Titre : Onegaï

Auteur : kyu

Sujet : Kyo in madness (comme d'hab...)

Genre : déprime et suicide...

Disclaimer :

Spoiler : (cf. chibibounga.)

Déclaration de l'auteur : Quand les barbapapas partent en voyage scolaire ils emmènent des chocolats au caramel.

Chapitre3

Quand il arriva dans la salle de classe, il s'aperçut que Mei n'était pas là. Chose plutôt étrange pour elle qui aimait habituellement arriver en avance. Il s'assit alors au fond de la classe avec son air qui semblait dire: « n'approchez pas ou je vous tue ». La méthode de dissuasion marcha assez bien car personne ne tenta de se rapprocher de lui. Quand ses cours fut terminés, il alla vers le collège afin d'attendre Shin qui finissait peu après lui. L'apercevant seul, celui-ci fronça les sourcils et accouru vers lui après avoir dit au revoir à l'ami qui l'accompagnait. Tooru lui expliqua qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où pouvait se trouver la jeune fille et ils partirent ensemble vers la maison qui était devenu leur QG. Alors que Tooru restait prostré sur son lit, la tête entre les mains Shin sortit sur le balcon où il regardait la ville. Soudain, il y eut un grand bruit, et le jeune homme le rejoint dehors.

- Ce sont eux.

- Qui?

- Son frère et les autres. Elle les a appelés.

Sachant qu'il n'en dirait pas plus, Tooru soupira.

- Tu aimerais que je te dise ce que je sais, hein?

- Oui, je l'avoue...

- D'accord mais tu ne devras jamais lui en parler.

- Merci.

- Un de ses amis est mort.

- Comment?

- Tabassé à mort par des zokus apparemment. Elle n'aime pas la violence mais elle leur réserve un châtiment. C'est pour ça qu'elle a appelé son frère et sa bande.

- Mmmh...

Tooru en savait assez et Shin se tut. Ensemble, ils regardèrent la nuit qui semblait si calme malgré les horreurs que la ville abritait. Au bout d'un moment, ils rentrèrent et Tooru proposa à Shin de rester dormir chez lui. Celui-ci accepta. Même si tout dans cette chambre leur rappelait la jeune fille, les faisant sans cesse s'inquiéter pour elle, Shin refusait de laisser Tooru seul ici. Le lendemain matin, ils repartirent tous les deux en cours. Quand en arrivant dans la salle de cours, il s'aperçut que son amie n'était pas revenue, il fit demi-tour. En plein cours, il entra dans la salle de Shin. Voyant son air inquiet celui-ci sortit sans prendre la peine de s'excuser, sous les yeux de son professeur choqué. Ils se dirigèrent ensuite vers la maison de Tooru. Sa mère les vit entrer dans l'entrée et se dirigea vers eux, l'air surprise mais souriante, comme à son habitude.

- Votre jeune amie est passée à la maison. Elle a laissé ça pour toi Tooru. Retourne en cours maintenant.

Hochant la tête, il ressortit après avoir pris le calepin. Quand ils furent sur le perron, le jeune homme le feuilleta à la recherche de l'écriture de son amie. Quand il la trouva, il déchiffra les quelques mots et les larmes lui montèrent aux yeux. Il commença alors à courir, suivit par Shin qui avait compris la même chose que lui. Quand ils arrivèrent dans le petit parc, Tooru se précipita vers l'endroit que son amie lui avait montré quelques jours auparavant. Repoussant violemment les buissons, la vue brouillée par les larmes, il aperçut un corps qui était tranquillement assis contre le petit mur de pierre. Il s'approcha d'elle et voyant son poignet lacéré, il s'assit contre elle et la serra dans ses bras. Les larmes lui ruisselaient le long des joues, et il ne faisait rien pour les retenir. Quand Shin les vit, il sortit rapidement son téléphone portable. De ses mains qui tremblaient nerveusement, il composa un numéro. Quand il raccrocha, son visage était en pleur.

Quand le samu arriva, il était beaucoup trop tard. Shin emmena Tooru chez lui, où il le lava, et le fit se coucher dans le canapé du salon, n'ayant pas le courage de pénétrer dans la chambre. Puis, il sortit acheter quelque chose pour nourrir son ami. Même si le frigo était plein, il avait besoin de s'activer et s'occuper de quelqu'un était la seule chose qu'il avait envie de faire. Il parcourait les rayons, attrapant les choses qu'il trouvait jolies, son caddie ne se remplissait que très lentement mais il se sentait actif. Il prit en passant des réserves de mouchoirs. Ses larmes n'arrêtaient pas de couler. Les gens qui le croisaient devaient se poser des questions, mais il n'arriver pas à endiguer ce flot de tristesse. Il ne se sentait pas énervé, désespéré, simplement d'une tristesse insondable. Il passa à la caisse et réussi à sourire sous le regard anxieux de la jeune femme qui faisait passer ses achats. Son sac à la main, il passa la porte de la maison et alla déposer toutes les marchandises dans la cuisine. Quand il revint au salon, il vit sur la table le carnet de notes grand ouvert sur la petite table et le canapé vide. Il courut vers la chambre puis il referma violemment la porte en se dirigeant vers la salle de bains. Sa respiration s'arrêta un instant et son cœur rata un battement. Tout en essayant de reprendre son calme, il sortit son portable et téléphona. Il s'approcha de son ami, et le releva doucement. Il éteignit l'eau presque brûlante de la douche et alla chercher des bandages afin d'empêcher le sang de couler. Quand il revint près de son ami il lui chuchota des paroles réconfortantes, tentant de se calmer par la même occasion.

- Ne t'en fais pas Yami... Ta mère arrive...

- Tout va bien Shin. Je vais juste la rejoindre, j'ai plein de choses à lui dire et je peux pas la laisser toute seule là-haut. Tu as un message pour elle?

Une gifle d'une violence inouïe vola. Le jeune homme porta sa main au poignet ensanglanté contre sa joue qui était devenue rouge. Il regardait son ami sans comprendre.

- Et moi? Tu me laisse tout seul! Tu t'en fous de moi! Shin hurlait malgré les larmes qui lui restaient coincée dans le fond de la gorge. Tu crois pas que j'ai autant de peine que toi? Mais moi au moins, je respecte ses choix! Elle t'en voudra si jamais elle apprend que tu as tenté de te suicider! Tu ne comprends donc rien? Elle veut que tu prennes ça relève! Elle n'a pas compris que tu étais trop baka pour ça! Je te tuerais de mes propres mains après ce que tu as fais si je ne savais pas qu'elle compte sur toi! Tu as osé essayer de te suicider! Tu ne penses vraiment qu'à toi!

Tooru se jeta dans ses bras avec une telle force, qu'ils manquèrent de tomber. Le nez enfoui dans ses cheveux, Shin entendit son ami murmurer.

Sumimasen...

voilà! Maintenant je fais un p'tit épilogue et c'est fini! Ouf!