C'est bientôt la saint-valentin et je comptais bien offrir des chocolats à Ciel.

Je ne savais pas trop si ce genre de tradition l'intéressait et s'il m'en offrirait en retour.

Nous étions au lycée, en train de fumer sur le toit quand je lui demandais directement.

-Dis-moi Ciel, tu aimes le chocolat ?

Ciel me regarda et répondit :

-Vous comptez m'offrir des chocolats ?

-Oui je compte le faire.

-Ce genre de tradition c'est malsain je trouve, répondit Ciel.

-Pourquoi ? Cela part d'une bonne intention et si tu aimes quelqu'un c'est une bonne façon de te faire remarquer.

-Ou de faire jeter. Je vais vous expliquer comment je vois cela. Si je vous offrais des chocolats parce qu'on est ensemble, vous le feriez pour me faire plaisir en retour même si vous ne vouliez pas le faire à la base. Vous le feriez pour ne pas me vexer.

-Mais tu ne m'en offriras pas, ce n'est pas ton truc, je t'en offrirai parce que j'en ai envie, pas pour en recevoir en retour.

-C'est pour cela que vous êtes amoureux de quelqu'un et que cette personne ne vous en offre pas en retour, vous seriez vexé, c'est donc malsain de se donner l'espoir inutilement. Autant se déclarer à cette personne et se faire jeter directement, dit Ciel.

Ciel était lucide, je devais l'avouer.

-Je t'en offrirai donc sans rien attendre en retour si tu en veux.

-Je veux bien mais ne vous sentez pas obliger parce qu'on est ensemble, professeur, répondit Ciel.

On se quitta pour reprendre les cours.

Ciel passait dans le couloir et croisa Alois.

-Tu sèches ?

-Oui, mais toi aussi apparemment.

-Oui, est-ce que tu vas offrir des chocolats au professeur ? demanda Alois.

-Non mais lui oui.

-Tu sais qu'il est apprécié, il en aura surement de la part des élèves. Tu en seras pas jaloux si des filles lui en offrent ?

-Non, il fait ce qu'il veut, mais il n'aura rien de ma part, je déteste devoir me forcer à faire une tradition stupide qui prouverait que je suis censé l'aimer, répondit Ciel.

-Cela lui ferait surement plaisir si tu lui en offrais. Mon copain va m'en offrir et moi aussi.

-Tant mieux pour vous deux.

Le jour la saint-valentin, je déposais les chocolats dans son casier mais à ma grande surprise, il y en avait déjà.

Je regardais de qui cela venait.

Je lu Claude sur le paquet.

-Il a du culot de lui en offrir.

Je n'étais pas content que Claude lui en offre, il savait qu'il n'avait aucune chance mais continuait à tenter sa chance.

Ciel arriva vers moi.

-Un problème, Sebastian ?

-Oui, Claude t'en a offert aussi.

-Des chocolats ? Peu importe, je ne m'intéressé qu'à vous. Vous êtes jaloux ? demanda Ciel.

-Un peu.

-Enfin, je l'ai rejeté mais j'accepte ses chocolats, ce serait du gâchis. Je ne lui en offrirai pas en retour.

On croisa Alois et son copain à la sortie.

-Oh Ciel, tu en as deux, de qui c'est ?

-Du directeur, il perd son temps celui-là, répondit Ciel.

-Vous n'êtes pas jaloux, professeur ? demanda Alois.

-Un peu.

La pluie se mit à tomber.

On avait un peu de chemin pour atteindre la voiture.

Je sortis mon parapluie.

-Tu le partages avec moi ?

-Oui, répondit Ciel.

On arrivait vers la voiture quand Ciel me demanda :

-Vous en avez eu de vos élèves ?

-Oui quelque uns, jaloux ?

-Non, vous êtes populaire mais vous êtes le seul avec qui je fais cela, je ne le ferai jamais avec Claude.

Ciel se rapprocha de mon visage et m'embrassa.

Il prenait rarement l'initiative de lui-même.

-Vous êtes rassuré ? demanda Ciel.

-SI tu veux le refaire autant que tu veux, je m'en plaindrais pas.

-Ne comptez pas trop sur moi, répondit Ciel.