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Harry et Hermione

Harry avait-il raison ? Ron commençait à en douter. Comment ce faisait-il que personne n'était venu alors que cela faisait maintenant quatre jours qu'il attendait ? Harry lui avait pourtant dit que des membres de l'ordre passaient encore pour surveillait. Ron s'allongea sur le canapé poussiéreux. Il comprenait ce que Sirius avait dût ressentir quand il avait dû rester des jours et des jours entiers enfermé dans cette maison, Ron commençait à perdre la notion du temps et il s'ennuyait à mourir. La seule occupation qu'il c'était trouvé était de détruire des pots à distance avec sa baguette magique.

- Putin, je commence à en avoir marre ! hurla Ron en plein milieu du salon.

Il se leva et alla replacer les pots sur l'armoire. Il visa et dégomma deux des quatre pots. Il devait être l'heure de manger, ou plutôt celui de dormir, Ron ne savait pas trop, sa montre avait été détruite lors de ses nombreuses tortures et l'unique horloge de la maison avait été volée par Mondingus.

Ron se leva et sentit son estomac lui crier famine, il devait être l'heure de manger. Ron se dirigea dans la cuisine. Il ouvrit un placard et en sortit une boîte de nourriture magique, il lut l'étiquette :

Ouvrez la boîte et faites bouillir.

Ron ouvrit la boîte et pris sa baguette. La pointa sur la bouillit et lança le sortilège pour faire bouillir. La bouillit se transforma en un petit plat très appétissant que Ron engloutit en deux bouchées.

Il monta dans « sa » chambre et s'allongea sur le lit. Il ne devait pas être très tôt, Ron avait les yeux qui commençaient à se fermer. Il s'allongea plus confortablement et s'endormit aussitôt dans un sommeil sans rêve.

Ron se retourna et un livre présent sur la table de nuit tomba, Ron se releva en sursaut, réveillé par le bruit. Il bailla, s'étira et finalement se leva. Il avait bien dormit, mais combien de temps, alors là, il ne pouvait pas le dire. Il prit des vêtements propres, une serviette et monta dans la salle de bain. Il se fit couler un bain et y plongea. Après deux ou trois brasses, il s'installa confortablement dans l'endroit le moins profond et ferma les yeux. Il se souvenait comme si c'était hier de ce qu'il avait fait avec Hermione dans ce bain, ce souvenir fit naître sur ses lèvres un large sourire.

Il rouvrit les yeux et constata qu'il s'ennuyait, il sortit de l'eau, se sécha et s'habilla. Il avait choisit sans le faire exprès le pull qu'Hermione adorait mettre, celui orange, bien trop grand pour elle. En repensant à elle, il s'imagina ce qu'elle lui aurait dit si elle avait été là :

- Tu devrais lire, ça t'occuperas.

Oui, elle aurait sans doute dit ça, mais Ron n'écoutait jamais Hermione et il serait sans doute descendu pour recommencer avec les pots.

Ron n'avait pas fait un pas vers l'escalier qu'un bruit se fit entendre dans le salon, un craquement. Ron s'avança lentement de la source du bruit. Il pencha la tête, du haut de l'escalier, et vit un homme allongé sur le côté, il semblait cracher du sang. Ron descendit lentement les marches sans se faire entendre. C'était Harry, Harry Potter. Ron se jeta à côté.

- Harry ? Harry, ça va ?

- Vite, vite Ron, il faut partir… !

- Quoi ? Comment ça ?

- Ils nous ont retrouvés… Je ne sais pas comment, mais ils connaissent la maison des Blacks… Il faut partir…

- Quoi ? Qui connaît la maison ? s'affola Ron.

- Les mangemorts… Ils arrivent, il faut partir…

Harry n'avait pas finit sa phrase que quatre craquements se firent entendre, quatre mangemorts se tenaient devant eux. Harry sortit sa baguette et se releva difficilement. Ron sortit aussi sa baguette. Les quatre mangemorts ne bougeaient pas. Harry attrapa l'épaule de Ron, et le noir s'installa autour de lui. Il ne voyait plus rien, il sentait à peine la présence de Harry à son épaule. Puis il eut l'impression qu'on le forçait à rentrer dans un tuyau trop étroit, vraiment trop étroit, ses tympans étaient écrasés, il ne pouvait pas passer. Harry essayait de transplaner. Mais, ce n'était pas comme d'habitude, habituellement, ça se passer très vite, mais là non, ça durait, il n'en pouvait plus. Il se sentit encore plus compressé, la douleur était insupportable, il sentait Harry s'éloigner de lui, mais sa main ne lâcha pas son épaule, au contraire, il serra encore plus sa prise. Ron avait mal, mal partout, il se sentait de plus en plus mal. Il se sentit partir et tomba dans les pommes.

Quand il rouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut une tignasse brune, puis deux roux et enfin un brun aux cheveux en bataille. Il cligna des yeux et retomba dans les vapes.

Il ne les rouvrit que quelques heures plus tard, il n'y avait plus personne dans la pièce, tout était désert. Il se leva du lit de fortune sur lequel il était. Les murs étaient de béton brut et il n'y avait rien d'autre que son lit dans la pièce. La seule source de lumière était une ampoule moldu fixait au plafond. Il se tourna vers la porte, c'était une porte de fer, avec une poignée longue d'au moins quinze centimètres, il la baissa et la porte s'ouvrit lentement sur un couloir tout aussi froid que la pièce. La lumière était très faible, il n'y avait qu'elle source de lumière tous les dix mètres, alors qu'il en aurait fallut au moins le triple. Il regarda à droite puis à gauche, des deux côtés, le couloir semblait infiniment long. Il décida de tourner à droite. Il avança sur une trentaine de mètres avant de voir une porte presque identique à la sienne, la seule différence étant la poignée remplacée par une sorte de grand volant. Il le tourna et la porte s'ouvrit d'elle-même.

Il se trouvait à présent dans une grande salle, avec trois longues tables de fer et une quantité incroyable de chaise. La pièce était aussi déserte que tout le reste. Il vit une autre porte au fond de la salle. Il s'en approcha, mais, il n'y avait aucune poignée. Il essaya de pousser la porte, mais elle résista. Il força un peu plus, toujours rien. Après une troisième tentative infructueuse, il renonça. Il sortit de la salle et reprit dans la même direction, il y avait une porte tous les vingt mètres environ, mais elles ne semblaient pas vouloir s'ouvrir. Il continua sur une distance incroyablement longue, avant d'entendre enfin un bruit lointain. Il avança un peu plus vite, tout en restant le plus silencieux possible, c'était des voix, deux, une d'homme et une de femme. Il accéléra encore. Il vit une porte entrouverte, les voix provenaient de là. Il s'approcha plus lentement et vit clairement Harry dans l'entrebâillement de la porte, il voulut entrer, mais une force inconnue le retenu. Il resta là, à écouter.

- Je te dis que tu te dois de lui dire, recommença Harry.

- Non, répondit une voix de femme, je ne veux pas, il a assez d'ennuis comme ça…

- Mais, ce n'est pas un ennui, je suis sûr que ça lui fera plaisir.

- Non, je ne veux pas.

Ron se décala légèrement pour voir qui était cette femme qui parlait. Il ne vit que son dos et ses cheveux, des cheveux brun, en désordre. Hermione, il en était sûr, c'était Hermione. Elle se retourna vers Harry et Ron se décala pour ne pas être vu.

- Je ne pense pas qu'il tienne à le savoir…

- Pourquoi tu dis ça ? Il a le droit de savoir.

- Il vient de perdre sa sœur !

Ils parlaient de lui. Non, c'était impossible et puis c'était la guerre, il ne devait pas être le seul à avoir perdu sa sœur.

- J'aurais dû lui dire bien plus tôt.

- Quand ?

- Avant que vous ne partiez.

- Tu le savais ?

- Non…

- Alors ?

- Alors, je ne lui dirais pas !

- Il a était torturé pendant de jours, il a perdu sa sœur, il est resté enfermé dans cette satanée maison perdant six jours… Tu ne crois pas qu'une bonne nouvelle ne lui ferait pas du bien ?

Si, ils parlaient bel et bien de lui.

- Je ne sais pas…

- S'il n'est pas content pour lui, il le sera pour toi…

- Oui, mais… et toi pourquoi tu ne lui dis pas ?

- Tu sais très bien qu'il n'apprécierait pas si c'était moi qui lui disais… Alors que toi…

- Je sais… mais j'ai tellement peur de sa réaction…

- Hermione… Bon, je dois partir…

- Non, attends…

Hermione attrapa le bras de Harry et le tira à elle. Ron était dégoûté, il pensait que… mais que pensait-il au fait ? Qu'Hermione, une fille si intelligente, l'aimerait lui, alors qu'il y avait bien mieux ailleurs ? Non, il avait rêvé… Il se jura que quoi que lui dirait Hermione, il serait heureux pour elle. Même si ça devait lui faire mal, très mal.

Il se déplaça lentement et partit en direction de sa « chambre », doucement, puis de plus en plus vite, jusqu'à courir. Il arriva devant la porte, l'ouvrit, entra et se colla contre le mur et puis s'assit.

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Comme vous le savez sans doute, les réponses aux reviews sont désormais interdites à la fin des chapitres, laissez-moi quand vos reviews, ça me fait toujours plaisir de les lire… J'essaierais de vous répondre personnellement. A+