Résumé
« Il haussa les épaules et s'apprêtait à faire demi-tour, quand quelque chose – son instinct peut-être ? – l'arrêta.
Il ne devait pas partir. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il ne devait pas partir. C'était comme s'il y avait quelque chose qui l'attirait, qui lui commandait de rester – non, de rentrer coûte que coûte dans ce bureau fermé à clé. »
Chapitre 5 – Sauvé (1ère fois)
Prauf devait se dépêcher. Il était encore très tôt – le soleil n'était même pas encore levé – et il devait être rentré au District 32 avant sept heures, l'heure où commençait sa journée de travail.
Il remonta la rue principale du District 21, encore vide à cette heure-ci – les noctambules étaient rentrés chez eux depuis longtemps, et les travailleurs commençaient tout juste à se réveiller avant de se préparer pour rejoindre les chantiers de démantèlement.
L'Abednedo n'aimait pas le District 21. C'était un des Districts les plus dangereux et les plus mal famés de Bracca – un trou où croupissait la pire vermine qui soit et où la loi n'avait aucun cours.
Mais il y avait une chose que Prauf aimait encore moins que le District 21 : Darzay.
L'humain s'était en quelque sorte autoproclamé propriétaire de la ville, et, avec le soutien du Cartel des Hutts, il se livrait à toutes sortes d'activités illégales – racket, prostitution, trafic d'armes, contrebande d'épice ou encore marché noir.
Concernant ce dernier point, Prauf devait reconnaître que cela l'arrangeait bien. Depuis l'avènement de l'Empire, le marché noir était devenu le seul moyen d'obtenir rapidement certaines marchandises comme les médikits. Et c'était justement de médikits dont Prauf avait besoin aujourd'hui. Son équipe avait déjà utilisé tout son stock mensuel fourni par la Guilde, et ils n'étaient même pas à la moitié du mois. Prauf devait donc en trouver d'autres – il fallait dire qu'il y avait eu beaucoup d'accidents ces derniers jours, et leur réserve de bacta avait fondu comme neige au soleil. Aucun de ses revendeurs habituels n'avait pu lui fournir les quantités qu'il demandait, et il avait donc été obligé de se tourner vers un plus gros fournisseur – Darzay.
Prauf n'avait vraiment pas envie de traiter avec lui, mais il en allait de la sécurité et de la santé de ses coéquipiers. Il était reconnu comme un bon chef d'équipe – altruiste – et il espérait bien le rester.
Prauf arriva devant la façade du Septième Ciel, un bordel de luxe connu pour être le quartier général de Darzay. C'est ici qu'on lui avait donné rendez-vous. Il pénétra rapidement dans la salle principale, un bar dont les néons étaient éteints à cette heure de la nuit – ou plutôt du matin. Il n'y avait personne. Prauf supposa que Darzay était dans son bureau. Par chance – non – il était déjà venu une fois, et il connaissait le chemin.
Il remonta un large couloir, ses pieds s'enfonçant dans les moelleux tapis qui recouvraient le sol, jusqu'à arriver devant l'imposante porte sculptée en bois du bureau de Darzay. Il frappa poliment à la porte et attendit plusieurs secondes une réponse qui ne vint pas.
Il frappa une seconde fois, plus fort. Toujours rien.
Prauf fronça les sourcils. Est-ce qu'il s'était trompé d'heure ? Il sortit son petit calepin de sa poche. Non. Non, il ne s'était pas trompé. C'était bizarre. Ce n'était pas dans les habitudes de Darzay d'être en retard. Quelque chose clochait.
Prauf posa sa main sur la poignée de la porte et l'abaissa, mais elle était fermée à clé. Exaspéré, il soupira. Dank farrik. Il était venu pour rien.
Il haussa les épaules et s'apprêtait à faire demi-tour, quand quelque chose – son instinct peut-être ? – l'arrêta.
Il ne devait pas partir. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il ne devait pas partir. C'était comme s'il y avait quelque chose qui l'attirait, qui lui commandait de rester – non, de rentrer coûte que coûte dans ce bureau fermé à clé.
Prauf tenta une nouvelle fois d'ouvrir la porte, sans succès. Après une courte hésitation, il jeta prudemment un coup d'œil derrière lui. C'est bon. Le couloir était vide.
Il recula de deux pas pour prendre son élan et il s'élança vers la porte dans l'espoir de l'enfoncer. Le premier coup d'épaule ne suffit pas à l'ouvrir. La porte céda au deuxième coup, et Prauf trébucha la tête la première dans le bureau de Darzay. Il récupéra son équilibre in extremis et se redressa.
La surprise vint remplacer l'inquiétude. Prauf devait avouer qu'il ne s'attendait pas à un spectacle pareil. On aurait dit qu'une tornade était passée par là. Les meubles avaient tous été renversés au sol, même le bureau qui semblait lourd et massif. Les étagères sur le mur du fond s'étaient effondrées, et les coupes et statuettes étaient éparpillées par terre. Même les tableaux accrochés aux murs étaient tombés. Prauf nota une caisse renversée, son contenu répandu sur le sol – les médikits qu'il était venu chercher.
Kriff ! Que s'était-il passé ici ?
C'est alors qu'il la vit. Il ne l'avait pas remarquée tout de suite à cause de la pénombre ambiante. Une fillette – une humaine – aux cheveux roux longs et sales, qui ne devait même pas lui arriver à la taille, était recroquevillée dans un coin de la pièce, tremblante de peur. Elle avait les yeux rougis par les larmes, et regardait Prauf d'un air terrorisé. Sa tunique à moitié déchirée pendait lamentablement sur ses épaules.
Prauf grimaça de dégoût. Même un idiot aurait compris ce qui s'était passé ici. Darzay était connu pour ses goûts variés – hommes, femmes, humains, aliens, tout lui plaisait. Mais abuser d'une gamine – elle n'avait même pas quinze ans ! Darzay était vraiment une ordure.
D'ailleurs en parlant de Darzay…
« Où est Darzay ? » demanda gentiment Prauf à la fillette.
La gamine ne dit rien, mais elle jeta un coup d'œil furtif et terrifié vers les étagères, comme si elle avait vu un fantôme. Prauf s'approcha du fond de la pièce, avant de porter sa main à sa bouche. La nausée le gagna quand il découvrit le cadavre de Darzay, le pantalon baissé jusqu'aux chevilles et le crâne enfoncé par un de ses lourds trophées de bronze.
« Merde. Qu'est-ce que— »
Celui qui avait fait ça à Darzay ne l'avait pas manqué. La colère qui l'avait habité était quasiment palpable. Prauf aurait presque eu envie de le remercier d'avoir débarrassé Bracca de cette ordure si ça n'avait pas été dans une telle débauche de violence.
Ses yeux allèrent de la gamine au cadavre, puis revinrent sur la gamine. Cette gosse malingre ne pouvait pas être la responsable – elle n'avait clairement pas la force nécessaire pour mettre Darzay à terre, et encore moins pour le tuer. Darzay était grand et fort pour un humain. Son meurtrier devait être encore plus grand et plus fort – probablement un de ses hommes de main qui avait voulu prendre la place du patron. Prauf supposait que la gamine n'était qu'un témoin malheureux qui avait eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Le tueur l'avait sûrement laissée en vie pour lui faire porter le chapeau.
Prauf retourna auprès de la fille et s'agenouilla devant elle. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, sinon c'est elle que les stormtroopers arrêteraient et, enfant ou non, ils lui feraient vivre un enfer – même si Prauf ne doutait pas un seul instant que sa vie auprès de Darzay avait sûrement été un enfer elle aussi.
Il dévisagea l'enfant. Son visage était constellé de taches de rousseur et d'hématomes. Sa mâchoire était couverte de marques rouges, comme si quelqu'un l'avait serrée très fort, et une vilaine cicatrice ornait son cou. Sa lèvre inférieure saignait abondamment, tâchant ses vêtements d'une myriade de points écarlates – elle était méchamment fendue. Son nez aussi était plein de sang – sec celui-là – mais il ne semblait pas cassé. Sa joue gauche était meurtrie et son œil presque fermé tant il était enflé, mais elle braquait l'autre – vert et vigilant – sur l'Abednedo.
« Hé, dit-il d'une voix qu'il essaya de rendre la plus douce et la moins menaçante possible. Ça va ? »
Elle hocha la tête sans rien dire.
« Est-ce que… Est-ce que Darzay t'a… »
Les mots formulés par son cerveau refusaient de sortir de sa bouche, mais la fillette comprit immédiatement ce qu'il voulait dire et elle secoua la tête. Prauf soupira de soulagement. Au moins, Darzay n'avait pas eu le temps de la toucher – du moins, pas de la façon que Prauf redoutait. C'était déjà ça.
Prauf se releva pour aller ramasser un des médikits au sol, puis il revint vers la gamine. Celle-ci s'était remise debout. C'est à ce moment que Prauf se rendit compte de sa méprise. La poitrine était trop plate, les hanches trop étroites pour être celles d'une fille. Ses cheveux longs l'avaient induit en erreur, mais c'était un garçon qui se tenait devant lui.
Même dans la pénombre, Prauf pouvait compter ses côtes à travers les larges trous qui constellaient sa tunique. Il nota aussi que son pantalon était trop court pour lui – depuis combien de temps n'avait-il pas eu de nouveaux vêtements ?
L'Abednedo sortit une lingette humide d'une pochette et essuya doucement le sang sur le menton du garçon.
« Je m'appelle Prauf. Et toi ? » Face à l'absence de réponse, il poursuivit. « Je suis un découpeur du District 32. Je venais juste acheter ces médikits pour mon équipe », expliqua-t-il pour faire la conversation, sans vraiment attendre de réponse.
Une fois le sang nettoyé, il soupira et regarda le garçon.
« Ecoute, lui dit-il. Il ne faut pas que tu restes ici. Si les stormtroopers t'attrapent, tu… Ça sera sûrement pire que Darzay, tu comprends ? »
Le gamin hocha la tête, l'écoutant avec attention.
« Tu dois filer d'ici, d'accord ? Trouver un endroit où te cacher le temps que les choses se tassent. Tu sais où aller ? »
Le garçon hocha la tête encore une fois et sourit, mais ce sourire n'atteignit pas ses yeux.
Rassuré, Prauf soupira avant de se retourner pour ramasser les médikits éparpillés au sol et les remettre dans la caisse. Puis il prit la caisse sous son bras, et après avoir jeté un dernier regard au gamin, il sortit du bureau.
Une fois dans la rue, il marcha en direction de la gare. Les premières lueurs rosées de l'aube commençaient à apparaître, et avec elles les premiers passants. Prauf reconnut deux hommes de main de Darzay – un Trandoshan et un Weequay – en train de commander un caf. Prauf sourit. Ils allaient avoir une sacrée surprise en prenant leur poste ce matin.
Prauf continua sa route, perdu dans ses pensées. Il repensait au garçon. A ce faux sourire qu'il lui avait adressé juste avant qu'il ne parte. Comme s'il cherchait juste à le rassurer. Prauf s'arrêta net. Il se mordit la lèvre inférieure. Il se sentait coupable d'avoir laissé le gamin derrière lui. Mais il était venu pour acheter des médikits, pas pour s'encombrer d'un orphelin.
« Et merde ! » s'exclama Prauf.
Sans réfléchir davantage, il lâcha brusquement sa caisse par terre et fit demi-tour en courant.
Vite ! Il devait arriver au Septième Ciel avant les hommes de main de Darzay. Il remonta rapidement les rues qui le séparaient du bordel. Quand il l'atteignit enfin, il entra précipitamment dans le bâtiment, traversa le bar encore vide en courant, dérapa sur les tapis du couloir et arriva enfin, à bout de souffle, dans le bureau. Comme il le redoutait, le gamin n'avait pas bougé d'un pouce depuis son départ.
« Viens avec moi, dépêche-toi », le pressa Prauf.
En bon esclave obéissant qu'il était, le gamin le suivit sans discuter dans le couloir.
Mais juste avant d'arriver au bar, Prauf s'arrêta brusquement. Il avait entendu des éclats de voix.
« - Où est Darzay ?
- Sûrement dans son bureau. Je crois qu'il s'est amusé avec le petit rat de décharge hier soir.
- Beurk. Il n'a que la peau sur les os. Bon ok, je vais voir le patron. »
Merde ! Le Trandoshan et le Weequay étaient déjà là. Prauf prit le garçon par les épaules et le tourna vers lui sans ménagement.
« Gamin, faut qu'on sorte d'ici en vitesse. Tu connais une autre sortie ? »
Le garçon hocha la tête et prit la main de Prauf dans la sienne, l'entraînant jusqu'à une porte de service qui donnait dans une ruelle sombre à l'arrière du Septième Ciel. Une fois à l'air libre, ils continuèrent à courir comme s'ils avaient le diable aux trousses jusqu'à ce que Prauf estime avoir mis suffisamment de distance entre eux et les hommes de Darzay.
Prauf s'arrêta en haletant et observa le gamin efflanqué d'un œil inquiet. Vu son état de santé, il espérait qu'il n'allait pas lui claquer dans les doigts. Mais il était plus coriace qu'il n'en avait l'air. Ils reprirent tous les deux leur respiration. Une fois remit de ses émotions et de ses efforts – il n'avait plus vingt ans ! – Prauf regarda le garçon en se grattant la tête. Qu'allait-il bien pouvoir faire de lui ? C'est alors qu'il eut une idée.
« Je… Tu sais, si tu veux… Je suis sûr que mon équipe de ferrailleurs serait prête à t'accueillir. On manque toujours de gréeurs – c'est un job qui demande de l'agilité. Tu n'es pas bien grand et pas bien gros, et tu es plutôt rapide. Tu ferais parfaitement l'affaire. Si ça t'intéresse, je peux te faire rentrer dans l'équipe. C'est pas un job très bien payé mais… Ça sera toujours mieux qu'avec Darzay. Qu'est-ce que t'en dis ? »
Il vit les yeux du gamin s'illuminer comme s'il venait de lui annoncer que c'était le Jour de la Vie. Prauf sourit. Puis son regard glissa sur la tunique constellée de trous et de sang.
« Avant de repartir il va falloir qu'on s'occupe de ça, dit Prauf en pointant la poitrine du garçon. Tu ne peux pas rester comme ça. On nous arrêtait, on nous poserait des questions et… »
Prauf s'arrêta de parler pour retirer son poncho de travail et le tendre au gamin qui le prit et l'enfila sans rien dire. Il était trop grand pour lui et il lui arrivait presque aux chevilles, mais au moins il cachait la misère qui se trouvait en-dessous.
« Allez gamin, suis-moi, dit Prauf en lui faisant un signe de la tête. On doit se dépêcher si on ne veut pas rater le prochain train pour le District 32. »
Soudain, il entendit une petite voix s'élever derrière lui.
« - Cal.
- Hein ? fit Prauf en clignant les yeux de surprise.
- Je m'appelle Cal, répondit le gamin en souriant timidement – un sourire triste et mélancolique, mais qui cette fois réchauffa un instant ses yeux las avant de disparaître. Et… Merci Prauf. »
Prauf sentit son cœur se réchauffer en entendant le gamin – Cal – parler pour la première fois. Il lui adressa un grand sourire avant de l'inviter à le suivre.
Ils remontèrent la rue principale jusqu'à la gare. Prauf observait discrètement le gamin fixer le monde qui l'entourait avec des yeux qui en avaient trop vu, trop jeunes. Arrivés à la gare, Prauf acheta deux tickets pour le District 32. Il acheta aussi un sandwich qu'il donna à Cal – il allait devoir le remplumer un peu s'il voulait en faire un gréeur convenable. Le garçon le remercia avant de dévorer le sandwich. Vue la vitesse à laquelle il l'engloutit, il devait vraiment être affamé.
Puis ils traversèrent le hall de la gare en direction du quai D7 où se trouvait leur train. Prauf sentit Cal se tendre lorsqu'ils passèrent à côté d'une patrouille impériale.
« - Du calme, le rassura gentiment Prauf. Ils ne sauront jamais que tu étais dans le bureau de Darzay. Ils comprendront que c'était un règlement de comptes et ne chercheront pas plus loin.
- C'est pas ça, je— »
Cal s'interrompit. Prauf pouvait lire la peur dans ses yeux. Quel que soit le passé de ce gamin, Prauf voyait qu'il le hantait encore.
Ils arrivèrent devant leur train et montèrent dans le wagon. Prauf s'assit sur la première banquette libre qu'il trouva, et Cal se laissa tomber à côté de lui en étouffant un soupir. Quelques minutes plus tard, le train se mit en branle, les emportant tous les deux vers la sécurité du District 32.
Pendant le trajet, Prauf sentit Cal remuer nerveusement. Il se tordait les mains dans tous les sens, jetant des coups d'œil anxieux vers la porte. Prauf le regarda d'un air désolé. Comment était-il tombé aux mains de Darzay ? Et où étaient ses parents ? Prauf soupira. C'était probablement un orphelin – il en avait de plus en plus dans les rues de Bracca depuis la guerre. Et cette cicatrice dans son cou, d'où venait-elle ? Sûrement pas de Darzay – il faisait attention à sa marchandise. Prauf la regarda de nouveau. Elle avait été mal soignée et était encore rouge et gonflée – il faudrait qu'il y jette en œil quand ils seraient arrivés.
Perdu dans ses pensées, Prauf sentit quelque chose s'appuyer contre son bras. C'était Cal – il s'était endormi, et sa tête avait glissé contre l'épaule de l'Abednedo.
Prauf ferma les yeux un instant lui aussi. Il n'avait pas ramené les médikits dont son équipe avait tant besoin – Tappers allait encore râler. Mais ce n'était pas grave. La vie d'un gamin valait plus à ses yeux qu'une caisse de médikits. Il trouverait un autre moyen de se les procurer, il en était certain.
Soudain, Cal s'agita dans son sommeil.
« Pardonnez-moi, Maître », marmonna-t-il d'une voix suppliante.
Même dans ses rêves, Darzay continuait à le poursuivre – à moins que ça ne soit quelqu'un d'autre ? Prauf n'était pas certain de savoir à qui le garçon s'adressait.
L'Abednedo regarda encore une fois les longs cheveux roux et le visage couvert de tâches de rousseurs et de bleus appuyé contre lui. Il soupira encore. Bracca n'était décidément pas un endroit où grandir. Un enfant avait besoin de l'amour de ses parents pour s'épanouir, et Prauf n'avait rien d'un père. Mais il sut à ce moment-là qu'à défaut de l'aider à s'épanouir, il ferait ce qu'il pourrait pour aider ce garçon à devenir un homme – un homme bien.
Oui. Il ferait tout son possible pour veiller sur lui.
