Ciel fumait sur le toit de l'école.
-Tiens ton jeu, je ne le finirai jamais.
-Sensei a aussi essayé ? demanda Alois.
-Oui, et nous mourrons tous. Quelle perte de temps !
Ciel n'aimait pas perdre dans ce qu'il essayait de faire.
-Dis mois Ciel, tu as avancé avec sensei ?
-Avancé ? demanda Ciel.
-Ben vous l'avez fait ?
-Non, rien ne presse et de toute façon, cela peut-être plus complexe que toi et ton copain.
-Mais tu aimes sensei, non ?
-Oui et j'ai envie d'être proche de lui mais c'est pas si simple. Avant, j'avais l'idée d'attendre mais j'aimerais bien essayer avec lui. Ce serait une expérience intéressante.
-Alors pourquoi tu ne tentes pas ? demanda Alois.
-Je ne peux pas.
-Alors si sensei ne fait rien, il ne se passera rien.
-C'est exact mais de toute façon, même si le professeur m'attire et me donne envie de coucher avec, je ne sais pas si cela changera quelqu'un chose entre nous.
-Le sexe rapproche les gens, j'aime encore plus mon copain quand on couche ensemble. C'est une partie importante d'un couple, Ciel.
-On a tous notre façon de voir les choses.
Sebastian les rejoint sur le toit.
-Je vois que tu es en charmante compagnie.
-Je vous répète qu'Alois n'est pas mon ami, en avoir ne m'intéresse pas !
-Je sais mais sache que cela peut être vexant pour Alois, répondit Sebastian.
-Pas vraiment, sensei, j'apprécie le peu d'attention que j'ai de Ciel. Il accepte même de me répondre par message parfois.
-Parfois ?
-Quand parler m'intéresse, répondit Ciel.
Alois se leva et dit à Sebastian.
-Sensei, Ciel a dit qu'il voulait coucher avec vous !
-Vraiment ? demanda Sebastian, s'allumant une cigarette.
-Vous ne le saviez pas ?
-Si je savais qu'il envisageait de le faire un jour.
-Sensei, pourquoi vous ne tentez rien ? Si Ciel a du mal à le faire, vous devriez vous montrez plus entreprenant.
-Si c'était si simple. Je respecte le fait que Ciel fonctionne différemment. Comme je l'ai pleinement accepté comme il était.
-Mais dans ce cas, sensei, vous pourriez ne conclure que dans des années, fit remarquer Alois.
-Oui c'est possible mais notre relation n'est pas basée que sur le sexe, tout de même.
-Je refuse d'attendre des années ! déclara Ciel.
Sebastian s'assit à côté de Ciel.
-D'accord, quand tu voudras le faire, tu me le diras.
-Et vous prendrez les choses en main ?
-Oui mais on a le temps, ces choses sont censées se faire seules alors si ca se trouve sans s'en rendre compte, on se rapprochera, répondit Sebastian.
-Je doute que ce soit si simple, vous savez que les contacts physiques sont votes désagréables pour moi.
-Dis-moi pourquoi tu veux coucher avec moi ?
-Parce que je vous aime, évidemment. C'est mon seul intérêt pour coucher avec vous, professeur, répondit Ciel.
-Donc si tu m'aimes et qu'on arrive à s'embrasser et un peu plus, je ne vois pas pourquoi on n'y arriverait pas. Tu aimerais un contexte ou un endroit en particulier ?
C'est le moment ou Alois se décida à s'éclipser.
-Je vous laisse seul.
Une fois Alois parti, Ciel répondit :
-Quand j'y pense, je vois un contexte rassurant pas forcément romantique, un lit serait un bon endroit. Chez vous.
-Parce que c'est un endroit familier ? Tu crois qu'il faudrait prévoir le jour et l'heure ? demanda Sebastian.
-Je ne sais pas s'il faudrait prévoir. Je ne sais pas trop comment je fonctionne là-dessus. J'aime être chez vous et votre lit est confortable alors que chez moi, on pourrait se faire surprendre puis ma tante ne sait pas pour nous.
-J'ai un peu la même vision que toi, une bonne ambiance pas forcément romantique, mon lit, toi et moi. Je pense que ca peut bien se passer, je n'aimerais pas que ce soit une mauvaise expérience pour toi et que tu ne veuilles plus recommencer.
-Nous ne pouvons pas le savoir tant que rien ne passe. Je suis bien avec vous et j'ai confiance en vous, vous ne ferez rien de mal ni même me forcer. Il n'y pas de raison que cela se passe mal par contre le sexe a moins d'intérêt que vous alors je ne pense pas être capable de coucher avec vous tout le temps, répondit Ciel.
-Tout le temps ? Genre une fois par jour ?
-Oui je ne pourrais pas.
-Ne t'en fais pas, tant qu'on peut être proche de temps en temps. Je t'ai dis que je m'adapterai à toi, répondit Sebastian.
-Mais c'est égoïste, non ? On dit que quand on aime une personne, on a envie d'être proche d'elle souvent puis vous avez l'air d'avoir plus désir sexuel que moi, je ne veux pas que vous soyez frustré par ma faute.
-Ce qui me frustrerait c'est que tu te forces à être proche de moi. Ne réfléchis pas trop.
-D'accord professeur, je vais essayer de moins réfléchir, répondit Ciel.
-Tu peux me tutoyer, cela me ferait plaisir, tu sais.
-Vous êtes encore mon professeur, je le ferai quand vous ne le serez plus.
-Même quand on est que tout seul ? Je ne suis pas ton prof quand tu es chez moi ou ailleurs.
-Quand vous ne serez plus mon professeur, répondit Ciel.
-D'accord mais tu peux me promettre de le faire dans un seul cas ?
-Oui, dans quel cas ?
-La première fois qu'on couchera ensemble, je veux que tu me tutoies.
-D'accord, professeur. Mais seulement dans ce cas- là, répondit Ciel.
