Hey!
Voici le dernier chapitre qui vient clore cette petite fic que je me suis bien amusée à écrire. Même si c'est bel et bien la fin, peut-être que je viendrais y ajouter un ou deux bonus. J'ai encore deux ou trois idées pour agrémenter un peu cette histoire.
Enfin bref,
Bonne lecture!
Pour une fois, et c'est assez rare pour le souligner, je ne suis pas de mauvaise humeur. Bon, pour une fois également, et c'est tout aussi rare que ça n'arrive même jamais, je suis en retard. Enfin nous sommes en retard. Et oui, c'est peut-être un peu ma faute.
—Peut-être ?! se récrie ma compagne, alors que nous montons en catastrophe dans la limousine qui nous attend en bas de l'hôtel.
En catastrophe certes, mais toujours avec élégance évidemment. Jamais Edelgard ne « s'engouffrerait » nulle part pour commencer, et encore moins sans faire particulièrement attention à ne pas froisser la robe magnifique qu'elle porte ce soir. Et d'ailleurs en parlant de ça…
—Ce n'est pas uniquement ma faute, non, je rétorque. Je veux dire, quelle idée de porter cette robe rouge avec un dos nu pareil aussi ? J'ai seulement voulu mettre à nu tout le reste, je ne vois pas l'illogisme là-dedans…
—Tu ne sais pas te tenir Byleth. Maintenant que nous sommes en retard, notre entrée sera des plus remarquée alors que c'est exactement ce que je voulais éviter.
—J'ai souvenir que tu n'as pas tellement su te retenir non plus, très chère. Encore moins alors que ta robe quittait tes reins pour rejoindre le sol et que je…
—Byleth… me fait-elle sur un ton d'avertissement, me conseillant de ne pas poursuivre mon propos si je tiens à la vie.
—Aller El, je sais que tu as aimé tout autant que moi ce petit instant volé au temps. Hum ?
—Ne commence pas avec tes belles tirades de cinéma, nous n'avons pas le temps pour cela.
—Eh bien, que de sérieux Mademoiselle Hresvelg. Je pensais pourtant vous avoir détendue suffisamment…
Cette fois-ci, c'est un regard parme brillant d'une sombre lueur assassine qui me perfore. Je prends donc bonne note de tenir ma langue, le temps que l'agacement de leur propriétaire ne décroisse et que tout risque de danger soit écarté. Je tiens tout de même à ma vie et sais surtout reconnaître lorsque la jeune femme est à bout comme ici. Le stress sans doute j'imagine. Même si je ne le lui dirais jamais, et encore moins en cet instant précis, mais c'est assez cocasse que ce soit elle qui soit quelque peu fébrile. Après tout, c'est surtout moi qui suis concernée par la cérémonie à laquelle nous nous rendons, en tant que premier rôle.
En plus de ça, Edelgard n'est pas la seule qui, ce soir, défilera dans une robe puisque j'ai dû moi aussi en mettre une. Que ne ferait-on pas pour faire plaisir à la femme que l'on aime, n'est-ce pas… Surtout sous la menace de finir évincée du lit commun si je ne daignais pas faire ce suprême effort. Or donc, après mûre réflexion, porter un pantalon au Festival de Cannes ne vaut définitivement pas de passer mes nuits seule dans le salon, non.
—Je me demande si Dorothea sera là avant nous suite à ce léger retard, je m'interroge à haute voix.
—Un léger retard d'une demi-heure, grince l'agent si chère à mon cœur. Il est certain que nous ne seront pas les premières arrivées.
—Voilà un point positif dans ce cas.
—Un point positif ? s'étonne-t-elle en me jetant un regard moins contrarié que perplexe cette fois face à ma déclaration.
—Ainsi nous pourrons immédiatement voir qui est son invitée mystère.
—Tu es encore là-dessus…
—Des mois que j'attends de savoir, que je cherche à découvrir avec qui donc notre chère amie commune entretient cette relation si secrète. Même nous, nous n'avons pas pris autant de précautions, ou pas avec elle du moins. Tant de mystère durant si longtemps à plus qu'affûté mon intérêt, je dois l'avouer.
—Tu es surtout bien trop curieuse pour ton propre bien, me réprimande-t-elle en croisant les bras.
—Si je ne l'étais pas, peut-être n'en serions-nous pas là aujourd'hui. Est-ce vraiment un défaut à partir de là ?
—En quoi ta curiosité patentée était-elle une aide à cette entreprise ? s'étonne-t-elle.
—Curiosité et persévérance vont de pair pour découvrir ce qui se cache sous le mystère. Et pour pouvoir te séduire, Dieu sait qu'il m'a fallu quantité de persévérance afin de briser le vernis ouvragé derrière lequel tu te cachais.
—Tu persifles, renifle-t-elle.
—Toujours à raison !
—Prend garde que toute cette impertinence ne t'amène pas à finir sur le canapé ce soir…
—Tu n'oserais pas… Pas encore.
—Le crois-tu ?
Non, je ne tenterais pas le diable, fût-il aussi sexy dans cette robe vermeille qui lui va vraiment à merveille.
Il ne nous faut plus très longtemps pour atteindre le Saint-Graal, le couronnement avant l'heure dont rêve n'importe quel acteur : le fameux tapis rouge de Cannes. Prenant la main d'Edelgard dans la mienne, j'y imprime une légère pression d'encouragement. En vérité je sais parfaitement pour quelle raison elle qui d'ordinaire est imperturbable, ce soir se retrouve si vulnérable. En nous présentant ensemble sous le feu des caméras de ce Festival, c'est aussi notre relation que nous allons exposer. Et après un peu plus d'un an à faire attention à ce que ce ne soit pas découvert, il est somme toute un peu étrange de pouvoir simplement se tenir par la main de cette façon.
Si ça n'avait tenu qu'à moi, cela ne m'aurait pas dérangé de conserver le secret. Cela fonctionnait après tout déjà très bien ainsi. Cependant, à présent que le film est terminé et qu'en plus de cela il a été nominé, pourquoi devrions-nous encore feindre de n'être qu'une simple agent et sa cliente ? Il me semble que mon talent pour avoir été prise dans Three Houses n'est en rien usurpé, ni dû au fait que je sorte avec mon impresario, venant certes d'une agence si renommée.
—Je t'aime, tu sais ? je murmure avant que le véhicule ne s'immobilise pour nous laisser sortir.
—Je sais oui, me sourit-elle doucement.
Dans ses yeux que j'aime toujours autant également s'allume cet éclat chaleureux qui m'est exclusivement réservé. Elle ne me renvoie pas ma déclaration, pas cette fois, mais son regard vaut tous les mots.
La portière s'ouvre alors, et les flashs multiples nous assaillent déjà de toute part. Un sourire plaqué sur le visage, j'essaie d'oublier que je ne suis pas des plus à l'aise dans ma tenue actuelle. Je ne parle même pas des talons ridiculement vertigineux sur lesquels j'ai dû me jucher. J'ai eu bien moins de mal à apprendre l'escrime pour mon rôle, qu'à me prêter à l'exercice de tenir debout et marcher avec ces instruments de torture pédestre. Je ne parlerais pas non plus des regards plus qu'appuyés que mon décolleté – vertigineux lui aussi d'ailleurs – ne manque pas de susciter. Passe encore cela dit, que je sois la cible de tels regards qui ne cachent pas leurs libidineuses pensées. Cela me dérange en revanche bien plus lorsque c'est sur Edelgard que ces derniers se posent.
Lorsque nous arrivons au bout du tapis, immédiatement c'est vers ma compagne que se précipitent tous les mâles alentours, me faisant grincer des dents. Je ne leur jette pas la pierre d'être ainsi attirés tels des papillons autour d'une flamme. Non, l'ennui ici, c'est que cette flamme en question, je ne leur permets pas en plus de la toucher, hormis avec leurs yeux.
—Je pense que vous n'avez guère besoin d'entrer à ce point dans sa sphère personnelle pour parler à ma compagne, Monsieur, dis-je en foudroyant un rouquin un peu trop pompeux. L'acoustique n'est pas si mauvaise qu'elle ne puisse vous comprendre audiblement en gardant soigneusement vos distances.
J'ai conscience d'être un brin territoriale, et peut-être que je devrais me maîtriser un peu plus. L'homme me gratifie d'un sourire affable, mais n'insiste pas avant de repartir saluer d'autres personnes présentes.
—Tu sais que tu viens quand même de te montrer si agressive envers l'un des mécènes du film ? me dit mon agent en haussant un sourcil.
—J'ai un peu de mal avec le genre pédant et trop collant, je l'avoue humblement.
—Tu as trop tourné avec Dorothea, te voilà à parler comme elle en vers à présent, se moque-t-elle.
—En parlant du loup, nous n'en voyons point la queue. Sais-tu pourquoi elle n'est pas encore arrivée ?
—Non, fronce la jeune femme aux cheveux neigeux. C'est étrange qu'elle ne soit pas encore là. Nous sommes les dernières arrivées pourtant, tous les autres acteurs du film sont déjà réunis dans le carrée qui nous a été attribué.
—Celle-là alors, la voilà qui fait sa star jusqu'au bout à arriver plus en retard que la productrice et la scénariste réunies, je commente en riant légèrement.
—Je crois que la scénariste non plus n'est pas encore là, regarde.
Edelgard me montre alors les sièges voisins des nôtres où sont inscrits près du mien le nom de Dorothea justement, et à côté celui de la scénariste, Petra McNairy. Si l'absence de la brune n'est pas si étrange que cela puisqu'elle est bien loin d'être un modèle de ponctualité, celle de l'auteur du film l'est en revanche bien plus.
—Je vais peut-être appeler Petra, cela m'inquiète qu'elle ne soit toujours pas là, dit ma compagne en cherchant son téléphone dans son sac.
—Attend El, j'ai l'impression que ce n'est pas la peine.
En effet, un peu plus loin du côté de l'entrée au tapis rouge, se fait entendre un brouhaha qui prend de plus en plus d'ampleur. Si la plupart des acteurs et autres stars de cinéma se contentent généralement de passer sur le si célèbre tapis avant d'entrer dans le bâtiment, certains aiment s'y attarder. Et depuis Venise, je ne suis pas sans savoir que c'est entre autres le cas d'une certaine brune malicieuse, qui adore plus que tout séduire les caméras. A en juger par l'engouement que cette nouvelle arrivée suscite, je doute que ce soit de son seul fait cependant, même si Dorothea sait fort bien attiser les foules. Une hypothèse commence alors à se former dans mon esprit. Hypothèse qui ne tarde pas à se vérifier, lorsqu'enfin notre amie passe l'entrée et apparaît à nos yeux.
—Je n'en reviens pas qu'elle ait osé, dis-je en observant au bras de qui elle se tient, toute pimpante.
—Etrangement, je ne suis pas si surprise, rétorque Edelgard à mes côtés en arborant un petit sourire en coin.
—Mais c'est impossible, je n'ai rien soupçonné ! Pas même alors qu'elles s'envoyaient en l'air jusque dans sa loge ! je m'offusque, vexée de n'avoir deviné plus tôt le secret de la diva charmant toujours les caméras.
—Byleth, ne voudrais-tu pas le crier encore plus fort peut-être ? Histoire que tous les tabloïds soient au courant de ce genre de détails privés, finit par me souffler ma compagne.
Je ne réponds rien, plissant plutôt un regard accusateur envers Dorothea, alors qu'elle avance vers nous. Son bras passé dans celui de la scénariste, elle m'offre un sourire éblouissant. Elle est fière de son coup en plus, cela se voit comme le nez au milieu de la figure.
—Tu n'es qu'une fourbe cachotière, je commence de but-en-blanc avant même de la saluer.
—Bonsoir à toi aussi, me répond-elle sans se départir de son sourire. Je ne vous présente pas mon invitée j'imagine, vous la connaissez déjà, n'est-ce pas ?
—Bonsoir Petra, Dorothea, les salue Edelgard, pinçant mon bras pour que je me comporte mieux.
—Oui, bonsoir, je prononce du bout des lèvres.
—Je suis heureuse d'être ici ce soir et que le film ait été nominé. Je ne pensais pas aller aussi loin lorsque j'ai imaginé le scénario, ni même qu'il serait produit, nous dit la jeune scénariste.
De ce que j'ai compris, Petra lorsqu'elle est arrivée en France avec des rêves plein la tête ne parlait pas très bien la langue à la base. Elle se débrouillait même bien mieux en anglais qu'en français. Dans ces conditions, écrire un scénario filmographique et réussir à le faire produire relevait en effet du miracle. Pourtant, miracle il y eut, car si elle maîtrisait difficilement l'oral, à l'écrit elle ne se débrouillait somme toute pas si mal. Le miracle pris place, alors que l'une des assistantes de la Seiros Agency s'apprêtait à jeter le manuscrit aux oubliettes. Il comportait tout de même énormément de fautes, lui ôtant une bonne part de crédit.
Cependant, c'était alors le moment où l'agence était en plein remaniement pour changer de PDG et l'administration était donc assez chamboulée d'un tel changement. Les Français et l'administratif, cela fait rarement bon ménage, bien qu'ici ce fut plutôt une bonne chose. C'est comme cela que ledit manuscrit fini par atterrir sur le bureau du nouveau PDG, qui le lu par curiosité. Le hasard – et sa persévérance à lire un texte grammaticalement difficile apparemment – fit bien les choses. Après tout, nous sommes bien là aujourd'hui pour peut-être recevoir un prix. Quoiqu'il en soit, on douterait presque que Petra McNairy ne balbutiait qu'à peine quelques mots de français tant elle le maîtrise parfaitement à présent.
Nous prenons place, attendant patiemment que commence la cérémonie de remise des prix. A ma gauche, je remarque que Dorothea se tient relativement sage maintenant qu'elle a terminé son petit numéro devant les caméras. J'imagine que nous qui craignions déjà de dévoiler notre relation au grand jour, ce devait être pire encore pour elles deux. Certes ce genre de choses arrivent, qu'une actrice et le scénariste du film dans lequel elle joue terminent ensemble, mais les gens étroits d'esprits et prompts à colporter des âneries existent encore aussi. On n'est jamais vraiment à l'abri que l'opinion publique n'accueille pas très bien ce genre de révélation donc.
—Je t'en veux quand même tu sais, dis-je en me penchant pour chuchoter à son oreille.
—De quoi au juste ? Je te rappelle que tu as mis trois mois à m'avouer que toi et Edie sortiez ensemble.
—Mais tu le savais déjà ! je réplique. C'est tout juste si tu ne magouillais pas pour nous mettre ensemble en plus, ai-je tort ?
—Pas le moins du monde.
—Tu le nies ?!
—Que tu as tort ? Oui, dit-elle avec toujours ce sourire mutin. Mais peut-être que tu m'en veux d'avoir supplanté votre retentissante histoire, à toi et Edie. Même si je ne suis pas sûre que sortir avec ma scénariste soit vraiment du même niveau que vous à bien y réfléchir.
—De quoi parles-tu ? Ce n'est pas un concours du plus gros scandale Dorothea.
—Dis donc ça aux journalistes, qui n'ont rien manqué de nos arrivées sur le tapis rouge, chacune au bras d'une femme aussi superbe qu'inattendue. Et puis, toi et Edie avec votre histoire d'agent double…
—Pardon ?! je m'exclame.
Edelgard et Petra nous jettent alors de drôles de regards, suspicieux pour la première et perplexe pour la seconde. Je grimace un peu, songeant que si je ne parviens pas à me faire plus discrète, c'est le canapé qui me guette. Après une petite moue d'excuse, je reprends plus bas à l'attention de Dorothea.
—Quelle est cette histoire d'agent double dont tu parles ?
—« Agent double » oui, c'est comme ça que les journalistes appellent votre relation figures-toi.
Je manque encore de me récrier d'une telle annonce rocambolesque, avant de me mordre la langue pour éviter de m'attirer définitivement les foudres de mon aimée.
—Mais enfin, il n'y a que ce soir que nous venons de dévoiler ladite relation, soit depuis à peine dix minutes. Ces charognards de journalistes n'ont quand même pas déjà pu pondre un papier avec un titre pareil…
—Byleth, parfois je me demande si tu sais qu'on vit au vingt-et-unième siècle… Je sais que tu aimes te fondre dans tes rôles autant que possible, mais Professeur, il serait temps de reprendre pieds dans la réalité. Twitter et les autres réseaux sociaux n'ont pas attendu la une de demain matin pour lancer l'info.
—Ah, bien sûr, les réseaux sociaux… Et pourquoi « agent double » comme nom ?
—Peut-être parce que non seulement tu sors avec ton agent, mais qu'en plus ladite agent s'est retrouvée castée pour reprendre le second rôle du film en question ? Ce qui lui fait donc un double rôle, voilà qui fait le bonheur des journalistes qui aiment tant trouver des surnoms atypiques.
—Hum… fais-je pensivement. Au-delà du fait qu'ils feraient nettement mieux de s'occuper de leur petite vie, je dois avouer que ce nom me plait assez finalement.
En effet, après que j'eus réussis – avec le concours d'Edelgard bien sûr – à faire virer Monica, il avait bien fallu recruter une nouvelle comédienne pour le rôle de la déléguée qu'elle avait délaissé. Cependant, le choix de sa remplaçante ne fut pas facile, aucune des candidates se présentant ne réussissant à séduire ni la productrice, ni Petra en tant que scénariste. C'est encore une fois grâce au hasard qu'El fut, à la surprise générale et la sienne en premier lieu, choisie pour me donner la réplique. Et pourquoi donc ? Simplement parce qu'un jour de tournage, nous répétions alors qu'elle m'aidait justement en prononçant les répliques de la déléguée.
Ce que nous ignorions en revanche, c'est que nous étions observées par nulle autre que Petra. Après cela, elle insista longtemps pour que mon agent reprenne ce rôle. Rôle qu'Edelgard finit par accepter, passant de l'autre côté du décor pour une fois. Ce film fut vraiment une sacrée aventure pour une première pour moi en France.
—Quand on y pense, c'est plutôt fou tout ce qui s'est passé, dit Dorothea en écho à mes pensées.
—Plutôt oui, j'acquiesce.
—C'est presque étrange que ce soit terminé et que le film ait été nominé, ajoute Edelgard qui nous écoutait semble-t-il.
—J'ai déjà une idée pour produire une suite, intervient à son tour Petra.
—Vraiment ? Voilà qui serait fort intéressant.
—Je suis d'accord avec Dorothea. Et toi El, qu'en penses-tu ?
—Pourquoi pas. Je pourrais prendre goût à jouer au cinéma.
—Et je pourrais être ton agent, renchéris-je.
—Non Byleth, tu ne sais déjà pas négocier tes propres contrats. Je suis sûre que j'aurais pu t'extorquer plus que les 10% habituels.
—Oh, mais tu l'as fait.
Elle me jette un regard perplexe, ne comprenant pas où je veux en venir. J'ai tout juste le temps de lui livrer ma pensée, que la cérémonie d'ouverture débute ensuite. A cet instant, quand mes mots l'atteignent, c'est un sourire qui fleurit doucement sur ses lèvres.
—Aujourd'hui, je te donne et tu occupes 100% de toute ma vie…
