'à la porte, mais arrivé là il s'arrêta. Il allait revoir Ginny… Il avait essayé de ne pas y penser, de se dire qu'elle n'était désormais qu'une simple amie, mais elle n'était PAS qu'une simple amie ! Pourtant c'était lui qui l'avait voulu… « Maintenant il faut assumer mon grand ! » se dit-il pour se donner le courage d'ouvrir la porte. Il aurait préféré que Tonks où n'importe qui soit avec lui… « Et quand je la vois qu'est-ce que je lui dit ? Salut ? Ca roule ? Pfff…pathétique ! Est-ce que je lui fait la bise ? Est-ce que je lui faisait la bise avant qu'on ne sorte ensemble ? » Il était toujours planté là, devant la porte à se poser des questions métaphysiques lorsqu'une voix familière s'éleva de l'intérieur :
-Je crois que ce cher M. Potter est en train de percer les mystères insondables du fonctionnement des poignées de porte !
Harry sursauta ! Il releva à la tête et vit que la porte s'ouvrait d'elle-même pour dévoiler deux têtes rousses appartenant à deux personnes sujettes à un fou rire particulièrement dur à contenir. Ginny éclata de rire la première, suivie de très près par Ron.
-Si tu voyais ta tête ! déclara Ginny entre deux rires.
-Je crois qu'on l'a interrompu…renchérit son frère. Tu pensais qu'il fallait la regarder amoureusement pendant 45 minutes pour qu'elle s'ouvre cette porte ? demanda-t-il, soudain très sérieux.
-Non ! C'est pas ça… Harry était visiblement embarrassé, et ne tenait absolument pas à ce qu'ils sachent pourquoi il hésitait tant à entrer. Il sortit alors la première chose qui lui passait par la tête : C'est juste que Tonks avait l'air vraiment terrorisée à l'idée de devoir entrer dans ce garage…
-Ah ça ! C'est à cause de papa ! Vu qu'il ne voulait pas que maman vienne s'aventurer dans son garage, pendant qu'il s'amusait comme un petit gnome avec ses gadgets moldus, il lui a raconté une histoire à propos des moldus qui mourraient en touchant des objets éclectriques! Et il lui a dit que seuls des gens très expérimentés s'essayaient à la manipulation de l'éclecticité !
-C'est l'é-lec-tri-ci-té ! corrigea Harry, amusé. Et d'ailleurs, vous n'avez PAS l'électricité ici !
-Bien sûr que non ! Mais maman ne sait pas que ces objets on besoin d'être branchés pour fonctionner ! Et d'ailleurs tu n'as pas intérêt à lui dire ! C'est notre seule planque !
-Ne vous en faites pas je ne dirais rien ! répliqua le brun, amusé, que son meilleur ami se cache de sa mère à plus de 17 ans.
-Parfait, tu peux entrer si tu veux…
Il pénétra alors dans une sorte de caverne d'Ali Baba dédiée à la fée électricité. Les guirlandes électriques et les prises de courant côtoyaient les vieilles télévisions et les laves-linge. Au milieu de la pièce sur une sorte d'établis de fortune, dont les pieds étaient des laves-vaisselle, s'étalait un moteur de voiture. Toutes sortes d'objets moldus s'amoncelaient sur les murs et les étagères, allant des chaussures de ski aux aspirateurs, en passant par les jouets en caoutchouc et les boîtes de préservatifs. Les boîtes de préservatifs ? Qu'est-ce que M.Weasley pouvait bien faire avec ça ? « C'est vrai que les sorciers utilisent des sorts contraceptifs… » pensa Harry. « Pas étonnant que cette invention moldue l'intrigue tant… »
-Pourquoi tu souris Harry ? demanda soudain Ron, inquiet du sourire niais qu'affichait son ami.
-Oh pour rien… je me disais juste que cet endroit est exactement comme je l'avais imaginé…
-Bah tu connais papa ! répondit Ginny. Il voue un culte a tous les trucs débiles qu'inventent les moldus !
-C'est pas des trucs débiles ! rétorqua Harry, profondément outré !
-Si tu le dis…ajouta-t-elle sans conviction.
-Ca fait longtemps que vous vous cachez là ?
-Assez longtemps pour t'avoir vu arriver et t'adonner à la contemplation muette et respectueuse de cette chère porte ! rétorqua Ron qui avait perçu la lueur d'ironie de la question de Harry.
-Oh c'est bon ! Alors ?
-Depuis ce matin…répondit Ginny d'un air sombre.
-Je commence à avoir faim d'ailleurs ! renchérit Ron.
-Pour changer…
-Je te demande pardon ? Qui est-ce qui n'a pas voulu qu'on aille manger, de peur que maman nous tombe dessus ?
-Je te signale que c'est toi qui m'avait assuré que Bill et Charlie devaient venir aujourd'hui et qu'ils allaient monter les barnums !
-C'est ce que maman avait dit, mais peut-être qu'elle leur a dit de ne pas venir en fin de compte…Je pouvais pas prévoir ça !
-Pfff j'en étais sûre ! C'est jamais de ta faute de toute façon !
-Ca te va bien de dire ça !
-Heu, ça ne vous dirait pas d'arrêter de vous chamailler ? lança Harry.
Voyant les regards interrogateurs des deux Weasley il poursuivit :
-Enfin je veux dire… C'est pas si terrible que ça de monter des barnums ? Si ? Votre mère a l'air débordée, et je crois que la dernière chose dont elle a besoin c'est de voir ses deux plus jeunes enfant se disputer car ils refusent de filer un coup de main…
-Non mais qu'est-ce que tu sais de ce qu'on endure depuis le début de l'été ? rétorqua Ginny indignée.
-Elle nous prend pour des elfes de maison ! rajouta son frère. A ton avis, qui s'est occupé de remettre le jardin en état ? Qui a tout rangé ? C'est nous ! Maman, elle, se contente de diriger les opérations !
-Avec Fleurk…ajouta Ginny. A ton avis pourquoi les jumeaux sont tellement débordés de travail qu'ils ne peuvent même plus venir à la maison ? Pourquoi la convalescence de Bill a-t-elle durée si longtemps ? Pourquoi Charlie a-t-il retardé son départ de Roumanie ?
-Ils savent très bien quel enfer on vit ! affirma Ron. Et pour une fois on avait envie que ce soit eux qui se coltinent la basse besogne !
Harry un peu penaud se contenta de dire :
-Et bien moi, j'aurais bien aimé vivre ce genre d'enfer ! Je suis resté enfermé presque un mois chez les Dursley, et la seule chose utile que je pouvais faire c'était lire ! J'aurais bien aimé faire un peu de jardinage !
-Ne t'en fait pas ! rajouta la rouquine. Tu va y avoir droit !
-Bon je crois que ça a assez duré ! déclara Ron. Il faut qu'on arrête de se planquer là ! De toute façon on ne pourra pas y couper je crois, donc autant le faire tout de suite non ?
-T'es sûr que tu ne dit pas ça parce que tu es mort de faim ? lui demanda sa sœur, avec un regard en coin.
-Je ne suis pas un ventre sur pattes ! s'indigna le rouquin !
-Non tu as raison…tu es un régiment de ventres sur pattes ! ajouta-t-elle.
-Bon c'est vrai…capitula Ron, j'ai une faim de troll…
Ginny, ravie se dirigea vers la porte. Harry était plus que soulagé : il avait eu tors de se préoccuper de ses retrouvailles avec Ginny… Bien sûr la présence de Ron avait aidé… Mais il se dît que si cela devait se passer comme ça tout l'été, ce ne serait pas si terrible !
Lorsqu'ils entrèrent dans la cuisine, Mme Weasley, comme alertée de leur présence par un radar intra-crânien, leur tomba dessus :
-Où étiez vous passés ? demanda-t-elle, suspicieuse.
Ils se regardèrent… ( Quelqu'un a pensé à une excuse potable ? )
Finalement ce fut Ginny qui rompit le silence :
-Ce matin je n'avais pas trop le moral…Je suis donc allée me promener dans les bois pour me changer les idées… Mais je suis tombée dans un grand trou… Je n'avais pas emporté ma baguette, et je pensais que j'allais passer toute la journée dans ce trou avant que vous ne vous aperceviez de ma disparition ! Heureusement Ron, lui, s'est tout de suite aperçu que je n'étais pas là et est immédiatement partit à ma recherche ! Il a mis beaucoup de temps à me trouver… J'avais beau crier, m'époumoner, personne ne m'entendait ! Le trou était vraiment très profond ! Heureusement il a fini par me trouver et m'a sortie de là en deux secondes ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui… Elle avait dit cette dernière phrase en regardant son frère amoureusement !
Qu'est-ce qu'elle ment bien ! pensa Harry.
Madame Weasley avait l'air nettement plus perplexe. Elle regardait successivement Ron et Ginny, les yeux plissés, comme si elle essayait de savoir lequel des deux avait le plus de tâches de rousseurs. Le regard plein d'admiration de Ginny contrastait étrangement avec la teinte rouge tomate qu'avait prit le visage de son frère. Bien que Harry savait que c'était dû à l'embarra causé par le mensonge de sa sœur, il pensa néanmoins que ça aurait pu passer pour de la modestie. Mme Weasley sembla le penser également car elle déclara :
-Vous devez être morts de faim mes chéris ! Et moi qui pensait que vous vous cachiez !
-Maman, tu sais bien qu'on ne fait plus ça depuis le jour où tu nous a obligé à débroussailler tout le pré de Quidditch à la main ! répliqua Ginny, comme si c'était l'évidence même !
Harry n'en revenait pas ! Mme Weasley avait gobé tout cru l'énorme bobard que venait de lui débiter sa fille. Visiblement elle avait dû penser que Ginny n'oserait jamais lui mentir avec autant d'aplomb que l'un des jumeaux ! C'était mal la connaître ! Après tout elle avait grandit avec six frères, et elle semblait en avoir pris de la graine ! Ron, lui, ne disait rien. Harry savait qu'il était aussi doué pour mentir que pour tricoter… Il valait mieux qu'il s'abstienne de pratiquer l'une de ces deux activités !
L'affaire n'eut pas de suites. A la grande surprise de Harry. Et après avoir englouti tout ce que la cuisine contenait de denrées comestibles, Ron déclara :
-Et si on allait les monter ces barnums ? Après on sera débarrassés…
-Tu as raison ! rétorqua sa sœur, de toute façon c'est nous qui allions le faire de toute manière… Tu veux nous aider Harry ? Je sais que ce n'est pas du jardinage, mais bon… si tu tiens tellement à apporter ta contribution…ajouta-t-elle en souriant.
Harry savait pertinemment qu'il avait plus qu'intérêt à accepter sa proposition… Il avait dans l'idée qu'après la petite discussion qu'ils avaient eu dans le garage, il serait malvenu pour lui de les regarder se démener en se prélassant au soleil. Il répondit donc avec son plus beau sourire :
-Je serais ravi de pouvoir vous aider, je pense que vis-à-vis de mon engagement dans la SALE, il est de mon devoir, au moins une fois dans ma vie, d'endurer le calvaire que constitue la vie de labeur d'un elfe de maison !
-Ah ! Si Hermione pouvait entendre ça ! rétorqua Ron, faussement ému, en essuyant une larme fictive sous son œil.
Tous les trois éclatèrent de rire et se dirigèrent d'un pas guilleret vers le pré. Harry comprit bien vite pourquoi personne ne voulait les monter ces fichues tentes !
Elles étaient immenses !
Et sans magie ce n'était pas vraiment évident… Seul Ron pouvait utiliser sa baguette, mais il était également le seul capable de maintenir un mât tout seul à bout de bras !
Heureusement ils furent très vite rejoins par M. Weasley, et une heure plus tard par Bill et Charlie.
Lorsque Harry les vit tous les deux il retint difficilement un cri de surprise ! Le jeune homme savait que les blessures de Bill étaient terribles et qu'elles ne guériraient sans doute jamais. Mais il ne s'attendait pas à ce que les cicatrices soient toujours aussi visibles après un mois ! On aurait dit que les morsures dataient d'hier ! Ne voulant pas que Bill s'aperçoive de son trouble, Harry reporta son attention sur Charlie. Ce dernier n'avait pas beaucoup changé, il avait laissé un peu pousser ses cheveux qui ondulaient légèrement et semblait très bronzé. Il salua chaleureusement Harry et lui fit remarquer qu'il avait considérablement grandi depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Harry remarqua qu'il avait fait un très léger clin d'œil à Ginny en prononçant ces mots. « Tout le monde est au courant ! » pensa-t-il, « C'était prévisible de toute façon… ce sont des Weasley après tout…on dirait qu'un lien télépathique les relie entre eux… »
Avec l'aide des deux aînés de la fratrie, le montage des barnums alla nettement plus vite ! Si bien qu'ils eurent fini pile à l'heure du dîner.
-Ouf ! Je suis content que ce soit fini ! clama Ron en s'asseyant à table.
-J'espère que ce sera assez grand… répondit Mme Weasley, songeuse.
-Il y a combien d'invités ? demanda Harry, innocemment.
-Il y a 213 invités ! déclara fièrement Fleur.
-Oui, mais à peine une cinquantaine ont répondu ! répliqua Mme Weasley.
-Bah, il ne faut pas s'en faire ! répondit Bill. Les gens choisissent toujours le dernier moment pour répondre… Je suis sûr qu'on va recevoir des dizaines de hiboux le 22 ! Les sorciers sont comme ça ! On leur dit au plus tard le 22 donc eux ils répondent le 22 ! C'est magique !
-Oui j'espère que tu as raison… Sinon nous auront prévu beaucoup trop de petits fours ! rétorqua Mme Weasley, la mort dans l'âme.
-Ne t'en fais pas pour les petits fours ! répondirent tous les rouquins d'une même voix !
-On se chargera de les faire disparaître ! renchérit Ron.
-Oui c'est sûr que de ce côté là il n'y a pas de risque ! Par contre pour ce qui est de faire disparaître les saletés qui traînent sous ton lit il n'y a plus personne !
-…
-Oui c'est ce que je pensais… Tu t'en occuperas demain alors ? demanda Mme Weasley, qui avait récupéré sa vigueur habituelle.
-Oui maman ! parvint-il à dire péniblement.
-Parf…
CRACK !
CRACK !
-C'est une heure pour venir dîner ? déclara immédiatement Mme Weasley aux jumeaux qui venaient de transplaner dans le jardin.
-Bonsoir à toi aussi maman ! répondit George, nullement outré par le ton sec de sa mère.
-Navrés pour le retard, mais tu comprend on a un commerce à faire tourner…rajouta Fred.
-Et le samedi c'est notre plus grosse journée ! renchérit George, comme si ils avaient appris les répliques de ce dialogue par cœur.
-Bonsoir tout le monde ! déclara Fred comme si de rien n'était.
-Oh mais je vois qu'on ne nous a pas attendus pour monter les chapiteaux ! ajouta George, faussement étonné.
-C'est navrant, on dirait que nous ne sommes plus indispensables à cette maison…
-Nous qui pensions que jamais vous ne pourriez vous passer de nous !
-C'est je croit, mon cher George, ce qu'on appelle « la grande désillusion ».
-Oui, comme tu le dit si bien Fred…
-Oh vous avez pas bientôt fini ? coupa Mme Weasley, qui paraissait agacée. Prenez une chaise et arrêtez vos idioties car sinon il n'y aura plus rien à manger !
-Est-ce le fruit de mon imagination où notre chère mère vient-elle de nous prier de nous joindre à cette charmante réunion de famille pré maritale ?
-Je dirais même plus mon cher Fred…
-Par les saints poils de la barbe de Merlin ! Ne cesserez-vous donc jamais de parler ? éructa Mme Weasley.
-Bien sûr que si voyons !
-Un jour viendra où nous ne seront plus…
-J'en frémis d'avance !
-Et comme tu le sais maman…les morts de parlent pas !
-Quoique ce cher Nick …
-Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir deux crétins pareil en guise de fils ?
-Oh et bien… reprit George.
-Il me semble que toi et papa vous aimiez beaucoup…renchérit Fred.
-Et que par une merveilleuse nuit d'Août…
-Bénie soit cette nuit d'Août !
-Nous lui devons tout…
-Vous avez…
-Suffit ! Si vous continuez vos inepties vous allez finir changés en petits pâtés que je me ferais un plaisir de servir à nos invités le jour de la noce !
-Non ! Elle n'oserait tout de même pas ! s'insurgea Fred, faussement inquiet.
-J'ai bien peur que si…Elle nous a mis au monde ne l'oublions pas ! Elle est prête à tout ! Ajouta George d'un ton mélodramatique.
Les jumeaux finirent par se mettre à table. Le repas se passa le mieux du monde et malgré quelques discrètes allusions à l'intention de Harry concernant sa relation avec Ginny, Harry n'eut pas à s'en plaindre.
La suite du week-end fut assez calme.
Harry aida Ron à ranger sa chambre, au grand damne de sa mère qui trouvait scandaleux qu'il sollicite l'aide de quelqu'un pour une telle chose. Harry fut surpris de voir qu'une aussi petite chambre pouvait receler autant de bazar ! Il retrouvait des boîtes de miamhibou un peu partout, ainsi que des chaussettes plus ou moins grandes selon leur degré d'ancienneté, dans ce que Ron appelait « mon petit musée à ma gloire personnelle ». Au bout de deux heures la chambre était propre comme un chaudron neuf !
Ils allèrent ensuite disputer une partie de Quidditch avec tous les frères et sœurs de Ron. ( Sauf Percy bien sûr, qui bien qu'invité au mariage de Bill, n'avait pas souhaité venir avant le jour de la noce). Même Fleur participa ! Bien que se débrouillant assez bien sur un balais, elle était d'une nullité affligeante en ce qui concernait tenir un souaffle entre ses mains ! Et Harry s'en rendit d'autant plus compte qu'il se retrouva dans son équipe avec Bill et Fred. Elle était incapable de faire une passe, et encore moins de marquer un but ! Si bien que l'équipe de Charlie, George, Ron et Ginny l'emporta avec plus de 280 points d'avance ! Mais personne ne s'en formalisa… Tous profitaient autant que possible des rares moments où ils pouvaient s'amuser sans penser à la guerre qui faisait rage dans le monde des sorciers…
Pourtant le calme de ce dimanche était totalement oublié le lundi matin !
Harry fut réveillé très tôt par un bruit sourd qui semblait venir du rez-de-chaussée. Ron aussi semblait réveillé. Ils se regardèrent, ne savant pas vraiment ce qui pouvait produire un raffut pareil. A contre-cœur, Ron se décida à se lever pour aller voir ce qui se passait. Ils descendirent donc doucement les escaliers et ne purent réprimer un fou rire ! Une bonne trentaine de hiboux voletaient dans la pièce ! Madame Weasley et Fleur ne savaient où donner de la tête car à peine avaient-elles détaché une lettre d'un hibou, qu'une dizaine d'autres volatiles se ruaient immédiatement sur elles ! Fleur fut la première à remarquer la présence des deux garçons. Elle leur cria pour couvrir le boucan :
-Ne restez pas plantés là voyons ! Venez nous aider !
Ils s'empressèrent d'exécuter l'ordre qui avait été donné d'une voix très autoritaire.
Un quart d'heure après il y étaient encore ! De nouveaux hiboux arrivaient sans cesse alors qu'ils détachaient inlassablement les messages. Finalement le flot sembla s'amenuiser. Un joli tas de parchemins aux couleurs et aux formes diverses et variées trônait au milieu de la table du salon.
-Nom d'une gargouille ! pesta Ron. Mon pyjama est plein de fientes de hiboux !
-Le mien aussi, remarqua Harry.
-Oh non les fauteuils…déclara Mme Weasley affligée.
-AAAAHHHH ! MES CHEVEUX ! hurla fleur avant de se ruer dans la salle de bain.
C'est ce moment précis que choisit Ginny pour montrer son minois recouvert de tâches de rousseur. Elle semblait ravie…comme si elle avait appris que ses BUSES qu'elle devait passer en septembre avaient été annulées et qu'à la place on lui avait attribué Optimal dans toutes les matières !
Fleur ne ressortit de la salle de bain que dans le courant de l'après midi…
Le reste de la semaine fut relativement calme.
A mesure que le jour de la noce approchait, la tension augmentait au sein du foyer familial. Tout le monde était absorbé par les préparatifs. Un matin, Mme Weasley arriva dans la chambre de Ron avec deux paquets.
-Ce sont vos robes de soirée pour la noce…déclara-t-elle simplement, avant de repartir aussi vite qu'elle était venue.
-On ne devait-pas aller sur le chemin de traverse pour les acheter ? demanda Harry, étonné.
-Si, répondit Ron, mais papa a pensé que pour… ta… sécurité, il valait mieux que tu ne t'aventures pas hors de la maison. Ici tu ne crains rien. Papa et Bill ont mis une protection un peu comme à Poudlard… c'est grâce à elle qu'on peut se promener dans le jardin librement. Tu comprends avec le mariage, il va y avoir beaucoup de sorciers réunis au même endroit. C'est une cible privilégiée pour un acte terroriste…
Harry fut surpris par le ton qu'avait employé Ron. Lui d'habitude si léger semblait avoir mûrit d'un seul coup ! Mais il reprît immédiatement son ton badin pour déclarer :
-J'espère que maman ne m'a pas choisi une robe violette ! Je te jure que si elle est violette je la transforme en pâté que je me ferais un plaisir de servir aux invités de la noce…
Harry aussi était inquiet, il ne connaissait que trop bien les goûts assez approximatifs de Mme Weasley pour la mode…
Il fut soulagé de voir que sa robe était vert émeraude.(pour changer !) Néanmoins il ne s'en formalisa pas. Après tout il savait que cette couleur lui allait très bien, car elle allait avec ses yeux ( et bla et bla et bla … ). Le brun se retourna vers son ami. Celui-ci avait de grands yeux ronds et sa mâchoire pendant tristement.
-Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta Harry. Elle est violette c'est ça ?
-N…Non, bredouilla Ron. Elle est bleue nuit ! Et elle est super belle, avec des petites broderies argent…regarde ! Et pour accompagner ses paroles il sortit la robe de sa boîte.
-Bah alors c'est quoi le problème ? demanda Harry, incrédule.
-J'ai jamais eu un truc aussi beau ! Tu te rends compte ? Elle est neuve et en plus c'est un modèle grand luxe ! Faut que je l'essaie tout de suite ! Il faut que j'aille remercier maman aussi…
Et il l'enfila tout de suite. Harry fut impressionné : la robe mettait étrangement en valeur la grande taille et la carrure de Ron qui avait pas mal forcit ces derniers temps. ( sans doute le jardinage pensa Harry ). La teinte de la robe s'accordait très bien avec la couleur de ses yeux. Harry ne pût s'empêcher de penser qu'il allait avoir l'air d'un gringalet à côté de Ron ! Après tout il le dépassait de plus d'une tête et les cheveux hérissés de Harry ne parvenaient plus à combler l'écart qui les séparait désormais. Ron était excité comme un puce ! Il incita Harry à essayer sa robe également. Une fois tous deux parés, ils descendirent à la cuisine. Mme Weasley poussa un petit cris en voyant son plus jeune fils, si beau et si majestueux dans sa robe de soirée ! Elle complimenta également Harry bien sûr, mais il nota que c'était tout de même moins enthousiaste. Ron, lui, ne cessait de couvrir sa mère de baisers. Cette dernière en était rouge de plaisir. Elle finit par dire :
-Vous devriez aller les ranger pour ne pas les salir jusqu'à samedi… On ne sait jamais…Un hibou est si vite arrivé !
-Oui tu as raison ! répondit soudain Ron très sérieux. Faudrait pas qu'il arrive malheur à ma robe sublime !
Le vendredi s'annonçait comme une journée longue et laborieuse. Ils avaient été réquisitionnés pour tartiner des toasts et aider à préparer tous les petits détails de dernière minute. Aussi, c'est un peu maussades que Ron et Harry descendirent prendre leur petit déjeuner ce matin là. Ils furent vite rejoins par Ginny, qui semblait toute aussi réjouie qu'eux. Ils avaient à peine amorcé leur première tartine qu'un CRACK caractéristique se fit entendre. Ils se retournèrent et virent qu'un homme très grand et très roux se tenait au beau milieu de la cuisine. Harry, persuadé qu'il s'agissait d'un membre de leur famille, interrogea Ron et Ginny du regard. Mais à leur tête il comprit qu'ils n'avaient jamais vus cet homme de leur vie ! Harry fut soudain saisi d'une panique viscérale : et si cet homme était un Mangemort ? et si c'était un espion chargé de percer la défense magique que Bill et M.Weasley avaient mis au point ?
L'homme leur adressa un grand sourire et déclara :
-Bonjourrr ! Je suis bien chez les Wiisley ?
Tous trois furent frappés par l'accent de l'homme. Il était français c'était indéniable.
-Oui…répondit simplement Ginny.
-Parrrfait ! J'avais peurrr de m'être trrrompé d'adrrresse ! Je m'appelle Edouard Dvlcart, je suis l'oncle de Fleur. Est-ce qu'elle est là ? Je souhaiterrais vivement m'entrrretenirr avec elle le plus vite possible…c'est assez urrgent…
-Je vais la chercher ! s'empressa de répondre Ron.
Il revint avec Fleur sur les talons quelques instants plus tard.
Dès qu'elle vit l'homme, Fleur poussa un cri aigu et se jeta dans ses bras.
- / Oncle Edouard ! Ca fait tellement longtemps ! Je suis si heureuse de te voir / déclara-t-elle en français.
- / Oui, moi aussi… Tu es radieuse ! Ecoute… il faut que je te dise quel que chose…/
Il semblait redouter ce qu'il allait lui annoncer. La jeune femme, voyant son trouble, lui indiqua la porte du jardin.
Harry, Ron et Ginny, qui avaient assisté à toute la scène n'avaient rien compris ! Mais ils les observèrent tout de même par la fenêtre, bien que ne comprenant pas un mot de leur discussion. Ils virent le grand rouquin, qui devait avoir entre trente-cinq et quarante ans, chercher ses mots pour annoncer la terrible nouvelle à sa nièce. Au fur et à mesure qu'il expliquait la situation, nos trois compères virent le visage de Fleur se décomposer.
-Ptet qu'il vient de lui annoncer la mort d'un proche…déclara sagement Ginny.
Ils crûrent que Fleur allait se mettre à pleurer à la tête que faisait son oncle…mais non : elle hurla ! Son côté vélane sembla sortir d'un coup ! Ses yeux lançaient des éclairs ! Personne n'aurait voulu être à la place du pauvre oncle. Fleur-la-furie se mît à parler très vite en français. Et ils savaient très bien que ce n'était pas des paroles très tendres qui sortaient de la bouche de la future mariée ! Pas besoin d'avoir fait une maîtrise de français pour comprendre ça ! Pendant près de cinq minutes un flot incessant de paroles assassines sortirent de la bouche de la jeune femme. Son oncle semblait s'être ratatiné sur place, mais il ne broncha pas et écouta inlassablement les reproches de Fleur. Elle dû finir par être à cours d'inspiration car elle s'arrêta brusquement, le souffle court. Il en profita pour lui dire quel que chose. Elle ne répondit pas tout de suite mais le regarda d'un air suspicieux. Elle semblait attendre quel que chose. Il fini par sortir un petit paquet de sous sa cape et le lui tendit. Elle l'observa quelques instants, puis, sans prévenir, elle le lança aussi loin qu'elle le pouvait dans le jardin. Sur ce elle se retourna et marcha d'un pas rapide vers la maison. Harry, Ron et Ginny s'empressèrent de regagner leur siège et firent semblant de manger leurs tartines. De toute façon elle ne leur adressa pas un regard et retourna dans sa chambre en trombe. Mme Weasley apparu immédiatement dans la cuisine. De toute évidence elle avait vu toute la scène depuis un quelconque point d'observation, car elle leur demanda simplement :
-Qui est-cet homme ?
-Son oncle Edouard , répondit Ginny. Au début elle était très contente de le voir… mais après il lui a dit quel que chose et elle s'est mise dans une rage folle !
-Heu…excusez-moi…mais puis-je entrrrer s'il vous plait ? demanda soudain l'homme à la carrure massive qui se tenait sur le pas de la porte de la cuisine.
-Mais oui bien sûr ! s'empressa de dire Mme Weasley en lui proposant un siège. Vous voulez boire quel que chose ?
-Un thé ne serrrait pas de refus…Les anglais les prréparrent si bien ! répondit-il avec un sourire éclatant.
Mme Weasley rougit un peu mais ne laissa rien paraître car elle se retourna immédiatement pour préparer le thé.
-Je suis désolé de venirrr vous imporrtuner de si bon matin alorrrs que vous devez crrrouler sous les prréparratifs…reprit le français, mais il fallait absolument que je vois Fleur le plus vite possible…
-Oh ce n'est rien…répondit simplement Mme Weasley, qui semblait touchée par les bonnes manières du visiteur.
-Qu'est-ce que vous lui avez dit au juste ? demanda Ron abruptement.
-Ron ! s'indigna Mme Weasley.
-Oh ce n'est rrrien ! répliqua l'oncle Edouard en riant. Ca va sans doute vous parrraître rrridicule que j'ai prrris autant de prrrécautions pourrr annoncer la nouvelle à Fleur…Mais je la connaît et je savait qu'elle allait rréagir comme ça ! Je lui ai juste annoncé que ma fille, sa cousine donc, ne pourrrait pas assister à son marrriage !
-C'est tout ? s'étonna Ron.
-Oui… Mais je savais qu'elle le prendrrait très mal ! Mettez-vous à sa place : c'est SA jourrnée, elle doit êtrre au centrre de l'attention, et l'une de ses plus prrroches parrentes ne serra même pas là pourrr l'admirrrer ! C'est un affrrront pour elle ! Ajoutez à cela un sacrrré tempérrament, doublé d'un côté vélane parrticulièrrement prrononcé et cela donne la rrréaction à laquelle vous avez tous assistés ! Et encorrre vous ne l'avez pas connue enfant ! Crrroyez-moi ! Ce que vous avez vu à l'instant n'était qu'une plaisanterrie comparé à la colèrrre qu'elle nous a fait le jourrr de son douzième anniverrsaire, quand elle s'est aperrçue que le cheval ailé que nous lui avions offerrrt n'apparrtenait pas à l'espèce la plus rrrapide ! C'était pourrrtant un superrrbe Abraxan ! Les douze plaies de l'Egypte c'est du jus de citrrrouille à côté de ça !
-On est sensés êtres rassurés de savoir que Bill va épouser un tel fléau ? demanda Ginny en haussant un sourcil.
Le français explosa de rire. Voyant que les anglais qui l'entouraient ne comprenaient pas la raison de son hilarité, il se força à articuler :
-Je suis sûrrr que dans à peine une heurrre, elle reviendrrra ici comme une fleur ! Ca ne me surrprrendrrrait d'ailleurrs pas que demain elle ait totalement oublié m'avoirrr trraité de tous les noms d'oiseaux que compte la langue frrrançaise !
-Et ça ne vous dérange pas qu'elle vous ait insulté comme ça ? demanda Harry incrédule.
-Comme je vous l'ai déjà dit, je la connais depuis qu'elle est toute petite…J'ai l'habitude ! En plus je vous signale que j'ai moi-même épousé une demi-vélane ! Alorrs on peut dirrre que je m'y connaît ! ajouta-t-il d'un ton enjoué.
-Voilà votre thé Monsieur ! s'exclama Mme Weasley.
-Merrci beaucoup ! Mais je vous en conjurrre appelez-moi Edouard ! Et on se tutoie ! Aprrès tout on est prresque de la même famille désorrmais !
-Heu…oui d'accord… Edouard !
-Parrrfait ! Et c'est quoi votrrre prrénom ma chèrre ? Ajouta-t-il avec un sourire.
-M-Molly, bafouilla Mme Weasley qui avait prit une teinte rose vif.
-Ravi de fairrre votre connaissance ! Ce sont vos enfants ? demanda-t-il en regardant Harry, Ron. et Ginny.
-Seulement les rouquins ! s'empressa de répondre Molly. Voici Ron et Ginny, ce sont les deux plus jeunes frères et sœurs de Bill. Et voici Harry, un ami de Ron.
-Enchanté ! bien que nous nous soyons vus un peu plus tôt… déclara-t-il en souriant de plus belle.
Harry ne put s'empêcher de trouver cet homme sympathique. ( Il était vraiment impressionnant, presque deux mètres et la carrure qui allait avec ! Il devait être de ces hommes qui sourient tout le temps, à en juger par les petites rides qui se dessinaient aux coins de ses yeux et de ses lèvres, malgré son jeune âge. C'était accentué par le fait que tout son visage était constellé de tâches de rousseur, excepté le pourtour des yeux. Ca lui donnait une drôle de tête, comme s'il avait bronzé avec des lunettes de soleil… ) Il venait de se faire traiter de tous les noms et faisait la causette en souriant. Mme Weasley aussi paraissait le trouver sympathique…
-…Je suis navrrré de vous avoirrr fait peurr en trransplanant dans votrrre cuisine mais je crrois que…
-Vous avez transplané dans la cuisine ? l'interrompit Mme Weasley.
-Heu…oui, pourquoi ? Je n'aurrrais pas dû ? demanda-t-il soudait inquiet.
-Et bien en théorie non… Il y a une protection sur la maison, qui empêche normalement tout transplanage entre ces murs…répondit Mme Weasley, soucieuse.
-Oui c'est assez embêtant ! Il faut rremédier à ça ! Qui a enchanté cette maison ?
-Mon mari et Bill…
-Il faut qu'ils viennent immédiatement ! Je pourrrais vous aider, je m'y entend en prrotection…mais il faut que les enchanteurrs soient là ! Je n'y arrriverrais pas seul !
-Oh et bien Bill ne devrait plus tarder, il est parti très tôt avec son frère Charlie ce matin… Quant à Arthur, je vais le prévenir tout de suite !
Et à ces mots, Molly se dirigea vers la cheminée. Elle s'agenouilla devant l'âtre et discuta quelques minutes, la tête dans les flammes.
Quelques instants plus tard, M. Weasley entrait par la porte du jardin, suivi quelques minutes plus tard par Bill et Charlie. Une fois les présentations faites, ils furent informés de la situation. M. Weaslley sembla le plus inquiet. Il ne comprenait pas comment son sortilège de protection avait pu être percé. Bill, tout aussi perplexe évoqua une possible implication des Mangemorts. A ces mots, Molly frémit. Harry, Ron et Ginny, toujours en pyjama se sentaient terriblement impuissants. Finalement, personne ne comprenant d'où provenait la faille, l'oncle Edouard proposa d'effectuer un nouveau sort de protection, par dessus celui déjà existant, pour être sûr qu'aucune intrusion ne viendrait perturber le mariage. Deux heures plus tard, Arthur, Bill, Charlie et Edouard revinrent s'asseoir dans la cuisine. Ils semblaient épuisés. Ils s'étaient mis à quatre pour effectuer un sort particulièrement complexe qui ceinturait tout les environs de la maison, pas seulement les murs et le jardin, mais aussi les prés alentours. Chacun d'entre eux avait fait le tour du périmètre plusieurs fois d'affilée pour s'assurer de l'efficacité du sort. Ils semblaient néanmoins satisfaits.
-Avec ça je me demande comment les invités vont faire pour venir jusqu'à nous demain ! s'exclama Bill joyeusement.
C'est ce moment précis que choisit Fleur pour réapparaître.
-Oncle Edouard ! Tu es encore là ? demanda-t-elle innocemment.
-Oui, répondit celui-ci en souriant. Ton futurrr époux a eu besoin d'un petit coup de main…
Mais il n'ajouta rien, préférant visiblement lui épargner les détails de la frayeur qu'ils avaient eue deux heures plus tôt.
Tout le monde semblait d'accord sur le fait qu'il était inutile de l'informer de la situation… il ne manquerait plus que la future mariée devienne hystérique !
-Bon très bien…dit-elle simplement. Tu restes déjeuner ? A moins que tu ne doives rejoindre les trois terreurs…
-Ne t'en fait pas pourr ça ! Les terreurs sont rrestées en France, et arrriveront demain matin seulement ! répondit-il en souriant.
-C'est quoi les trois terreurs ? demanda Ron, visiblement intrigué.
-Ce sont mes neveux ! répondit Edouard en riant ! C'est vrrai que vous ne les connaissez pas encorrre… Ils sont… inoubliables ! ajouta-il avec un sourire malicieux.
-Pourquoi ? demanda alors Harry.
-Ce sont des trrriplés ! Ils viennent d'avoir quatorrze ans… C'est la prrremière fois qu'ils viennent en Angleterre, ils sont trrès excités !
-Mais, ils vivent avec vous ? demanda Ginny.
-Oui, mon frrèrre et sa femme sont morrrts peu de temps aprrrès leurrr naissance… C'est moi qui me suis occupé d'eux alorrs…
-Oh… je suis désolée s'excusa Ginny.
-Ne t'en fait pas va…C'était il y a trrès longtemps…et quand j'y pense je ne suis pas sûrr que leurrs parrrents ne serrraient pas morrrts d'épuisement à élever des zigotos parreils… répondit il en souriant. Il ajouta d'une voix plus sérieuse : Maintenant Fleur, ai-je le droit de vous offrrrirr le cadeau que ma fille m'a chargé de vous remettrre ? Il avait sortit de sa poche le petit paquet que Fleur avait envoyé valser dans le jardin. C'est surrrtout pour ça que je suis venu de si bon matin !
-Je te l'ai déjà dit ! répondit Fleur apparemment attristée. Ca ne marchera pas ! Nous avons déjà tout essayé… Ces cicatrices ne disparaîtrons JAMAIS !
Tout le monde comprit alors qu'elle parlait des cicatrices de Bill. Personne n'osa ajouter quoi que ce soit. L'oncle Edouard ne perdit aucunement son aplomb et ajouta :
-Je suis navrrré de devoirrr t'annoncer que tu as tord Fleur ! Vous avez prresque tout essayé ! Il avait déballé le paquet qui contenait un minuscule pot de confiture en verre. Je suis absolument cerrtain que vous n'avez pas essayé ça !
-Qu'est-ce que c'est ? demanda Bill, très curieux.
-C'est un onguent très parrrticulier que ma fille est allée chercher au fin fond de la Sibérie… Il a fait des mirrracles sur une blessure magique qui elle aussi était incurrrable. Les cicatrrices n'ont pas totalement disparru, mais elles se limitent maintenant à de simples marrques plus clairres, trrrès discrrètes. C'est fait à base de poudrrre de corrne de Cornac Ronfleur si je me souviens bien…
-Ronflak Cornu ! dirent Harry, Ron et Ginny d'un même voix !
-Alors comme ça, ils existent vraiment ? demanda Ginny, incrédule.
-Hermione va faire une syncope ! déclara Ron, joyeux.
-Oh que oui ils existent ! Mais ils se cachent depuis des siècles ! A cause de leurs proprriétés magiques, ils ont toujourrs été beaucoup chassés…Il ne doit rester qu'une centaine d'individus sur la planète désorrmais… Jusqu'au mois derrnier j'ignorrais leurr existence… Tout le monde pense qu'ils ont disparrus ! Cerrtains affirment même qu'ils n'ont jamais existés, et que ce n'est qu'une légende pourr petits sorrciers ! Enfin trêve de bavarrdages… Bill, tu devrrais appliquer cet Onguent immédiatement ! Il mettrra une vingtaine d'heurres à agir je pense… Il faut que tu soit le plus beau demain ! ajouta le français en lui tendant le pot en souriant.
Bill semblait hésiter. Depuis qu'il avait été blessé, on avait tenté toutes sortes de remèdes plus ou moins expérimentaux sur lui et aucun n'avait eu de résultats probants. Néanmoins, cette histoire d'onguent ne lui semblait pas plus absurde qu'autre chose… Il se saisit donc du tube et se dirigea vers la salle de bain. Fleur s'empressa d'aller le rejoindre. Bill se promena toute la journée avec la pâte bleue enduite sur le visage, comme un masque de beauté. Il était ravissant ! comme s'empressèrent de faire remarquer Ron et Ginny. Mais le regard assassin de Fleur les convint de cesser immédiatement ce type d'allusions !
Et le grand jour arriva ! Tout le monde s'était levé aux aurores et s'affairait déjà depuis un petit moment lorsqu'un grand cri se fit entendre dans le jardin. Ron et Ginny furent les premiers sortis. Harry entendit Ron crier :
-Hermione !
Il s'empressa d'aller les rejoindre. Hermione était allongée dans l'herbe, et Ron était penché sur elle si bien que Harry ne pouvait pas voir la tête de son amie. Ginny se tenait un peu en retrait et souriait.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda le brun, inquiet.
-Quelqu'un lui a lancé un sort ! s'exclama Ron, sa voix trahissant la panique.
-Mais non voyons ! répliqua Hermione, agacée et qui tentait tant bien que mal de se relever. Ron la maintenait fermement au sol.
-Oh que si ! Si tu voyais ta tête… ne bouge pas le temps que maman arrive ! Elle pourra peut-être arranger ça… sinon il faudra te conduire à Sainte Mangouste…
Harry, qui s'était approché, scruta attentivement le visage d'Hermione dans l'espoir d'y voir une quelconque trace de sortilège. Mais il n'y avait rien ! Elle était exactement comme la dernière fois qu'il l'avait vue !
-Ron… ne dit pas de bêtises ! ne put-il s'empêcher de déclarer. Elle n'a pas subi le moindre mauvais sort !
-C'est ce que je m'évertue à lui dire ! rétorqua Hermione. Je suis tombée car j'ai glissé sur une fiente de hibou !
-Mais alors…reprit Ron. Et ta tête ?
-C'est ma nouvelle coiffure ! dit-elle d'une voix forte où perçait l'exaspération. Tu en connais beaucoup des maléfices dont l'effet est de lisser les cheveux ? Non mais franchement !
-Je…je suis désolé…Je t'ai entendue crier et … enfin j'ai cru qu'il t'était arrivé quel que chose…dit-il un peu penaud.
-Je te remercie de ta sollicitude ! répondit-elle amusée. Je peux me lever maintenant ?
-Heu…oui bien sûr ! Et il lui tendit la main pour l'aider à se rétablir.
Personne ne reparla de l'incident. Ils avaient tous beaucoup trop à faire ! Alors qu'ils finissaient de disposer les chaises pour la cérémonie, qui devait se dérouler dans la clairière, sur la colline où ils jouaient d'habitude au Quidditch, Ginny demanda innocemment :
-Est-ce que vous avez vu Bill ce matin ? Je me demande si l'onguent de Ronflak Cornu a fait effet…
-LE QUOI ? s'étrangla Hermione.
Ron avec son plus grand sourire lui déclara :
-Hier, l'oncle de Fleur est venu…et il avait apporté à Bill un onguent très rare pour faire disparaître ses cicatrices…à base de poudre de corne de Ronflak Cornu !
-Ridicule ! répliqua Hermione. Ses cicatrices ne disparaîtrons jamais ! Et d'ailleurs les Ronflaks Cornus ça n'existe PAS !
-Oh que si ! répliqua Ginny ! Elle semblait particulièrement furieuse contre Hermione d'être aussi catégorique quant à la possible guérison de Bill.
-L'oncle Edouard nous a dit que les Ronflaks Cornus avaient été presque décimés… Il n'en reste plus que quelques uns qui se cachent en Sibérie ! ajouta Ron.
-Pfff… de toute façon vous ne savez même pas si ce produit miracle a fonctionné n'est-ce pas ? finit par dire Hermione, en désespoir de cause.
-Maintenant on sait ! rétorqua une voix grave derrière eux.
Ils se retournèrent tous d'un même mouvement pour se retrouver face à Bill.
Ginny poussa un petit cris et se jeta dans les bras de son frère.
-C'est merveilleux ! s'exclama Ron.
-On ne voit presque plus rien ! renchérit Harry.
-Ba… ça alors ! finit par dire Hermione. Pourtant on avait tout essayé !
-Presque tout ! déclara Ron d'un ton joyeux. On a de la chance que l'oncle Edouard ne se soit pas fait dévorer par Fleur !
Bill ne disait rien… il se contentait de sourire.
-C'est Fleur qui doit être contente ! ajouta Harry. Vous croyez qu'elle pardonnera à sa cousine de ne pas être venue quand elle verra l'effet qu'a eu son onguent ?
-Oh je ne sais pas trop…répondit Ron d'un air grave. Elle était tout de même folle-furieuse contre elle !
-Oui mais imaginez la tête qu'elle fera quand elle verra celle de Bill ! déclara Hermione d'un ton joyeux. Car elle ne t'a pas encore vu n'est-ce pas ?
Bill sembla sortir de sa rêverie et déclara simplement :
-Non, elle s'est enfermée dans la salle de bain depuis l'aube… et vu que je n'ai pas le droit de voir la mariée dans sa robe avant le mariage …elle aura la surprise en marchant vers l'autel !
-Mais c'est merveilleux ! rajouta Ginny.
Certains membres de la famille arrivèrent vers 9 heure pour aider aux derniers préparatifs, mais tout était déjà prêt ! Tout le monde alla enfiler sa tenue. Harry était très excité : c'était la première fois de sa vie qu'il allait assister à un fête de famille ! Et un mariage qui plus est ! Il descendit en compagnie de Ron dans le salon. Charlie était aux prises avec le col de Bill qui ne voulait pas se fermer. Mme Weasley tentait désespérément de lancer un sort à George dont la coiffure en pétard était « d'une négligence désolante ». Fred était dehors avec les quelques invités déjà arrivés. Il semblait raconter une histoire particulièrement drôle… Et Harry eu l'étrange impression qu'il était en train d'imiter la tête qu'avait fait Ron en voyant la nouvelle coiffure d'Hermione ! Mais Ron ne semblait pas avoir remarqué…En fait il fixait intensément l'escalier comme s'il s'attendait à ce qu'il se mette à danser la roumba ! Finalement Hermione et Ginny apparurent. Harry n'avait pas encore vu Ginny dans sa robe de demoiselle d'honneur…Elle était… indescriptible ! Sa silhouette élancée était moulée dans une robe qui mettait très bien en valeur sa peau blanche. Ce n'était pas une robe aguichante, mais Harry qui n'avait jamais vu Ginny dans une robe pareille était subjugué. Ron n'était pas en reste, mais Harry supposa que ce n'était pas à la vue de sa petite sœur qu'il bavait sur le tapis du salon. Il dût reconnaître que Hermione était vraiment très belle dans sa robe pourpre qui mettait en valeur des formes que Harry ne pensait pas si généreuses !
Des éclats de rires se firent entendre dehors.
-Je crois que nous ferions bien d'aller nous occuper de nos invités ! déclara Mme Weasley.
Ils sortirent tous dans le jardin. Quelques instants plus tard, Harry vît l'oncle Edouard s'avancer en compagnie de trois garçons. « Les trois terreurs » pensa-t-il. Le pauvre français n'avait pas fait un pas dans le jardin, que déjà la moitié des Weasley lui sautaient dessus !
-On dirrait que ça a marché ! déclara-t-il simplement en riant. Ou est le futurr marié ? demanda-t-il en cherchant Bill du regard.
Ce dernier se fraya un passage parmi les têtes rousses pour se retrouver face au grand français. Il avait les larmes aux yeux…Il murmura :
-Merci…sans vous je serais encore défiguré le jour de mon mariage…Je ne sais pas comment vous…
-Arrrête veux-tu ! D'une on se tutoie ! dit-il, en serrant Bill dans une étreinte à lui rompre les os. De deux ce n'est pas à moi qu'il faut dirre merci, c'est à ma fille…j'aurrrais voulu qu'elle soit là…
Bill se contenta de sourire.
- / C'est lui qui s'est fait mordre par un loup garou / demanda l'un des triplés.
- / Oui, mais je te défend de parler de ça ! Ce n'est ni le lieu ni le moment ! Et c'est valable pour vous deux également / acheva-t-il en regardant les deux autres qui n'avaient encore rien dit.
-Je ne vous ai pas prrésenté mes neveux ! ajouta-t-il. Voici Oscar, Edgar et Jafar !
Harry observa les triplés. Vêtus comme leur oncle d'une robe de soirée rouge sang brodée de motifs oranges complexes, elle leur donnait un air un peu sérieux… Ils étaient grands pour leur âge… Deux d'entre eux étaient blonds, et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Le troisième, avait une silhouette plus élancée et arborait une chevelure d'un noir de jais. Mais les trois se ressemblaient tout de même beaucoup…le même nez, la même peau matte, les mêmes yeux d'un vert très sombre…et le même sourire que leur oncle !
Ils semblèrent vivement intéressés à la vue de Hermione et Ginny… ( RRRrrr ! ) Mais très vite ils reportèrent leur attention sur Fred et George. Ils devaient être au courant de leur activités, car ils se mirent à les assaillir de questions dans un anglais plus qu'approximatif !
Les invités continuaient d'affluer… Harry vit Hagrid, accompagné de Mme Maxime… beaucoup de petits rouquins…Maugrey coiffé d'un haut de forme orange très laid… des jeunes filles qui devaient être les anciennes camarades de Fleur à Beauxbâtons…encore des rouquins…Mme McGonagall avec le professeur Flitwick…des français de toutes les tailles…Percy avec sa Pénélope adoré…toujours des rouquins… Angelina Johnnson …Alicia Spinnet…une quantité incroyable d'oncles, de tantes et de petits cousins Weasley… Tonks qui tenait fièrement le bras d'un Remus Lupin méconnaissable ! On aurait dit qu'il avait rajeuni de dix ans ! Les valises sous ses yeux étaient beaucoup plus légères qu'avant et avaient perdu leur couleur bleutée, de plus il avait une robe neuve !
Un quart d'heure avant le début de la cérémonie, tout ce petit monde se dirigea vers la petite colline. Harry prit un siège à côté de Ron et Hermione. Ginny s'apprêtait à rejoindre la mariée quand elle déclara :
-Tante Muriel !
Aussitôt Ron plongea sous sa chaise en tentant de se cacher la tête avec un pan de la robe d'Hermione.
Ginny explosa de rire avant de déclarer :
-Mais non je plaisantais ! Tu la connais… elle arrivera juste avant la cérémonie ! Histoire de faire une entrée remarquée ! Bon, le devoir m'appelle….
Ron se releva en époussetant sa robe pleine de brindilles.
-Non mais franchement ! On a pas idée de faire des trucs pareils…
-Pourquoi as tu si peur de ta tante ? demanda Harry.
-C'est pas que j'ai peur d'elle… c'est juste que je préfère l'éviter…elle est du genre débordante d'affection…et je sais pas pourquoi elle m'adore !
Tout le monde était installé. Bill était près du Grand Manitou, avec Charlie, son témoin. Mme Weasley était au premier rang et avait déjà dégainé son mouchoir. Harry remarqua que les jumeaux n'étaient pas ensemble. C'était mauvais signe. Les rares fois où ils se séparaient c'était quand ils préparaient un mauvais coup… L'un faisait les guet pendant que l'autre mettait tout en place… Mais non, George était en fait assis deux rang plus loin… avec Alicia Spinnet ! C'est à ce moment là que Harry comprit ! Il reporta son attention sur Fred et remarqua que la fille avec qui il discutait depuis tout à l'heure n'était autre qu' Angelina Johnson ! Les jumeaux avaient des petites amies ! Il voulut faire part de sa découverte à Ron et Hermione mais à ce moment là il entendit une voix forte et maniérée déclarer :
-Je suis vraiment désolée ! J'ai eu un empêchement ! J'ai bien cru que je n'arriverais jamais à temps ! Je suis tellement occupée ! J'ai bien failli ne pas vous honorer de ma présence ! Mais je ne voulais pas vous priver d'une telle chose…
La voix appartenait à une sorcière blonde d'une soixantaine d'années, qui gardait les vestiges d'une grande beauté, et semblait très riche…à en juger par la quantité impressionnante de bijoux qui recouvrait chaque parcelle de sa peau dénudée ! Elle semblait très contente d'elle-même et vint s'asseoir au premier rang, en bousculant au passage une douzaine de personnes afin d'être exactement au milieu du rang.
Ron s'était ratatiné sur sa chaise.
-Est-ce que c'est…
-La tante Muriel ? J'en ai bien peur… répondit Ron d'un air sombre. Evitez de la laisser vous embrasser… elle pique un peu…
Il ne put finir car la cérémonie commençait.
Une musique s'éleva et tous se retournèrent pour voir la mariée arriver.
Gabrielle et Ginny la précédaient. Gabrielle semblait ravie, quant à Ginny… Harry savait qu'elle détestait son rôle de demoiselle d'honneur, mais elle souriait tout de même avec beaucoup d'enthousiasme pour une personne qui déteste ce qu'elle fait ! En passant devant Harry, Ron et Hermione elle leur tira la langue ! La seconde d'après elle avait repris son sourire radieux. Harry savait très bien ce que cela signifiait : ils n'avaient pas intérêt à lui faire la moindre remarque concernant sa prestation !
De petites exclamations étouffées tirèrent Harry de sa contemplation béate de sa demoiselle d'honneur préférée. Il se retourna et vit Fleur, qui irradiait dans sa robe blanche. Elle souriait de toutes ses dents et regardait fixement droit devant elle, comme si elle avait peur d'être distraite pas les regards admiratifs de toute l'assistance. Elle s'avança, doucement, comme si elle voulait faire durer le plaisir. Mais à mesure qu'elle s'avançait vers son futur époux, son visage se transformait. Si au début de l'allée on pouvait y voir un bonheur intense, à la fin c'était l'extase totale ! A mesure qu'elle s'approchait elle voyait de mieux en mieux le visage de Bill, quasiment débarrassé de toute trace de morsures ! Et c'est une mariée au bord de l'évanouissement qui arriva devant le Grand Manitou. Il commença le rituel, et Bill et Fleur joignirent leurs mains. Celles-ci furent enveloppées d'une lueur dorée. Après quelques incantations et des vœux d'amour éternel, ils étaient mariés ! Le Grand Manitou déclara simplement « Vous pouvez embrasser la mariée ». Bill s'approcha de sa femme, toute émoustillée d'avoir un mari plus du tout défiguré, et l'embrassa. Mme Weasley poussa un sanglot un peu plus sonore que les précédents et se moucha bruyamment dans son mouchoir, très vite imitée par tout ce que l'assistance comptait de madeleines de compétition. Et….
BOOOOOOOOOOOOM !
Tout le monde sursauta. Un immense cœur rouge venait d'apparaître au dessus des mariés, formé de milliers de pétales de roses qui voletaient pour se maintenir en l'air. Instinctivement, tous regardèrent les jumeaux qui affichaient une mine réjouie !
D'un même mouvement tout le monde se leva pour aller rejoindre les immenses tentes qui avaient été dressées dans le pré, près de l'étang.
La journée sembla aller trop vite au goût de Harry.
Le déjeuner fut relativement calme…si on oublie les quelques « animations » qu'avaient prévus les jumeaux. Ils semblaient avoir mis un point d'honneur à faire comprendre à Percy à quel point il leur avait manqué ! Ce dernier eu ainsi la chance extraordinaire de subir toutes les différentes farces prévues pour les invités ! Il hérita entre autres, d'une chaise péteuse, de petits fours à la bouse de dragon, d'une fourchette à projection automatique ( dès qu'on met quel que chose dessus, la nourriture est aussitôt projetée sur le visage de l'utilisateur, très sympa avec la purée de brocolis… ), et d'un verre pinceur ( ce dernier à la fâcheuse tendance de se refermer sur le nez de son utilisateur ). A la table de Harry, ce fut Hermione qui hérita de la chaise péteuse, tandis que Ron se débattait avec son verre qui ne voulait plus lâcher le lobe de son oreille… Harry quant à lui dût esquiver les rafales que lui lançait sa fourchette !
Dans le courant de l'après midi, Tonks et Lupin vinrent les rejoindre à leur table. La jeune Auror semblait vraiment très heureuse. Très vite, la conversation bifurqua sur la soudaine guérison de Bill. Lupin était très intéressé, et demanda à Ron de lui indiquer qui était le fameux oncle Edouard. Ensuite, il se pencha discrètement vers Harry et lui chuchota :
-Il faut que je te parle…en privé. Rejoins moi dans le garage dans un quart d'heure…C'est important.
Harry, interloqué, acquiesça. De quoi Lupin pouvait il bien lui parler qui soit si important ?
Dix minutes plus tard, Harry prétextait une envie pressante et se rendait dans le garage. Il y fut vite rejoins par Lupin.
-De quoi s'agit-il ? demanda Harry.
Lupin avait vraiment l'air embarrassé, il finit par dire :
-Harry, as-tu vraiment l'intention de ne pas finir tes études ?
-Qu…Qu'est-ce qui vous fait croire que…
-Ne me prends par pour un idiot ! Je suis au courant de tes petits « projets »…
-Et bien vous êtes mal informé alors ! s'exclama Harry, soudain furieux. Car j'ai changé mes « projets » justement ! Et je retourne à Poudlard à la rentrée !
-Ah bon ? … répondit Lupin un peu penaud. Mais je croyais que tu ne voulais pas y retourner… On m'avait dit que …
-Qui vous a dit ça ? C'est Ron, Hermione ?
-Bien sûr que non ! Tu devrais avoir plus confiance en tes amis ! Ils n'ont rien dit du tout, au contraire…
-Mais comment savez-vous alors ? demanda Harry, un peu honteux de les avoir accusés injustement. Ils étaient les seuls au courant…
Lupin n'avait visiblement aucune envie de révéler ses sources, il ajouta simplement :
-Disons qu'à Poudlard…même les arbres ont des oreilles…
-Pfff…je vois !
-Alors c'est sûr… enfin je veux dire… tu retournes vraiment à Poudlard, pour passer tes ASPICS ?
-Oui ! répondit Harry exaspéré.
Lupin, visiblement satisfait, déclara :
-Et si on retournait à la fête ?
Harry acquiesça et ils sortirent du garage pour se diriger vers la fête qui battait son plein. Ils passèrent devant Maugrey qui semblait en grande conversation avec M.Weasley.
-J'en suis sûr ! pestait Maugrey. Il faudrait prévenir Hagrid d'ailleurs…
-Je pense qu'on devrait au moins prévenir Bill ! C'est le premier concerné après tout !
-Je t'assure qu'il préfèrerait de pas être au courant ! renchérit Fol Oeil.
-De quoi s'agit-il ? demanda Lupin en s'approchant.
-Maugrey pense que l'un des cadeaux de mariage est dangereux…expliqua Arthur Weasley en montrant la foule de paquets qui s'amoncelaient sur une table voisine.
-Je ne pense pas ! Je sais qu'il représente une menace ! Je les ai tous passés au crible et il y en a un qui n'est pas net ! s'emporta Maugrey.
-Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il a de particulier ce paquet ? demanda Lupin.
-Il y a une bestiole à l'intérieur ! Je ne sais pas ce que c'est, mais je suis persuadé qu'elle est du genre vorace !
-Je pense que nous devrions aller chercher Bill, répondit Lupin pour mettre fin à la discussion.
-Et Hagrid aussi ! ajouta Maugrey.
-Harry, tu veux bien aller chercher Hagrid s'il te plait ? Je m'occupe de Bill, déclara Lupin.
Harry retourna sous la tente et chercha Hagrid du regard. « Il ne devrait pas être trop dur à trouver !» pensa-t-il. Pourtant, à son grand désarroi, il ne vit pas sa silhouette massive se détacher. Il retourna donc à sa table pour demander à ses amis s'ils ne savaient pas où il était.
-Vous ne sauriez pas où est Hagrid par hasard ? demanda Harry un peu abruptement.
-Non. Pourquoi ?
-Bah… c'est Maugrey…il a dit qu'il y avait une bestiole pas nette dans l'un des cadeaux de mariage…et je doit trouver Hagrid pour qu'il vienne voir.
-De quel genre de créature s'agit-il ? demanda Hermione.
-C'est justement ça le problème ! Maugrey est incapable de dire ce que c'est ! Il a juste dit que c'était du genre « vorace » !
-Hum je vois…pour ce qui est d'Hagrid, essaie du côté de l'étang…il doit y être avec Mme Maxime…
-D'accord…merci !
Et le brun fila vers le plan d'eau. Après avoir interrompu Hagrid en plein milieu d'une séance de bécotage, ils se dirigèrent tous deux vers le jardin des Weasley. Maugrey avait jugé opportun de ne pas déballer ce paquet qui représentait une menace devant tous les invités. Ils y retrouvèrent, en plus de M. Weasley et Maugrey, une Hermione qui semblait particulièrement curieuse. Lupin arriva ensuite, accompagné d'un Bill passablement agacé :
-Si c'est une plaisanterie Maugrey, je ne la trouve pas très drôle !
-Crois-moi, ce n'est pas une blague ! répondit celui-ci. Je crois que nous devrions sortir nos baguettes !
Tous s'exécutèrent et formèrent un cercle autour du paquet qui était assez volumineux. « De la taille d'un four » pensa Harry. Hagrid quant à lui, avait placé ses mains devant lui, comme un rugbyman qui attend une passe.
Sitôt la boîte ouverte, une touffe de poils oranges en jailli et se rua sur la première personne à sa portée : Bill !
Les sorts fusèrent mais la créature était trop rapide ! Elle continua sa course vers Bill qui recula tant bien que mal jusqu'à se retrouver acculé contre la palissade. Elle allait se jeter sur lui et le dévorer tout cru ! Mais une énorme main s'abattit sur elle et l'assomma !
-Ouf ! C'était moins une ! Merci Hagrid !
-Oh c'est rien…j'ai l'habitude ! répondit-il d'un ton badin en soulevant la créature.
Il la maintint en l'air en la tenant par une patte. Tous purent voir une créature à cinq pattes, et qui ressemblait à un gros crabe couvert de poils roux ! Elle avait une immense bouche remplie de dents pointues et de gros yeux globuleux.
-Bah ça alors ! C'est la première fois que j'en vois un ! s'exclama Hagrid, tout ému.
-Qu'est-ce que c'est ? demanda Maugrey, intrigué, comme tous, par la créature.
-C'est un Quintaped, énonça Hermione. C'est très rare et très dangereux ! En fait tout le monde appelle ça un…
-Un MacBoon Poilu ! c'était l'oncle Edouard, tout juste débarqué dans le jardin, qui avait fini la phrase d'Hermione.
-En fait chez nous on appelle ça un MacBoon velu ! corrigea Hermione, visiblement agacée qu'il en sache aussi long qu'elle sur la question. Et d'ailleurs, d'où savez-vous ça ? Peu de gens connaissent l'existence du MacBoon velu…
-Je pourrais vous retourner la question mademoiselle ! répondit l'oncle en souriant. En fait je connais l'animal, car ma fille en avait demandé un pour son douzième anniversaire…
-Et vous lui en avez offert un ? demanda Hermione interloquée.
-Bien sûr que non ! Je vous signale que le MacBoon Poilu est une créature interdite de catégorie V ! De toute façon il est impossible de s'en procurer…
-Ca c'est vrai ! ajouta Hagrid, qui semblait bien connaître le sujet… Il ne se trouvent que sur une île qui s'appelle « Brar-la-sanglante »…
-Non, il me semble que c'est plutôt quel que chose comme « Traire-la-maudite »…ajouta l'oncle Edouard, pensif.
-Ou peut-être « Dead-la-subite »…
-C'est « Drear-la-Lugubre » ! finit par dire Hermione exaspérée.
-Ah oui c'est ça ! dirent Hagrid et Edouard en cœur.
-En tout cas, je me demande qui a pu vous faire un cadeau pareil…s'interrogea Lupin.
-Je suis sûr que c'est un coup des Mangemorts ! déclara Maugrey.
-Mais non voyons… si les Mangemorts voulaient nous nuire, ils auraient trouvé autre chose qu'envoyer une bestiole exotique! répondit M. Weasley.
-Oui, ça ne ressemble pas vraiment aux Mangemorts, ajouta Lupin.
-Moi je crois savoir… déclara l'oncle Edouard.
Il se tourna vers Bill et ajouta :
-Je crois que cette plaisanterie de mauvais goût t'était adressée… Après tout, c'est vers toi qu'il s'est dirigé…
-Je pense que ce n'était pas prévu, objecta Bill. Il s'est jeté sur la première personne qu'il a vu, non ?
-Je n'en suis pas si sûr… Tu sais Fleur a toujours eu beaucoup de… « succès » auprès des garçons… et certains d'entre eux étaient prêts à tout pour qu'elle leur lance ne serais-ce qu'un regard… Peut-être qu'un de ces malheureux a très mal vécu le fait qu'elle se marie avec toi et…
-Et qu'il a décidé de se venger ! acheva Bill. C'est vrai que ça se tient… j'ai déjà reçu quelques beuglantes, et des colis avec de la bouse de dragon depuis que nous sommes ensemble… Mais de là à envoyer un truc pareil !
-C'est une délicate attention ! déclara Lupin d'un air goguenard. Visiblement, à l'occasion du mariage il a voulu marquer le coup en envoyant quel que chose d'unique !
-Est-ce que tu sais qui exactement a envoyé ça ? demanda Maugrey, suspicieux. Peut-être qu'on a voulu faire croire que c'était un amoureux transi, alors qu'en fait…
-Voyons Maugrey ! s'emporta M. Weasley. Les partisans de vous-savez-qui savent très bien que vous seriez présent à la noce et que vous passeriez tous les cadeaux au crible ! Ils auraient mis une barrière magique au paquet pour que vous ne puissiez pas voir ce qu'il y avait dedans ! Non, de toute évidence ce paquet a été envoyé par quelqu'un qui ne connaît pas très bien la famille Weasley ! Je pense que Edouard a raison… C'est sans doute un amoureux déçu… C'était un acte désespéré…
-Heu… est-ce que je pourrais le garder ? demanda timidement Hagrid. C'est une créature très rare… et ce serait très intéressant pour mes élèves…
-Moi ça ne me dérange pas ! s'exclama Bill. De toute façon je ne veux même pas chercher à savoir qui nous a envoyé ce truc !
-Hagrid…commença Hermione. Vous ne croyez pas que vous devriez le mettre dans une cage ? S'il se réveillait… il y a beaucoup d'enfants… et s'il venait à s'échapper…
-Mais oui ! Où avais-je la tête ! C'est que ça cours vite ces trucs là ! déclara-t-il d'un air joyeux.
Après toutes ces émotions, Harry et Hermione retournèrent auprès de Ron et Ginny. Maugrey continua d'échafauder des théories concernant un Mangemort au sens de l'humour douteux… ou voulant envoyer un message codé… Hagrid et l'oncle Edouard se chargèrent de trouver une cage pour le Quintaped et le couchèrent sur un tapis de paille en le contemplant amoureusement « c'est tellement adoooorable quand ça dort ces ptites bébêtes ! »
En apprenant ce que renfermait le mystérieux paquet, Ron sembla particulièrement content de ne pas avoir accompagné Hermione.
La fin de l'après midi fila à toute allure et le moment que Harry avait tant redouté arriva ! Un groupe s'était installé sur la scène prévue à cet effet et s'apprêtait à jouer… Il allait falloir danser… Ce n'était pas tant cette perspective qui alarmait Harry, mais plutôt les multiples options qui s'offraient à lui :
-Soit il prétextait une subite tourista, due à l'excès de jus de citrouille, et évitait ainsi de devoir inviter quiconque à danser.
-Soit il se la jouait je-suis-un-mec-très-cool-et-sûr-de-lui et il invitait toutes les représentantes de la gente féminine à danser.
-Soit il invitait LA seule fille avec laquelle il ait envie de danser, mais dans ce cas l'attitude qu'il avait adoptée ces derniers jours, à savoir Ginny-on-fait-comme-si-de-rien-n'était-car-nous-ne-sommes-plus-ensemble-bien-que-nous-soyons-fous-l'un-de-l'autre-et-ça-ne-nous-affecte-pas-plus-que-ça, en prendrait un coup et il avait peur de ne plus être capable de se contrôler, et de sérieusement regretter la décision qu'il avait prise après la mort de Dumbledore…
De toutes les options, la première était celle qui le séduisait le plus… mais il avait l'impression que Ron avait eu la même idée que lui ! Et en plus il avait une sérieuse longueur d'avance sur lui : il avait déjà le teint verdâtre annonciateur d'une nausée plus qu'imminente ! De toute façon la première option, bien que séduisante posait un petit problème : s'il ne dansait pas, Ginny n'aurait pas de cavalier… et elle danserait avec d'autres garçons ! Harry avait bien remarqué que la plupart des hommes présents avaient remarqué Ginny. Ginny et sa crinière rousse, Ginny et sa robe de demoiselle d'honneur qui lui allait comme un gant, Ginny et son rire communicatif, Ginny et son sourire façon Weasley plus que ravageur, Ginny et son absence de petit ami… Car bien que raide dingue de Ginny, Harry n'était PAS son petit ami ! Il n'avait aucun droit sur sa vie amoureuse ! Il ne pouvait pas l'empêcher de danser avec qui bon lui semblait ! Mais si c'était lui qui dansait avec elle, elle ne pourrait pas se faire draguer par un de ces irrésistibles français ! Oui décidément, c'était la meilleure solution ! Bien sûr ce n'était pas très bien vis-à-vis de Ginny… il voulait la garder pour lui seul… mais bon… il la connaissait… si ça ne lui plaisait pas elle le lui ferait savoir ! Et elle s'empresserait d'aller danser avec d'autres garçons, aucun doute là dessus ! Harry, ravi d'avoir enfin pris une décision, s'apprêtait à inviter sa rouquine préférée à danser, mais une blonde de treize-quatorze se tenait à une dizaine de centimètres de son visage et le regardait amoureusement !
-Gab…Gabrielle ? Mais qu'est-ce que tu ...
-Ess que veu tuu dansè avéc moaa s'il teu plait ? demanda la jeune sœur de la mariée, dans un anglais torturé.
-Heu… oui… bien sûr, balbutia Harry, encore sous le coup de la surprise.
Il fit mine d'ignorer le regard moqueur que lui lança Ginny, tandis que Ron se levait précipitamment et filait en direction de la maison…
-Je reviens tout de suite ! lança-t-il.
Harry était persuadé qu'il était parti vomir… il ne s'était pourtant pas goinfré plus que de coutume… non, c'était plutôt de l'angoisse… un peu comme pendant les semaines qui précédaient les matchs de Quidditch à Poudlard… il allait revenir dans quelques minutes comme si de rien n'était…
Les minutes qui suivirent semblèrent être les plus longues de la vie de Harry. Tandis que Gabrielle s'agrippait à lui de toutes ses forces en tentant de suivre le rythme de la musique, Harry ne quittait pas des yeux Ginny, qui était restée assise aux côtés d'Hermione. Les jeunes filles semblaient se délecter du spectacle qui s'offrait à elles : Harry Potter « Le Survivant », incapable de se débarrasser d'une groupie particulièrement collante ! Finalement, il parvint à se substituer à l'étreinte de la jeune française en prétextant une crampe … Ce qui n'était pas si loin de la vérité…
Une fois libre, il s'empressa d'inviter Ginny à danser avant que quelqu'un d'autre n'ait la même idée… Plus rien n'avait d'importance… Il ne voyait que Ginny… Il ne vit pas Hagrid et Mme Maxime qui dégommaient tous les danseurs se situant dans un rayon de quatre mètre autour d'eux… Ni Lupin et Tonks qui dansaient un rock endiablé quelle que soit la musique qui passait… Ni l'oncle Edouard qui faisait tourner Mme Weasley comme une toupie… Ni Fred qui se lança dans un tango sulfureux avec Mme McGonagall… Ni Bill et Fleur qui gênaient tous les danseurs, car ne regardant pas où ils mettaient les pieds, trop occupés qu'ils étaient à se regarder dans le blanc des yeux… Ni le professeur Flitwick qui dansait avec Angelina en lévitant à une trentaine de centimètres du sol… Ni Percy qui fulminait car sa Pénélope adorée dansait avec un George hilare… Ni Alicia qui s'était mise en tête d'apprendre à Arthur Weasley la Macarena… Finalement ce fut Ginny qui le ramena à la réalité :
-Je me demande où est passé Ron…
-…Tu disais ? demanda-t-il un peu hébété.
-Je me demande ce que fiche mon crétin de frangin ! Hermione l'attend depuis plus d'une demi heure !
-Je crois qu'il se sentait pas bien… Tu crois qu'on devrait aller voir ce qu'il fait ?
-Oh et bien… je ne sais pas… il s'est peut-être perdu sur le chemin du retour… il aurait bien besoin de l'aide de son meilleur ami pour retrouver la piste de danse… lui répondit-elle d'un air malicieux.
-Ah… oui… le chemin de la piste de danse ! répondit le brun qui avait enfin compris l'allusion de Ginny. J'y vais de ce pas ! déclara-t-il, en se dirigeant vers la maison.
Il eut beau chercher partout, il n'y avait pas la moindre trace du rouquin. Il s'apprêtait à retourner à la fête bredouille, lorsqu'il entendit une voix haut perchée qui semblait roucouler… Il reconnu immédiatement la tante Muriel, assise à côté de Ron sur le banc derrière la maison… Ce dernier aperçu Harry et lui lança un regard implorant, qui voulait dire « Harry je t'en suppliiiiiiie ! sors-moi de là ! ». Harry, n'écoutant que son courage légendaire, s'approcha et déclara :
-Ah Ron ! Je te trouve enfin ! Je t'ai cherché partout ! Il faut absolument que tu viennes avec moi immédiatement !
-Et pourquoi cela ? demanda la tante Muriel, qui n'avait visiblement aucune envie d'interrompre son petit tête à tête avec son neveu préféré.
-Il n'y a que lui puisse nous aider… on a…
-Un problème avec les petits fours ? acheva Ron plein d'espoir.
-Oui c'est ça ! Ta mère te demande car il semblerait que quelqu'un ait commis une erreur…
-Ne me dit pas que quelqu'un a oublié d'enlever la croûte du pain de mie avant de tartiner ! s'empressa d'ajouter Ron.
-Heu oui… répondit Harry incertain.
-Et c'est pour cela que vous venez nous déranger ? s'emporta la tante Muriel.
-Heu en fait non…rétorqua Harry, qui ne savait plus trop sur quel pied danser. En fait je n'ai pas bien compris le problème… mais je sais que Ron saura le résoudre… il est tellement doué pour garder son sang froid dans les situations de crise et mettre fin aux problèmes!
-Oui… c'est bien mon Ronaldounet ça ! Les gens ne peuvent pas se passer de lui… exactement comme moi ! Il me ressemble tellement…
-Heu oui… il faut vraiment que j'y aille alors ! déclara Ron un peu embarrassé en se levant.
-Oui mais tu reviens me voir après ! s'empressa de dire la tante Muriel. On a tellement de choses à partager…
-Oui… bien sûr… répondit-il dans un souffle, avant de s'éloigner au pas de course.
-Merci Harry ! sans toi j'aurais jamais pu m'en débarrasser… elle me tenais la jambe depuis une heure !
-Oh… ce n'est rien « Ronaldounet » ! répondit Harry en souriant.
-Si jamais tu racontes ça à quiconque…
-Tu quoi ? Tu m'obligeras à enlever la croûte du pain de mie, c'est ça ?
-C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit…
-C'est bien joli tout ça, mais je crois que Hermione t'attends…
-C'est vrai ? demanda le roux interloqué. Elle m'attend ? Moi ?
-Non en fait je crois que c'est cette chère tante Muriel qu'elle s'obstine à attendre depuis presque une heure ! Bien sûr que c'est toi nigaud ! C'est pour ça que je suis venu te chercher ! Ta sœur pensait que tu t'étais perdu en chemin…
-Mais tu crois qu'elle veut… danser avec moi ? parvint à articuler Ron.
-Oh… je ne sais pas… vous êtes à un mariage… vous êtes en robes de soirée… il y a de la musique… elle a peut-être envie de faire des mots fléchés !
-Non, ce que je veux dire, c'est tu crois qu'elle a envie de danser avec moi ?
-J'en suis certain ! Elle a refusé de danser avec tous les garçons qui sont venus le lui proposer !
-Ah bon ? répliqua Ron d'une voix suraiguë !
-Oui ! répondit Harry d'un air exaspéré. Bon tu sais ce qu'il te reste à faire maintenant…
Et sur ce, il laissa son grand dadais de meilleur ami se débrouiller seul, et se mit à la recherche de sa rouquine préférée…
Heureusement elle ne passait pas inaperçue ! Mais Harry eut un mal fou à l'atteindre ! Elle dansait avec un français et ne semblait pas voir Harry. De plus Harry devait éviter de se retrouver dans le champs de vision de Gabrielle, sous peine de devoir encore subir les assauts de l'adolescente. En désespoir de cause, il se dirigea vers une table et alla s'asseoir dans le vain espoir que Ginny se souviendrait de son existence… Il n'avait d'yeux que pour elle et ne se lassait pas de la contempler… Il fut rejoins par un Maugrey un peu imbibé et qui semblait d'humeur bavarde… Il se lança dans un long monologue sur les Mangemorts et sur les possibles raisons qui les avaient poussées à envoyer le MacBoon velu à Bill. Harry tenta vainement de lui faire comprendre qu'il avait été conclu que ce n'était pas un quelconque Mangemort le responsable de cette farce, mais c'était peine perdue ! Ginny choisit ce moment pour s'approcher, un peu essoufflée, de leur table. Le cœur de Harry fit un bond dans sa poitrine : elle était venue à lui ! Elle lui demanda un peu abruptement :
-Tu n'as pas trouvé Ron ?
-Bien sûr que si ! Pourquoi ? répondit-il, un peu agacé qu'elle se préoccupe plus de son frère que de lui.
-Et bien je dis ça, car Hermione danse avec Charlie depuis un petit moment déjà, et que Ron n'as toujours pas montré le bout de son nez ! répliqua-t-elle, comme ci c'était l'évidence même !
-Elle danse avec Charlie ? demanda-t-il abasourdi.
-Ne me dit pas que tu n'avais pas remarqué ! On ne voit qu'eux ! déclara-t-elle en montrant la foule des danseurs.
C'est alors que Harry remarqua la robe pourpre de Hermione qui tourbillonnait dans les bras d'un Charlie aux anges.
-Oh non ! s'exclama le brun. S'il les a vus …
Et il se leva précipitamment pour se lancer à la recherche de son meilleur ami. Après une demi-heure de recherches infructueuses, il finit par le débusquer sur la colline, derrière l'autel devant lequel quelques heures plus tôt, Bill et Fleur avaient échangé leurs vœux.
-Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Harry.
-Ca ne se voit pas ? répondit Ron d'un ton bourru en montrant la bouteille de whisky pur feu qui était posée à côté de lui.
Harry remarqua qu'elle était presque vide.
-Tu as bu tout ça tout seul ? demanda-t-il, incrédule.
-Bien sûr que non ! Mon frère Charlie m'a beaucoup aidé à la descendre… déclara-t-il, comme ci c'était l'évidence même.
-Ecoute Ron… tenta Harry.
-Non c'est toi qui va m'écouter ! répliqua le roux totalement ivre. Je t'ai écouté, je t'ai cru quand tu m'as dit que Hermione ne voulait danser qu'avec moi… Mais tu avais tort… c'est Charlie qu'elle attendait ! Charlie le capitaine de l'équipe de Quidditch ! Charlie le préfet ! Charlie qui étudies les Dragon en Roumanie ! Charlie qui est tellement…
-Arrête ! le coupa Harry. Arrête de te comparer sans cesse à tes frères ! Arrête de croire que tu ne vaut pas aussi bien qu'eux ! Et je maintiens ce que j'ai dit ! Je suis sûr que c'est toi que Hermione attendait !
-Mais…
-Laisse-moi finir ! C'est parce qu'elle t'attendait qu'elle a refusé les propositions des autres garçons… Mais elle en a peut-être eut assez d'attendre ! Elle a peut-être cru que tu étais parti car tu ne voulais pas danser avec elle !
-Mais c'est faux ! C'est juste que je n'osais pas le lui demander…
-Oui mais ça elle ne le sait pas ! Je crois que tu devrais aller la voir et tout lui dire ! Je pense qu'elle serait ravie de l'apprendre et de danser avec toi !
-Tu en es sûr ? demanda Ron incrédule.
-J'en suis certain ! répliqua son ami avec un grand sourire.
Ron, ragaillardi, se leva d'un bon et déclara d'un ton décidé :
-Je vais y aller et lui dire tout ce que j'ai sur le cœur !
-Excellente initiative M. Weasley ! répondit Harry, ravi de lui avoir fait entendre raison.
Le brun observa son ami se diriger d'un pas qui trahissais son état d'ébriété vers les grandes tentes. Il le suivit de loin et vit avec surprise qu'il ne se dirigeait pas vers la piste de danse !
Non, en fait il marchait d'un pas résolu vers la scène !
Voilà ! en fait le QUELQUE CHOSE ce sera pour le « prochain » chapitre… ( car le prochain truc ke je vais publier ne sera pas vraiment un chapitre )
Je vous en prie ne me trucidez pas quand vous verrez que je suis horriblement sadique en ne vous postant pas la suite dans l'immédiat !
Ps : Monsieur-je-ne-suis-pas-un-putin-de-sex-symbol, si tu ne t'es pas reconnu, alors là je ne peux plus rien pour toi ! Je t'en supplie ne me zigouille pas… ( du moins pas avant mon anniv, le resto est déjà réservé ) de toute façon tu n'as pas de raison de vouloir ma mort… mes ptites allusions sur ta nouvelle coiffure ne sont pas méchantes… en fait je te trouve très bien comme ça ! si si je t'assure !
