C'était l'heure du départ pour moi.
Je partais en voyage scolaire avec une de mes classes mais sans Ciel qui avait refusé de partir avec les autres.
Je vérifiais que je n'avais rien oublier.
Alois avait tenu à partir avec moi, il était donc chez moi.
Ciel ne semblait guère l'apprécier, je me demandais s'il voudrait créer des liens d'amitiés avec quelqu'un un jour.
-C'est dommage que tu ne viennes pas, Ciel ! On se serait amusé ensemble.
-Depuis quand est-ce amusant d'être avec les autres ? demanda Ciel.
-Evidemment de ton point de vue, ajouta Sebastian.
Je regardais l'heure qui tournait et me dit qu'il ne fallait pas tarder.
-On devrait se mettre en route Alois si on ne veut pas rater le car, tu n'as rien oublié chez toi ?
-Non, sensei, répondit Alois.
Alois vivait proche de chez moi, ses parents qui avaient de bonnes professions, avaient 3 maisons.
Une à l'étranger, une dans mon quartier et une autre sur une île privée.
-Tu es un bon parti, Alois en fait, ton copain devrait t'épouser puisque tu hérites de tout.
-Oh j'espère qu'il s'intéresse à moi et pas mon argent, répondit Alois.
Ciel semblait captiver par Cupcake et pas notre discussion.
-Tu sais, Ciel, si je vois un jeune homme intéressant comme on sera logé dans un hôtel, je me laisserais peut-être tenté.
-Sensei, vous faites des infidélités ? s'étonna Alois.
-Le professeur dit cela juste pour avoir mon attention, mais je n'écoutais pas enfin jusqu'à l'hôtel.
-J'aime bien testée l'attention de Ciel, je sais c'est idiot, répondit Sebastian.
-Au moins, vous le reconnaissez, que vous êtes un idiot.
Je dis en revoir à Ciel lui donnait mes dernies conseils.
-Ne touches à rien, je ferai tout en revenant, fais comme chez toi et pense à sortir les poubelles, dit Sebastian.
-Vous croyez que je ne pense pas à quelque chose de simple comme sortir une poubelle ?
-Non ils les prennent le mardi, je te l'ai noté sur une feuille. Pour la nourriture de Cupcake tout est dans ce placard. Je te l'ai noté si tu oublies.
En effet, j'avais laissé plein de post-it partout ou j'avais écrit « n'oublies pas de nourrir Cupcake ».
-Je ne peux l'oublier en le voyant partout.
Cupcake observait la scène.
-Je n'oublierai jamais de nourrir Cupcake, vous pouvez partir tranquille.
J'avais prévu un cadeau pour Ciel.
-Avant de partir, j'ai un cadeau pour toi.
-Un cadeau ? Vous savez que je ne vous en offrirai pas un en retour ? demanda Ciel.
-Oui je le sais, ne te sens pas forcé d'en faire. Par contre, tu dois l'ouvrir après que je sois parti et seul.
-Pourquoi seul ? Moi, je veux savoir ce qu'il y a dedans ! s'exclama Alois.
-Je ne veux pas l'ouvrir devant lui, je l'ouvrirai quand je serai seul.
-Ciel, j'ai envie de t'embrasser.
-Pas devant Alois.
Je demandais donc à Alois de s'en aller.
-Ciel, ce n'est qu'un baiser !
-Cela ne regarde que le professeur et moi, répondit Ciel.
-Tu as raison, c'est pour cela qu'on se dit en revoir chez moi et pas devant le car.
-Bon, je vous attends, sensei, dit Alois en partant.
Nous étions seuls.
-Tu m'accordes un baiser maintenant ? Je peux te prendre dans mes bras aussi ? Tu me manques déjà. On ne se verra pas avant une semaine.
-Ce n'est qu'une semaine. Je vous accord les deux, répondit Ciel.
Je pris Ciel dans mes bras.
-Je ne vais pas te manquer ?
-Un peu mais vous n'allez pas mourir entre temps, répondit Ciel.
-Je peux avoir un baiser avec la langue ?
-Oui.
Je posais mes lèvres sur celle de Ciel puis entra ma langue dans sa bouche.
Ciel arrivait dans de rares moment à capter mon regard, bien que ce soit un effort pour lui.
Il était temps de partir mais j'oubliais encore quelque chose.
-Je dois m'en aller mais tu veux que je te laisse quelque chose ?
-Genre ? demanda Ciel.
-Ben quelque chose si je te manque.
-Non. J'ai tout ce qu'il faut ici, dit Ciel.
-Ciel, je t'aime.
-Moi aussi, mais vous devriez y aller.
-J'ai plus de mal que je ne pensais à te laisser.
-Allez-y, professeur, poussa Ciel.
Je m'en allais donc.
Après le trajet en voiture, nous retrouvions les autres élèves et les quelques professeurs (dont moi) qui les accompagnaient.
-On y est.
Je mis ma valise dans le compartiment du car et vu Claude.
-Vous partez aussi ?
-Oui, vous ne saviez pas ? demanda Claude.
La présence de Claude ne me ravit pas mais je pouvais l'éviter.
-Non, je suppose qu'on pourra s'éviter courtoisement.
-Oui, sans doute. Ciel ne vient pas, c'est triste pour vous.
-Je respecte son choix. Les voyages, les changements pour Ciel, c'est compliqué, dit Sebastian.
-Vous n'avez pas conclu ?
-Non c'est moins important pour moi puisque je l'aime vraiment et ce n'est pas une histoire de sexe entre nous, répondit Sebastian.
-Si vous le prenez bien, mais sachez qu'à ce rythme-là, vous attendrez d'être marié.
-Je me dis parfois que ce ne serait pas une si mauvaise idée sur le long terme, dit Sebastian.
Je rentrais dans le car et vu Alois qui me fit signe de m'asseoir à côté de lui.
J'acceptais.
-Tu ne t'assois pas avec ton petit-ami ?
-Non, il parle avec son ami.
-Tu es jaloux de lui ? demanda Sebastian.
-Un peu. Est-ce que Ciel est jaloux ?
-Un peu, je suppose mais tout est différent chez lui, dit Sebastian.
On en avait pour plusieurs heures dont une nuit dans le car.
Des heures plus tard, quand il faisait nuit, Ciel se demanda ce qu'il allait manger.
Chez lui, sa tante prévoyante, payait quelqu'un pour livrer les courses toutes les semaines.
Il était bien rare que Ciel entre dans un magasin.
-Et si je commandais quelque chose ? se demanda Ciel.
Ciel aimait la solitude et ne ressentait pas forcément le besoin de voir ou créer de l'amitié avec des personnes de son âge.
Il remarqua une odeur familière.
Il alla vers une chemise laissé par Sebastian.
Il la prit, la sentie et se dit que cela lui tiendrait compagnie quand il dormirait dan le lit de son professeur.
Le soir même, Ciel allait dormir.
Il laissa la chemise près de lui et entendit un léger miaulement.
Ciel prit Cupcake et la posa sur le lit.
-Toi aussi, il te manque ?
