La vie me paraissait parfois ennuyeuse au lycée.

Ma tante qui revenait de temps en temps me demandait souvent si je ne voulais avoir plus d'amis pour essayer juste par expérience social.

Je lui répondais que non.

Elle me demandait aussi d'amener cet ami avec qui j'avais été à ce festival.

Je refusais, d'une, Sebastian n'était pas mon ami mais mon « petit-ami » et je ne voulais pas que tout le monde soit au courant.

Je m'en foutais qu'il soit plus vieux.

Ces temps-ci, Alois essayait de communiquer avec moi mais moi je ne m'intéressais pas vraiment à lui.

-Allez, Ciel, tu serais un super Roméo.

Alois me parlait toujours de cette fameuse pièce. J'avais refusé évidemment, très peu pour moi. Je ne voulais pas embrasser une fille et encore moins devant tout le monde.

De plus, bien que je me fiche ce que pense Sebastian de mes actes et qu'il ne me contrôle pas évidemment, je ne voulais pas qu'il me voit embrasser quelqu'un d'autre ou qu'il le fasse lui-même.

Je ne me considérais pas comme jaloux, je ne savais même pas si je pouvais l'être.

-Je t'ai déjà dit non et pourquoi tu viens m'embêter ?

-Je voudrais juste être ton ami, Ciel !

-N'est-ce pas évident que j'en veuille pas ? demanda Ciel.

-Mes intentions ne sont pas mauvaises ! Pourquoi tu as tant d'intérêt pour le prof et pas moi ?

-Je ne sais pas, répondit Ciel.

Alois n'insista pas.

J'avais soudain une envie de fumer.

Je montais sur le toit et vus Sebastian assis en train de lire quelque chose sur son téléphone.

-Vous en avez une ?

Je pris place à côté de lui et il me tendit une cigarette que j'allumais.

-Vous ne me dites pas que c'est mal ? demanda Ciel.

-Non tu le sais déjà et je suis un pâle exemple. Je peux te demander un baiser maintenant ?

Je savais que si je refusais, il ne le prendrait pas mal, du coup je ne me mettais jamais la pression pour lui faire plaisir.

-D'accord.

Sebastian se rapprocha de mon visage et me dit :

-Tu es plutôt mignon.

Je ne lui répondais parce que je ne savais pas vraiment quoi lui dire en échange.

-Vous n'êtes pas déplaisant.

Sebastian prit ma main et posa ses lèvres sur les miennes.

J'essayais de le fixer mais mon regard fuyait.

Quand il se dégagea de mon visage, je m'intéressais à ce qu'il regardait sur son portable.

-Tu sais tu n'es pas obligé de te forcer à me regarder.

-Vous regardez ? demanda Ciel.

-Oui je sais que tu ne peux pas alors ne te forces pas, répondit Sebastian.

Sebastian pris ma main et me demanda :

-Tu crois que je suis sapiosexuel ?

Je ne savais pas du tout la signification de ce mot.

-Sapio quoi ? demanda Ciel.

-Sapiosexuel. Je faisais des recherches par hasard et je suis tombé dessus. C'est quand une personne est attirée et excité sexuellement par l'intelligence d'une personne mais ni par son genre ni son physique.

-Eh bien, je ne suis pas attiré par votre intelligence alors je ne le suis pas je suppose, répondit Ciel.

-Est-ce que si j'avais été une femme, je t'aurais intéressé, si j'avais été un super cerveau comme toi ?

-Je ne pense pas, je suis gay, si vous aviez eu un corps féminin, cela ne m'aurait pas attiré du tout. Quant à votre physique, il me convient.

-Je ne sais pas si c'est uniquement ton intelligence qui m'intéresse, c'est ta différence certes mais ton physique m'intéresse aussi.

-Donc vous n'êtes pas forcément sapiosexuel si on suit la définition, répondit Ciel.

-Drôle de terme tout de même.

-Oui au final, est-ce plus ma personnalité ou mon physique qui a de l'intérêt pour vous ?

-Les deux, je dirai, dit Sebastian.