Note de l'auteur : JE SUIS VRAIMENT DESOLEE !
Si vous saviez à quel point je m'en veux d'avoir mis 3 mois pour vous poster ce chapitre !
A l'avenir j'essaierais de poster toutes les deux semaines, mais je ne promets rien.
Il faut que je vous explique pourquoi j'ai mis tant de temps à poster ce chapitre : je suis en fac de médecine, et vu que j'ai décidé d'arrêter d'être jemenfoutiste, je vais désormais aux 4 h de concours blancs TOUS les samedis matins… donc mon vendredi soir n'est plus réservé à l'écriture.
Et puis j'ai eu mes exams, donc les révisions qui vont avec, et les vacances déneuralisantes qui les suivent.
Je me suis un peu dispersée, j'ai fait d'autres trucs et j'ai totalement négligé cette fic !
En gros j'ai des études mega prenantes, et j'ai beaucoup de mal à trouver du temps pour écrire.
J'ai conscience d'avoir du perdre plein de lecteurs pendant tout ce temps.
Vu qu'à l'époque ou j'ai posté mon dernier chapitre, les réponses aux reviews étaient encore autorisées, je les avais rédigées de manière collective, mais je ne peux pas les poster ici, et je crois que c'est un peu ridicule d'utiliser la fonction reply après tout ce temps. Donc je vous invite à aller lire les réponses aux reviews sur mon live journal (ou LJ)
Petit résumé des évènements : Nous sommes au mariage de Bill et Fleur, et la soirée est bien avancée. Ron a longtemps été retenu par la tante Muriel qui lui voue une adoration sans bornes. Lorsqu'il retourne à la fête, avec l'intention d'inviter Hermione à danser, il la trouve dans les bras de Charlie. Harry, ne voyant pas son grand dadais de meilleur ami revenir, se lance à sa recherche. Il le trouve seul dans un coin, avec pour seule compagnie une bouteille de Whisky pur feu vide. Il parvient à convaincre le rouquin, totalement ivre, d'aller parler à Hermione. (Car elle l'a attendu toute la soirée.) Ron, ragaillardi, s'éloigne d'un pas titubant en direction de la fête. Mais à la grande stupéfaction de Harry, il ne prend pas le chemin de la piste de danse. Non, en fait, il se dirige droit vers la scène !
Chapitre 4 : Le quatuor de la mort.
« Il faut absolument que je le rattrape ! » Pensa Harry.
Le brun se mit à courir en direction de son meilleur ami, mais ce dernier avait pas mal d'avance.
« Il va encore se rendre ridicule… et il m'en voudra de l'avoir laissé faire… ça va encore me retomber dessus cette histoire ! »
Tandis qu'il continuait sa course folle, Harry vit avec stupeur que Ron était déjà arrivé et s'apprêtait à rentrer sous le chapiteau abritant la scène.
« Je n'arriverais jamais à temps ! » S'épouvanta-t-il.
Comme pour répondre à ses pensées, il aperçut les triplés qui venaient à la rencontre de Ron.
« Pourvu qu'ils parviennent à la retenir, juste quelques instants, le temps que j'arrive. »
Mais non. Harry n'entendit pas ce que les jeunes français dirent à Ron. Mais cela sembla plaire au rouquin car il se faufila à la suite des trois terreurs en riant. Lorsque Harry atteignit enfin la tente, il ne vit pas trace de son ami. Il fut soulagé en constatant qu'il n'était pas sur la scène, mais commença à s'inquiéter en ne l'apercevant nulle part. En désespoir de cause, il se dirigea vers la foule des danseurs.
Il rencontra Tonks et Lupin, et leur demanda un peu abruptement s'ils n'avaient pas vu Ron. Tonks sembla très intéressée par la question, bien qu'elle n'ait pas vu le rouquin. Elle se proposa donc d'aider Harry à le trouver. Et Lupin, n'ayant rien de mieux à faire, les accompagna.
Une fois la musique arrêtée, ils trouvèrent Ginny. Elle avait profité du fait que le groupe cesse de jouer pour se débarrasser d'un cavalier encombrant. Elle non plus n'avait pas vu son frère.
Tous quatre tentaient d'imaginer où Ron avait bien pu se cacher, lorsqu'une guitare se fit entendre. Harry était persuadé d'avoir déjà entendu cette musique quelque part, sans pour autant être capable de l'identifier. Il n'y prêta d'abord pas attention, se concentrant sur sa conversation avec les trois autres. Mais lorsqu'une voix un peu rauque, reconnaissable entre toutes, s'éleva, il ne put s'empêcher, comme toutes les personnes présentes, de lever la tête vers la scène.
Can't explain all the feelings that you're making me feel ( Je ne peux pas expliquer tous les sentiments que tu me fais ressentir )
Ron !
My heart's in overdrive and you're behind the steering wheel ( Mon coeur est en dérive et tu es au volant )
Ronald Bilius Weasley en train de chanter !
Touching you, touching me ( Te touchant, me touchant )
Devant plus de deux cent personnes !
Touching you, God you're touching me ( Te touchant, mon dieu tu me touche )
Et accompagnant le geste à la parole qui plus est !
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Mais c'est qu'il se déhanche en plus !
Just listen to the rhythm of my heart ( Ecoute juste le rythme de mon cœur )
Et il n'est pas le seul !
There's chance we could make it now ( Il y a une occasion qu'on peut saisir maintenant )
Car ce ne sont autres que Oscar, Edgar et Jafar qui sont respectivement à la basse, à la guitare et à la batterie !
We'll be rocking 'til the sun goes down ( Nous nous balançerons jusqu'à ce que le soleil se couche )
Tous quatre sont dé-chaî-nés !
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Et Ron a commencé à onduler contre le pied de son micro magique…
I wanna kiss you every minute, every hour, every day ( Je veux t'embrasser toutes les minutes, toutes les heures, tous les jours )
Tonks et Ginny sont aux anges, elles se tiennent les côtes à force de rire. Et Lupin regarde la scène d'un air perplexe, semblant hésiter entre lancer un sort de mutisme à Ron, et reprendre le refrain à tue-tête.
You got me in a spin but everything is a OK ( Tu me fais tourner comme une toupie mais tout va bien )
C'est bien un soutien-gorge qui vient d'atterrir sur la tête de Ron ?
Touching you, touching me ( Te touchant, me touchant )
Je confirme : c'était bien un soutien gorge ! Il vient de le faire tourner au-dessus de sa tête pour de le lancer dans la foule. Le sous-vêtement est d'ailleurs maintenant fièrement perché sur le chapeau de McGonagall, qui ne semble, visiblement, pas s'en apercevoir.
Touching you, God you're touching me ( Te touchant, mon dieu tu me touches )
La foule s'est remise à danser, entraînée par la voix de Ron et des triplés.
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Harry, bien qu'admirant la performance vocale de son ami, ne peut s'empêcher de chercher Hermione du regard. Mais elle semble être la seule fille de l'assemblée qui ne sautille pas sur place de manière frénétique en tentant de se rapprocher de la scène !
Just listen to the rhythm of my heart ( Ecoute juste le rythme de mon cœur )
Tiens, il y a aussi des garçons qui sautent sur place pour mieux voir la scène, cette dernière étant désormais cachée par une masse compacte de filles en délire.
There's chance we could make it now ( Il y a une occasion qu'on peut saisir maintenant )
Et toujours pas de trace d'Hermione…
We'll be rocking 'til the sun goes down ( Nous nous balancerons jusqu'à ce que le soleil se couche )
C'est une petite culotte blanche qui était sur l'épaule de Ron, et qu'il vient de balancer par terre d'un revers de main ?
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Tiens c'est amusant, bien que remportant un succès fou, Ron semble moins souriant qu'au début de la chanson… Il est plus pal également…
Ooh !
Oh-Oh… Au moment où Harry comprend la cause du soudain malaise de Ron, ce dernier lâche son micro et saute, en bas de la scène, fendant la foule avec difficulté.
Touching you, touching me ( Te touchant, me touchant )
Ce n'est pas grave, les trois terreurs assureront la fin de la chanson… En fait ça pourrait peut-être tourner au drame si cette bande de filles, plus ou moins jeunes, ne laisse pas passer Ron illico !
Touching you, God you're touching me ( Te touchant, mon dieu tu me touches )
Harry s'apprêtait à aller prêter main forte à son ami, mais il semble s'en être sorti… avec une des manches de sa robe arrachée… une sorcière assez baraquée sert le bout d'étoffe contre son cœur…
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Ron s'est mis à courir à présent…
Just listen to the rhythm of my heart ( Ecoute juste le rythme de mon cœur )
En direction de…
There's chance we could make it now ( Il y a une occasion qu'on peut saisir maintenant )
Hermione…
We'll be rocking 'til the sun goes down ( Nous nous balancerons jusqu'à ce que le soleil se couche )
Il l'a presque atteinte…
I believe in a thing called love ( Je crois en une chose qui s'appelle l'amour )
Et il la bouscule, manquant de la faire tomber par terre, avant de reprendre sa course folle vers le Terrier…
Oooooh ! Guitare !
Harry à sa suite… Ce dernier, n'a pas une grande expérience de l'alcool, mais il a une potion contre la gueule de bois dans sa malle (un cadeau de Seamus). Il paraît qu'elle fait des miracles quand on a bu beaucoup trop de Whisky pur feu, et qu'elle apaise l'estomac quand on a beaucoup vomi… Ce que, et Harry n'en doute pas, Ron est en train de faire, dans la salle de bain du premier étage…
-Ron…
-Gmmmpfff
-Ron, allez, ouvre-moi ! Ca ne sert à rien de se cacher, ça ne va pas changer quoi que ce soit…
-Non ! Je suis un minable ! Tu m'entends Harry ? Un minable ! J'ai été pitoyable ce soir !
-Mais non… Tu as juste mal interprété certaines choses… Et puis ta chanson était très réussie…
-Oh non ! Ne m'en parles pas ! J'ai été ridicule, et tu le sais !
-Non tu n'étais pas ridicule ! Je que dois admettre c'était une facette de ta personnalité que j'ignorais complètement…
-C'est ça fous-toi de moi ! Vas-t-en Harry, s'il te plait.
-Comme tu veux… C'est dommage… Je t'avais apporté une potion contre la gueule de bois…
-Pourquoi n'as-tu pas commencé par ça ? S'exclama Ron, en ouvrant la porte violemment.
-Oh…et bien tu sais… je ne suis pas réputé pour ma vivacité d'esprit. C'est Hermione le cerveau. Moi je ne suis que le survivant, l'élu, le sauveur du "monde sorcier " ou le balafré pour les intimes…
-Arrête tes conneries et file- moi cette potion !
-Ah, je te préfère comme ça ! Déclara Harry en souriant.
-Tu crois que je dois tout boire ?
-Non, non, surtout pas ! Deux cuillères devraient être largement suffisantes !
-Je vais en prendre trois dans le doute…
-Non ! Seamus avait été très clair : c'est une potion très puissante, deux cuillères c'est pour Hagrid, quand il a descendu un tonneau de Cognac ! Toi, tu es trois fois plus petit que lui et tu n'as pas bu autant…
-Trop tard ! S'exclama Ron d'un ton guilleret. De toute façon ça ne peut pas me faire de mal…
-Je l'espère… Soupira Harry.
Il n'eut pas le temps de dire quoi que soit d'autre. Ron avait glissé doucement le long du mur de la salle de bain, et émettait désormais un ronflement sonore, la tête appuyée sur la cuvette des toilettes. Harry était embêté : La chambre de Ron était située deux étages plus haut, et il ne se sentait pas capable de l'y hisser, surtout qu'il fallait emprunter les escaliers, branlants et étroits, construits par Mr. Weasley "himself". Le sauveur apparut en la personne de Charlie.
Harry découvrit celui-ci dans le salon, caché derrière le canapé. Il ne voulut rien dire de la raison qui le poussait à rester accroupi là, enveloppé dans un plaid en crochet, mais fut ravi d'aider Harry à porter Ron dans sa chambre. Il sembla également séduit par l'idée d'y rester pour « veiller sur son petit frère ». Harry, lui, était persuadé que ce n'était rien qu'une cachette plus confortable…
Il retourna à la fête qui battait son plein. Les triplés étaient toujours en train de jouer, et leur répertoire était nettement plus rock'n'roll que celui des musiciens engagés. Ces derniers semblaient d'ailleurs ravis de la situation, vu qu'ils pouvaient manger des p'tits fours à loisir et danser avec des p'tites françaises. Harry tenta de retrouver des têtes connues. Mais hormis l'oncle Edouard, qui valsait avec le professeur McGonagall en lui racontant une histoire, qui semblait hilarante, il ne vit personne. En désespoir de cause, Harry se dirigea donc vers le buffet dans le but de boire quelque chose. Il était en train de se servir lorsqu'il entendit des voix.
-C'est à ce moment là que cet idiot est arrivé...
Apparemment, c'était Hermione qui racontait…
-Il a dit bonjour à Ethan Abercombie, car ils étaient à Poudlard ensemble…
-Oh oui je m'en souviens ! Pas vraiment une lumière ce garçon !
Tiens, ça c'était Tonks.
-Oui, enfin je continue, reprit Hermione, un peu agacée de s'être fait couper la parole. Il lui a demandé s'il était toujours avec sa « somptueuse copine ». Et là Ethan lui répond que ce n'est plus sa copine. Charlie, visiblement ravi, lui rétorque que ce n'est pas plus mal, car « elle se faisait culbuter par Marc Brown » !
-Non ! Mon frère n'a pas dit ça ! S'offusqua Ginny.
-J'en ai bien peur… Ce sont ses mots exacts.
-Qu'est-ce qu'a répondu Ethan ? S'enquit Tonks.
-Il lui a répondu qu'ils étaient mariés depuis deux ans et qu'elle attendait leur premier enfant !
-Le pauvre !
-Si tu avais vu sa tête… Charlie, pour rattraper le coup, à tenter de faire passer ça pour une plaisanterie de mauvais goût. Mais Ethan lui a tourné le dos et s'est éloigné, la tête haute et la démarche un peu raide.
-Je crois que, de tous mes frères, Charlie est celui qui récolte la palme de la délicatesse !
-Je n'en suis pas si sûre… déclara Tonks.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-J'ai vu Fred parler avec Marc Brown. Je suis presque sûre qu'il lui a tout raconté, car depuis cet événement Charlie a disparu. Je crois qu'il a peur des représailles !
-Et il y a de quoi ! Marc est champion de duel !
Harry était un peu gêné d'avoir écouté leur conversation. En même temps, ce n'était pas très malin de se cacher sous la table du buffet pour discuter, sans même lancer de sort insonorisant ! Et il ne devait pas être le seul à avoir surpris cette conversation. Fol' Œil, qui se tenait à l'autre extrémité de la table, affichait un sourire trop radieux pour qu'il ne soit du qu'à la contemplation des hors d'œuvres !
-Charlie n'est pas le seul à se cacher ! Je n'ai pas vu Ron de la soirée, ajouta Hermione. A croire qu'il se cache de moi !
-Quoi ? S'indigna Tonks. Tu ne l'as pas vu chanter ?
-Non… Attends… Ron a chanté ? Mais quand ? Et pourquoi ?
-Oh tu aurais du être là, c'était si drôle ! Il a vraiment un don ce garçon, toutes les filles étaient à ses pieds !
-Quoi ? S'étrangla Hermione. Quelles filles ?
-Ben toutes les filles pardi ! Il y en a même qui lui ont lancé leurs sous-vêtements ! Et la cousine Berthie a tenté de lui arracher sa robe, mais elle n'a obtenu qu'une manche.
-Heu, il n'y avait pas que lui… tenta Ginny. En fait ce sont les trois petits français qui jouaient de la musique, tu les as vus sur scène, non ? Et bien Ron les a juste accompagnés pour une chanson avant de s'enfuir en courant…
-Oui, les jumeaux les ont surnommés « Le Quatuor de la Mort » !
Tonks sembla s'apercevoir qu'elle avait commis une bourde en parlant de ça à Hermione, car elle enchaîna :
-Oui, Ron n'a pas fini la chanson… Il ne se sentait pas bien…
-A cause de la potion que la tante Muriel lui a donné… ajouta Ginny.
-Pourquoi la tante Muriel a-t-elle donné une potion à Ron ? Questionna Hermione.
-Parce qu'il est malade pardi !
-Trop de langoustes…
-Et de petits fours…
-Et de brocolis…
-Il n'y avait pas de brocolis au menu ! S'exclama Hermione.
-Oui, enfin tu l'as bien vu à la fin du repas, quand il est parti en courant… c'était le début.
-Ensuite la tante Muriel est intervenue.
-Et il allait mieux.
-Oui enfin, ça n'a duré qu'un temps. A peine eut-il chanté une chanson que les effets secondaires de la potion se firent ressentir…
-C'est pour ça qu'il est parti en courant de nouveau.
-Mais c'est affreux… le pauvre est malade et moi tout ce que je trouve à faire c'est vous raconter les bêtises de Charlie ! Il faut que j'aille voir s'il va bien !
-Non ! S'exclamèrent Tonks et Ginny en cœur.
-Mais pourquoi ?
-Il ne doit pas être beau à voir… Tu sais la tante Muriel n'a jamais été très douée en potions… J'ai peur que les effets secondaires ne soient désastreux…
-Ce n'est pas grave… je l'ai déjà vu amoché.
-Je t'assure, ce n'est vraiment pas nécessaire, insista Ginny. Et puis Harry est avec lui !
A ces mots, Harry eut un sursaut de lucidité. Il avait intérêt à décamper rapidement, avant qu'elles ne sortent de sous la table et s'aperçoivent qu'il avait tout entendu. Il avait eu le temps de reculer d'un pas quand la tête rose de Tonks émergea de sous la table, vite imitée par Hermione et Ginny.
-Oh Harry ! s'exclama Hermione. Comment va Ron ?
-Bien… répondit Harry en observant du coin de l'œil Tonks et Ginny lui faire de grands moulinets avec les bras dans le dos d'Hermione, accompagnés de haussements de sourcils qui avaient sûrement une signification cachée… Voyant le regard interrogateur de Hermione il ajouta :
-Il dort à présent, il semblerait qu'un des effets secondaires de la potion de la tante Muriel soit de plonger les malades dans un sommeil profond et sonore.
Il accompagna ces paroles d'un discret clin d'œil à Ginny et Tonks. L'honneur de Ron était sauf ! Hermione ne savait pas qu'il s'était saoulé comme un Troll des Carpates, pour finir sa soirée au-dessus de la cuvette des toilettes, après avoir cru qu'elle sortait avec Charlie et s'être déhanché devant tous les invités de la noce, avec un trio de français débridés.
Tous quatre allèrent s'installer à une table. L'ambiance avait changé. Nombre de personnes étaient rentrées chez elles ou bien roupillaient à l'ombre d'une nappe. Mais quelques irréductibles étaient encore en train de danser. Les jumeaux affichaient une endurance étonnante, tout comme Mrs Weasley, qui semblait porter le professeur Flitwick dans ses bras. Lupin était moins bien loti… Il avait pour cavalière la tante Muriel, qui semblait mettre un point d'honneur à réduire au maximum l'espace qui aurait pu les séparer. Elle se pressait contre lui, l'étouffant à moitié. A la vue de ce spectacle, Tonks manqua tomber par terre, tellement elle riait. Reprenant contenance elle déclara solennellement :
-Est-ce que vous pensez qu'il est de mon devoir de venir au secours de ce damoiseau en détresse ?
-Oh oui ! Toi seule peut le tirer des griffes de ce dragon ! Moi-même, tout à l'heure, j'ai eu toutes les peines du monde à secourir Ron ! Déclara Harry sur le même ton.
-Sus à l'ennemi ! Entonna Tonks en se levant.
Harry put voir Tonks arracher Lupin des bras de la tante Muriel, avant de lui rabattre le caquet en imitant la voix haut perchée de cette dernière, qui plus est de manière étonnante. Tous deux se dirigèrent ensuite vers la table qu'occupaient l'oncle Edouard et le professeur McGonagall. Ces deux là ne se quittaient plus. Le professeur McGonagall semblait d'ailleurs s'être détendue : son chapeau était de travers, elle était un peu affalée sur la table et son nez, ainsi que ses joues, avaient pris une teinte rosée caractéristique.
Hermione, Ginny et Harry regardaient les quelques danseurs restants d'un air absent. Ils n'avaient plus ni l'envie, ni l'énergie de bouger. Les trois terreurs succombèrent également, et cessèrent de jouer pour aller s'affaler dans l'herbe et piquer un petit somme. Faute de musique, les derniers invités s'éclipsèrent.
Charlie était réapparu, il devait penser que la voie était libre. Mme Weasley, voyant que les seules personnes restantes, à savoir une quinzaine, vu que les jeunes mariés ainsi que les jumeaux avaient disparu, étaient dans un état de décomposition avancé, et proposa à tout le monde d'aller se coucher. Mais l'oncle Edouard ne l'entendait pas de cette oreille ! Il lui proposa de l'aider à tout ranger, arguant que, s'ils s'y mettaient à plusieurs, en quelques minutes ce serait réglé.
Les professeurs McGonagall et Flitwick semblaient du même avis, et Tonks était très enthousiaste. Quant à Fol' Œil, il semblait décidé à être le dernier à partir, il approuva donc également. Tout se déroula très vite, chacun avait une tache spécifique. Le professeur Flitwick se chargea de faire léviter tous les verres pour les rassembler, tandis que Tonks s'occupait des couverts. Elle manqua d'ailleurs de peu de transpercer Maugrey avec une volée de fourchettes. Celui-ci, était chargé de ramener tous les restes de victuailles à l'intérieur de la maison. Et Mme Weasley s'était occupée du reste de la vaisselle. Ginny et Harry ne furent que spectateurs, car ne pouvant user de la magie.
M. Weasley, Lupin, Charlie et l'oncle Edouard, firent léviter les tables et les chaises pendant que le professeur McGonagall et Hermione appliquaient un sort de nettoyage sur le sol. En quelques minutes toute la vaisselle fut lavée, les barnums vidés, le pré nettoyé et la nourriture rangée. L'oncle Edouard alla donc chercher ses neveux endormis. Il en jeta un sur son épaule droite, porta le second sous son bras gauche et sera le troisième contre lui, avant de les faire transplaner tous les quatre. Tonks, Lupin et les professeurs les imitèrent quelques secondes plus tard. Maugrey s'attarda quelques instants, le temps d'énoncer quelques règles de sécurité, au cas où des Mangemorts profiteraient de la quiétude de leur sommeil pour les attaquer. Mais après que M. Weasley l'ait assuré qu'ils suivraient ses consignes de prudence à la lettre, il transplana à son tour. Les six restants purent enfin aller se coucher, et ce n'était pas un luxe car l'aube se profilait déjà. Harry dormait dans la chambre des jumeaux avec Charlie, car les ronflements de Ron auraient réveillé un sourd.
La journée du lendemain, Harry eu l'impression d'être dans un brouillard épais. Tous s'étaient levés tard, à l'exception de Ron qui ne s'était pas levé du tout. Et tous furent incapables d'assurer la moindre activité constructive.
Le lundi matin, ça allait déjà mieux. Hermione s'était levée à l'aube et semblait surexcitée, lorsque Harry alla la rejoindre pour le petit déjeuner. Sa bonne humeur persista toute la matinée, mais elle ne voulait pas révéler ce qui la rendait si heureuse. Ron ne s'était toujours pas réveillé. Il dormait depuis presque quarante heures tout de même ! Les jumeaux réapparurent pour le déjeuner. Ils semblaient avoir passé un dimanche constructif, eux. Après le repas, Harry, Ginny et Charlie allèrent voler un peu.
Hermione, quant à elle, était montée chercher un livre. Lorsqu'elle réapparut dans la cuisine, elle vit les jumeaux penchés l'un vers l'autre qui chuchotaient à toute vitesse. Lorsqu'ils s'aperçurent de sa présence il sursautèrent et affichèrent une mine embarrassée.
-Que se passe-t-il ? S'enquit Hermione.
-Heu…
-C'est à dire…
-Mais parlez nom d'un p'tit Troll ! S'impatienta-t-elle.
-On n'est pas sûrs…
-…que tu veuilles le savoir.
-Pourquoi ? Ca me concerne ? S'inquiéta Hermione.
-Oui… enfin non, justement, ça ne te concerne pas directement…
-…mais tu aurais aimé que ça te concerne en fait, acheva George.
-Je vous en prie ! Dîtes-moi ce qui se passe !
-Eh bien voilà… commença Fred d'un air contrit en sortant une enveloppe de sa poche.
-…Les lettres de Poudlard sont arrivées, acheva George sur le même ton en sortant une deuxième enveloppe.
Les yeux de Hermione s'illuminèrent, ils allaient d'une lettre à l'autre avec convoitise. Elle demanda simplement :
-Et ?
-Et il y a un insigne de préfet en chef dans l'une d'elle mais…
-Mais quoi ?
-Oh… je suis vraiment désolé… reprit George.
-Mais pourquoi tu es désolé ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce que… Oh non ! Je ne le crois pas ! Ce n'est pas moi qui aie eu l'insigne ?
-Ecoute Hermione…
-Mais c'est impossible ! Vous m'entendez ? Im-po-ssi-ble ! L'insigne m'est destinée ! C'est moi la préfète en chef ! Ca ne peut être que moi !
-Hermione, tu sais… tenta Fred.
-Non, c'est toi qui ne sais pas ! Quelle personne sensée nommerait Ron préfet en chef ? Il avait déjà du mal à s'imposer comme préfet et à se souvenir du quart des articles du règlement de l'école !
-Ce n'est pas de la faute de Ron, tenta à nouveau Fred.
-Bien sûr que si c'est de sa faute ! Je ne sais pas ce qu'il a bien pu faire à McGonagall pour qu'elle le nomme préfet en chef, mais je vais finir par le savoir ! Comment a-t-elle pu nommer quelqu'un d'aussi puéril et irresponsable que lui ? Ce sera le pire que Poudlard ait jamais connu ! Cria presque Hermione.
Elle était à présent dans une colère noire, et les jumeaux avaient cru de bon ton de baisser la tête. Pas tant par crainte de la colère de la brune, mais pour cacher leur fou rire. Pourtant, lorsque George reçut de la part de son frère un coup de coude dans les côtes, il fut contraint de lever la tête. Et ce qu'il vit était nettement moins drôle. Voyant les têtes qu'affichaient les deux rouquins, Hermione se retourna et vit Ron sur la dernière marche de l'escalier, blanc comme linge, le visage impassible. Il ne lui accorda pas un regard et remonta dans sa chambre en courant. Hermione se lança à ses trousses, mais quand elle arriva à sa chambre la porte était déjà verrouillée. Elle lança un sort tellement puissant que la porte fut arrachée de ses gonds. Mais la chambre était vide. Hermione courut à la fenêtre, grande ouverte, et vit Ron s'éloigner sur son balai.
Les premiers accords de « I believe in a think called love ", The darkness.
Une dernière chose : La "bourde" que commet Charlie, elle est tirée du film « 4 mariages et un enterrement ».
Et puis un grand MERCI à Lili, ma correctrice, qui m'a donné le ptit coup de pouce nécéssaire à l'écriture de ce chapitre !
