J'étais venu au lycée en retard, panne de réveil.

Je ne m'étais pas pressé pour autant, je me disais même que je sécherai les cours aujourd'hui peut-être.

Je rentrais dans le lycée et croisa Claude, le directeur.

-Tiens, tu es en retard, de toute façon, tu ne suis aucun cours sauf celui de ton cher et tendre. Pourquoi viens-tu, dis-moi ?

-Parce que ma tante veut que je garde un rythme et que j'aille au lycée au moins jusqu'à la fac. Mais je viens juste pour voir mon professeur en fait. Ne devriez-vous pas travailler ? demanda Ciel.

-Si et toi vas en cours pour changer !

-Non, répondit Ciel.

Je décidais de squatter l'infirmerie en attendant la pause de midi, j'en profitais pour dormir un peu.

Quand j'entendis sonner la pause, je décidais de fumer, je montais vers le toit et vu Alois en train de discuter avec mon petit-ami.

-Tiens, Ciel, viens voir !

J'approchais et revu cette photo.

-Vous lui avez montré ?

-Oui, tu es si mignon avec Cupcake ! s'exclama Sebastian.

-Je vous déteste, vous aviez dit que vous ne la montreriez pas.

-Mais pourquoi, tu ne veux pas de photo avec le professeur ? C'est ce que font les couples normaux ! s'exclama Alois.

Ciel prit une cigarette à Sebastian et se tut.

Il ne voyait pas l'intérêt de répondre à ce genre de question.

-Ciel n'est pas normal et on est pas un couple normal, dit Sebastian.

A la fin des cours, Ciel attendait Sebastian pour qu'il le ramène chez lui.

Alois vint vers Ciel et lui dit

-On va en voyage scolaire, et le professeur nous accompagne !

-Je n'irai pas, dit Ciel.

-Vraiment, tu ne veux pas ? C'est une super expérience ! On va visiter des choses puis un voyage en couple, cela ne te tente pas ?

-Pas du tout, ce genre de voyage c'est l'enfer pour moi, répondit Ciel.

-Tu n'aimes pas les gens mais le voyage en couple, c'est super !

L'enthousiasme d'Alois commençait à agacer Ciel.

-L'enfer, c'est les autres et le voyage. Tu peux arrêter de parler un peu ?

Alois ne le prit pas mal.

-D'accord, je te laisse.

Plus loin, Sebastian montrait la photo de Ciel au directeur, son rival.

-Il est mignon, vous ne trouvez pas ?

-Pourquoi vous me montrez cela alors que nous sommes rivales ? demanda Claude.

-Pour vous montrez qu'il est à moi.

-Vous avez conscience que je peux vous licenciez pour sortir avec un élève, voir vous dénoncez ?

-Je le sais mais pourquoi le feriez-vous ? demanda Sebastian.

-Il est vrai mais je ne comprends pas une chose.

-Quoi donc ?

-Vous sortez ensemble et ne tentez rien avec lui, comment faites-vous ? demanda Claude.

-Je me débrouille seul, le sexe n'est pas banal avec lui alors je ne veux rien presser. En plus, j'arrive à l'embrasser et le prendre dans mes bras de temps en temps.

-Croyez-vous que ce sera facile avec lui ?

-Eh bien, on s'aime et si on arrive à se faire un câlin et s'embrasser, pourquoi ne voudrait-il pas que je fasse plus ? demanda Sebastian.

Sebastian quitta le bureau de Claude et croisa Alois.

-Professeur, Ciel ne veut pas aller en voyage scolaire ! Il faut le convaincre.

-Je ne pourrais pas le forcer, si j'ai bien compris son fonctionnement, il déteste voir beaucoup de gens et les changements. Alors un voyage scolaire, j'irai sans lui.

-Mais ca aurait été votre premier voyage en amoureux !

-On en aura d'autres. Il ne dira rien si je pars sans lui, répondit Sebastian.

Sebastian alla vers sa voiture.

Ciel l'attendait.

-Tu as attendus longtemps ?

-Non.

Sebastian lui ouvrit la portière, ce qui étonna Ciel.

-Je peux le faire seul, pourquoi vous le faites ?

-Ben par galanterie.

-Ce n'est pas utile, dit Ciel.

Tout en conduisant, Sebastian aborda le sujet du voyage scolaire.

Dans un sens, y aller avec Ciel le tenterait mais ils ne pourraient pas s'embrasser ni dormir ensemble puis il voyait mal Ciel dormir avec ses camarades, même Alois.

-Tu sais, je sais qu'on sera loin une semaine mais je suis content car on n'aurait rien pu faire et c'est bien mieux pour toi.

-Vous savez que je n'y serais pas allé même si vous m'aviez demandé. Je sais aussi que vous n'apprécieriez pas que je dorme dans une chambre avec un autre. Je ne veux pas de toute façon.

-Tu n'es même pas un peu jaloux ? demanda Sebastian.

-Non je ressens pas de jalousie. Mais j'insiste pour que vous dormiez seul.

-Evidemment, répondit Sebastian.