Je me détendais sur le canapé avec Cupcake quand Ciel étudiait.
Il avait plus de facilité que la plupart de mes autres élèves.
Il ne passait pas forcément beaucoup de temps sur ses devoirs non plus.
-Tu aimes étudier, bébé ?
J'avais glissé volontairement dans ma phrase un surnom pour voir sa réaction.
Ciel leva la tête de son livre et me répondit :
-Oui et je déteste les surnoms.
-Je voulais voir si j'avais toute ton attention. Je n'aime pas spécialement non plus.
-Vous testez mon attention bien trop souvent, je trouve, répondit Ciel.
-Désolé, je vais arrêter alors.
Ciel se remit dans son bouquin.
Cupcake me quitta pour aller dans une autre pièce.
Je regardais Ciel étudier et me perdit dans mes pensées.
Je finis par m'endormir et me mis à rêver.
Dans mon rêve, nous étions au lycée, dans une salle de classe.
Je corrigeais des copies quand Ciel vint vers moi et me dit :
-Il ne faut pas trop travailler, professeur, laissez-moi vous aider à vous détendre.
Ciel monta sur mes genoux, passa ses bras autour de mon cou et approcha son visage du mien.
J'avais bien conscience que ce n'était qu'un rêve, Ciel ne viendrait jamais vers moi si naturellement.
Alors, autant profiter de mon rêve pour être proche de lui.
Ciel m'embrassa puis retira sa cravate.
-Qu'est-ce que tu fais ?
Je fais en sorte que vous ne pouviez pas m'échappez.
-Je ne compte pas m'en aller, répondit Sebastian.
Ciel m'attacha les mains dans le dos.
-Je vais m'occuper de vous, professeur.
Ciel ouvrit la braguette de mon pantalon.
-Tu es sûr que tu veux faire cela ? Ne te force pas.
-J'ai envie de le faire, professeur, répondit Ciel.
Mon rêve s'interrompit quand Ciel me réveilla.
-Professeur, réveillez-vous !
J'ouvris les yeux.
Ciel était sur moi, c'était rare qu'il se rapproche naturellement, lui qui fuyait les contacts physiques.
-Tu es bien entreprenant aujourd'hui.
-C'est vrai. Est-ce que vous étiez en train de rêver ? me demande Ciel.
-Tu peux rester comme cela sur moi, un peu ?
-Si vous voulez mais un peu.
Je racontais mon rêve à Ciel.
-Vous aimez vous faire dominer, professeur ?
-Non c'est plutôt l'inverse. Je ne pensais pas fantasmer sur ce genre de chose.
-Vous aviez le dessus sur tous vos précédents partenaires, il me semble, dit Ciel.
-Oui mais on peut changer de préférence, cela dit avec toi, cela ne me tente pas du tout.
-Parce que je suis différent ?
-Non parce que tu n'es pas un plan d'un soir.
Je ressentis soudain une envie de fumer.
-Tu peux te lever pour que je puisse fumer ?
Ciel se leva et rangea ses livres.
Cupcake alla vers lui.
Ciel adorait Cupcake.
Je pris une cigarette, l'alluma et demanda à Ciel :
-Tu as des fantasmes ?
Ciel réfléchit un peu et me répondit :
-Je ne sais pas. Je n'ai pas vraiment eu de copain avant alors je n'y ai jamais pensé réfléchis. En tout cas, c'est pas mon truc d'attacher mon professeur pour lui faire une fellation dans une salle de classe.
-Je ne te demanderai pas ce genre de chose. C'est assez cliché tout cela. Je ne savais même pas que ca pourrait me plaire. Il y a des choses qui te déplairait ?
-Quoi comme chose ? demanda Ciel.
-Ben je sais que tu n'as aucunes expériences mais il y a des trucs qui t'effraient ou que tu refuserais de faire avec moi ?
-Je ne sais pas, mais des trucs qui me rebutent un peu oui.
-Quoi donc, les fellations ? demanda Sebastian.
-Pas spécialement si c'est donnant donnant disons. Si une personne se donne à vous, on doit faire pareil en retour, non ?
-Si on n'en a envie oui, qu'est-ce qui te rebute ?
-L'échangisme puis la domination, que ce soit moi ou vous, dit Ciel.
-Je suis d'accord, je ne veux pas partager et je ne veux pas avoir le dessus sur toi.
Avoir des envies communes me paraissait essentiel, même si Ciel partait de zéro sur son expérience.
Pour ma part, j'avais déjà aimé d'autres avant lui mais j'avais surtout enchainé les histoires d'une nuit.
-Quand on s'est rencontré, tu as dis que tu préférais attendre le mariage ou quelqu'un avec qui cela avait un intérêt.
-Oui je pense toujours qu'on peut s'engager avec quelqu'un ou que cela doit avoir un intérêt, mais ne vous sentez pas obligez d'y penser avec moi. On se connait peu.
-Je ne dis pas que je pense à m'engager avec toi de suite mais sur le long terme, et pas juste pour coucher avec toi, répondit Sebastian.
-Tant mieux, je ne doute pas vraiment de vos intentions. N'importe qui serait déjà parti, si vous ne m'aimiez pas sincèrement, vous ne seriez plus là.
-Tu as vraiment quelque chose contre les surnoms ? En y pensant, ce serait sympa.
-Jamais de la vie, vous m'appelez par mon prénom !
-Tu n'es pas conventionnel, Ciel, ce que j'aime chez toi, répondit Sebastian.
