50
Le fond
Harry ouvrit les yeux, il ne vit rien. Il avait déjà ressentit cette sensation, ne rien voir avec les yeux ouverts, le fait d'être dans le noir, constamment, il avait eut la chance d'être entouré par ses amis, à cette époque, mais là, il était seul, dans le noir complet. Il n'entendait rien, non plus, son dos était très douloureux.
Il resta comme ça des heures et des heures, sans même bouger. Le silence et l'obscurité l'entouraient. Il ouvrit les yeux, la douleur dans son dos s'était déplacée jusque dans sa tête. Il devait se lever, Ron et Fred devaient être dans de sales draps.
Il essaya des se relever, mais à peine avait-il levé la tête, qu'il retomba en arrière son le coup de la douleur. Il entendit au loin une voix, une voix féminine. Puis petit à petit des lumières, très trouble. Où était-il? Il n'en savait rien, mais une chose était sûre, il n'était pas seul.
Il referma les yeux et sentit un contact froid dans son dos, des mains, oui des mains, il reconnaissait ces mains, il n'avait sentit le contact entre eux et son corps, qu'une seule fois dans sa vie, une fois qui lui avait coûté très cher, il avait regretté. Il s'en voulait toujours aujourd'hui, pourquoi avait-il fait ça? Pourquoi avait-il fait ça à la femme qu'il aimait? Et le pire, c'est qu'il ne s'était jamais excusé. Bien sûr, elle avait compris, elle était si intelligente, il aurait beau faire tout ce qu'il voudrait, jamais il ne pourrait, l'oublier, pas elle, pas la femme qu'il aimait, pas Ginny.
Il rouvrit les yeux encore une fois. La lumière était faible, ses yeux s'habituèrent peu à peu à cette obscurité, jusqu'à ce qu'il voie parfaitement. Alicia était à côté de lui.
-Reste calme, Harry, tu as le dos en compote. Je vais t'arranger ça… Ne bouge pas…
Harry referma les yeux, il n'en pouvait plus, il devait faire quelque chose, Ron et Fred ne tiendraient pas longtemps seul.
-Il faut… Il faut aider Ron et Fred… Il ne…
-Harry! Harry!
-Il faut… Ils ne vont pas tenir… Ils sont seuls…
-Harry! Tu ne peux rien pour eux… Cela fait des heures et des heures que tu es évanouit… Soit ils s'en sont sortis… soit c'est trop tard…
Harry avait encore échoué. Il avait failli dans sa tâche, et pire que ça, il avait envoyé Fred et Ron dans la gueule du loup.
-Non! dit Harry.
-Quoi non?
-Je suis sûr qu'ils s'en sont sortis…
-Oui, Harry! Je l'espère aussi…
-Tu ne comprends pas, je ne l'espère… J'en suis sûr…
Alicia regarda Harry comme si elle avait pitié de lui.
-La question n'est pas là… pour le moment, il faut que nous sortions de là…
-J'étais pourtant… Je pensais que… enfin…
-Harry? Qu'est-ce que tu dis?
-Depuis des mois ou plutot des années, même si se n'était pas directement, que je me prépare à ce genre d'éventualité… mais à chaque fois, c'est plus douloureux…
-Harry? De quoi tu parles?
-Perdre un ami…
-Pourquoi tu dis ça?
-Je t'ai menti… Je sais très bien que Fred et Ron n'avaient aucune chance face à tout ces mangemorts…
-Harry… on verra ça plus tard… ce n'est pas le moment… Il faut que nous sortions de là!
-N'insiste pas, si on nous laisse là, c'est que Voldemort ne croit pas que nous pouvons nous en sortir…
-Il doit bien y avoir un moyen… On pourrait transplaner…
-La maison est protégé contre le transplanage et je ne voit pas pourquoi ce serait différent pour cet endroit… Personne n'a jamais put s'échapper d'ici…
-Pourquoi tu dis ça?
Harry leva le bras et montra le mur en face de lui. Un squelette était appuyé contre le mur. Il avait un caillou dans la main droite, sur le mur derrière lui, était gravé: «Cela fait deux jours que je suis là, j'ai tout essayé, alors, je m'en remet à vous mon dieu…». La fin était illisible.
-Harry, c'était sans doute un moldu… Nous, nous avons des pouvoirs magiques…
-Très bien, essais d'abîmer le mur.
Alicia tendit sa baguette en direction du mur et prononça une formule magique, il y eut une explosion et énormément de poussière. La poussière se reposa peu à peu sur le sol, mais là où il y aurait dut avoir un trou, il y avait toujours le mur, intact.
-Tu avais raison…
-Je sais, j'aurais voulu avoir tord, mais… Je pense que la seule chance de sortir, c'est par-là, dit Harry en pointant son doigt vers le haut. Le problème, c'est que d'après le temps que j'ai passé à tomber, je dirais qu'il doit y avoir au moins cinq à six cents mètres… D'ailleurs, comment ce fait-il que je ne soit pas mort, ni toi?
-J'ai pratiqué un sort de ralentissement durant toute ma chute… et pour toi, c'est quand j'ai vu la lumière de ta baguette, j'ai su que quelqu'un tombait et je t'ai ralentit, seulement, tu allais déjà très vite et je n'ai put que limiter la casse…
-Merci…
-De quoi?
-De m'avoir sauvé…
-Ce n'est pas très utile puisque l'on va crever ici…
-Mais, non, on va trouver un moyen… Il faudrait qu'on puisse écrire un… écrire…
-Quoi écrire?
-Il nous faut un portoloin…
-Oui, un portoloin… mais je n'en jamais fait…
-Moi non plus, je sais juste les activer…
