Oui, oui, je sais ce que vous allez dire, j'ai mis beaucoup de temps à boucler ce chapitre. Plus d'un mois. J'espère qu'il vous plaira…

Le chapitre suivant, plus long que d'habitude, mettra du temps à venir, mais il sera assez drôle.

Bon, j'arrête de vous bassiner avec des bavardages inutiles, et je vous souhaite bonne lecture.

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Chapitre 5 : Installation à Londres

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POV général

Le reste du séjour chez les Weasley se déroula tranquillement, si ce n'est que Theo avait plus morose qu'auparavant. En effet, Padma lui avait demandé de lui laisser du temps pour réfléchir. Évidemment, il n'avait pas espéré qu'elle lui pardonnerait tout de suite, mais il ne pouvait s'empêcher d'être attristé.

Ensuite, les quatorze sorciers s'étaient séparés pour passer les vacances en famille. Harry alla chez son parrain au nord du pays, Drago retourna au manoir Malefoy, Blaise fut accueillit chez lui par un "salut mon poussin !" retentissant de sa mère, Theodore partit à la plage où sa famille l'attendait, Vince et Greg rentrèrent chez eux, au sud. Ron et Ginny restaient au Terrier, attendant la visite d'une de leurs tantes. Padma et Parvati s'envolèrent pour l'Inde qu'elles devaient visiter, Lavande rejoignit ses amis moldus de son quartier, Hermione rentra chez elle, Millicent retourna à la campagne, où ses parents avaient décidé de passer leurs vacances pendant que Pansy séjournait à Londres.

Durant les vacances d'été, les hiboux traversèrent le pays en long, en large et en travers pour véhiculer la correspondance de leurs propriétaires. Seules Padma et Parvati ne communiquaient pas avec leurs amies, l'Inde étant trop loin pour les volatiles.

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POV filles

-Lavande, ma chérie, tes bagages sont prêts ? Je te rappelle que tu pars demain !

-Maman, soupira la jeune femme. J'ai encore le temps, ce sera rapide ! Et puis, là, je suis avec mes amies !

-Oui, mais Hermione doit venir ce soir pour que vous partiez ensemble demain, ajouta la mère avant de sortir de la chambre de sa fille.

Lavande soupira et se tourna vers ses amies moldues. Elle avait complètement oublié de les mettre au courant de son prochain déménagement.

-Lavande ? demanda l'une d'elle. Tu ne nous avais pas dit que tu partais…

-Je sais, j'ai complètement oublié, expliqua-t-elle, penaude. Demain, je déménage pour me rapprocher de ma nouvelle école.

-C'est une école de quoi ?

-De professorat, perdue en Écosse, loin de tous les transports. Heureusement, on peut habiter sur place.

-Tu vas nous manquer, Lavande.

Lavande finissait de dire au revoir à ses amies, leur promettant de revenir de temps en temps pour leur rendre visite, lorsque Hermione arriva. Elle avait transplané dans l'aire prévue à cette effet, loin de tous les regards moldus, ses bagages rétrécis et allégés magiquement étaient rangés dans ses poches.

-Lavande ? Ton amie est là ! appela la mère.

-J'arrive, maman !

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Parvati et Padma venaient de rentrer d'Inde, où elles avaient rendu visite à leur famille. Ce fut dans une nouvelle crise de larmes qu'elles montèrent dans la voiture de Ronald Weasley qui leur faisait, une fois encore, office de taxi. Le lendemain, il devait conduire sa sœur et ses six amies à la cité universitaire où elles emménageaient.

Ginny se précipita vers les deux jumelles, alors que son frère jumeau s'écriait :

-La correspondance pour le Terrier va partir dans… dix minutes !

-Oh, frérot, t'es pas marrant…

-Je sais, mais tu en connais, toi, des anciens Serpentard qui sont marrants ?

-Oui, toi !

En effet, Ron avait un sourire aux lèvres. De ce fait, Parvati ne pouvait que le trouver charmant.

-Mais… Chut ! Ginny, c'était un secret ! fit-il d'un air affolé, tout en conservant un sourire aux lèvres.

Les jumeaux roux explosent de rire sous le regard ahuri des deux jumelles.

-Bon, c'est pas tout ça, mais je suis censé vous amener au Terrier, et c'est pas en restant plantés ici qu'on y arrivera, dit Ron en se dirigeant vers sa voiture, suivi des trois passagères.

Il leur tint galamment la portière ouverte, fit vrombir le moteur et démarra en trombe, zigzagant entre les voitures.

-Rassurez-vous, nous sommes invisibles, lança Ron à ses passagères.

Mais cette nouvelle était loin de les rassurer. Au contraire, puisque ça signifiait que seuls les talents de leur conducteur pouvaient éviter l'accident.

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-Le Maître et la Maîtresse vous attendent dans le salon, Miss, couina un elfe de maison à une Pansy somnolant sur son lit.

-OK, Pinky, j'y vais.

-Ah, Pansy. Ton amie Millicent Bulstrode devrait arriver avec ses parents d'ici cinq minutes, ils viennent d'envoyer un hibou express. Ils resteront sûrement pour le dîner, fit la mère de la jeune fille.

-Pinky !

-Oui, Maître ?

-Prépare le dîner pour six, nous aurons des invités.

-Oui, Maître, couina la créature avant de claquer des doigts et de disparaître.

Les Bulstrode arrivèrent enfin. Pansy regarda ses parents avec étonnement. Jamais ils n'avaient parus aussi aimables depuis son entrée à Poudlard. Peut-être était-ce parce qu'elle avait fini ses études à Poudlard, chez Gryffondor ? Peut-être était-ce parce qu'elle entrait bientôt à l'université scolaire la plus cotée ? Peut-être était-ce parce qu'ils voulaient faire bonne impression devant les invités ? Elle n'en savait rien, et préférait ne pas le savoir, ça risquerait de la décevoir. Ses parents, tous deux issus de Serpentard, n'avaient pas digéré le fait qu'elle soit à Gryffondor. Heureusement, à l'université, il n'y a pas de répartition, les élèves sont répartit en fonction des études qu'ils font.

-Pansy, ma chérie, fit sa mère, comment est-ce que toi et tes amies avez l'intention de vous rendre à Londres ?

-C'est le frère d'une amie qui doit nous déposer, celui qui était venu nous chercher en juillet, pour la fête chez Ginny. C'est son frère, d'ailleurs, Ron Weasley.

-Le rouquin ? demanda Mrs Bulstrode.

-Oui, tous les Weasley sont roux, répondit Millicent. Il doit passer demain matin.

Les parents de cette dernière ne s'éternisèrent pas après le dîner. Pansy et Millicent se couchèrent juste après la douche afin de pouvoir discuter de leurs vacances.

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Le lendemain matin, très tôt, Ron faisait une arrivée très remarquée chez les Parkinson. En effet, il avait fait son dérapage contrôlé sur les gravillons et s'était arrêté juste devant la porte d'entrée en klaxonnant allègrement.

Millicent et Pansy se précipitèrent dehors, les bagages volant derrière elles et saluèrent Ginny, Padma et Parvati, qui venaient de descendre du véhicule d'un vert Serpentardien. Pendant ce temps, Ron s'escrimait avec les sacs et les valises pour les charger dans le coffre.

-Mais c'est pas possible ! Comment vous faîtes pour avoir autant de bagages ? Vos sacs pèsent au moins trois tonnes chacun !

-Et encore ! fit Pansy. Je n'ai pas tout pris ! Il me reste le sèche-cheveux magique, le fer à lisser pour les cheveux, les livres que j'ai lu pendant les vacances mais que j'aimerais relire…

-Oui, c'est bon, Parkinson, on a compris, fit Ron en lançant la plus grosse valise dans le coffre, après avoir enfin pensé à l'alléger. Tout le monde en voituuuuuuuuuure !

Durant tout le trajet pour aller chez les Brown, Ron s'ennuya ferme, ses passagères ne parlant que de sujets de filles, donc totalement inintéressants pour lui, le seul garçon. D'ailleurs, il se demandait encore comment sa sœur avait fait pour qu'il accepte de les conduire à la cité universitaire, sachant que le lendemain il devrait refaire la même chose, mais en allant chercher ses amis.

Une fois dans le quartier moldu où les attendaient Hermione et Lavande, les cinq passagères dormaient profondément. Ron n'osa pas les réveiller, ne voulant surtout pas s'attirer les foudres de sa sœur, et alla lui-même chercher les deux jeunes femmes.

Ce fut le père de Lavande qui vint ouvrir. Cinq minutes plus tard, les deux jeunes sorcières n'étaient toujours pas prêtes, laissant Mr Brown et Ron discuter, entre hommes.

-Lavande, ma chérie, t'es prête ? cria le père du pied de l'escalier.

-Non, je ne trouve plus mon mascara, fit la jeune femme en dévalant les marches.

Ron la regarda d'un air surpris. Elle ne portait qu'une serviette et était à moitié coiffée, n'ayant ôté les bigoudis que d'un côté, une seule pantoufle avait réussit à la suivre à travers la maison, et elle tenait deux tubes dans chaque main.

-Mais, voyons, tu l'as dans la main, ma chérie.

Elle s'arrêta, regarda ce qu'elle avait dans les mains et s'exclama :

-Mais non ! Celui-là, c'est le bleu, celui-là allonge les cils, celui-là est incolore et celui-là les recourbe ! Moi, je veux celui qui donne du volume !

-Mais, qu'est-ce que ça change, que ce soit celui-ci et pas un autre ? s'étonna Ron.

-Mais tout ! Absolument tout !

-Lavande ! cria Hermione de la salle de bain. Je l'ai retrouvé ! Il était avec le vert et le prune, à côté du marron !

-Huit mascaras ? fit Mr Brown.

-Bah, oui, pourquoi ? fit la jeune femme avant de remonter les marches quatre à quatre.

-Décidément, je ne comprendrait jamais rien aux filles, fit le père en se grattant le crâne légèrement dégarni.

-Moi non plus, et jusqu'à ce soir, je serais le seul mec, avec sept filles qui ne parlent que de ça ! Je dois amener ma sœur et ses copines à leur nouvel appart'. Déjà que cinq, j'ai du mal à tenir, alors sept… Vivement demain que je ne les voit plus… fit Ron après un soupir. Les filles, c'est une autre culture.

Vingt minutes après l'épisode du mascara perdu, les deux jeunes femmes étaient enfin prêtes. "Et encore, on a fait vite !" avait dit Hermione en sortant de la maison. Ron soupira. Il sentait que le voyage allait être long.

-Nous sommes arrivés à l'université de Londres, veuillez vérifier que vous n'avez rien oublié dans la voiture, fit Ron sur le ton du "nous sommes arrivés à Paris Montparnasse, veuillez vérifier que vous n'avez rien oublié dans le train" qu'on peut entendre en prenant le train moldu, tout en s'arrêtant en douceur.

Il tendit une valise noire à ses passagères, en précisant que tous les bagages étaient à l'intérieur, rétrécis et allégés avant de redémarrer en trombe, enfin seul dans le véhicule.

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Le lendemain, dans l'après-midi, l'appartement était entièrement aménagé. Celui-ci était situé au dernier étage, comportant une baie vitrée faisant le tour du bâtiment, et d'une terrasse privée sur le toit. Chacune avait sa chambre personnelle, tout était propre, brillait comme un sou neuf, et rien ne dépassait, tout était rangé à sa place, sans la moindre exception.

Les sept jeunes femmes avaient passé des heures à aménager, tout en parlant de la pluie et du beau temps, de tout et de rien, mais surtout de sujets réservés aux filles, tels les garçons, les vêtements ou encore le maquillage.

Leurs voisins, fraîchement débarqués, étaient très bruyants et, au vu de leurs cris, ne devaient pas être très organisés : "Putain, j'ai encore paumé mes baskets, personne ne les a vues ?", "Hep ! Blaise ! Ton pantalon ! Il était là, avec mes caleçons !" et bien d'autres encore.

-Il faudra qu'on aille voir nos voisins, fit Milli, rêveusement. On pourrait faire connaissance, visiter la cité…

-On ne connaît pas la cité, Milli, fit remarquer Hermione en se recoiffant pour la centième fois de la journée.

-Mais justement ! fit Pansy. Ce sera une bonne occasion pour la visiter !

-Mais eux non plus ne doivent pas connaître ! ajouta Padma.

-Eh bien, on visitera tous ensemble, et puis voilà ! fit Parvati comme si c'était l'évidence même.

-Bon, bon, j'y vais, je reviens de suite, fit Ginny en sortant immédiatement de l'appart' sans laisser à ses amies le temps de répliquer.

Elle frappa à la porte et fut extrêmement surprise en voyant son propre frère lui ouvrir la porte.

-C'est vous nos voisins ? demanda la rouquine à son jumeau.

-Oui, mais tu ne m'avais pas dit que vous alliez habiter ici précisément…

-Toi non plus. Mes amies étaient impatientes de faire la connaissance de nos nouveaux voisins, elles vont être déçues de savoir que c'est vous…

-Les gars aussi ne seront pas contents. Quand on est arrivés, on nous a dit que nos voisines, fraîchement débarquées, étaient des plus charmantes, ajouta Ron avec un grand sourire.

-Bon, je vais leur annoncer la "mauvaise nouvelle".

-Pourquoi mauvaise ?

-Parce que vous êtes désordonnés… Au fait, les baskets perdues ont-elles été retrouvées ? Vous êtes aussi bruyants et d'horribles anciens Serpentard.

-Et vous, vous êtes d'insupportables anciennes Gryffondor.

-Merci du compliment, frérot. Bien, je ne vais pas te retenir plus longtemps, je vais rentrer.

-À demain, pour le bal. Vous y allez, au moins ?

-Le bal de la rentrée, pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux et un bon retour aux anciens ? Bien sûr ! Quelle question ! À demain, alors.

Ron allait fermer la porte quand sa sœur la bloqua du pied pour ajouter :

-Et un conseil, si tu veux que Nott…

-Theo, il s'appelle Theodore Nott, coupa Ron.

-Oui, bon, peu importe. Donc, je disais que si tu voulais que Nott reste vivant et en bon état, déconseille-lui de draguer n'importe qui.

-Mais, pourquoi ?

-Aurais-tu donc oublié que Padma était une redoutable sorcière, quand elle le voulait ? D'ailleurs, elle l'est toujours. Et elle connaît beaucoup de sortilèges. Ça vaut mieux, puisqu'elle veut être prof de sortilèges. Bon, sur ce, je m'en vais. À demain !

-À demain, Gin'.

Des deux côtés, il y eut de nombreuses déceptions. Chacun savait que les autres habiteraient dans la même cité universitaire, mais ne pensaient tout de même pas en être aussi proches. Quand Ron avait transmit à Theo le conseil de la rouquine, il avait répondu : "Aucun risque de ce côté-là". Le roux était content de la décision de son ami, n'ayant aucune envie de le ramasser à la petite cuillère après le passage d'un ouragan nommé Padma Patil.

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Le soir, le responsable de la cité universitaire fit le tour des appartements, souhaitant la bienvenue à tout le monde et les invitant pour les festivités du lendemain, permettant ainsi à tout le monde de faire connaissance avant la rentrée.

-C'était qui ? demanda Harry en sortant de la douche, vêtu d'un simple boxer noir, les cheveux humides.

-Mr Romat, le responsable de la cité. Il a dit qu'il était très honoré qu'on ait choisi son université et semblait désolé de ne pas pouvoir te rencontrer maintenant. Il devra attendre demain.

-Mr Romat… Mr Romat… fit Harry pensivement. Ce nom me dit quelque chose…

-C'est un ancien voisin du manoir Malefoy, Harry. Tu as dû le croiser il y a quelques années, quand tu es venu chez moi.

-Ah oui ! Je m'en souviens ! C'est un vieux barbu un peu fou, du même genre que Dumbledore, quoi.

-Oui, c'est son cousin. Il a un goût assez bizarre pour les vêtements. Toujours très colorés, et il se trimballe avec une poche de bonbons au citron, ça doit être une habitude familiale, je suppose.

-Ah ! Je comprend mieux pourquoi il connaissait nos noms, comme ça, sans la moindre hésitation. Dumbledore a dû lui parler de ses meilleurs élèves, nous.

-Apparemment, il a déjà été voir nos chères voisines… Et il a dit qu'il était heureux d'accueillir quatorze anciens élèves de Poudlard, parmi les meilleurs et, qui plus est, des héros de la guerre !

-Oh, moi, j'en ai un peu marre qu'on ne vienne nous voir que pour notre célébrité, fit Harry en enfilant un ample tee-shirt gris, cachant ainsi ses abdos particulièrement musclés.

-Oui, moi aussi, ajouta Drago, mais il va falloir s'y faire. Et puis, il faut voir le bon côté de la chose… On peut avoir n'importe quelle fille.

-Parle pour toi, commenta Theo d'un air morne. Moi, je ne peux en avoir aucune.

-Bah, pourquoi ?

-Patil le défigurerait s'il osait s'approcher d'une autre fille pour draguer, et elle le refuse pour l'instant.

-Faut voir le bon côté, Theo.

-Le bon côté ? Lequel ?

-Bah… Euh… J'avoue que je n'en ai aucun à l'esprit, mais…

-Cherche pas, y en a pas, fit Theo d'un air sombre.

-T'auras qu'à retenter ta chance demain soir, à la fête… Sinon, elle risque de te filer entre les doigts.

-Oh Drago, toi, tu peux parler ! C'est Granger qui va t'échapper si tu ne fais rien, mon vieux, fit Harry en enfilant un jean noir moulant.

-Qu… Quoi ? Mais, tu divagues, Harry ! Tu as bu trop de Whisky Pur Feu ! Ouais, ouais, c'est ça… Tu as trop bu et tu as des hallucinations. Et puis, c'est qu'une… Une S… Une fille de Moldus ! Voilà ce qu'elle est !

-Tiens, ce n'est plus une Sang-de-Bourbe, la Granger ?

-Les insultes comme ça, c'est fini depuis longtemps… répliqua Drago en se dirigeant vers la baie vitrée du salon.

-Ouais, depuis que tu as craqué pour elle, fit Ron en s'approchant de son ami.

Ne constatant pas la moindre réaction, il suivit le regard du blond et tomba sur la jeune femme dont il était question, apparemment seule. Ron haussa des épaules et laissa son meilleur ami dans sa contemplation.

-Donc, Theo, on te disais de…

Blaise ne put continuer sa phrase, un bruit de verre cassé le coupa en plein élan. Les six jeunes hommes se tournèrent vers Drago, qui avait lâché son verre de Whisky Pur Feu, tâchant le tapis récemment acquis.

-Putain, Drago, tu pourrais pas faire attention ? fit Vince en s'approchant du tapis qu'il affectionnait particulièrement.

Il se tut en voyant que le jeune Malefoy ne réagissait pas. Ce dernier avait les yeux fixés sur quelque chose dehors.

-Bon sang de bonsoir ! s'exclama Greg. C'est Krum, avec Granger…

-Quoi ?

En moins d'une seconde, les sept colocataires étaient à la fenêtre à fixer les deux jeunes gens qui discutaient joyeusement, bras dessus bras dessous.

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Dans l'appart' des anciennes Gryffondor, le calme régnait. Hermione était partie faire un tour, Viktor Krum lui ayant proposer de la faire visiter la cité, ce qu'elle avait accepté avec joie. Elle était sortie avec lui en quatrième année, mais après son départ pour la Bulgarie, ils avaient gardé un contact amical.

-J'ai entendu dire que tu étais avec une française, fit Hermione au jeune homme alors qu'ils traversaient un parc.

-Oui, depuis trois mois. Elle s'appelle Sandy Delacour, une cousine de Fleur Delacour, tu te souviens d'elle ?

-Oui, elle était en partie vélane, et c'était la championne de Beauxbâtons pour le tournoi.

-Toujours autant de mémoire, à ce que je vois, commenta le bulgare avec un sourire. D'ailleurs, Sandy doit arriver cet après-midi, elle continuera ses études pour être Médicomage. Moi, je retournerais dans la filière des joueurs professionnels.

-Mais, tu n'as pas besoin d'étudier pour ça, tu en es déjà un.

-Oui, mais je ne sais que jouer. Il faut bien que j'apprenne à remplir des papiers et à me soigner au moins sommairement, et des tas d'autres choses toutes plus inutiles les unes que les autres. De toute façon, si je ne continue pas mes études, l'équipe de Bulgarie arrête mon contrat. C'était la condition pour que je puisse intégrer l'équipe nationale.

Pendant ce temps, Padma et Parvati étaient partie avec Lavande faire les boutiques, tentant de dénicher la tenue idéale pour le bal. Parvati et Lavande voulaient que Padma soit irrésistible pour que Nott craque pour elle, et elles espéraient secrètement que la jeune indienne n'aurait pas l'idée saugrenue de le rejeter une nouvelle fois. "L'espoir fait vivre" comme elles l'avaient dit, et elles espéraient.

Pansy et Millicent visitaient tranquillement la cité, discutant avec les quelques groupes qu'elles croisaient, et finirent par se joindre à leurs trois amies dans la quête à la tenue de bal, tâche extrêmement difficile.

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Le lendemain après-midi, Ginny était restée seule dans l'appartement, ses amies étant partie faire un tour dans le parc avant de revenir se préparer pour le bal du soir même. Elle terminait le ménage à coups de baguette magique. Une fois cette tâche finie, elle refit un brin de toilette dans une salle de bain parfaitement nettoyée, rien ne traînait, même pas les plus que nombreux accessoires de maquillage de Lavande. Pour une fois, elle ne les perdrait pas.

Alors qu'elle s'apprêtait à aller faire un tour, elle entendit des cris.

-NON NON, NON, JE NE VIENDRAIS PAS DEMAIN ! VOUS POUVEZ TOUJOURS REVER POUR CA !

Une voix plus faible lui parvint ensuite :

-PUTAIN, THEO FAIS PAS LE CON ! TU VIENDRAS DEMAIN, POINT FINAL.

Un bruit de porte claquée acheva ce cri.

La rouquine prit son courage à deux mains et alla frapper chez les voisins qui, elle le savait, étaient les anciens Serpentard.

-Oui, répondit le jeune homme qui vint ouvrir.

-Euh, vous pourriez pas faire moins de bruit, s'il vous plaît ?

-THEO, BLAISE ! VOS GUEULES ! Merci. RON ! Viens par là.

Le rouquin vint et fut surpris de voir sa sœur, Harry, qui avait ouvert la porte s'étant dépêché de disparaître, ses cheveux s'égouttant toujours sur le sol.

-Qu'est-ce que tu veux, Gin' ?

-Tu pourrais pas dire à tes copains d'aller crier ailleurs ? On vous entend à travers les murs, et Merlin sait qu'ils sont épais et censés être insonorisés.

-Je leur dirais, mais je pense que sur ce coup-là, tu pourrais nous rendre un petit service.

-Quel genre de service ? demanda la jeune Weasley en suivant son frère dans le salon.

Vince et Greg levèrent à peine la tête de leur partie d'échecs version sorciers, Theo et Blaise continuaient à se crier dessus, enfermés dans le second salon, aménagé de manière plus intime, Harry avait mystérieusement disparu, Drago était plongé dans le mutisme derrière un journal datant de plus de trois ans qu'il tenait, de surcroît, à l'envers.

-Quelle charmante ambiance, ici, fit Ginny en parcourant la pièce du regard. Donc, tu disais… ?

-PUTAIN, THEO QUAND EST-CE QUE TU ARRETERAS DE FAIRE LE GAMIN ?

-On a besoin de ton aide, commença Ron en servant une tasse de thé à sa sœur. Comme tu peux l'entendre, Blaise et Theo sont en train de…

-TA GUEULE BLAISE ! JE FAIS CE QUE JE VEUX !

-De s'engueuler depuis tout à l'heure. Blaise essaie de convaincre Theo de venir au bal, ce soir, et il ne veut pas.

-Et en quoi ça me concerne ?

-Il se trouve qu'il a craqué, qu'il est devenu complètement dingue de ton amie Padma Patil. Ils sont sortis ensemble, mais Theo a fait une grosse bêtise, il l'a trompée, et elle a cassé. Depuis, il ne s'en remet pas. Cet été, il a essayé de se faire pardonner, après la fête à la maison, mais elle lui a demandé du temps. Et il ne veut plus rien faire.

-Et tu voudrais que je le fasse sortir, que je réussisse à le convaincre de sortir ?

-Euh… Oui, en gros, c'est ça.

-Trente secondes… fit la jeune femme en se levant, une drôle de boîte à la main.

Elle tapota dessus et le porta à son oreille.

-C'est un portable, expliqua Ginny aux jeunes hommes qui la regardaient bizarrement. Allô Lavande ? … Padma est avec toi ? … Non, non, ne me la passe pas, c'était juste pour savoir. … Tu as réussit à la convaincre, avec Parvati ? … Oui ? Parfait. Merci, à tout à l'heure.

Elle tapota de nouveau dessus et rangea le petit appareil dans sa poche de jean.

-Bon, déjà, on est sûrs que Padma viendra au bal ce soir. C'est déjà ça.

-PUTAIN, BLAISE, LAISSE-MOI TRANQUILLE ! C'EST PAS TROP DE DEMANDER, QUAND MEME, SI ?

Une porte claqua.

-THEO, FAIS PAS LE CON ET OUVRE-MOI CETTE PUTAIN DE PORTE !

-Et eux, ils ne se sont toujours pas calmés.

On entendit des coups tambourinés sur une porte close, puis un coup de pied suivi d'exclamations de douleurs.

-THEO ! OUVRE ! s'égosilla Blaise, commençant à avoir mal à la gorge.

-Gin', ouvre le salon avec un alohomora, suit le couloir et Theo sera derrière la porte sur laquelle Blaise s'acharne.

-OK, merci.

La rousse passa la porte fermée sans problème, jeta un coup d'œil au couloir en question et repéra le jeune italien tambourinant sur la porte du fond. Le jeune Potter sortit de sa chambre et demanda à son camarade de faire moins de bruit, mais il fut royalement ignoré.

-Potter ! Zabini !

Les deux interpellés se turent et fixèrent la rouquine qui leur avait parlé, se demandant ce qu'elle faisait ici.

-Cassez-vous et laissez-moi faire.

Blaise ne se fit pas prier et clopina jusqu'au salon où se trouvaient ses colocataires. Harry tenta de marchander pour pouvoir rester dans sa chambre.

-Pour que tu envenimes les choses ? Surtout pas. Casse-toi.

Le brun fut surpris de l'autorité de la rouquine, plus petite que lui d'une tête, et préféra obtempérer à son tour. Dans le salon, les six jeunes sorciers présents tendirent l'oreille mais aucun bruit ne leur parvenait, seule une porte grinça au bout d'un moment, mais rien de plus.

-Nott, ouvre-moi la porte.

Rien ne se passa.

-Theodore Nott ! fit Ginny d'un ton sans appel.

La porte s'ouvrit doucement, en grinçant. La pièce était plongée dans l'obscurité, une silhouette était étendue sur le lit, reposant la baguette magique sur la table de chevet. Ginny referma la porte, insonorisa la pièce et éclaira faiblement la chambre à l'aide de sa propre baguette. Le jeune homme était allongé sur son lit, la tête plongée dans l'oreiller qu'il serrait entre ses bras.

-Qu'est-ce que tu fous là, Weasley ?

-Je suis venue voir pourquoi est-ce que tu gueulais depuis tout à l'heure. Et j'ai cru comprendre que ça avait un rapport avec Padma.

Le jeune homme se tendit et lui tourna le dos.

-Tu as un problème avec Padma ? demanda Ginny, cherchant à faire réagir le jeune homme.

La réaction fut immédiate. L'ancien Serpentard se leva, saisit sa baguette magique au passage et la pointa sur la rouquine.

-Ça, je te le déconseille fortement, Theodore Nott. Tu sais comment est Padma quand elle est en colère…

Une nouvelle lueur apparut dans les yeux du jeune homme et il acquiesça.

-Je t'assure que je suis pire qu'elle. Bien pire. Ron a déjà dû te le dire…

Elle se tut un instant, puis reprit :

-Pose cette baguette.

Le jeune homme finit par obéir et lança sa baguette sur son lit.

-Bien, fit Ginny en allumant complètement la pièce. Maintenant, file prendre une douche, et dépêche-toi.

Le jeune homme, interloqué, la regarda puis saisit sa serviette et un boxer propre puis se rendit à la salle de bain. Peu après, il revint, les cheveux trempés, la serviette attachée autour de la taille.

-Tu ne t'es pas séché les cheveux ?

-Non, j'le fais jamais.

-Y a un début à tout…

La jeune femme se dirigea vers l'armoire et l'ouvrit en grand. Elle sortit les piles de vêtements, plus ou moins bien pliés et plus ou moins droites et les déposa sur le lit.

-Assied-toi sur la chaise, fit Ginny en prenant une serviette dépliée derrière la pile de boxers.

La serviette en mains, elle entreprit de sécher les cheveux bruns du jeune homme, tâche rapide vu leur longueur.

-Bien, maintenant, la tenue.

Theo regardait la jumelle de son ami d'un air perplexe, se demandant encore ce qu'elle faisait là. Pendant qu'il l'observait, elle regardait les nombreux pantalons qu'il possédait, les rejetant les uns après les autres sur le lit, en un tas informe.

-Et après, on dit que les garçons ne savent pas plier le linge, se moqua Theo en regardant ses pantalons.

Ginny l'ignora et s'approcha de lui, un pantalon noir légèrement moulant à la main.

-Tiens, met-le pendant que je replie tout ça.

Puis, elle lui tourna le dos afin qu'il enfile le bas et, en quelques sorts bien utiles, elle rangea les pantalons, bien pliés dans l'armoire en piles bien droites.

-C'est déjà mieux, commenta-t-elle, Theo ne sachant pas si elle parlait de lui ou de la pile de vêtements.

Peu après, il avait enfilé une chemise blanche et une veste noire aux coutures argentées. Ginny s'occupait maintenant de ses longs cheveux blonds qu'elle démêlait malgré les protestations douloureuses du jeune homme.

-Voilà, c'est déjà beaucoup mieux comme ça. Ce soir, tâche de ne pas faire la tête, et tout ira bien, fit Ginny avant de sortir de la chambre.

Dans le salon, les six autres sorciers discutaient, se demandant ce qui se passait dans la chambre.

-Et bah, tu nous l'as transformé, notre Theo.

-À ce soir, fit Ginny à son frère en lui déposant une bise sur la joue. Si tout va bien, il arrêtera de faire la gueule, ce soir.

-Lui, peut-être, mais pas Drago. J'ai l'impression qu'il a envie de faire un meurtre sur la personne de Viktor Krum.

-Ce soir, il sera pas là, il dîne en tête à tête avec Sandy, sa fiancée, fit Ginny, un sourire énigmatique aux lèvres, en refermant la porte de l'appartement, laissant les garçons seuls.

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Et voilà, un autre chapitre de bouclé. Vous en avez pensé quoi ?

Et pour les couples, je prend les paris. Padma pardonnera-t-elle à Theo ? Quels seront les autres couples ? Allez, pariez, il n'y a rien à perdre, mais rien à gagner non plus (si ce n'est un nouveau chapitre)…

À bientôt ! (normalement au cours des vacances)

Bisous,

lilly.malefoy