Stargate SG-1

Emancipation

Auteur: Dinou

Email: dinou149wanadoo.fr

Spoiler: Emancipation

Genre: Romance S/J, aventure, humour

Disclaimer: les personnages de la série Stargate SG-1 ne m'appartiennent, je ne gagne pas d'argent à l'écriture de cette fic, je ne le fais que pour mon plaisir et ceux des fans comme moi de la série, alors merci de ne pas me poursuivre en justice.

Note de l'auteur: Cette fic fait suite à ma fic précédente: «L'ennemi antérieur.» Je la dédicace à ma Vicky, Carter 1979, Mizuk, Drusilla, Nini et à tous ceux qui me connaissent. Bonne lecture!

NE PAS PUBLIER SANS MON AUTORISATION SVP!

La mort du Major Kawalsky était maintenant accepté par tous. Il était dans les premiers à être tombé pour la terre dans cette aventure que représentait la porte des étoiles. Il était mort en héros et il était devenu un homme que l'on site en exemple aux nouvelles recrues du projet porte des étoiles. Jack commençait à vraiment redevenir lui même, mais Sam savait qu'il lui faudrait encore du temps pou vraiment accepté la mort de son ami et pour en parler sans qu'une boule à l'estomac ne se forme.
SG-1 avait assisté il y a peu à la nomination de Ferretti à la tête de SG-2. Ce dernier au départ ne semblait pas vraiment chaud à l'idée de remplacer son ami, mais après quelques paroles de Jack, qui lui a fait comprendre que c'est ce qu'aurait souhaité Kawalski, ce dernier accepta le poste.

Les missions allaient alors repris pour tout le monde. SG-1 arriva sur une nouvelle planète. Ils commençaient à s'habituer à cette appréhension qui leur étreignait le cœur à chaque nouvelle mission sur une planète inconnue. Sam fut la dernière à passer la porte des étoiles alors que son mari et ses deux coéquipiers l'attendaient.

J: «Je peux savoir ce que tu attendais pour passer?»

S: «Je donnais des ordres pour éviter qu'on se retrouve coincer ici.»

J:«Ca passe pour cette fois Capitaine.» Alors ils rejoignirent le jaffa et l'archéologue.

D: «Quel chantier!» s'exclama t-il en regardant autour de lui pour ne voir que ruine autour de la porte des étoiles.

T: «Ca devait être un lieu de culte, mais ce temple a été détruit depuis longtemps.» dit il toujours stoïque.

Ce ton calme et serein imposait à tous le respect.

J: «Partons avant de rencontrer ceux qui se sont amusés à faire ça.» dit il en commençant à s'éloigner de la porte des étoiles.

Alors qu'ils marchaient depuis seulement quelques minutes, Sam semblait totalement indifférente à la mission, perdue dans ses pensées. Jack connaissait assez sa femme pour savoir que quelque chose n'allait pas. En fait ça faisait plusieurs jours qu'il sentait que quelque chose la tracassait, mais à chaque fois qu'il essayait d'aborder le sujet, Sam se renfermait ou alors trouvait une parade pour qu'il oublie un instant. Jack se mit alors à la hauteur de Sam espérant qu'elle se déciderait à parler, mais elle ne semblait même pas faire attention à lui. Son regard était vague, signe pour Jack que ça n'allait vraiment pas.

J: «Sam?» cette dernière ne répondait pas. «Sammy chérie, la maison a brûlé avant qu'on ne parte!» Toujours aucune réponse. «Carter!» dit il d'un ton autoritaire.

S: «Quoi?» dit elle en sortant de ses pensées.

J: «Merci de me répondre.» dit il sarcastique.

S: «Excuse moi.» dit elle un peu gênée.

J: «Vas tu enfin me dire ce qui te tracasse depuis plusieurs jours?»

Sam sentait dans l'intonation de la voix de Jack qu'il valait mieux qu'elle lui réponde avant qu'il ne s'énerve.

S: «C'est rien de grave Jack.» dit elle en lui faisant un léger sourire espérant ainsi l'apaiser.

J: «Alors là je crois plutôt que c'est grave vu que tu ne parle presque pas depuis plusieurs jours. Qu'est ce qui se passe Sam? Pourquoi ne veux tu pas m'en parler?»

S: «Parce que je sens que ça va t'énerver et qu'en mission il vaut mieux que tu reste concentrer sur la mission.»

J: «C'est pour ça qu'il a fallu que je t'appelle à trois reprises pour avoir une réponse. Tu as l'air très concentrée sur la mission.»

S:«Désolée.»

J: «Bon, maintenant tu me dis ce qu'il y a.»

Sam soupira. Elle savait qu'il n'abandonnerait pas, elle le connaissait pourtant, et elle savait aussi qu'elle devait lui en parler avant qu'il ne le croise dans un couloir. Mais ça faisait remonter tellement de souvenirs sombres…

J: «Sammy?» demanda t-il en prenant la main de la jeune femme dans sa main.

Sam entrelaça ses doigts à ceux de son mari, mais fit tout pour ne pas croiser son regard.

S: «J'ai vu quelqu'un à la base.»

J: «Vu le peuple qu'il y a, tu aurais du mal à ne croiser personne. Qui était ce?»

S: «Jonas Hansen ça te dit quelque chose?» demanda t-elle tout bas.

Jack s'arrêta net. Oh que oui ça lui rappelait quelque chose: c'était l'homme avec qui Sam avait eut une relation un an auparavant et qui la battait. Alors oui ça lui disait quelque chose. Alors il reprit la marche entraînant son épouse avec lui.

J: «Il est à Cheyenne Mountain?» demanda t-il durement.

S: «Oui.»

J: «Comment a t-il pu rentrer dans ce projet? On ne prend pas n'importe qui que je sache.»

S:«Je ne sais pas Jack. Mais voilà, il est là. On a discuté un instant.»

J: «Qu'est ce qu'il voulait?»

S: «Me demander pardon.»

J: «Il peut… Il a failli te tuer… Pourquoi ne pas m'en avoir parler tout de suite?»

S: «Je ne sais pas… je suis désolée… même après tout ce temps, je crois que j'ai encore quelques peurs en ce qui le concerne.»

J: «Il n'empêche que tu aurais du m'en parler.» dit il avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres fines. «Néanmoins, maintenant je sais ce qui ne va pas et on va donc prendre les mesures qui s'imposent: tu ne vas nulle part sans moi. Hors de question que ce malade mental t'approche plus que nécessaire!»

Sam se rapprocha de Jack, s'accrochant à son bras et en morse avec sa main sur celle de son mari elle lui dit: «Je t'aime

Puis ils s'éloignèrent l'un de l'autre et allèrent rejoindre leurs deux camarades qui avaient commencer à prendre une bonne avance sur eux. Ils continuèrent à marcher jusqu'à une bute. Puis Jack prit ses jumelles pour voir s'il ça valait coup de continuer à crapahuter. Il commença à balayer la zone du regard.

D: «Il n'y a aucun signe de vie humaine.»

T: «C'est peut-être une zone interdite.»

S: «Attendez… J'entends quelque chose… On dirait des chiens.» dit elle surprise par sa propre conclusion.

Alors Jack essaya de voir d'où venait ses aboiements. Puis il vit un jeune adolescent qui courait aussi vite que possible poursuivit par une meut de chien.

J: «C'est des chiens, il va se faire dévorer. Il faut intervenir.» dit il en commençant à courir vers le jeune homme.

Toute son équipe le suivit au pas de course, même Daniel.

Jeune Homme: «Au secours !» hurlait il alors que les chiens lui sautaient dessus et lui arrachaient des bouts de ses vêtements.

Alors Sam et Jack se saisirent de leurs armes et tirèrent en l'air pour effrayer les chiens.

Jeune Homme: «A l'aide !» dit il en se débattant encore jusqu'à ce que les chiens le laissent tranquille.

J: «Fichez le camp!» dit Jack aux chiens qui ne demandèrent pas leur reste. «Ça va ?» lui demanda t-il. «Vous n'êtes pas blessé? Mordu?»

J.H: «Non ça va. Grâce à vous.» dit il en souriant à Jack et Daniel alors que Sam et Teal'c prenaient gardent que les chiens ne reviennent pas. « Mais pardonnez-moi. Je suis Abu de la tribu des Shavadaïs.» dit il en les saluant.

D: «Les Shavadaïs ?» demanda t-il surpris.

J.H.: «Le peuple de la steppe.» précisa t-il.

D: «Je suis Daniel Jackson et voici…»

J: «Jack.»

A: «Des étrangers? Vous n'êtes pas du peuple de la rivière ?»

J: «Euh non… pas vraiment…»

D: «Nous sommes des voyageurs venus de très loin.»

A: «De la mer d'Ogada ?»

J: «Oui c'est ça… quelque part par là…»

A: «On n'a jamais rencontré des peuples venus d'aussi loin.» dit il émerveillé. «Vous serez doublement les bienvenus au camp de mon père.»

D: «Ah et voici Teal'c et le capitaine Samantha Carter.» dit Daniel en présentant les deux autres membres de l'équipe.

Jack et Sam avaient décidé ensemble, que, pour éviter des problèmes tant à la base qu'off world, cette dernière conserverait son nom de jeune fille dans son environnement professionnel.

T: «Les chiens sont partis.»

S: «Pour l'instant.»

Abu se tourna vers Sam et sembla surpris. Alors il se rapprocha de Jack.

A: «C'est une femme?» demanda t-il tout bas à Jack.

J: «Oooohhhh oui!» dit il avec un large sourire aux lèvres.

S: «J'ai quelque chose qui sort du nez ou quoi.» demanda t-elle n'appréciant pas vraiment la manière dont la regardait le jeune homme.

J: «Non, rien du tout.»

D: «Il a l'air troublé. Ca doit être un problème de choc culturel.» dit il pour la calmer. «Demandez lui!»

Alors Sam s'approcha d'Abu, mais ce dernier ne semblait pas vouloir voir son visage.

A: «Non, je ne peux pas vous regarder !»

S: «Là, je suis vexée.» dit elle ironique.

J: «Bah moi aussi! Tu es divine aujourd'hui!»

S: «Parce que d'habitude je ne le suis pas?»

J: «Bien sûr que si!»

Le couple O'Neill n'alla pas plus dans la dispute car des bruits de sabots de chevaux se firent entendre. Ils tournèrent la tête vers l'origine des bruits et virent trois cavaliers qui saluèrent Abu de loin puis qui vinrent à sa rencontre. Le jeune homme semblait totalement paniqué.

A: «Vous devez l'emmener. Emmenez-la et partez.» puis il se tourna vers les trois cavaliers. «Ragada mes frères. Ces gens sont de la mer d'Ogada.»

Homme: « L'un d'eux est une femme ?» demanda t-il en dévisageant Sam.

A: «Oui.»

D: «Colonel, je crois que ces gens sont des Mongols.»

J: «C'est une bonne nouvelle ?»

S: «Je peux savoir ce que j'ai fait de si offensantà la fin?»

Alors un des hommes descendit de cheval.

A: «Non laissez les partir!»

D: «Il a raison. On va emmener la femme avec nous.»

J: «Oui oui oui, on va emmener MA femme avec nous.»

Alors les trois hommes s'armèrent. Deux prirent en main leurs épées alors que le troisième banda son arme en visant Sam. Jack, d'un calme olympien, sortit son neuf millimètre et tira trois coups en l'air. Les trois hommes parurent effrayés. Jack fit «non» de la main où il tenait son arme. Teal'c les menaçait de sa lance, Jack de son neuf millimètre, Sam de son P90, alors que Daniel les regardait faire. Ce dernier n'aimait pas utiliser les armes.

Alors un autre cavalier s'approcha.

Autre cavalier: «Mon fils, quand tu n'es pas revenu, j'ai craint que tu sois mort.»

A: «Sans eux je serais dans le ventre d'un chien.»

Autre cavalier: «C'est une façon d'accueillir des étrangers?» demanda t-il impérieux aux trois autres hommes.

Homme: «Il y a une femme parmi eux.»

J: «Qu'est ce qu'ils sont observateurs!Tu crois que j'ai du souci à me faire?»

S «Aucun chéri.»

Le père semblait offusqué de voir une femme au milieu des étrangers.

A: «Père, ils viennent de la mer d'Ogada. Ils ignorent nos coutumes.»

Autre cavalier: «La loi est la loi. Elle est universelle.» puis il se tourna vers SG-1. «Quel genre d'arme est-ce ?»

S: «Une arme à feu. Elle tire comme votre arc envoie une flèche. Mais elle envoie des billes de plomb plus vite que la lumière.» L'homme sembla outré.

Autre cavalier: «Elle a parlé, elle doit mourir.» dit il en colère.

Alors l'homme se prépara à s'attaquer à Sam.

A: «Non, elle m'a sauvé la vie.»

S: «Bon là, ça commence à bien faire.» dit Sam commençant sérieusement à s'énerver tout en pointant son arme, prête à faire feu si l'un d'eux essayait de s'approcher de trop près.

Autre cavalier: «Quand une femme sauve la vie d'un homme, on doit respecter la sienne.» dit il.

L'homme se rétracta et Sam baissa son arme tout en gardant certaines appréhensions.

Autre cavalier: «Vous êtes mes invités. Si vous allez parcourir ce pays vous devez apprendre nos coutumes.»

S: «J'avoue que je n'ai pas vraiment envie de m'éterniser là!»

D: «Si nous apprenons leurs coutumes, tout ira bien.»

S: «Jack, pour l'amour du ciel, fais quelque chose!»

D: «C'est une incroyable occasion d'étudier une ancienne culture de près.»

J: «Je crois pas qu'on aie le choix.»

S: «Bien!» dit elle en lançant un regard noir à Daniel.

J: «Mon petit Daniel, ça va être à votre tour de subir les foudres de ma tendre moitié!» dit il avec un grand sourire. «Heureux de vous avoir connu.»

D: «Très rassurant Jack.» dit il en voyant partir devant lui les rois autres membres de son équipe.

Alors ils suivirent le chef et Abu en direction de leur camp. Lorsqu'ils arrivèrent, tous les occupants du camp criaient leur joie en voyant le chef ramener son fils. La mère de ce dernier, qui avait du probablement se ronger les sangs, vint le prendre dans ses bras. On ne voyait rien de son corps, ses vêtements en cachaient la moindre parcelle et ne laissaient rien deviner de ses courbes. Son visage était couvert d'un voile, on ne voyait que ses yeux et ses cheveux se trouvaient réunis sous une coiffe. Elle prit Sam par la main et la conduisit rapidement sous la tente du chef. Elles furent suivies du reste de SG-1, puis du chef et de Abu. En les attendant, Daniel semblait émerveillé par ce qu'il voyait.

D: «C'est incroyable. Les Mongols installés en Chine perse en avaient adopté les coutumes mais une tribu …les Chagataïs… avait maintenu la tradition du nomade de la steppe. Ces Shavadaïs sont peut-être leurs descendants. Ce camp aurait vraiment pu être celui de Genghis Khan. C'est une exposition vivante d'un style de vie disparu il y a 900 ans.»

S: «Faudrait qu'il arrête de regarder la chaîne histoire, ça lui bouffe des neurones.»

J: «Je la résilie pour lui dès qu'on rentre.»

S: «Bonne initiative.»

Jack voyait bien que Sam commençait à être vraiment de mauvaise humeur. Il ne faudrait pas grand chose encore pour qu'elle explose. A ce moment là le chef entra.

Chef: «Asseyez-vous.» leur dit il en désignant les coussins, puis il se tourna vers Sam. «Maintenant vous pouvez parler.»

S: «Alors ça c'est gentil, parce que je ne comprends toujours pas ce qu'il vient de se passer.»

Chef: «Chez nous, une femme doit mourir si elle montre son visage en public.»

A: «Ou si elle s'habille comme un homme.»

S: «Pincez moi je suis en plein cauchemar…» dit elle tout bas.

Chef: «Les anciennes lois pèsent lourdement. C'est bien que vous ayez sauvé Abu des chiens. Ça m'a permis d'épargner votre vie.»

S: «Je vous en remercie.»

Chef: «Bientôt, les vieilles lois et coutumes ne nous serviront plus. Un jour, le commerce remplacera la guerre. C'est l'avenir. Nous avons les chevaux et chameaux les plus forts et les plus rapides la plus belle laine…»

A: «Et les meilleures remèdes.» coupa t-il son père. «Des drogues d'un pouvoir sans précédent.»

J: «Nos drogues ne sont pas mal non plus.»

S: «Colonel, beaucoup d'avancées médicales viennent des montagnes et des jungles. On devrait vraiment jeter un coup d'œil.»

J: «Alors allons jeter un coup d'œil!» dit il en se levant. «Toi et ton esprit scientifique, qu'est ce que vous ne me faites pas faire?» dit il tout bas, ce qui déclencha un sourire de la part de Sam.

A: «Je vais vous montrer. Suivez-moi.»

Alors que Sam se levait, le chef prit la paroles.

Chef: «Vous ne pourrez pas sortir sans les vêtements adaptés à votre condition.» dit il à Sam.

S: «Adaptés à ma condition?» demanda t-elle surpris au chef. «Je suis en pleine hallucination c'est pas possible!»

D: «Faites ce qu'ils demandent. Les anthropologues le font tout le temps. Ils s'habillent et vivent comme les gens qu'ils étudient.»

S: «Daniel, au cas ou vous l'auriez oublié: je ne suis pas anthropologue, alors enfoncez vous le dans le crâne!»

J: «Et ben aujourd'hui tu l'es!» dit il tout content.

S: «On en rediscutera Jack, fais moi confiance.» dit elle en lui lançant un regard noir qui annonçait de sanglantes représailles une fois rentrés chez eux.

Alors ils sortirent, et la femme du chef emmena Sam avec elle auprès des autres femmes pour lui donner d'autres vêtements.

D:«Finalement je ne vais pas être le seul à subir ses foudres.»

J: «Non, mais moi je sais comment la calmer en un clin d'œil.»

D: Comment?»

J: «Je ne voudrais pas vous faire rougir mon petit Daniel!» dit il avec un grand sourire.

Abu les conduisit auprès d'un homme qui semblait soigné une blessure

A: «J'ai appliqué le remède à cette plaie due à un feu lors d'un accrochage. L'épaule était gravement brûlée, et dès le début du traitement la douleur est partie.»

D: «Ça pourrait être un anesthésique qu'on ne connaît pas encore.»

J: «On devrait en rapporter pour l'analyser, hein ?»

Puis Abu amena les trois membres masculins de SG-1 vers une tente où ils retrouvèrent Sam.

Cette dernière portait une robe bleue, du même bleu que ces yeux, sous laquelle on pouvait deviner un fin pantalon blanc pour cacher ses longues jambes fuselées. Elle portait également une coiffe ornée de bijoux et un voile de soie blanche recouvrait ses cheveux et un autre voile pendait du côté de son visage. Les trois hommes et Abu restèrent sans voix devant une telle apparition.

S: «Trouvez-moi un anthropologue qui s'habille comme ça et je mange ma coiffe.» dit elle en fusillant ce pauvre Daniel du regard.

A: «Vous êtes... la plus belle femme que j'aie jamais vue.» dit il émerveillé avant de quitter la tente rapidement.

S: «Il ne sort pas souvent, ce petit et il ne doit pas connaître de top model! Je ne vais pas me couvrir le visage avec ça.» dit elle en pointant le voile du doigt. «Je me fiche royalement que ce soit une broderie du XIVème siècle.» puis elle se tourna vers son mari. « Et regarde moi cette robe… enfin si on peut appeler ça une robe! Je ne peux pas bouger ni marcher!» dit elle en tournant sur elle même avant de planter son regard dans le sien.

Mais elle vit que ce dernier avait le même regard que ses deux autres camarades.

J: «Pourtant,» commença t-il en sortant de sa léthargie, «plus je te regarde comme ça mon ange, et plus…»

S: «Et plus quoi Jack?»

J: «J'ai l'impression de te redécouvrir!»

S: «Jack ne te fiche pas de moi ou je te jure que ça va mal finir cette histoire!»

J: «Mais c'est vrai mon cœur!»

D: «On dirait qu'elle a été faite sur mesurerien que pour vous!»

J: «C'est toi!»

D: «C'est définitivement vous.»

J: «Tu es superbe!»

D: «Vraiment superbe!»

Sam leur lança un regard encore plus noir que les précédents avec un air de dire «c'est ça, prenez moi pour une cruche, je ne vous dirai rien!».

J: «On enchaîne Daniel!» dit il tout bas.

D: «La bonne nouvelle est que vous aviez raison.»

S: «J'ai toujours raison Daniel, mais à quel sujet cette fois?»

D: «Une des plantes d'Abu semble être un anesthésique. On en rapporte à la base pour l'analyser.»

J: «Tout bien considéré, Samantha... si on doit revenir, ce serait mieux d'avoir une équipe d'hommes. Ne te vexe pas.»

S: «Je ne me vexe pas vu que vous allez faire la fête ce soir pendant que moi je serai dans cette tente que pue le beurre de yak ranci. Je m'endormirai de bonne heure en priant pour que la prochaine fois on tombe sur une planète d'amazones.» dit elle un peu durement.

D: «On doit y aller.» dit il pour échapper à la sanglante Samantha Carter O'Neill.

J: «Allons-y.»

D: «Oui. Au revoir.»

Sam fit un signe de la main à Daniel et Teal'c et ces messieurs quittèrent la tente, pour laisser Jack calmer sa moitié.

J: «Ça va aller ?» dit il en venant la prendre dans ses bras quelques instants.

S: «Jack je n'ai plus peur du noir depuis que j'ai deux ans.»

J: «Tu es vraiment ravissante dans cette robe, je te jure!»

S: «Mouais…»

J: «Je t'aime.» dit il avant de l'embrasser.

S: «Moi aussi je t'aime.» dit elle en lui rendant son baiser et en l'approfondissant.

J: «Tu ne chercherais pas à me retenir par hasard?» dit il alors que sa femme l'embrassait dans le cou.

S: «Absolument.» avoua t-elle.

J: «Dieu sait que j'aimerais bien rester, mais j'ai pas le choix.» dit il en se détachant de Sam. «Dors bien mon ange.»

S: «Et toi pas de bêtise!»

J: «Je te promets… que je vais essayer!» dit il avant de partir.

S: «Comment il peut me trouver belle là dedans? Il est dingue c'est pas possible! Quoi que… pour m'épouser faut pas vraiment être sain d'esprit à la base…» se dit elle en pensant aux nuits qu'elle avait passé à Washington à travailler sur un projet en abandonnant Jack à un match de hockey et un pack de bières.

La fête commença dès que SG-1 se joignit à eux. Alors que la fête battait son plein, Daniel vint vers Jack.

D: «Ca va?»

J: «Ouais.» dit il en jetant un rapide coup d'œil vers la tente où se trouvait Sam.

D: «Ne vous en faites pas, il ne va rien lui arriver ici.»

J: «Ca je sais, mais bon…»

Daniel posa une main sur l'épaule de son ami et tout deux se ré intéressèrent à la fête à laquelle il n'y avait absolument aucune femme.

Pendant ce temps là, Sam dormait du sommeil du juste. Elle avait ôté sa coiffe et avait gardé son P90 à porté de main. Mais elle se réveilla en sursaut quand elle sentit la froideur d'une lame sous gorge. Elle voulut hurler mais une main s'abattit sur sa bouche, alors elle essaya de se tourner pour attraper son P90, mais sans succès. Elle fut alors conduite hors de la tente. Au dehors personne n'entendit quoi que ce soit.

Le lendemain matin, alors que Jack essayait encore d'émerger, Daniel prit son courage à deux mains et décida d'aller voir Sam pour lui dire qu'ils allaient rentrer sur terre.

D: «J'espère que je peux entrer et que vous êtes descente.» dit il en entrant dans la tente. «Sam! On est presque prêt à partir…»

Le jeune homme regarda dans chaque coin de la tente, mais ne vit aucune trace du capitaine Carter, mais il remarqua son P90 abandonné. Son instinct lui dit alors que ça signifiait rien de bon: Sam était peut être scientifique, mais avant tout militaire jusqu'au bout des ongles, donc elle ne se serait jamais séparé de son arme.

D: «Jack va me tuer… me crucifier… Il va me faire la peau!» se dit il prêt à recevoir les foudres de ce dernier quand il lui annoncerait que ses peurs de la veille venaient de se réaliser.

Loin du village, Sam était toujours avec son kidnappeur. Elle avait les mains attachées et sa capacité de mouvement était limitée à cause de la robe qu'elle portait.

S: «Tuez moi maintenant parce que je ne parlerai pas!» dit elle durement en regardant Abu sévèrement.

A: «J'ai apporté des provisions.» dit il en tendant une gourde à Sam. Sam se saisit de la gourde et l'ouvrit pour étancher sa soif.

S: «Pourquoi avez vous fait ça?»

A: «Il y a quelque chose que je veux encore plus que la vie. Jusqu'à hier, je croyais que c'était impossible. Puis je vous ai vue... habillée comme ça... et j'ai su…»

S: «Vous avez su quoi?»

A: «Que votre beauté l'achèterait.»

S: «Oh minute! Comment ça l'achèterait?»

A: «Je vais vous échanger.»

S: «Non mais vous êtes complètement ravagé! Vous ne pouvez pas faire ça!»

A: «Si.»

S: «Je suis un être humain! Pas une marchandise!»

A: «Là où nous allons, les hommes sont moins tolérants que mon père. Je vous préviens.» dit il menaçant.

S: «Vous ne pouvez pas faire ça! J'ai un mari et un foyer à faire tourner!»

A: «Vous avez un mari?»

S: «Oui.»

A: «Et il vous laisse faire tout ce que vous voulez?»

S: «Oui. Ca s'appelle la liberté.»

A: «Mais il n'est pas ici.»

S: «Il est à ma recherche, j'en suis certaine.»

A:«Il est sur cette planète?»

S: «Oui, le Colonel O'Neill est sur cette planète.»

A: «Alors je suis désolé pour lui, mais je ne changerai pas d'avis.» dit il avant de bâillonner Sam à nouveau.

Pendant ce temps là au camp Shavadaïs, Jack commençait sérieusement à s'inquiéter.

J: « Des signes ?»

D: «Personne ne l'a vue depuis hier soir.»

J: «Trouvez Teal'c. Que tout le monde soit prêt à partir dans 15 minutes.»

D: «Bon, laissez-moi d'abord parler à Mughal. C'est peut-être encore un malentendu, une différence culturelle.» dit il essayant de rassurer Jack.

J: «La culture, ça suffit. Un membre de mon équipe a été neutralisé. C'est un acte hostile.»

D: « Vous imaginez toujours le pire.»

J: «Oui, ça vient avec de l'entraînement.»

D: «Jack, vous perdez votre objectivité. C'est parce que c'est Sam qui a été enlevée qui vous réagissez ainsi.»

J: «Peut être, mais quand je donne un ordre j'exige qu'on l'exécute Daniel.»

T: «J'ai trouvé des traces de sabots de cheval fraîches.» dit il en coupant court à la dispute qui éclatait entre les deux hommes.

J: «Génial.»

T: «Le cheval devrait être identifiable. Un des sabots est tourné en dehors.»

Chef:«Le cheval appartient à mon fils. Il a disparu lui aussi.» dit il affligé par la situation.

J: «Bon alors, chef que se passe-t-il ? Que compte t-il faire d'elle?»

Chef: «Je n'en ai pas la moindre idée. Je suis comme vous, je ne…»

J: «Je ne vous crois pas! Il l'a enlevé et je suis sûr que vous savez pourquoi!»

Le chef regarda Jack dans les yeux, puis il se décida à dire ce qu'il savait aux trois hommes face à lui.

Chef: «Parmi les Shavadaïs, les femmes ont une grande valeur d'échange. Surtout les étrangères.»

J: «Vous pouvez me conduire à eux?» demanda t-il à Teal'c.

T: « Maintenant que je sais quoi chercher, je crois que oui.»

D: «Si Abu nous la rend sans lutte, il n'arrivera rien à personne. N'est-ce pas ?»

J: «Nous ferons de notre mieux.»

Chef: «Je vous donnerai des chevaux et je vous guiderai.»

J: «Et pourquoi le feriez vous?»

Chef: «Mon fils m'a trahi autant que vous.» dit il avant de laisser les trois hommes de SG-1.

D: «On va la retrouver Jack.»

Jack ne dit rien, il avança alors en regardant son alliance à sa main gauche.

Dans la forêt, Sam et Abu avançaient à cheval. Sam fixait tout comme Jack au même moment son alliance. Toutes ses pensées étaient tournées vers son mari. Elle priait pour qu'il vienne à elle rapidement et qu'elle puisse donner une raclée à cet avorton qui avait décidé de se servir d'elle comme monnaie d'échange.

Ils arrivèrent alors devant un village. On ne voyait que des hommes et des bêtes, comme dans le village du père d'Abu. Sam observait, cherchait un moyen de s'enfuir une fois qu'elle serait dans le camp. Mais il y avait des hommes de partout, et elle comprit alors que s'enfuir ne serait pas une mince affaire. Elle croisa le regard de certains hommes de ce village, elle n'y voyait que cruauté. Elle vit quatre femmes près d'une tente, elles étaient voilées et chuchotaient entre elles. Abu continuait d'avancer jusqu'à une hutte d'où un homme sorti. Il avait un air méprisant sur le visage et semblait inspiré crainte et respect aux autres guerriers.

Alors il alla vers Abu, se saisissant d'un poignard et d'une épée.

A: «Dépose tes armes Turghan, je suis venu en paix. Je suis ici pour faire un échange.»

L'homme regarda Sam, puis posa à nouveau son regard sur Abu.

Tur: «Alors viens, Shavadaï.»

Abu aida Sam a descendre de cheval et la conduisit dans la hutte de Turghan.

T: «Voyez le fils de mon ennemi, comme il tremble devant moi.» dit il alors qu'une femme lui changeait sa tunique et qu'elle s'agenouillait auprès de lui. «Tu joues ta tête en venant ici.» reprit il. «Tu crois que je vais être intéressé par une femme?»

A: «Oui.» dit il simplement en dévoilant le visage de Sam.

Turghan regarda la jeune femme. Abu lui ôta le bandeau qui lui avait mis sur a bouche pour ne pas qu'elle puisse hurler et Sam en profita pour prendre la parole.

S: «Je ne lui appartiens pas. J'ai été enlevée.» Turghan ne prit pas la peine de s'intéresser aux propos de Sam.

Tur: «D'où vient-elle ?» demanda t-il var il n'avait vu de femme comme elle.

A:«De la mer d'Ogada.»

S: «Mes amis suivront ma trace. Ils ont des armes puissantes. Ils n'hésiteront pas à…» dit elle espérant leur faire peur et qu'ainsi ils la laisseront tranquille.

Tur: «Silence!» dit il autoritaire, coupant la jeune femme dans son élan. Ou je te ferai battre.»

Sam resta stupéfaite par les paroles de l'homme: il la ferait battre pour avoir parler? Cette planète est plus que moyenne âgeuse se dit elle! Déjà que sur Terre l'égalité homme/femme, c'était pas gagné, mais alors c'était le pompon!

A: «Tu feras ce que tu voudras d'elle quand elle t'appartiendra.»

Tur: «Alors je veux la voir.»

Abu enleva la coiffe qui cachait les cheveux blonds de Sam.

A: «Tournez vous.» lui dit out bas. «Qu'il puisse vous voir.»

S: «Jamais!» dit elle clairement.

Alors Turghan se leva d'un bond, prit un poignard qu'il plaça sous la gorge de Sam. Malgré tout, cette dernière ne perdit pas son sang froid et continua de regarder Turghan droit dans les yeux.

Tur: «Tournez-vous.» lui dit il en la menaçant de son couteau.

Sam n'eut d'autre choix que d'obéir.

Tur: «Lentement…» dit il alors qu'il appréciait le spectacle qu'il avait sous les yeux. «Lentement… Ta peau est très claire… Regarde-moi.» dit il en la forçant à le regarder. «Tes yeux… sont comme des pierres bleues taillées de la rivière.»

Une fois qu'il eut fini de détailler Sam de haut en bas, il se tourna vers Abu.

Tur: «Assieds toi!» lui dit il toujours sur un ton méprisant.

A: «Es-tu satisfait ?»

Tur: «Dis-moi ton prix.»

A ces mots, Sam sentit la rage monter en elle, mais aussi la peur. Elle était vendue… Qu'allait il lui arriver? Jack et ses co-équipiers allaient ils la sortir de là? Et pourquoi n'étaient ils pas là d'ailleurs?

Alors que Sam se posait une multitude de question, Abu ne répondit rien à la question de Turghan. A ce moment là, une jeune adolescente entra dans la hutte et dévoila son visage. Abu se leva en la voyant et plongea son regard dans celui de l'adolescente. Sam comprit alors que c'était pour elle qu'il l'avait enlevée

. Tur: «Pourquoi hésites-tu ? Dis. Or, chevaux, armes. J'ai le meilleur forgeron de métaux des montagnes. Alors que veux-tu ?»

A:«Nya.» répondit il enfin.

Turghan se retourna et regarda la jeune adolescente dans les yeux, il y vit une lueur de joie, ce qui ne sembla pas vraiment le ravir. Alors il se retourna à nouveau vers Abu.

Tur: «Tu échanges une femme pour une autre ?»

A: «Nya n'est pas n'importe quelle femme.»

Tur: «Non, c'est ma fille. Elle épousera un chef de tribu… le seigneur du désert, Chimakka.»

N: « Père, je vous en prie.» dit elle pour le faire fléchir, mai ce dernier semblait sourd à ses paroles.

Tur: «C'est fait. Chimakka viendra à la prochaine lune, et les noces seront célébrés à cette occasion.»

N: « C'est dans trois jours.» dit elle apparemment surprise par l'annonce de son père.

La jeune adolescente ne semblait pas au courant des projets de son père la concernant.

S: « Vous faites ça à votre propre fille ?» dit elle surprise par ce comportement.

Son père ne lui aurait jamais fait ça… Mais bon… Ils étaient fâchés depuis longtemps, et ce dernier ne savait même pas que sa propre fille était mariée. Turghan s'avança vers Sam.

Tur: «Ta beauté n'atténuera pas ma colère bien longtemps encore.» dit il en la regardant droit dans les yeux. «Et ça ne te permet pas non plus de me tenir tête!» puis il s'adressa à Abu tout en continuant de regarder Sam. «Je t'en offre 300 poids d'or. Prends-les ou meurs. De toute façon, elle est à moi.» dit il en lui donnant une bourse pleine de pépite.

A: «D'accord.» dit il avant de partir sous le regard méprisant de Sam et implorant de la jeune femme qui commença à pleurer dans les bras de sa mère.

Puis Turghan asséna une gifle à Sam.

Tur: «Ici une femme ne parle pas tant que son maître ne lui en a pas donné la permission.»

Sam le regarda avec encore plus de mépris et ne put s'empêcher de prier encore plus pour que Jack se décide à se pointer assez rapidement avant qu'il ne lui arrive vraiment quelque chose de grave.

Dans la forêt, le reste de SG-1 et le père de Abu continuait de suivre les traces de chevaux.

T: «Ils se sont arrêtés ici.»

Chef: «Pour reposer les chevaux, et nous devons faire de même… pendant au moins deux heures.»

Alors ils descendirent de chevaux et se posèrent un instant, en profitant pour manger quelque chose.

Chef: «Si nous ne les trouvons pas, je paierai ce que vous demanderez pour la perte de la femme.» dit il espérant ainsi apaiser la colère de Jack, mais il comprit à l'œil noir que Jack lui lança que ça ne suffirait pas.

D: «C'est impossible. Nous ne possédons pas nos femmes.» dit il pour ne pas que Jack ne perde son sang froid.

Chef:«Vraiment ?»

D: «Elles sont affranchies chez nous.»

Chef: «Affranchies?»

D: «Libre.» lui expliqua t-il.

Chef: «Je vois…» J

:«Et qu'est ce que vos voyez? Votre fils a emmené ma femme!»

Chef: «Votre femme?» demanda t-il surpris.

J: «Oui! Je l'ai épousé! Il n'avait aucun droit de me la prendre!»

Chef: «Je suis vraiment désolé.»

J: «Vous pouvez l'être! S'il lui arrive quelque chose, il en subira les conséquences!» dit il avec un air menaçant montrant bien que ses paroles n'étaient pas des paroles en l'air.

D: «Jack calmez vous! Je suis sûr qu'elle va bien.» dit il pour le calmer.

Jack jeta un dernier regard noir au chef avant de se replonger dans son frugal déjeuner.

Chef: «Je vous comprends. J'en suis navré, vraiment navré…»

D: «Ce n'est pas votre faute.» dit il alors.

Chef: «Nous avons entendu des histoires sur les femmes Shavadaïs. Il fut un temps, elles étaient libres, certaines même livrant bataille aux côtés de leur mari.»

D: « Les femmes mongoles ont peut-être été les amazones légendaires.»

Chef: «Nous n'en parlons pas.» dit il rapidement avant que Daniel ne se lance sur ce sujet.« Les lois ont été faites pour protéger les femmes contre les démons qui nous ont amenés ici.»

D: « Des démons ?»

Chef: «Ce n'est qu'une légende qui remonte à très loin… à l'aube de notre temps.»

D: « Si les démons sont partis pourquoi les lois n'ont-elles pas changé ?»

Chef: «Certains disent qu'ils reviendront. Je crois que c'est une excuse pour dominer les femmes. Parmi les Shavadaïs, même le plus bas des hommes règne sur ses femmes.»

D: «C'est pour ça que vous n'en avez qu'une ? Pour donner l'exemple ? Vous voulez une réforme?»

Chef: «Mon peuple voit ça comme une faiblesse.»

D: «Parce que vous l'aimez ?»

Le chef ne dit rien, mais le regard qu'il donna à Daniel lui fit comprendre que le chef aimait profondément sa femme, alors Jack revint vers lui.

J: «Je suis désolé pour tout à l'heure. Ce n'est pas contre vous que j'en ai.»

Chef: «Ce n'est rien… je vous comprend…je réagirais pareillement si on m'enlevait ma femme.»

Jack laissa à nouveau le chef en plan et alla se mettre seul dans un coin. Daniel alla le rejoindre. Il vit Jack fixer son alliance.

D: «Vous n'allez pas la perdre Jack.»

J: «Depuis que je la connais, j'arrive de nouveau à me regarder dans une glace le matin, j'ai commencé à accepter la mort de mon fils»

D: «Que vous dit votre instinct?»

J: «Comment ça?»

D: «J'ai remarqué que même si vous êtes séparés, il y a un lien spécial entre vous et Sam qui vous permet de dire si l'autre va bien ou pas. Alors que vous dit votre instinct?»

J: «Elle va bien… pour le moment…»

Daniel laissa Jack, voyant bien qu'il ne dirait rien de plus.

Au bout d'un moment, ils remontèrent à cheval et ils se remirent à la recherche d'Abu et de Sam.

Du côté du camp du Turghan, Abu avait fait croire qu'il était parti, mais il essayait de se diriger vers les tentes des femmes de Turghan. Il ouvrit légèrement un pan de la tente une fois arrivée, puis il fit attention à ce que aucune femme ne le voie. Puis il vit Nya, alors il siffla de telle manière que l'adolescente le reconnu et vint vers lui.

N: «Si mon père te voie il te tue.» lui dit elle alors que le jeune homme encadrait le visage de Nya de ses mains.

A: «Enfuis toi avec moi ce soir .»

N: «Tu sais bien que je ne peux pas. Mon père me surveille. Maintenant pars avant qu'ils ne te trouvent.» le pria t-elle.

A: «On se cachera dans la forêt! Je ne te laisserai pas! Rejoins moi cette nuit!Je t'attendrai sous l'arbre du ciel.» dit il avant de s'éclipser bien vite pour ne pas se faire prendre.

Nya regarda le garçon dont elle était amoureuse partir, en se demandant si elle aurait le courage de le suivre. Elle savait que si elle le faisait et qu'elle se faisait prendre, son père devrait durement la punir…

Un peu plus loin, dans la cour des femmes, protégées par des longs voiles pour ne pas qu'on les voie, Sam subissait un interrogatoire de la par de Turghan.

Tur: «Maintenant tu es une Tugaï, une femme de la forêt. Que sais tu faire ? La cuisine ? Filer, tisser, faire des teintures ?» dit il en la regardant alors qu'une femme venait lui servir à boire.

S: «Je cuisine très mal, c'est d'ailleurs pour ça que c'est mari qui s'en occupe généralement. Quant à filer, tisser ou teindre, j'en suis incapable, même si ma vie en dépend.» lui dit elle en ne croisant pas son regard. Sam regardait droit devant elle, faisant fi de l'homme qui ne cessait de la déshabiller du regard. «Vous avez faire une mauvaise affaire.» lui dit elle sûre d'elle, d'ailleurs il faudrait qu'elle demande à Jack comment il pouvait vivre avec elle malgré tout ça, se dit elle.

Tur: «D'où tu viens, tu faisais bien quelque chose.»

S: «Chez moi, je suis une guerrière et une chercheuse, comme un homme. Et je commande une armée de guerriers.»

Alors Turghan se leva et avança vers Sam.

Tur: «Une guerrière ? Mais je ne crois pas que nous utilisions les mêmes méthodes. Je vais te dire ce que je fais. J'attaque et je brûle les tentes de mes ennemis je tue les hommes et j'échange les femmes et enfants. Pour ça, on me craint et on m'admire. A cause de cette crainte j'ai la loyauté de 22 tribus.»

S: « Mais vous devez vendre votre fille pour que ça en fasse 23 ?»

Tur: «Ça te dirait d'être pendue la tête en bas avec des chiffons poussiéreux enfoncés dans la bouche et les narines ? Tu mourrais lentement étouffée… Rien de mieux pour torturez un ennemi que la mort par asphyxie…»

Ils restèrent ainsi plusieurs minutes à s'affronter du regard. Sam comprit alors qu'il serait prêt à mettre à l'œuvre sa menace. Elle se devait de gagner du temps, si elle voulait avoir une chance de bientôt se blottir dans les bras de son mari.

S: «Désolée. Vous savez sûrement ce qui est mieux pour elle.» dit elle alors sans montrer à quel point ces paroles lui écorchaient la bouche.

Tur: «Les esprits t'ont amenée ici pour t'apprendre à être une femme. Viens à l'intérieur avant qu'on te voie.»

Samantha n'eut alors d'autres choix que d'obéir.

Elle fut rapidement mise à contribution par les autres femmes de Turghan. Elle fut mise à la préparation du repas. Sam ne disait rien mais n'en pensait pas moins.

Quand elle leva les yeux de son travail, elle revit la jeune Nya porter un panier de laine à tisser. Mais alors qu'elle s'arrêtait devant deux femmes, elle lâcha le panier. A la voir, on aurait pu croire que toutes ses forces l'abandonnaient. Sam comprit bien vite la raison du malaise: son mariage prochain. Comment pouvait on agir ainsi avec son propre enfant pour avoir du pouvoir? Elle était heureuse que sur terre ce genre de pratiques n'existent plus.

Toutes les femmes se tournèrent vers Nya, puis l'entourèrent avant de la conduire sous la tente. Sam y vit une occasion en or de pouvoir s'enfuir. Elle était seule, personne pour la dénoncer ou pour l'empêcher de faire ce qu'elle voulait. Elle cacha le couteau qu'elle utilisait précédemment pour couper les légumes sous un pan de sa robe.

Puis, voyant qu'elle avait le champ libre, elle passa la barrière de voiles qui cachait les activités des femmes et ces dernières aux hommes. Elle parvint à prendre un cheval et à quitter le village. Mais ce que Sam ne savait pas était que les abords du village étaient surveillés par des hommes de Turghan.

Quand ils virent Sam essayer de s'enfuir, l'un des hommes siffla et le cheval se stoppa faisant chuter Sam. Les hommes alors se ruèrent sur la jeune femme et la ramenèrent de force auprès de Turghan.

Homme: «Tu appartiens à Turghan.» lui dit l'un des hommes.

S: «Ne me touchez pas. Lâchez-moi. Laissez moi partir!» dit elle en se débattant, mais c'était peine perdue.

Les deux hommes la maintenaient étroitement.

Ils durent la traîner jusqu'à la tente de Turghan. Ce dernier affichait un visage mécontente, n'appréciant vraiment se vent de révolte que soufflait Sam. Les deux hommes fouillèrent Sam et trouvèrent le couteau, puis ils la forcèrent à s'agenouiller devant le chef de leur tribut. Puis l'un des hommes donna le couteau à Turghan.

Tur: «Comment es-tu parvenue à survivre dans ton monde? Quelle sorte de femme es-tu ? Tu ne respectes rien ? Tu ne penses qu'à toi ?» dit il sur un ton méprisant. «Tu étais sous leur responsabilité.» dit il en désignant ses femmes. «A cause de toi elles vont être punies par le fouet.» dit il.

Au même moment, sa première épouse se tourna et se saisit elle même du fouet pour le donner à son époux, puis elle s'agenouilla, présentant son dos à Turghan, soumise, prête à recevoir la punition. Turghan utilisa le couteau qui avait été pris à Sam pour déchirer le vêtement de la femme dans le dos, et alors qu'il allait porter le premier coup avec violence, Sam l'arrêta.

S: «NON!» dit elle alors en se relevant. «C'est ma faute. Si battre une femme vous fait vous sentir viril, frappez-moi.» dit elle en plantant son regard dans celui de Turghan.

Ce dernier stoppa net son mouvement aux paroles de la jeune et la regarda avec une étrange lueur dans le regard. Sam ne chercha pas à savoir ce que pouvait bien signifier cette lueur, la chair de poule lui parcourant déjà l'échine.

Tur: «J'aime que mes chevaux soient fougueux, pas mes femmes.» dit il avant d'ôter violemment sa coiffe à Sam et de la saison par les cheveux. Puis il l'embrassa sauvagement, ne laissant à Sam aucun moyen de protester ni de se défaire des lèvres du chef. «Tu m'appartiens. Tu apprendras ta place et à obéir ou tu subiras bien plus qu'une correction.»

Mais pourtant le regard de Turghan sur Sam montrait à la jeune femme qu'il appréciait qu'elle lui tienne tête, cette force qui émanait de Sam semblait le fasciner.

Sam repartit avec l'épouse du chef vers les autres femmes. On lui donna d'autres vêtements, plus appropriés aux travaux domestiques. Alors qu'elle s'affairait de nouveau à la préparation du repas, Nya vint vers elle.

N: « J'ai appris ce que vous avez fait pour ma mère. Je vous suis reconnaissante.» dit elle avec une voix sincère.

S: «Ce n'est rien.» dit Sam.

N: «Nous avons toutes peur.» avoua l'adolescente. «Si vous n'obéissez pas, mon père vous tuera.»

S: «Je sais.» concéda Sam.

N: «Mon père est un homme bon.» dit elle alors à la plus grande surprise de Sam. «Il ne maltraite une femme que si elle a fait quelque chose.»

S: «Je vois.» dit Sam surprise que Nya prenne à ce point la défense de son père. «Mais rien ne peut justifier qu'on batte une femme! Jamais!» dit elle véhémente, alors que les souvenirs de sa vie avec Jonas Hansen et des coups qu'elle avait reçu lui revenaient en mémoire. Jack lui avait assez répété ces mots pour qu'ils se soient imprimés dans son cerveau.

N: «C'est un puissant seigneur. Nos femmes et enfants sont toujours protégés, ont toujours à manger.» argumenta Nya.

S: «Comment pouvez-vous le défendre ? Il vous marie à un parfait inconnu.» s'insurgea Sam.

N: «Je n'ai pas le choix.» lui dit elle résignée mais à la fois peinée par sa propre constatation. «Je ne suis pas libre de choisir.»

S: «Et vous ne le serez jamais jusqu'à ce qu'une de vous dise non et se révolte.» la coupa Sam, ne voulant pas entendre d'autres louanges sur Turghan ou encore d'autres concepts sur l'infériorité des femmes.

N: «Je veux bien essayer, mais vous voulez bien m'aider?» demanda t-elle alors.

Sam lui tendit la main en lui souriant lui montrant ainsi son accord pour l'aider dans sa bataille contre les coutumes de son peuple. Nya semblait néanmoins avoir peur de ce qui allait se passer, pourtant elle semblait en même temps déterminer à changer les choses pour elle mais aussi pour toutes les femmes de son peuple.

A quelques pas de là, le reste de Sg-1 et le chef des Shavadaïs examinaient la situation.

T: «Les traces mènent directement à ce village.» dit le jaffa en pointant du doigt le village qu'ils avaient face à eux.

J: «Qui est maître des lieux ?» s'informa Jack.

Chef: «Un ennemi. Un homme qui tue par plaisir.» leur dit il. «Ca ne me dit rien de bon.»

J: «Dans ce cas nous irons la délivrer dès cette nuit.»

Chef: « Votre attaque déclenchera une guerre et Turghan est allié à 22 clans. Et quand il combat, il ne fait pas de prisonniers.»

D: « Ils vous tueraient tous ?» demanda t-il comprenant de lui même les sous entendus du chef.

Chef: «Oui.Si vous attendez jusqu'à demain matin, j'irai lui demander un échange. Il ne peut pas refuser.»

T: «Mais qu'arrivera-t-il au Dr. Carter ce soir si nous attendons ?»

Chef: «Turghan fera l'honneur de sa couche à la nouvelle arrivante.»

J: «C'est hors de question !» s'insurgea Jack. «Et puis de toute façon, il n'y aura pas de souci de ce côté là avec ma Sammy.»

Le chef se tourna vers Daniel, ne comprenant pas les dires de Jack.

D: «Chez nous une femme a toujours la possibilité de dire non.» expliqua alors l'archéologue.

Chef: «Celle qui se refuse à Turghan périt.»

A ces paroles, Jack se leva, ne se souciant plus d'être vu ou non par les hommes du village.

J: «Alors on y va maintenant.» dit il alors qu'il partait vers le village suivi de ses coéquipiers et du chef.

Des bruits émis par les hommes alertèrent les femmes de l'arrivée des amis de Sam. Cette dernière fut comme les autres femmes et écarta un peu l'un des pans qui les cachaient à la vue des hommes. Quand elle vit son mari, elle sourit. Enfin, il état là et il allait la sortir de là. Mais pour Nya, il ne pourrait pas faire grand chose. Il fallait qu'elle profite de leur présence, pour faire une diversion qui permettrait à Nya de s'enfuir retrouver Abu et ainsi essayer de vivre sa vie comme elle l'entendait, et non comme son père avait décidé qu'elle la vivrait. C'était sur ce point là qu'elle comprenait Nya. Son père avait voulu dirigé sa vie et sa carrière soit disant pour son bien, sans essayer de comprendre les motivations de sa fille à rester dans l'Air Force alors qu'elle avait toutes les compétences requises pour entrer à la NASA. Sam espérait au plus profond d'elle qu'un jour son père pourrait comprendre ses choix, mais elle ne nourrissait pas de grands espoirs à ce sujet. Mais elle se reprit bien vite, ce n'était pas le moment de se laisser aller à penser à ses problèmes avec son père. Il lui fallait aider Nya et rapidement.

Elle profita que les femmes étaient toutes occupées à regarder les étrangers pour prendre un bout de bois qui commençait à brûler pour le rapprocher d'un peu de tissu. Ce dernier prit rapidement feu faisant paniquer les femmes. Sam dit alors à Nya de s'enfuir bien vite seule. Sam ne devait pas partir, ainsi elle pouvait essayer de couvrir la fuite de l'adolescente.

Sous la tente, Turghan toisait son ennemi, et le prenait de haut. Il montrait ainsi son importance par rapport au chef Shavadaï.

Tur: «Elle m'a coûté un sac de trois cent poids d'or.» dit il alors aux quatre hommes qui lui faisaient face.

D: «Ca fait beaucoup?» demanda Daniel au chef Shavadaï.

Chef: «C'est assez pour acheter vingt femmes.» lui répondit il.

J: «Combien êtes vous prêt à payer pour la ravoir ?» dit alors Jack pour rappeler au chef sa promesse de tout faire pour lui rendre son épouse intacte.

Chef: «Nous t'offrons 300 poids d'or et cinquante de plus pour le dédommagement.»

Tur: «Elle a mauvais caractère… mais elle est d'une rare beauté…»

Daniel jeta un regard rapide vers Jack. Il devait se douter que le colonel devait faire preuve d'une grande maîtrise de lui même pour ne pas tuer Turghan pour les propos qu'il tenait à propos de Sam.

Tur: «Un lot rare… une vraie splendeur!» dit il, continuant ainsi de titiller les hommes face à lui.

D: «Quatre-cent.» murmura alors Daniel au chef.

Chef: «Quatre-cent.» proposa t-il.

Tur: «J'en ferai peut-être même ma femme. Je pourrais lui faire un enfant.» dit il toujours aussi arrogant.

Jack vit rouge. Là il était grand temps d'arrêter cette mascarade. Il comptait bien reprendre son épouse et quitter cette planète de fous rapidement, la mettant ainsi hors de porter de ce porc.

J:«Bon là ça suffit. Cinq-cent.» proposa Jack.

Le chef Shavadaï le regarda comme si Jack avait perdu la tête.

J: «Ne vous en faites pas! On remboursera!»

Tur: «Pourquoi celle-ci ?» interrogea Turghan. «J'en ai des plus jeunes capables d'enfanter de nombreux fils, assez pour former une tribu.»

D: «C'est une femme de pouvoir pour notre peuple. Pas seulement une guerrière, mais un chaman. Les esprits de notre pays lui disent quand planter, quand l'eau va manquer…»

Jack écoutait Daniel parler, se demandant jusqu'où l'archéologue allait aller pour Sam.

Tur: «Est ce que tu me prends pour un idiot?» demanda t-il méchamment à Daniel.

Chef: « Il dit la vérité. Au pays d'Ogada, les femmes sont comme les nôtres étaient, il y a longtemps… avant la loi…»

D: «Et ce n'est pas tout. Carter est notre chef. Les nôtres ont besoin d'elle.» dit Daniel.

Jack était de plus en plus impressionné par les mensonges du petit scarabée. D'accord sa femme était quelqu'un d'important, mais le chef de l'équipe c'était encore lui aux dernières nouvelles. Mais il se dit que ce n'était pas vraiment le moment pour ce genre de considération.

Tur: «Sortez.» dit il alors Turghan sur un ton méprisant. «Vous n'avez rien qui m'intéresse.»

J: «Ah oui?» demanda Jack en sortant son neuf millimètre pour ensuite tirer sur une lampe qui se brisa.

L'épouse de Turghan s'était réfugiée derrière son époux, alors que ce dernier dégainait son épée. Il s'approcha de Jack et regarda l'arme que le militaire lui proposait.

J: «Alors?»

Tur: «Marché conclu.» dit alors Turghan.

Jack lui donna alors son arme et ils le suivirent hors de la tente. Il le conduisit jusqu'à Sam.

S: «Et ben vous en avez mis du temps? Vous avez pris le thé ou quoi?» demanda t-elle alors.

J: «Content de voir que tu n'as rien perdu de ta bonne humeur chérie.» dit il en se rapprochant d'elle. «Tu vas bien?»

S: «Oui ne t'en fais pas.» dit elle alors que Jack passait une main sur la joue encore un peu rouge de Sam. «Ce n'est rien chéri, il aurait pu me faire bien pire.»

J: «Oui… c'est bien ce qui me faisait peur…»

Turghan commença alors à tirer en l'air sous le regard de ses hommes. Puis il cria, et tous ses hommes applaudirent l'acquisition de leur chef. Alors que SG-1 et le chef Shavaddaï montaient à cheval, Jack prit la parole.

J: «Bon, il ne lui reste plus que cinq cartouches. Fichons le camp.»

Une fois qu'ils furent sûrs que Turghan ne les retrouverait pas, ils s'arrêtèrent et allumèrent un feu. Jack rendit ses vêtement à Sam.

J: «Tu ferais mieux de te changer.»

S: «Je n'en ai pas pour longtemps.»

J: «Un coup de main?»

S: «En d'autres circonstances je n'aurais pas dit non, mais là…»

J: «D'accord, je vais m'asseoir avec les autres et j'attends que tu nous rejoignes.» dit il alors.

S: «J'ai toujours su que mon mari était un homme intelligent.» dit elle en déposant un tendre baiser sur ses lèvres puis elle partit se cacher derrière des buissons pour se changer, retrouvant avec plaisir son treillis.

Au bout de quelques minutes, Sam revint vers eux, elle décida de s'asseoir auprès de son mari.

S: « Quel soulagement. Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir.»

J:«Ah si! Une fois.» dit alors son mari.

S: «Développe s'il te plaît.»

J: «Tu te souviens sur P3X-595, quand tu avais bu cet alcool et que tu avais commencé à enlever ton ha…»

S: «C'est bon Jack! Tais toi! Je vais essayer d'oublier que tu as remis cette horrible histoire sur le tapis!» puis Sam se tourna vers le chef. «Mughal, je veux vous remercier pour votre aide.» lui dit elle en lui adressant un sourire reconnaissant.

Chef: «Nous partirons aux premières lueurs.» dit il alors.

S: «Je n'en veux pas à Abu, ni à vous, pour ce qu'il a fait.»

Chef: «Il a succombé à la folie comme moi quand j'étais jeune.»

D: «C'est ce qu'on appelle l'amour.» dit il alors à Sam qui regardait le chef des Shavaddaï en essayant de décrypter ce qu'il raconter.

S: «Ah, je vois.» dit elle en entrelaçant ses doigts à ceux de Jack. I

ls restèrent tous silencieux, se laissant envahir par leurs pensées intimes. Mughal repensait alors à son passé, et à sa femme qu'il espérait retrouvé bientôt. Quant à Teal'c, lui aussi semblait plongé dans ses pensées mais personne en parvenait à dire ce qui pouvait bien lui passer pas la tête. Daniel focalisait à nouveau ses pensées sur Sha're… il espérait toujours la récupérer et reprendre leur vie là où ils l'avaient laissé. Le couple O'Neill profitait de ce petit moment de tranquillité pour un léger câlin: Sam s'était blottie dans les bras de Jack et laissait toute tension s'évacuer doucement alors qu'elle entendait les battements du cœur de Jack. Ce dernier remerciait silencieusement le ciel de lui avoir rendu sa femme en entière. Depuis le début du projet il avait déjà failli la perdre trop de foi. Il espérait qu'ils continueraient à tromper la mort encore un bon bout de temps. Finalement, ils se couchèrent tous, se préparant à une autre journée de chemin pour retourner au camp de Mughal.

Au petit matin, tout le monde dormait du sommeil du juste, sauf Teal'c qui avait hérité du dernier tour de garde. Il laissait son regard se balader sur le paysage environnant. Un léger sourire naquit sur ses lèvres à la vue du couple O'Neill tendrement enlacé. Mais cette tranquillité matinale fut troublée par le bruit des sabots d'un cheval, puis du hennissement de ce dernier.

Tout le monde se réveilla alors se demandant qui pouvait bien arriver. Ils avaient tous les armes à la main, prêts à répondre à la moindre attaque. Mais ils baissèrent rapidement leurs armes quand ils virent que l'intrus était Abu.

A: «Aidez-moi, je vous en prie !» dit il alors en prenant un air paniqué.

S:« Que s'est-il passé ? Où est Nya ?»

A: «Elle venue me retrouver près de l'arbre comme prévu. Mais nous n'avions pas fait dix mètres que son père l'a fait enlever.Il faut absolument que nous la libérions, sinon elle sera lapidée à mort… Maudissez-moi pour ma folie. J'aurais mieux fait de la laisser épouser Chimakka.»

Chef: «Je n'enverrai pas la dernière des vermines au camp de Chimakka.» dit il alors.

J: «J'aurais besoin d'un petit éclaircissement là. Turghan va ordonner lui même que l'on tue sa fille à coups de pierres?»

A: «Oui, parce qu'elle a enfreint la loi du village.»

Chef: «Turghan est tenu de faire respecter la loi… encore plus si elle s'applique à l'un des siens. Ainsi il montre ce qui va arriver à toutes celles qui voudront lui désobéir. Il doit régner par l'exemple s'il veut maintenir l'ordre.»

S: «Il faut y retourner immédiatement.» dit alors Sam, se sentant responsable de ce qui arrivait à la pauvre Nya.

J: «Négatif.»

S: «Jack je t'en prie! Elle n'a pas plus de 16 ou 17 ans.»

J: «Si on essaye de la tirer de là, on risque de déclencher une guerre.» dit Jack pour essayer de se faire comprendre de sa femme.

S: «Depuis quand vous fermez les yeux quand ça vous arrange Colonel ?» dit Sam d'un ton froid.

Le vouvoiement et l'annonce de son grade commença à mettre en colère Jack.

J: « Tout doux, Capitaine.» dit Jack d'un ton menaçant, rappelant ainsi à Sam qu'il était son supérieur, et que leur mariage ne changeait rien à cet état de fait.

Mais ce ne fut pas ça qui arrêta Sam pour autant. Bien au contraire, elle avait bien l'intention de ne pas se laisser démonter quoi que Jack puisse dire.

S: « De Opresso Liber… "Libérer de l'oppression"..La devise des Forces spéciales.» lui asséna t-elle alors.

J: «Je sais ce que ça veut dire, mais ça c'est dans notre monde. Ici c'est le leur.»

D: «Avons-nous le droit de contrarier leurs coutumes ou de réinterpréter leurs lois ?»

S: «Oui. Vous ne saisissez peut-être pas, mais on va tuer cette gamine simplement parce qu'elle a voulu suivre l'homme qu'elle aime… j'aurais pris ce risque pour toi Jack.» dit elle alors en plantant son regard dans celui de son mari.

Ce dernier se tue un instant, ne sachant pas vraiment comment contrer ce dernier argument.

A: «Je vous en prie, servez-vous de vos armes et sauvez Nya.»

Chef: «Le Colonel a raison. Ça signifierait la guerre, Abu que l'on s'expose aux représailles. Mon fils… tu dois choisir entre une femme et ton peuple.» dit alors le père, mais dire ça à Abu lui déchirait le cœur.

A: «Je ne peux pas.» dit il alors en tombant dans l'étreinte paternelle.

S: « Moi non plus. Je l'ai poussée à désobéir à son père. Je n'ai pas le droit de l'abandonner.

T: «Même si c'est une vie contre des milliers?» demanda alors Teal'c, essayant de faire comprendre les enjeux à Sam.

D: «Attendez. Il doit y avoir un autre moyen. Et les anciennes lois, Mughal ? N'y a-t-il rien qu'on puisse…»

A: « Oui.» intervint alors Abu. «Si on le contre par la loi, Turghan n'osera pas nous déclarer la guerre.» dit il alors en reprenant espoir. «Je vous en prie, Père, réfléchissez. Il doit y avoir une loi.» dit alors Abu.

Mughal réfléchit pendant un instant. Essayant de se rappeler toutes les lois… puis son regard s'alluma, il avait peut être une solution.

Chef: «Il y en a une.»

Alors Mughal expliqua le contenu de la loi et tous repartirent en toute hâte pour le village de Turghan, espérant ne pas arriver trop tard.

Dans le village de Turghan, tous les hommes, des pierres en main, encerclait la pauvre Nya. Cette dernière, alors à genoux, espérait encore un miracle ou que son père change d'avis. A ce moment là, Turghan vint vers sa fille.

N: «Père!» appela t-elle alors qu'il lui tournait le dos.

Turghan se retourna et se retrouva plonger dans le regard empli de larmes de sa fille.

N: «Pardonnez moi.» dit elle alors.

Turghan se rapprocha de sa fille, se mit à sa hauteur et vint lui murmurer à l'oreille.

Tur: «Je te pardonne.»

Il planta une dernière fois son regard dans celui de sa fille puis lui tourna le dos à nouveau. Il vit alors, derrière les hommes sa première épouse, la mère de Nya. La pauvre femme était en larme dans les bras d'une autre femme. Turghan essayait de se dire qu'il n'avait pas le choix, que le sacrifice de sa fille était nécessaire. Mais pourtant, il n'en avait pas envie. Contrairement à ce qu'il laissait apparaître, il aimait sa fille… son premier enfant… elle ne lui avait apporté que bonheur et joie de vivre depuis sa naissance… Nya avait toujours été la seule qui comptait vraiment parmi toutes les femmes qui étaient dans sa vie… Il revoyait encore Nya toute petite, attendre son retour d'une guerre et le féliciter pour sa victoire… mais il n'avait pas le choix… il devait la faire lapider… Il planta son regard dans ceux de ses guerriers qui étaient prêts et qui n'attendaient qu'un mot de lui pour lapider la jeune femme.

Tur: «Lapidez-la !» Alors que les pierres allaient voler, une voix retentit.

: «Arrêtez!»

Tous les hommes lâchèrent leurs pierres et se saisirent de leurs armes, c'est alors qu'ils virent Muhgal apparaître suivi de tout SG-1.

Tur: «Tu n'as pas ton mot à dire ici, Shavadaï.» dit il alors.

A: «Un autre chef peut proposer un duel dont l'enjeu est le sort du condamné.»

Tur: «Cette loi n'existe pas.» dit il alors.

Chef: « Si. Dans le chant d'Arkhan-Tyr. L'esprit rendra forte la main du juste.» dit il pour appuyer ses dires.

Tur: «Je refuse de combattre un vieillard.»

Chef: «Tu n'as pas le choix.»

Tur: «Tu m'insultes en sous-entendant que je m'abaisserais à te massacrer. Tu perdras, et ma fille mourra quand même.Donc, à moins qu'un autre chef qui veuille me provoquer…»

Sam vit là l'occasion de se racheter auprès de Nya et de rabaisser le caquet de ce crétin. Elle s'avança alors avant que Jack ne put faire quoi que ce soit pour la retenir. Mais il se doutait bien vu le tournant que prenait la conversation de ce qu'il allait se passer.

S: «Je relève le défi.» dit elle alors en plantant son regard azur dans celui de Turghan.

Les autres femmes regardaient Sam avec étonnement: comment une femme osait elle se soulever contre Turghan? Comment osait elle le défier ouvertement la tête haute?

Tur: «Toi? Tu ose? Tu ose prétendre au combat?»

S: «Accepter! c'est l'occasion rêvée de me clouer le bec une fois pour toute.» dit alors sûre d'elle.

J: «Si moi je ne parviens pas à lui clouer le bec, c'est pas lui qui va y arriver.» dit il tout bas, mais Sam entendit les paroles de son mari et un léger sourire apparut sur ses lèvres.

Turghan regarda Sam, il devait avouer qu'il commençait à respecter la jeune femme face à lui, mais il ne pouvait le montrer à ces hommes.

Tur: «Je m'en remettrai à la sagesse des esprits. Je m'engage à me plier à leur volonté et que le meilleur remporte ce duel.»

Alors Sam commença à enlever le matériel qu'elle avait un peu partout sur elle, et le confiait à son mari. Jack essayait de ne pas montrer à Sam qu'il avait peur, mais il se rappelait sans cesse qu'il devait lui faire confiance, qu'elle savait ce qu'elle faisait. C'était lui qui agissait en se fichant royalement des conséquences, ce qui n'était pas le cas de Sam.

J: «Bon, quand tu crois que tu es au pieds du mur, il te faut agir vite et trouver rapidement son point faible. Et puis n'oublie pas, plus ils sont costauds, etc… etc…»

S: «Ca vient de moi, ou j'ai vraiment l'impression que tu crois que je ne peux pas gagner.» J

: «Ca vient de toi ma chérie. Je suis sûre que tu as toutes tes chances! De toute façon tu as reçu l'entraînement au corps à corps de base, arts martiaux...»

S: «Evidemment, niveau trois avancé.»

J: «Alors tu te débrouilleras très bien.»

Sam commença à avancer, puis finalement sauta au cou de Jack et lui donna un baiser plein de fougue et d'amour auquel le colonel se fit une joie de répondre. Ils n'échangèrent plus un mot, et Jack laissa Sam partir vers Turghan. Muhgal se rapprocha de Jack et ce dernier lui posa une question qui le turlupinait depuis quelques minutes.

J: «Juste par curiosité, comment les esprits déterminent-ils le vainqueur ?»

Chef: «C'est un combat à mort.»

Jack se retourna alors que ses yeux s'agrandissaient tel des soucoupes. Il vit Turghan sortir une lame bien tranchane.

J: «A mort ?»

Le chef faisait apparemment tout pour ne pas croiser le regard inquiet de Jack.

J: «Hé, personne n'a parlé de…» Jack ne put finir sa phrase, des hommes de Turghan l'entourèrent et l'un d'eux lui mit un couteau sous la gorge.

Le même traitement fut donné à Teal'c et Daniel, pour s'assurer que ces derniers n'iraient pas apporter leur aide à Sam.

J: «… couteau…» finit Jack alors qu'il regardait Sam.

Cette dernière sortit son couteau également. Et le combat commença. Turghan portait ses coups les uns après les autres ne laissant pas à Sam le temps nécessaire pour riposter.

Jack commençait vraiment à avoir un mauvais pressentiment sur l'issu de ce combat. Doucement, sans que personne ne s'en rende compte, il serra plus étroitement son P-90, un doigt sur la détente, prêt à intervenir si ça tournait mal pour récupérer Sam et mettre les voiles rapidement de cette planète de fous!

Le combat se poursuivit de plus belle. Mais Sam semblait prendre l'avantage sur Turghan minute après minute. Après quelques coups bien placés, elle parvit à désarmer son adversaire, à la faire choir au sol, et lui mit son couteau sous la gorge, ne permettant ainsi à Turghan de bouger.

N: «Ne le tuez pas!» intervint Nya.

S: « Je ne veux pas le tuer.»

N: «Vous avez gagné. Je suis libre d'aller avec Abu.»

S: «Je le sais Nya, mais je veux l'entendre de la bouche de ton père.» dit elle sans quitter son assaillant des yeux.

Tur: «Qu'elle épouse qui elle veut.» dit il alors distinctement.

S: «Et il n'y aura pas de représailles?»

Tur: «J'ai perdu, donc d'après nos lois je dois m'incliner.»

S: «Et moi?» demanda Sam, mais il semblait que pour Turghan s'en était déjà pas mal, il ne comptait pas ajouter autre chose.«Et moi?» redemanda Sam en s'énervant et en collant encore plus prêt sa lame sur le coup de Turghan.

Tur: «Vous m'avez vaincu, vous êtes libre de rentrer chez vous.» dit il alors.

Sam consentit alors à libérer Turghan de sa prise, elle se releva et lança un regard vainqueur à son mari.

Jack le lui rendit et repoussa doucement l'homme qui le menaçait d'un couteau depuis un peu trop longtemps à son goût. Alors Sg-1, le chef, Abu et Nya partirent pour le village des Shavaddaï.

Les adieux pour Nya furent durs, elle ne voulait pas quitter sa mère, mais elle savait qu'à présent, elle ne pouvait plus rester. Elle prit alors la main qu'Abu lui tendait et ils partirent ensemble vers leur nouvelle vie.

Une fois arrivés au village…

Chef: «Vous ne restez pas pour le mariage ?»

J: «Oh un mariage de six jours de fête! C'est trop long: Nous devons rentrer dans notre pays.»

A: «Nous ne vous oublierons pas.» dit Abu alors qu'il tenait Nya tout contre lui.

D: «Nous n'ont plus. Nous vous souhaitons un beau mariage, une vie de bonheur et beaucoup de beaux garçons…» le sourire de Daniel s'effaça quand Sam lui mit un bon coup dans les côtes. «… et… et de filles…» dit il alors que Sam arborait un grand sourire.

Ils saluèrent une dernière fois les Shavaddaï et prirent la route vers la porte des étoiles.

Chef: «Que toutes les femmes enlèvent leur voile. Désormais toutes les femmes de mon peuple sont libres!» dit il acclamé par tous les siens sous le regard bienveillant de tout SG-1.

Alors qu'ils se rapprochaient de la porte des étoiles, Sg-1 parlait tranquillement.

J: «Capitaine, il va falloir que nous rajoutions deux ou trois points aux interdits lors des missions.»

S: «Je t'écoute.»

J: «On ne joue plus à la défenderesse des droits de la femme quel que soit le monde, on ne provoque pas des guerriers sans cœur en duel, et surtout tu arrête de me contredire en me prenant par les sentiments!J'ai l'air de quoi moi après?»

S: «Je te promets… que je vais essayer!» dit elle avec un grand sourire. Puis elle se tourna vers ses deux autres camarades. « Vous croyez que cet anesthésique sera un médicament miracle ?»

D: «Si ça l'est, on en attribuera la découverte à quelqu'un d'autre. On ne pourra jamais révéler l'origine.»

S: «Bon, ben on n'aura pas le prix Nobel.»

J: « Bon sang. Je vais être obligé d'annuler mon interview chez Oprah.» dit alors Jack sur un ton fataliste.

T: «C'est quoi un Oprah ?» demanda Teal'c.

Fin… ou plutôt à suivre dans le prochain épisode revisiter par moi même !

A partir du prochain épisode je vais pouvoir commencer à prendre plus de liberté avec la série !

J'espère que ça vous plaira quand même !

A bientôt

Dinou