Chapitre IX
Affrontements
La Terre, perle bleue perchée dans le ciel
étoilé, brillait de tout son éclat, comme pour
rendre un dernier hommage aux hommes, à toute la Galaxie,
avant de sombrer dans le chaos.
Mais sur la Lune où la vie
était une grande fête, où chaque soir ravit lieu
un bal ; les invités festoyaient, personne n' était
conscient de la menace qui planait sur eux..
Personne, à
part peut-être les guerrières et particulièrement
sailor Mars, qui ne pouvait s' empêcher de frissonner à
chaque fois que son regard se dirigeait vers la planète
bleue.. Et cette nuit, elle avait encore une fois fait ce rêve
affreux; ce cauchemar dans lequel elle se voyait tuant Jade ; l'
homme qu' elle aimait , celui avec qui elle avait choisi de ne former
plus qu' un être, un seul corps, un seul coeur...
Un vent
aussi soudain que violent se leva ... Messager de mauvais augure..
Mars décida de retourner vers la salle de bal .
La Reine Sérénité s' était isolée dans ses appartements privés. Elle ne voulait pas que ses invités et es sujets voient son visage marqué par l' inquiétude ... Seules les guerrières, ainsi que ses deux fidèles compagnons Luna et Artémis étaient au courant de la situation : une ancienne force maléfique était réapparue sur Terre et tentait d' en prendre le contrôle. Mais la Reine Sérénité ne voulait pas engager les hostilité, elle ne voulait pas se rendre coupable de la mort de millions de Terriens. Pour l' instant il fallait attendre,. Ainsi elle avait demandé aux guerrières d' être vigilantes et de veiller sur la Princesse Sérénité. Au moment venu, elle entrerait en contacte avec la famille royal de la Terre .
La princesse Sérénité elle
aussi voltigeait telle un papillon d' une extrémité à
l' autre de la salle de bal, plus altière que jamais dans sa
robe de bal au volants de dentelle blanche. Insouciante, elle s'
enivrait de cette atmosphère léger de fête; même
si elle était quelque peu intriguée par la réunion
qui avait eu lieu entre sa mère et les quatre guerrières..
Elle chassa bien vite cette idée de son esprit..
Au moment
où elle s' apprêtait à monter les escaliers, afin
de se rendre sur les balcons, une main gantée se posa sur la
sienne.
- Princesse Sérénité ...
La
jeune fille baissa les yeux vers la personne qui venait de lui
adresser la parole, un jeune homme au cheveux nuit, portant un masque
qui laissait tout de même entre voir ses yeux d' un bleu
profond. Le coeur de Sérénité cessa de battre.
-
Prince Endymion..
- Princesse , je devais absolument vous voir.
Le
Prince lui tendit la main afin de l' inviter à danser. Il
poursuivit la conversation tout en valsant.
- Endymion, pourquoi
êtes-vous venu ? Vous mettez votre vie en danger..
- Si j'
ai pris ce risque , c' est parce que de graves événements
se déroule sur Terre. Il semble que la Princesse Béryl
a fait un lavage de cerveau aux Terriens
- Béryl ?
La
princesse se souvint de cette jeune fille au cheveux sombre qui avait
accompagné le Prince lors du voyage sur la Planète des
glaces
- Oui, poursuivit Endymion, mais elle n' est pas seule,
elle est aidée d' un esprit maléfique.. Et tous deux s'
apprêtent à déclarer la guerre au Millenium d'
argent
-Mon Dieu ! Mais c' est affreux..
Endymion et Sérénité se
dirigèrent vers un endroit de la salle à l' abri du
regard des invités et du bruit de la fête
-
Princesse, seule je ne peux pas agir. Mais acceptez-vous de m' aider
et d' empêcher se conflit inutile ?
- Oui.. J' en parlerais
à mère, nous ne pouvons laisser faire, c' est notre
devoir de protéger la Terre des forces du mal.
La jeune
princesse esquissa un sourire, tentant de retenir les larmes, qui
déjà inondait ses grands yeux bleus.
- Sérénité
...
Le prince saisit la jeune fille par la taille; elle leva la
tête plongeant son regard dans le sien.. L' instant d' après
Endymion joignait ses lèvres à celles de Sérénité.
Sur la joue de la jeune princesse, une larme coula..
Elle regarda de la terrasse, Endymion s' en
retourner vers la Terre. Et comme l' avait fait Sailor Mars un moment
avant elle, Sérénité leva les yeux vers les
cieux, mais ce qu' elle y vit lui glaça le sang. Dans la nuit,
la Terre luisait d' une lueurétrange, une lueur
sanguinaire.
Des cris ne tardèrent pas à s' élever,
mettant fin à la fête. Sérénité
retourna vers la salle de bal, attirée par la rumeur
grandissante.
- Majesté ! Majesté !
Dans la salle
de bal la foule se fendait en deux, cédant le passage aux deux
comparses de la Reine. Luna et Artémis traversèrent la
salle affolés, se dirigeant vers le bureau de la Reine. Mais
déjà, celle-ci était apparu en haut des
escaliers .
- Majesté, c' est terrible, cria Luna, les
terriens nous attaquent !
- Comment ? Si tôt ? Mais enfin c'
est impossible, il y a peu de temps il n' y avait même pas d'
armée sur Terre .
- Et pourtant ils sont bien là ,
des centaines d' hommes tous armés !
- Bien, dit la Reine
dont le calme ne laissait pas deviner les tourments qui l' agitaient,
bien, faites évacuer tous les invités vers leur
planètes respectives. Que les Sélénites qui
possèdent des connaissance sur terre aillent s' y réfugier
jusqu' à ce que tout redevienne dans l' ordre .
La Reine s
tourna enfin vers les guerrières et la Princesse Sérénité
qui venaient d' arriver.
- Majesté, dit Vénus' nous,
les guerrières sommes prêtes à accomplir notre
mission.
La reine acquiesça d' un mouvement de la tête.
-
Nous allons chacune, nous poster aux quatre entrées du palais
et avec l' aide des gardes nous contiendrons l' attaque. Princesse
Sérénité, allez-vous réfugiez dans vos
appartements, avec Arisu... si les choses tournent mal, elle saura
vous aider. Majesté..
- Oui, vénus, je vais me
rendre dans la salle des joyaux, et mettre le cristal d' argent à
l' abri. Il ne doit surtout pas être utilisé à
mauvais escient.
Chaque personne présente hocha de la tête. Puis se fut l' instant de la séparation, chacun prêtà accomplir sa mission..
Le Prince Endymion avançait lentement,
essayant d' éviter au mieux les gardes qui n' hésiteraient
pasà l' intercepter s' il l' apercevaient.
Mais quelle ne
fut pas sa surprise, quand en observant un peu mieux le soit disant
garde, il se rendit compte qu' il s' agissait en réalité
d' un soldat terrien.
- Mon dieu ! Sérénité
.
Il n' hésita pas une seconde de plus et décida de
revenir sur ses pas. Si Béryl avait débuter l' assaut
contre la Lune, alors la Princesse sérénité
était en danger..
Il n' eut même pas à se cacher. A l' intérieur du palais, c' était la débandade; les invités effrayés tentaient de au mieux de sauver leur vie.
Pourtant quelque chose attira l' attention d'
Endymion. Sur le sol était étendu un corps, face contre
terre. Le Prince s' en approcha et le retourna.
- Amphitrion
!
Endymion avait reconnu l' un des jeunes soldats au service de
Quartz. Il se pencha sur lui. Son coeur battait encore, très
faiblement. Le jeune garçon reprit connaissance :
- ...
Prince ...
- Non, ne parle pas, garde tes forces.
- A quoi bon,
de toutes façons je n' en ai plus pour longtemps.
Le Prince
suivit le regard du jeune homme. Sur le côté gauche, il
avait une blessure profonde de la quelle s' écoulait un filet
de sang .
- Prince, ils n' ont pas voulu, ils ne sont plus
eux-même ...
- Je sais ...
- Prince, je .. Je suis
désolé, j' ai été un mauvais soldat.
-
Mais non, que dis-tu là ? Tu as été un soldat
très fidèle. Quartz et moi étions très
fiers de toi.
- Mer ci... Prince.
Le jeune homme esquissa un
dernier sourire, avant que sa tête se penche sur le
côté.
Endymion posa la main sur son visage et lui
ferma les yeux.
- C' est le prix à payer dans toute guerre
, dit une voix derrière lui , après tout qu' est-ce qu'
un misérable soldat ?
Endymion se tourna, afin de faire
face à son interlocuteur.
- Comment pouvez-vous dire cela
Prince Akio ? une vie humaine n' a donc aucune importance à
vos yeux ?
- Aucune vie, à part la mienne n' a d'
importance à mes yeux, pas plus la votre que la
sienne.
Endymion se redressa
- Je constate que depuis le début
vous cacher bien votre véritable visage, mais je n' ai pas de
temps à perdre avec vous.
Endymion s' apprêtait à
poursuivre son chemin, mis le Prince Akio l' en empêcha. En
effet, il venait de dégainer son épée et l'
avait pointée en direction d' Endymion
- voyez-vous,
endymion, je ne vous ai jamais réellement apprécié..
Mais à présent,je vous hais, oui, je vous hais. car
vous possédez quelque chose que je n' ai pas, mais que j' ai
bien l' intention d' obtenir.
- Mais de quoi parlez-vous donc ?
-
Hum! ne faites pas l' ignorant ! Je ne vous laisserai pas passer. je
ne vous laisserai pas rejoindre Sérénité !
-
C' est donc cela ... Pensez-vous qu' en m' éliminant, vous
parviendrezà gagner le cour de la Princesse ?
- Avec le
temps elle finira par m' aimer et vous oubliera .
- J' en doute et
...
- Cela suffit ! Et maintenant en garde que l' on en finisse !
Le Prince Akio s' élança en avant,
mais il ignorait qu' endymion était lui aussi un excellent
escrimeur . Il parvint à éviter sans peine le coup qu'
on lui portait. Endymion essaya de contre attaquer, mais Akio, dont
la force avait été décuplée par sa rage
et sa colère, évité en bondissant dans les aires
. Il lâcha son épée et tendit les mains où
apparurent deux boules d' énergie.
Endymion eut juste le
temps de les éviter en disparaissant dans un tourbillon de
roses rouges..
Akio avait commis l' erreur d' oublier que le Prince Endymion était lui aussi détenteur d' une grande force. A présent, il était couché au sol, une rose fichée dans le coeur, sa respiration entre coupée de soubresauts. Endymion lui tournait le dos. ce fut la dernière image qu' il vit avant de s' éteindre.
- Ne reculez pas et surtout gardez votre calme !
Nous sommes peut-être moins nombreux, mais eux sont moins bien
organisés !
Sailor Mercure donnait ses directives d' une voix
calme mais ferme . c' était dans de pareils moment qu' elle
savait se montrer intransigeante; inspirant ainsi le respect aux
gardes et soldats qui se trouvaient sous son commandement ; et cela
malgré le fait qu' elle soit une femme.
- Dame Mercure, ils
sont beaucoup trop nombreux, si ça continue ainsi, nous allons
tout droit à la catastrophe. ces hommes sont comme possédés
et rien ne semble pouvoir les arrêter. De plus la témérité
de leur commandant leur apporte encore plus d' entrain..
- Leur
chef ?
- Oui, répondit le soldat, il s' agit d' un très
jeune homme à peine plus âgé que vous, aux
cheveux châtains et aux yeux verts, pareil à ceux d' un
chat .
Aussitôt le trouble gagna le coeur de Mercure,
se pouvait-il qu' il s' agisse de lui ? Non, non, cela était
impossible.
- demande une trêve, dit la jeune femme la voix
légèrement tremblante, je veux rencontrer leur chef.
-
Mais enfin ce serait de la folie, vous allez vous faire massacrer et
...
- ne vous inquiétez-pas .
Le jeune garde renonça,
il savait qu' il serait inutile de raisonner la jeune femme.. et puis
que craignait-elle ? elle était sailor après tout ...
le garde traversa le champ de bataille où de jeunes hommes
inconnus les uns des autres n' hésitaient pas à lever
la main sur leur prochain ...
- Cessez le combat ! Nous demandons
une trêve et notre chef voudrait rencontrer le votre !
La foule des terriens se fendit en deux, cédant le passage à un jeune homme aux traits fins, mais dont le regard vous glaçait le sang.
Du côté des sélénites,
deux groupes se formèrent aussi afin de céder le
passage à sailor Mercure.. Au fur et à mesure qu' elle
se rapprochait du centre de la salle, à chacun de ses pas , la
jeune fille perdait un peu plus de son calme. déjà elle
avait deviné de qui il s' agissait.
- Rubis ...
- Sailor
Mercure , répondit celui-ci d' une voix moqueuse et méprisante
.
- Rubis, nous devons cesser ce combat, il n' a pas lieu d' être,
c' est vous même qui me le disiez ...
- l' avez vous entendu
, demanda rubis en se tournant vers se hommes, elle prétend
que ce combat serait inutile, mais elle ne nous comprend pas. Nous
terriens, en avons assez de la domination des sélénites
et aujourd' hui nous y mettrons fin ! En avant, il n' y a pas à
hésiter, en avant !
Sailor mercure ne comprenait pas; était-ce bien la même personne ? Etait-ce bien celui qui lui avait donné son premier baiser ? Cet homme arrogant et au regard chargé de haine ne pouvait être son doux Rubis . mais il lui ressemblait trait pour trait ... comment avait-il pu changer ainsi en si peu de temps ?
Elle était paralysée et avait perdu
pied avec ce qui se passait autour d' elle. Elle ne vit même
pas le jeune garde qui la secondait se jeter devant elle afin de la
protéger, elle ne bougea pas non plus lorsque celui-ci s'
effondra, blessé mortellement .
Mais ce ne fut pas le cas
lorsqu' elle vit le visage de rubis, déformé par un
rictus, apparaître devant elle :
- Paillettes d' argent,
agissez tout de suite !
Rubis ne comprenait pas ce qui venait d' arriver ;
Un épais brouillard s' était levé, l' empêchant
d' atteindre sa cible. mais il n' y avait pas que cela ...
Il
savait qui était cette jeune fille, mais il avait l'
impression d' être bien plus proche d' elle que ce qu' il ne
pensait. mais à chaque fois qu' il tentait de se souvenir de
quelque chose ; une violente douleur le saisissait..
Et puis il y
avait cette voix dans sa tête qui sans cesse lui soufflait qu'
elle était l' ennemi à abattre : de nouveau son épée
fendit l' air, il lui avait sembler la reconnaître..
Là,
elle était là , il avait distingué à
travers le brouillard, ses boucles bleus :
- Je vous ai trouvée
! Là !
d' un bond elle évita de nouveau son attaque
. mais il avait anticipé son geste et parvint à l'
atteindre . A ce moment le temps sembla s' arrêter aussi bien
pour la jeune guerrière que pour le jeune homme ...
Sailor
Mercure retomba lourdement sur le sol.. Une traînée de
sang se répandit alors au tour d' elle tout doucement
...
Rubis fixait cette tâche rouge sur le sol et le voile de
son esprit se déchira alors subitement.. Et des images
déferlèrent dans son esprit des son des senteurs tous
en rapport avec la jeune fille. Il se dirigea en tremblant vers la
jeune fille, fixant ses yeux sur son visage déjà très
pâle..
- Je ... Mercure, je suis désolé je ne
voulais pas ...
Elle sourit et leva la main vers son visage
caressant sa joue couverte de larme, son regard semblait dire qu'
elle savait, qu' elle comprenait .
Rubis ne réfléchit
pas à deux fois il saisit l' épée couverte de
sang de sa bien aimée à deux mains.
Son corps
retomba lourdement à ses côté son visage tournée
vers le sien, sa main couverte de sang dans celle froide de son
amante.
Au tour d' un couple allongé dans une marre de sang
deux peuples s' entre tuait
Fin du Chapitre IX
