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Harry le sage

Ron avançait lentement dans le long couloir. Il avait été nul, comme toujours. Non, pas comme toujours, pire encore. Il aurait dû la suivre, mais après ça, il n'en avait pas le courage, ainsi, il avançait en direction de sa chambre. Ça aurait dû être le meilleur moment de sa vie, à lui et à Hermione, mais il avait tout gâché.

Il passa devant la chambre de Harry, la porte était ouverte et Harry faisait ses bagages. Ron s'arrêta et regarda étrangement Harry.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Harry sans se retourner.

-Rien, je… mais pourquoi tu fais tes bagages, tu pars ?

-Oui, Malfoy a retrouvé un Horcruxe et nous devons aller le chercher, expliqua Harry.

-Je peux venir ?

-Hermione ne te la pas dit ?

-Si…

-Et tu veux quand même partir ?

-Je… je n'ai pas dit ce qu'il aurait fallut, expliqua Ron.

-Ha ! Je vois…

-Alors je peux venir ?

-Oui…

Ron allait sortir de la pièce, mais Harry continua sa phrase comme si de rein était.

-… Nous ne partons que demain, tu as donc jusqu'à demain pour régler à tes problèmes avec Hermione…

-Harry… ?

-… Si tu ne le fais pas, je ne veux même pas que tu viennes te présenter à moi dans deux jours, finit Harry sur le même ton que celui sur lequel il avait commencé.

-Ça va, j'ai compris…

-Je pense qu'elle doit être à la « cantine ».

Ron se leva, Harry avait raison, il se devait de présenter ses excuses à Hermione. Il ne devait pas partir avec ça sur le cœur, s'il ne devait pas revenir… non, cette possibilité n'était désormais plus envisageable, il se devait de revenir, plus seulement pour Hermione, mais aussi pour le petit bout de chou qui grandissait maintenant dans son ventre.

Ron absorbé par ses pensées ne s'aperçut pas tout de suite qu'il était arrivé devant la porte de la « cantine ». Et il n'avait rien préparé à dire.

-Hermione, je suis vraiment désolé, tu sais, je n'aurai pas dû dire ça, même ce matin, je ne savais plus où j'étais et je me suis aventuré or de la pièce où j'étais. Quand je vous ai entendus, toi et Harry, j'ai cru que… que vous étiez ensemble, et j'ai ressenti un jalousie et une douleur indescriptible. Je me suis juré que je ne me plaindrais pas que tu me s'annoncerais, mais quand tu m'as fait comprendre que tu étais enceinte, là s'en était trop, tu comprends, je croyais que le bébé était de lui et… enfin voilà…

Oui, c'était exactement ce qu'il fallait qu'il dise, de toute façon, il n'avait pas le choix, il ne pouvait pas rester plus longtemps devant la porte à faire un monologue. Il posa la main sur la poignée. Ça ne devait pas être si difficile de lui faire des excuses, il l'avait déjà fait auparavant. Oui, mais pas comme ça. Non, il ne fallait pas qu'il pense plus, plus il pensait et plus il stressait, et bien sûr, plus il stressait, moins il voulait entrer. Il fit tourner la poignée (qui je le rappelle était une sorte de grand volant) et rentra dans la pièce.

Il n'y avait pas que Hermione, une vingtaine de personnes étaient là. Des personnes qu'il ne connaissait pas, il s'avança lentement entre les tables, Hermione devait être parmi elles. Il la vit, elle était avec deux autres personnes, des roux. Ron sentit un frisson lui parcourir l'échine. Ses parents étaient avec Hermione et tentaient, en vain, de la réconforter. Elle pleurait. A cause de lui. Il s'avança.

-RONALD WEASLEY ! hurla Mme Weasley.

-Rrroonn… pleurnicha Hermione en essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues avec ses manches.

-COMMENT OSE-TU LUI FAIRE ÇA APRES L'AVOIR MISE ENCEINTE ? reprit Mme Weasley.

Toutes les discussions s'étaient interrompues et tout le monde les regardait.

-Je… je suis vraiment désolé… je… je…

Le discours qu'il s'était préparé lui semblait bien faible dans sa mère, bien trop dur à dire devant tan de monde et bien inutile devant les larmes de Hermione.

-ÇA NE SUFFIT PAS D'ÊTRE DESOLE… IL FAUT PLUS, TU N'ES QU'UN… QU'UN…

Mme Weasley perdait ses mots d'énervement, sa ne lui arrivait que très rarement et ce n'était vraiment pas un bon signe, s'était même le signal d'alarme signifiant qu'il fallait prendre la fuite, mais Ron ne bougea pas, il avait mérité une correction. Il n'aurait jamais dû faire ça.

Mme Weasley s'avança vers lui et lui mit une gifle comme il n'en avait jamais prit avant. Il tomba à genou sous la violence du choc. Hermione voulu se lever, mais Mr Weasley l'en empêcha. Mme Weasley le regardait d'un oeil méchant, à la limite du dégoût. Hermione se débarrassa de la prise de Mr Weasley et vint à côté de Ron, elle l'aida à se relever.

-Je suis désolé, je t'aime vraiment et si tu me rejetais, je comprendrais parfaitement, lui dit-il à l'oreille et s'appuyant le moins possible sur l'épaule d'Hermione.

-Non, ne dis pas ça, coupa Hermione, moi aussi je t'aime et je ne veux pas te quitter, c'est ma faute, j'aurais dû te le dire plus tôt.

-Hermione, rien ne peut-être ta faute, pas avec un si beau visage…

Il approcha ses lèvres des siennes et elle fit les derniers centimètres qui la séparait de lui. Ils s'embrassèrent tendrement. Dans ce baiser, on pouvait sentir la tendresse, l'amour et les excuses à la fois.

Mme Weasley et Mr Weasley n'en revenait pas. Toute la salle n'en revenait pas. Hermione le mit totalement debout et l'aida à marcher jusqu'à la porte. Elle l'ouvrit, l'aida à sortir et referma la porte. Malgré l'épaisseur de la porte, ils purent entendre les acclamations de toute la salle.

Ils s'embrassèrent à nouveau, plus intensément, cette fois. Ils se retrouvaient vraiment, seulement maintenant. Hermione rompit le baiser et le regarda dans les yeux et sans qu'ils n'aient à échanger de mots, ils partirent en courant en direction de la chambre d'Hermione.