CHAPITRE 10. Mises au point
Drago se réveilla en sursaut. Le monde tanguait autour de lui et il réprima un haut-le-coeur. Il se massa les tempes, essayant de mettre de l'ordre dans ses pensées. A côté de lui, Harry dormait paisiblement, ses cheveux ébouriffés laissant visible la cicatrice pâle qui zébrait son front. Sa main reposait à quelques centimètres de la sienne, comme s'ils s'étaient endormis les doigts entrelacés.
Nom d'une goule. Rien n'allait, dans ce tableau. D'abord, pourquoi dormait-il sur le canapé du salon, dont les dimensions avaient été magiquement amplifiées ? Pourquoi dormait-il avec Potter ? Pourquoi étaient-ils aussi proches ? Et pourquoi avait-il l'impression d'avoir un vieux carton de pizza - l'une des meilleures inventions moldues que Harry lui avait fait découvrir - dans la bouche ?
Il se redressa et, tant bien que mal, passa par-dessus le corps endormi de Potter pour rejoindre le plancher. Des verres vides étaient alignés sur la table basse, miroitant sous la lumière blafarde de l'ampoule. Il avait l'impression qu'ils le narguaient. A leur côté trônait une bouteille de whisky pur feu très sérieusement entamée.
Peu à peu, les pièces du puzzle s'emboîtèrent dans l'esprit brumeux de Drago et il se souvint du jeu stupide lancé par Potter. Un jeu à boire. Un jeu typique des Gryffondor, qui pensaient que l'alcool décuplait la bravoure… Avec sa migraine lancinante et ses yeux douloureux, Drago ne se sentait absolument pas brave. Plutôt misérable. Mais c'était un état quasi constant, depuis son arrestation…
Décidant de ne pas s'appesantir sur les souvenirs de la soirée qui l'emplissaient d'un mélange de satisfaction (pour avoir appris des secrets sur Potter) et de honte (pour avoir dévoilé des secrets à Potter), il alla prendre des cachets dans le placard à pharmacie de la salle de bain, puis se rendit sous la douche. Lorsqu'il revint dans le salon, vêtu d'un t-shirt et d'un jean propres - dans lesquels il avait l'impression d'être ridicule, pourquoi les moldus se sentaient-ils obligés de coudre des vêtements aussi serrés, par les citrouilles de Merlin -, Harry dormait toujours, sa bouche entrebâillée émettant des ronflements discrets. Un rictus se fraya un passage jusqu'aux lèvres de Drago lorsqu'il constata que l'Élu du monde sorcier s'était mis à baver sur son oreiller. C'était absolument répugnant. Pourtant, il en tira un certain amusement et il s'aperçut que son rictus s'était peu à peu transformé en sourire compatissant. Il le chassa aussitôt.
Il s'intéressa plutôt au calendrier épinglé sur le mur. Il réalisa alors qu'il avait un rendez-vous la matinée même, aux alentours de onze heures, avec l'Auror chargé de sa réinsertion dans la société sorcière. Il se précipita sur l'horloge murale de la cuisine et soupira de soulagement. Il était dix heures et quart, il avait tout le temps de s'y rendre. Il hésita, puis écrivit sur un post-it, à l'attention de son colocataire :
« RDV avec le Ministère pour parler de ma semi « liberté » - je ne sais pas quand je serai de retour. DM
PS : tu ferais mieux de nettoyer ton oreiller, on dirait qu'une limace a rampé dessus. »
Il chercha un endroit où le coller, puis décida que le front de Harry ferait l'affaire.
OOO
-Granger, qu'est-ce que tu fous là ?
La jeune femme lui adressa un sourire d'excuse, dont il douta immédiatement de la sincérité. Elle paraissait trop réjouie pour être désolée.
Elle l'avait accueillie dans la salle d'attente du Bureau des Aurors, vêtue d'un tailleur élégant qui jurait avec l'image qu'il avait d'elle, datant de Poudlard - celle d'une adolescente maladroite, au dos courbé et au nez englué aux pages poussiéreuses de vieux manuels aussi rasoir que des griffes de dragon.
-Je voulais te voir avant ton rendez-vous, déclara-t-elle en plantant ses grands yeux brillants dans les siens.
-Si c'est pour une question juridique…
-Non, non, pas du tout ! Je voulais voir comment tu allais.
Le voyant hausser un sourcil, elle précisa d'un ton joyeux :
-Avoir de tes nouvelles est devenu aussi difficile que de convaincre Ron de ne pas laisser ses pantoufles traîner sous le canapé.
-Si tu veux avoir de mes nouvelles, tu n'as qu'à demander à Harry. A Potter, se corrigea immédiatement Drago.
Mais il était trop tard : les yeux de Granger s'était illuminés, comme s'il venait de lui annoncer que Harry et lui allaient se fiancer et adopter un Yorkshire.
-On dirait que vous vous entendez bien ! dit-elle avec enthousiasme. Je ne t'avais jamais entendu l'appeler par son prénom.
-Il le faut bien, puisqu'il s'obstine à m'appeler par le mien, grommela-t-il. Mais le jour où on partagera la même brosse à dents n'est pas prêt d'arriver.
-De toute façon, ce ne serait pas très hygiénique. Vous avez pu parler un peu ?
-De quoi veux-tu qu'on parle ? De chasse à la belette ?
-Je ne sais pas, de vos loisirs, de vos aspirations…
-Qu'est-ce que tu imagines, Granger ? Qu'il suffit de nous mettre dans la même pièce pour effacer six ans durant lesquels on a tout fait pour se faire le plus de mal possible ?
-Harry n'a jamais cherché à te faire de mal, riposta Granger.
Il ne répondit pas. Elle ouvrit de grands yeux, comprenant soudainement quelque chose, et posa la main sur son bras. Il se raidit à ce contact, mais ne la repoussa pas.
Lorsqu'il avait été arrêté, elle avait milité pour que la famille Malefoy bénéficie d'un procès équitable. Il n'avait pas tout d'abord par compris pourquoi elle s'étant rangée de leur côté face aux juges et aux journalistes, avant de réaliser qu'elle ne faisait pas cela pour eux : elle le faisait pour elle-même. Elle avait besoin d'adopter leur point de vue, de les défendre, de leur rendre justice pour, in fine, leur pardonner tout ce qu'il leur avait fait par le passé. « Vous méritez une sentence juste, dictée par la raison et non les sentiments » leur avait-elle dit d'un air buté.
Il en avait été d'abord vexé, il l'avait repoussée, il lui avait craché au visage qu'il ne voulait pas être sa bonne action du jour, mais il s'était finalement incliné face à son opiniâtreté et sa férocité. Elle avait donc défendu la famille Malefoy, et elle avait permis à Drago d'échapper à la prison. Il avait une dette envers elle qu'il ne pourrait jamais effacer. Peut-être était-ce cela, la plus grande punition qu'il avait reçue : avoir été sauvé par l'une de ceux qu'il avait cherché à détruire.
Alors il ne la contredit pas lorsqu'elle murmura, tout sourire envolé :
-Mais toi, tu as cherché à lui faire du mal. Et tu t'en veux.
Il soupira et murmura, dans un élan de sincérité spontané :
-Il n'y a pas que cela. Il veut tout le temps m'aider, et… je ne veux pas lui être redevable. Je ne veux pas être une sorte de… de marionnette, tu comprends ? Une sorte d'animal de compagnie pour lui.
Elle fronça les sourcils.
-Reprenons les choses l'une après l'autre. Tout d'abord, tu t'en veux d'avoir été horrible avec lui par le passé.
-Ouais, enfin tu n'es peut-être pas obligée d'utiliser ce terme.
-Tu as été horrible avec lui par le passé, répéta-t-elle fermement. Et tu t'en veux. C'est une bonne chose. Cela prouve que tu as changé. As-tu essayé de t'excuser ?
-Comment veux-tu que je fasse ça ? « Désolé d'avoir été con » ? C'est un peu léger, répliqua-t-il avec amertume.
-Et pourquoi pas ? Harry est la personne la moins rancunière que je connaisse. Il accepte les excuses dès lors qu'elles sont formulées avec sincérité. Il est peut-être impulsif, mais il oublie facilement les erreurs des gens auxquels il tient.
-Des gens auxquels il tient, répéta Drago. C'est bien ça, le problème. Il ne tient pas à moi.
-Il tient à toi, rétorqua Hermione. D'une façon un peu étrange, bien sûr, mais il tient à toi. Et il a besoin de toi.
-Pourquoi ? Pourquoi aurait-il besoin de moi, et pas de Ron, de Ginny ou de toi ?
Elle eut un léger sourire en l'entendant énoncer les prénoms de ceux qu'il qualifiait naguère de « belette » et de « Weasmoche », mais elle reprit vite son sérieux.
-Parce qu'il y a quelque chose d'inachevé envers vous. Il a besoin de savoir que tu as changé. Que la guerre ne sera pas uniquement pas soldée par des pertes, des morts, des cicatrices aussi bien physiques que psychologiques. Qu'elle aura permis à des gens comme toi de devenir des gens biens.
-Des gens biens ? Je ne suis pas quelqu'un de bien, Granger. Et je ne veux pas être la réussite personnelle de Potter. Je ne veux pas non plus être un gentil petit chiot éperdu de reconnaissance à son égard.
-Ce n'est pas ça, qu'il attend de toi, répondit-elle doucement.
-Qu'est-ce qu'il attend de moi, alors ?
-Que tu t'épanouisses, maintenant que tu es libéré de l'emprise de Voldemort. Que tu trouves un objectif à ta vie et que tu le réalises. Avec ou sans lui.
Drago était surpris par la tournure de leur conversation. Granger semblait croire à chacune de ses paroles, aussi insensées qu'elles soient. Elle paraissait convaincue que Harry avait besoin de lui, et que lui-même avait besoin de Harry… Elle semblait avoir répété son discours, et il l'imagina parler toute seule devant le miroir de sa salle de bain pour trouver les mots justes, les mots qui le percuteraient en plein coeur.
Il plissa les yeux. Il avait l'impression qu'il avait raté un élément.
-Et qu'est-ce que tu y gagnes, toi ?
Elle écarquilla les yeux. Elle ne s'était visiblement pas attendue à une telle réponse, et elle répondit vite, trop vite :
-Comment ça ?
-Tu n'es pas une Sainte, Granger. Tu dois bien faire tout ça pour quelque chose.
Elle se mordit la lèvre, l'air hésitant, mais se jeta rapidement à l'eau.
-Je veux simplement m'assurer que le monde que nous nous efforçons de reconstruire soit plus lumineux que celui que nous laissons derrière nous. Je veux qu'il soit porteur d'espoir. Et j'ai beaucoup d'espoir en Harry et toi. Un jour, nous aurons des enfants, nous serons confrontés à de jeunes sorciers, à des adolescents qui nous poseront des questions ; nous devrons les éduquer pour qu'ils forment le monde de demain. Et je ne veux pas que les rancoeurs du passé ne les empoisonnent et n'entravent leur liberté. Je veux qu'ils soient libres d'être qui ils veulent, loin des inimités et des erreurs de leurs parents. Je veux qu'ils évoluent dans un monde de paix, entourés de personnes qui auront appris à pardonner et à avancer.
Drago la fixa. Elle avait le teint rose soutenu et il la vit effleurer, très discrètement, son ventre. Alors il comprit.
-Tu es enceinte, dit-il, bouche bée.
Elle rougit jusqu'aux oreilles. Ce fut à ce moment qu'on appela Drago Malefoy pour son rendez-vous avec l'Auror chargé de sa réinsertion.
OOO
Son rendez-vous n'avait pas été très concluant.
L'Auror lui avait demandé où en était sa recherche d'emploi, et Drago n'avait pas su quoi lui répondre. Il s'était ensuite penché vers lui, l'air intrigué, avait reniflé son haleine et lui avait demandé s'il avait bu avant de venir. Drago avait détesté Harry et ses idées de jeu à la con. Il avait nié avoir ingurgité l'équivalent d'une demi bouteille de whisky pur feu la veille au soir, mais l'Auror lui avait jeté un regard sceptique de l'autre côté de son bureau. Il lui avait enfin posé des questions sur ses sorties dans le monde sorcier. Sur ce point, Drago avait été sincère : il ne quittait jamais l'appartement, préférant éviter de côtoyer ses condisciples. Cette réponse n'avait pas satisfait son interlocuteur, qui lui avait tenu un long discours sur les bienfaits de la socialisation, « tant que vous ne faîtes pas de scandale, bien sûr ». Il semblait totalement ignorer que Drago n'avait aucune envie de faire de scandale, mais que c'étaient plutôt les scandales qui le cherchaient.
Au moment de se quitter, il lui avait remis une pile de brochures impressionnante, qu'il lui avait conseillé de lire attentivement. Drago l'en avait remercié et s'était promis qu'il jetterait le tout dès qu'il serait de retour chez Potter. Sur le trajet du retour, il ne put s'empêcher d'y jeter un oeil et soupira en voyant que la première brochure traitait des addictions, et en particulier à l'alcool. Il se promit de la glisser sous l'oreiller de Potter.
La pensée de Granger et de son polichinelle dans le tiroir ne vint le tourmenter que lorsqu'il s'engagea dans l'immeuble de Potter.
Cela ne le concernait pas, bien entendu. Elle pouvait pondre autant de belettes qu'elle le voulait, cela ne changerait rien à sa propre vie. Mais Potter le savait-il ? Et si c'était le cas… qu'en pensait-il ? Après tout, ses meilleurs amis étaient en train de bâtir une famille, ils représentaient le parfait couple qui avait traversé les pires épreuves main dans la main, alors que lui-même passait ses soirées à boire des shots de whisky avec son colocataire…
Il décida qu'il ne serait pas celui qui mettrait le sujet sur la table et pénétra dans l'appartement. Il eut à peine le temps de faire un pas sur le pallier qu'une baguette magique s'enfonça contre sa poitrine.
-Bonjour, Potter, moi aussi je suis ravi de te retrouver, grommela-t-il en repoussant la pointe de l'artefact.
Harry rougit aussitôt.
-Désolé, tu n'as pas frappé alors j'ai pensé que… euh… désolé. J'ai fait du café. Tu en veux ?
-Ouais. Merci.
Ils s'attablèrent autour de deux gobelets de café, l'air un peu gêné. Les souvenirs de la veille flottaient autour d'eux, comme autant de fantômes moqueurs qui leur rappelaient à l'oreille leurs confessions alcoolisées. Finalement, ils parlèrent en même temps :
-Pour hier…
-Écoute, à propos d'hier…
Ils s'interrompirent, surpris, et ne purent s'empêcher d'esquisser un sourire.
-On n'est pas obligé d'en reparler, dit finalement Drago.
-Ouais, approuva Harry. Ouais. Euh… je veux juste savoir… est-ce que tu te souviens de… de ce qu'il s'est passé lorsqu'on s'est couché ?
Drago eut la brève vision du visage de Harry très proche du sien, de ses lèvres lui murmurant des paroles réconfortantes, de sa main contre la sienne. Il ne sut quoi en penser, ni quoi en ressentir. Son silence sembla rendre Harry mal à l'aise.
-Oublie, dit-il finalement. Comment s'est passé ton rendez-vous, ce matin ? J'ai eu ton message…
Il se passa la main sur le front, là où Drago avait collé le post-it. L'ancien Serpentard haussa les épaules.
-Mon Auror pense que je suis un cas désespéré et que je ne trouverai jamais de travail. Oh, et il croit aussi que je suis alcoolique.
-Ah, merde.
Drago eut un rictus dépourvu de joie.
-Ouais, tu peux le dire.
-Tu veux peut-être que… que je t'aide ? A trouver du travail, précisa Harry en voyant les yeux de Drago se plisser. Je vais au Ministère cinq jour par semaines, j'y rencontre toutes sortes de personnes. Si je leur parlais de toi, peut-être qu'elles seraient intéressées pour te donner un coup de main.
Drago se rembrunit.
-Je n'ai pas besoin de la charité du Ministère.
-Je peux aussi demander à Ron, Hermione ou Ginny s'ils ont des contacts…
-Je n'ai pas besoin de leur charité non plus. Et en quoi pourraient-ils m'aider ? Aucun avocat, ni aucune équipe de Quidditch n'auront jamais envie de moi. Et… que fait la belette comme métier, au juste ?
-Il travaille à la boutique de son frère. Et potionniste ?
-Personne ne me laissera approcher à moins de dix mètres d'un chaudron. Écoute, Potter, ce que tu cherches à faire est très… noble, mais je n'ai pas besoin de ton aide. Je ne veux pas que ma carrière professionnelle dépende de toi.
-Mais je pourrais t'aider !
-Tu fais déjà tout pour moi ! s'exclama soudainement Drago, avec une colère qui le transperça comme un coup de poignard en pleine cage thoracique. Tu me loges, tu me nourris, tu me divertis, tu essaies de me faire rire, de me faire sortir… toute ma vie privée tourne déjà autour de toi ! Ne t'immisce pas non plus dans ma vie professionnelle.
-Je ne veux pas m'immiscer dans ta vie professionnelle, bon sang, je te dis juste que si tu le souhaites, je peux te donner un coup de main !
Et Harry ajouta, avec une pointe d'aigreur :
-Surtout que tu ne cherches pas vraiment à décrocher un emploi par toi-même !
-Qu'est-ce que tu en sais ? répliqua Drago, piqué au vif.
-Parce que j'ai des yeux, figure-toi ! Je te vois passer tes journées dans ta chambre ou sur le canapé, à ne rien faire à part t'enfoncer dans tes pensées, te détester et ne rien tenter pour te sortir de là !
-Parce que tu crois que la situation est facile pour moi ? Qu'il suffirait que je sorte dans la rue pour trouver miraculeusement un travail ? Qu'il suffirait que je me secoue un peu pour retrouver l'énergie de me battre, ou d'avoir seulement ENVIE de me battre ?
-Ne dis pas ça !
-Et pourquoi pas ? Tu crois qu'en me tendant gracieusement la main, je deviendrai tout à coup un sorcier honorable, sorti de la guerre plus digne, plus fort, plus respectable ? explosa-t-il en repensant aux paroles de Granger. Qu'il suffit que tu me regardes et que tu me souries pour que je change du jour au lendemain ?
-Non, répondit Harry dans un murmure. Non, bien sûr.
-Mais tu l'espères, n'est-ce pas ?
L'Élu baissa les yeux. Un soupir s'arracha douloureusement à sa gorge.
-Je ne sais pas, Drago. Je ne sais pas quoi faire pour t'aider.
-Contente-toi seulement de…
Drago se tut. Il ne savait pas non plus ce qu'il attendait de Potter.
Et alors les images de la veille revinrent, emplissant ses veines d'une chaleur étrange. Le visage de Potter près du sien. Leurs doigts s'entremêlant à la faveur de l'obscurité. Son souffle au parfum d'incendie, frôlant ses lèvres, lui rappelant qu'il n'était pas seul… que dans les marécages poisseux qu'était devenue sa vie, il n'était pas seul. Et que la personne qui l'accompagnait se révélait curieusement réconfortante. Surprenante. Drôle. Désarmante.
-Contente-toi seulement d'être là, dit-il finalement. Comme tu l'as été hier soir.
Merci encore pour vos adorables reviews qui me font toujours chaud au coeur !
Ce chapitre était surtout destiné à amené le prochain, où il devrait y avoir du rapprochement entre Drago et Harry. Je ne pensais pas qu'il me faudrait plus de 30.000 mots avant ça mais ils ne sont pas si faciles à accorder, ces deux-là !
A bientôt pour la suite!
