Overdose d'Amour
Dans la salle commune des Gryffondor, un feu crépitait doucement dans la cheminée procurant un peu de chaleur pendant cet hiver rugueux. Sur le canapé le plus moelleux de la salle déserte, en face de la cheminée, était assise une jeune femme. Cette dernière avait attaché ses cheveux aubrun en un chignon précaire d'où quelques mèches s'échappaient. Ses yeux vert émeraude étaient fixés sur le feu. Des larmes coulaient sur ses joues porcelaines. Elle en avait assez. Assez de tout. Assez de tout le monde. Assez de voir toutes ces personnes heureuses. Elle qui d'habitude se réjouissait de la joie des gens, ne pouvait plus supporter de les voir sourire.
Depuis que ces meilleures amies l'avaient laissée seule et tout c'était écroulé autour d'elle. Elle en avait trop sur le cœur, et personne à qui en parler. Tout cela se faisait ressentir sur son humeur. Elle était tout le temps irritable et agressive avec n'importe qui. Même avec le garçon qu'elle aimait et cela la faisait encore plus souffrire. Pourtant, ce dernier ne faisait rien de mal, mais il fallait qu'elle s'acharne sur lui, comme pour le rendre responsable de son malheur. Si seulement elle pouvait changer le passé. Si seulement…
Elle versa une larme alors qu'un sanglot s'échappait de sa gorge.
« Lily ? »
Son cœur manqua un battement. Oh non ! Pas lui ! Pas maintenant alors qu'elle se trouvait dans cet état.
« Lily… qu'est-ce qu'il y a ? »
Sa voix… elle était douce et attentionnée. Lily sentit son cœur fondre alors qu'une autre larme coulait. Elle pouvait sentir la présence du jeune homme derrière elle. Celui-ci s'était rapproché lentement. Il s'assit à ses côtés alors que le cœur de la jeune fille accélérait la cadence. C'est alors qu'elle craqua. Elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps. Elle évacuait tout ce qu'elle avait accumulé au fond d'elle au cours des dernières semaines.
Au bout de quelques minutes, elle s'arrêta de pleurer. Elle se sentait bien dans ses bras, la tête dans son cou, respirant son odeur. Une odeur d'eucalyptus – sûrement provenant de son shampoing.
Se rendant compte de la position dans laquelle elle se trouvait, elle recula soudainement. Elle regretta bien vite son geste : la chaleur de ses bras lui manquait déjà. Elle baissa la tête. Elle regardait attentivement le velours du canapé lorsqu'elle sentit ses doigts lui lever sa tête. Elle croisa ses yeux noisette et voulu ne plus jamais décrocher son regard du sien.
Alors qu'il se penchait légèrement, elle approcha sa tête, les yeux fermés, afin que ses lèvres rencontrent les siennes. Ce fut un baiser doux, qui la transporta au paradis. Il finit par décoller sa bouche et, lui tenant toujours le menton, il la regarda droit dans les yeux. Elle put y lire tout l'amour qu'il éprouvait pour elle et se sentit comme sur un petit nuage.
« Je t'aime Lily Evans.
- Moi aussi je t'aime, James Potter. »
