Auteur : RatselGott (anciennement Marieke5)
Origines : Diverses et variées. Il y a du Banana Fish, du Fullmetal Alchemist, du Fruits Basket, du Naruto, du Death Note, du Saiyuki (tous ceux-ci ne m'appartiennent évidemment pas), et aussi un ou deux ingrédients de mon propre cru…
Genre : Cross-Over avec quelques tendances sadiques (cyniques ?) et peut-être gores sur la fin.
Disclaimer : Comme je l'ai déjà précisé dans les "origines", Banana, FMA, Furuba, Naruto, Death Note et Saiyuki ne sont pas à moi. Plus quelques allusions à Hannibal Lecter et Tôkyô Babylon, qui ne sont pas à moi non plus. Cependant, comme je ne tire aucun bénéfice financier de ce que j'écris, j'en fais quand même ce que je veux ! Quant aux éléments qui ne sont issus d'aucuns de ces manga, ils n'appartiennent qu'à moi.
Résumé : Le lynx fait appel à une professionnelle pour régler ses comptes avec un certain chauve…
Annonce : Certains des personnages que vous connaissez seront très OOC. D'ailleurs, l'histoire elle-même ne tient pas vraiment debout étant donné que je doute fortement qu'Ash fasse appel à qui que soit pour se venger. En fait, c'est moi qui me venge (lol)

THEATRE MACABRE
(…la route s'étend aux pieds du défunt…)

Après avoir écouté l'histoire de mon client, une chanson vint me trotter dans la tête. Une chanson médiévale, sordide à souhait. Je me demandai ce qu'en penserait "Papa" Dino. Je décidai donc d'inspirer ma mise en scène de cette chanson. Mais cela ne suffirait pas.

Aslan m'avait conseillé d'agir un quinze. Tous les quinze du mois, Golzine se rendait dans son restaurant de "chair humaine". Le spectacle devrait donc commencer dès son retour dans sa résidence. Or, l'adaptation de la chanson impliquait que la scène se déroule dans une seule pièce. Il fallait donc trouver le moyen de "pimenter" le chemin du garage au salon, où aurait lieu la représentation. Dino allait toujours boire un verre en rentrant du restaurant. Pour y avoir vécu pendant quatre ans, Aslan connaissait la maison comme sa poche. Il me confia que pour se rendre du garage au salon, Golzine devrait traverser un long couloir.

Parfait. Une phrase sortie de mon imagination collait à la situation. (1)

Je demandai à Aslan s'il voyait une objection à ce que Golzine ne soit pas le seul à mourir dans la représentation. Quand il me répondit que je pouvais tuer les gardes et qui je voulais à condition de ne pas toucher au personnel de maison, je sus que j'allais réaliser quelque chose de magnifique.

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Après avoir écrit mon scénario, il me manquait encore quelques éléments pour pouvoir parfaire mon plan et le mettre à exécution. En effet, je devais savoir combien de gardes il y aurait ce soir-là dans la résidence Golzine, et aussi ce qu'il en était du personnel de maison et des systèmes de sécurité. Je contactai donc les deux meilleurs espions de mon carnet d'adresse : les cousins Yuki et Kyô Sôma. Capables de se transformer respectivement en rat et en chat, ceux dont les noms de code étaient Nezumi et Neko seraient capables de s'introduire en douce dans la maison pour me trouver les renseignements nécessaires et désactiver les alarmes en temps nécessaire. Mais pour cela, encore fallait-il les convaincre de m'aider.

Contre toute attente, cela ne fut pas aussi compliqué que ce à quoi je m'attendais. Ils furent même ravis de m'aider, à condition que je leur offre les billets d'avion (ils vivent au Japon) et moyennant une rémunération. Pas de problème. Même si l'argent n'est pas ma motivation pour exercer ce métier, je ne travaille pas gratuitement et j'avais suffisamment de capital pour accéder à leur requête.

Ensuite, il me fallut trouver qui pourrait prendre la place de l'escorte de Dino à son retour chez lui. J'avais bien une petite idée, mais cela risquait de ne pas coller. Je demandai à Aslan s'il savait combien de gardes du corps Dino prenait pour aller au restau, et surtout si ce nombre était constant. Sa réponse me fit presque croire que Dieu lui-même avait décidé de m'assister dans cette affaire ! Dino se faisait escorter par trois personnes, chauffeur comprit. Celui-ci étant aussi un garde du corps, il ne pouvait être considéré comme du personnel de maison. Et ça, ça m'arrangeait vachement ! Je pris aussitôt contact avec Tsunade-sama pour quelle m'envoie la meilleure équipe disponible. Le ciel devait toujours être avec moi, car elle me promit la numéro sept. Justement celle dont j'avais besoin. Mais comme je savais qu'elle était très sollicitée, je n'avais pas osé la demander moi-même.

Pour procéder par ordre, il me fallait ensuite un assassin. Parce que je ne l'ai pas précisé, mais je ne tue jamais moi-même. Ce n'est pas pour ne pas me "salir les mains", je considère simplement que ce n'est pas mon rôle. Moi, je suis metteur en scène. Pas actrice, ni accessoiriste ou machiniste. Bien sûr, l'équipe sept aurait pu se charger de ce point, mais je lui réservais déjà un autre rôle. D'abord, je pensai à faire appel à Envy. Mais j'écartai vite cette possibilité en me rappelant qu'il était un adepte du carnage. Non, il me fallait quelqu'un qui tue proprement et sans traces. Et là, ça a fait "tilt" : Kira ! Bien que je ne connaisse pas sa véritable identité, j'avais réussi l'exploit d'entrer en contact avec lui quelques mois auparavant via le net. Mais comment le convaincre de me venir en aide ? Rien de plus simple : pour la même raison qui faisait que j'aidais Aslan. Je savais que Kira était justicier dans l'âme. Punir les méchant, c'est son dada ! Je lui expliquai donc mon plan en détail et avec franchise. Il accepta presque immédiatement. Je dis "presque" parce qu'il a prit le temps de vérifier lui-même toutes les informations que je lui avais confiées pour le convaincre avant de confirmer sa participation au projet. Il me rappela qu'il avait besoin des noms exacts et des photographies des cibles avant toute chose. Cela ne posa pas de problème non plus : après en avoir discuté avec Nezumi et Neko, ils m'assurèrent qu'ils pourraient se procurer les noms facilement. Et une fois les noms en poche, les photos ne seraient pas difficiles à obtenir. Restait à convenir du mode opératoire et du moment de la mort. La crise cardiaque aurait été parfaite, mais Kira lui préféra la rupture d'anévrisme. En effet, la crise cardiaque étant son mode de mise à mort habituel, le lien risquait d'être fait entre lui et les évènements. Or, même s'il était vrai qu'il y participait activement, il s'agissait de mon travail, pas du sien. En changeant de mode opératoire, il évitait de s'attribuer une part des lauriers. Entre artistes, on se comprend. Quant au moment de la mort, je lui demandai de se tenir prêt pour la soirée du quinze du mois suivant. Je lui enverrais un mail au moment voulu. Bien que je me doutais que c'était une précaution inutile, je lui rappelais le décalage horaire (je savais qu'il opérait depuis le Japon). Malheureusement, il fut un peu vexé que j'ai pu penser qu'il n'en tiendrait pas compte et je senti comme une certaine froideur dans sa réponse. Mais il ne se retira pas de l'affaire pour autant, ouf !

Ce point résolu, je dus ensuite me creuser la tête pour trouver un sculpteur. Car parmi les accessoires dont j'avais besoin se trouvait une réplique de la tête de Dino. Mais j'eus beau éplucher mon carnet d'adresses une vingtaine de fois, je n'avais aucun nom. Que faire, que faire ? Cela me pris plusieurs jours avant de penser à faire appel aux frères Elric. La seule solution que j'ai trouvée pour palier à ce manque de sculpteur, ce fut de "remodeler" la tête d'un des gardes qui seraient tués cette nuit-là par Kira. Et pour que la ressemblance soit parfaite, l'alchimie serait idéale. Je ne doutai pas un instant que ce genre de "manipulation" serait dans leurs cordes. Mais comment leur faire accepter de m'aider, eux qui avaient tellement de principes ? Il me fallut user d'arguments en béton et leur faire observer que celui qu'ils manipuleraient serait déjà mort. Cela n'était pas suffisant : "Qu'il soit déjà mort ou pas, nous ne voulons pas prendre part à cette tuerie !". Première grosse difficulté rencontrée dans l'élaboration de ce plan. Comme vous avez pu le constater, jusqu'à ce moment-là tout était pratiquement "tombé du ciel". Mais, d'arguments en arguments, et de refus en refus, je parvins à les convaincre en mettant l'accent sur les horreurs dont était coupable la cible principale de cette mise en scène. "Cet homme mourra de toute façon, que vous acceptiez ou non de m'aider. Mais si vous changez d'avis, sa mort servira à punir un pervers pédophile. Alors, qu'en dites-vous ?". C'était gagné !

Il ne me manquait plus que le prêtre. Et là, même problème que pour le sculpteur : je n'en connaissais pas. Qui, parmi mes connaissances, pourrait jouer le rôle du prêtre ? Subaru Sumeragi ? Non, il ne se laisserait jamais convaincre. Finalement, le seul pouvant endosser ce rôle, s'était Genjô Sanzô. Il n'était pas vraiment prêtre (même si, tout compte fait, il en était plus près que Subaru) mais il avait quand même une "connexion" avec le domaine du divin. Même problème, même bataille : comment le convaincre ? Non pas qu'il ait autant de principes que les frères Elric. L'ennui, c'était son obstination à ne pas vouloir en foutre une pour aider qui que ce soit. En plus, le rôle que je lui proposais le faisait clairement chier. Mais en fait, je n'eus pas besoin de déployer les talents d'argumentatrice que j'avais développés en tâchant de convaincre les alchimistes. Il accepta d'un air las, sous prétexte qu'il se faisait trop chier au monastère et que ça lui ferait du bien de prendre des vacances loin de Goku. Soit.

Le dernier détail à régler, à savoir celui du costume pour Sanzô, ne posa pas le moindre problème. J'envoyai un croquis du modèle et les mensurations du bonze à Ayame Sôma, alias Hebi, le frère aîné de Nezumi. Bien qu'excentrique et extravagant, Hebi est un styliste dont le talent n'est plus à démontrer. Et il suffit de deux semaines pour que je reçoive du Japon ce que je lui avais commandé.

Ceci étant fait, mon équipe était enfin au complet (le dernier rôle ayant été attribué à mon client à sa demande). Nous allions pouvoir passer à la phase concrète de la réalisation.

xxxxx à suivre xxxxx

(1) Cf. Les titres des chapitres. Mis bout à bout, ils formeront une phrase.

Il y a des chances pour que vous ne l'appreniez pas dans la fic, alors je vous le dis maintenant : la metteuse en scène s'appelle Luce Duval. J'avais prévu de lui coller un assistant qui se serait appelé Detlev mais finalement, elle s'en sort très bien toute seule !

Dans le prochain chapitre : "Silence ! On tourne ! Action !"