Résumé
« L'eau venait d'engloutir les ordinateurs. Il devait trouver un moyen de sortir d'ici. Il scruta la pièce à la recherche d'une issue de secours. Les écrans maintenant submergés éclairaient l'eau d'une lumière bleutée presque irréelle. Il devait trouver une sortie, vite ! »
Notes : /!\ Attention : ce chapitre contient une scène d'expérience de mort imminente.
Merci à tous ceux qui me lisent ! Je suis particulièrement fière de ce chapitre et du suivant (même si comme d'habitude je leur trouve encore plein de défauts !). Je pense que ce sont mes deux préférés dans cette fic. J'espère que vous les aimerez aussi !
Chapitre 10 – Noyé (presque)
« - Désolé, cette mission ne concerne qu'un seul d'entre vous, annonça le contremaître droïde d'une voix dénuée de toute émotion.
- Laissez le petit m'accompagner, tenta de négocier Prauf sur un ton amical. Il est jeune, il a encore besoin d'apprendre le métier.
- Vous n'avez pas compris. La mission ne vous concerne pas. C'est de lui qu'il s'agit », reprit le droïde en pointant un long doigt métallique en direction de Cal.
Surpris, Cal et Prauf se regardèrent. C'était la première fois que la Guilde demandait à confier une mission spécifiquement à Cal, et seulement à Cal.
« Nous avons besoin d'un gréeur de petite taille, et il est le seul sur ce vaisseau à remplir ce critère. Vous êtes autorisé à l'assister à distance, cependant sachez que vous ne serez pas rémunéré. »
Se retrouver tout seul sur une mission ? Cal n'aimait pas ça. Il fallait dire que la dernière fois s'était plutôt mal passée. Même si Prauf lui avait appris tout ce qu'il savait, il ne se sentait pas rassuré à l'idée de se retrouver seul. Mais il était peut-être temps de grandir, et de montrer de quoi il était capable au reste de l'équipe. Leur montrer qu'il méritait sa place parmi eux. Il prit une profonde inspiration et hocha la tête en essayant de paraître sûr et résolu.
« - Ok, je le ferai.
- Je viens avec toi, gamin, annonça Prauf en le regardant.
- Tu n'es pas obligé. Tu as sûrement mieux à faire. Et puis, le contremaître l'a dit, tu ne seras pas payé. »
Prauf haussa les épaules.
« Pas grave. Je veux être sûr qu'il ne t'arrivera rien. »
Il leva la main et ébouriffa gentiment les cheveux de Cal. Insensible à leur camaraderie, le droïde reprit la parole.
« La porte d'accès à l'hyperdrive a été endommagée. Nous avons besoin que quelqu'un accède à la salle des commandes pour enclencher l'ouverture manuelle. Vous trouverez le point d'accès à la salle des commandes dans le secteur B16, couloir 7. »
Prauf et Cal se mirent en route en direction du secteur B16, saluant les autres ferrailleurs qu'ils croisaient en chemin tandis qu'ils remontaient le dédale des couloirs du vaisseau de classe Lucrehulk qui venait d'arriver sur le chantier le matin-même. Les couloirs étaient envahis de câbles électriques et de matériel en tout genre destiné au démontage des pièces de valeur. Ce vaisseau ne serait bientôt plus qu'une carcasse entièrement désossée.
L'inquiétude de Cal s'était dissipée pour faire place à un certain enthousiasme. C'était la première fois qu'il montait à bord d'un Lucrehulk – il faut dire que les vaisseaux séparatistes étaient plutôt rares dans le coin. Prauf remarqua son excitation.
« - Ahah ! C'est ton premier Lucrehulk, n'est-ce pas ? Plutôt impressionnant, hein ?
- Ouais, répondit Cal. Ils sont tellement immenses ! »
Prauf hocha la tête.
« Il faut une sacrée puissance de feu pour abattre un monstre pareil. Mais la République aussi avait des vaisseaux puissants. Enfin. Je suppose que ce nouvel Empire est pareil, hein ? Séparatiste, République, Empire. A la fin, c'est celui qui a l'armée la mieux équipée qui gagne. »
Cal ne répondit rien. C'était un sujet qu'il préférait éviter – c'était à cause de cette fichue guerre qu'il se retrouvait là aujourd'hui.
Ils continuèrent à marcher sans rien dire jusqu'à arriver enfin au secteur B16, juste devant la porte qui menait à l'hyperdrive. Des rayures profondes attestaient des nombreuses tentatives qui avaient été menées pour essayer de l'ouvrir par la force, sans résultat. Avec un sabre laser, Cal aurait pu la faire fondre sans problème, mais il n'avait pas de sabre laser – en tous cas le seul qu'il avait était enterré dans la boue à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Et de toutes façons, utiliser un sabre laser n'était clairement pas une bonne idée par les temps qui couraient.
« Mmmm, couloir 7 ? » se marmonna Prauf à lui -même. Il reprit sa marche, Cal sur ses talons.
Au bout de quelques centaines de pas, il s'arrêta brusquement et Cal faillit lui rentrer dedans.
« - Voilà le couloir 7. Et je suppose que c'est ton "point d'accès" », dit Prauf en indiquant un trou au bas du mur.
Cal s'accroupit et sortit sa lampe torche pour examiner l'ouverture. Un vieux conduit de maintenance utilisé par les droïdes d'entretien. Le passage était étroit. Il comprenait mieux pourquoi la Guilde lui avait confié cette mission à lui et pas à Prauf – l'énorme Abednedo aurait à peine pu y passer sa tête.
« - Bon ben, quand faut y aller… soupira Cal en se mettant à plat ventre pour se glisser dans le trou.
- On reste en contact par radio, ok ? »
Sa lampe torche coincée entre les dents, Cal leva son pouce en signe d'acquiescement avant de pénétrer dans le conduit.
S'aidant de ses avant-bras pour ramper comme il pouvait dans l'étroit tunnel, Cal progressait lentement. L'obscurité l'entourait, éclairée seulement par la lumière de sa lampe torche qui lui indiquait le chemin à suivre. Heureusement pour lui, il n'y avait pas d'embranchement – il ne connaissait pas les Lucrehulk aussi bien que les Venator, et il aurait rapidement été perdu. L'image des couloirs de maintenance de l'Albedo Brave lui revint en mémoire. Les bruits des tirs de blaster résonnèrent dans son esprit. Son pouls s'accéléra brutalement et son souffle se raccourcit. Non ! Ce n'était pas le moment de faire une crise d'angoisse ! Il ne devait pas y penser ! Surtout, il ne devait pas y—
Il déboucha subitement dans une pièce, mettant brutalement fin à sa panique. Il se remit sur ses pieds et épousseta ses vêtements avant d'inspecter les environs avec sa lampe torche. Le rayon de lumière blanche étincela un instant sur les nombreux écrans noirs, pour la plupart brisés, qui ornaient les murs, témoins désormais muets et aveugles d'un passé révolu.
La radio prit soudainement vie.
« Cal ? Cal tu m'entends ? » C'était Prauf.
« Oui, je t'entends », répondit Cal dans le comlink fixé sur son gant de protection.
Il entendit un soupir de soulagement.
« - Ouf ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose. Où es-tu ?
- Le contremaître avait raison. Je suis arrivé dans la salle des commandes.
- Tu as trouvé la commande d'ouverture ?
- Non. Mais il fait noir. Je pense que le courant a été coupé dans ce secteur. Tu crois que tu peux trouver un moyen de le rétablir ? Sinon, je n'arriverai à rien.
- Ok, je vais voir ce que je peux faire. »
Un grésillement strident lui indiqua que Prauf venait de couper la radio. Cal s'approcha de ce qui semblait être l'ordinateur principal. Il semblait intact. Passant un doigt dans l'épaisse couche de poussière qui recouvrait le clavier, il ne le sentit pas tout de suite – un écho.
Un neimodien aboie des ordres paniqués. Une brèche dans la coque ! Il y a une brèche dans la coque ! Le capitaine peut dire ce qu'il veut, ils sont de toute façon foutus. Putain de Rep—
Cal retira brusquement sa main et ferma les yeux un instant pour chasser cette effroyable vision. Il avait déjà vu des champs de bataille pendant le Guerre des Clones. Mais cette attente et cette angoisse de voir la mort arriver inexorablement sans rien pouvoir faire – c'était horrible. Il oubliait parfois que les Séparatistes étaient des êtres vivants eux-aussi.
Des flashs lumineux brillèrent à travers ses paupières, le poussant à ouvrir les yeux. Les écrans de contrôle reprirent laborieusement vie en clignotant. Cal en déduisit que Prauf avait trouvé le générateur auxiliaire.
Il rangea sa lampe torche à sa ceinture et profita de la soudaine clarté pour inspecter un peu plus les lieux. La porte principale était toujours bloquée malgré le rétablissement du courant. Seules quelques consoles fonctionnaient encore – heureusement, l'ordinateur principal en faisait partie. Des piles de caisses en plastique rangées dans un coin de la pièce s'étaient renversées au sol, probablement suite à un choc violent, formant désormais une sorte de monticule qui atteignait presque le plafond.
Cal tira une des caisses jusque devant l'ordinateur principal et il s'assit dessus avant de commencer son travail. Les particules de poussière soulevées par son passage dansèrent un instant devant la lumière bleutée de l'écran de contrôle, suspendues dans les airs comme les milliers d'étoiles de la galaxie que ce vieux vaisseau avait dû traverser par le passé.
Un grondement sourd et lointain indiqua à Cal qu'un orage arrivait probablement. Cette information fut bientôt confirmée par le cliquètement rythmé de la pluie sur les parois du vaisseau. La pièce dans laquelle il se trouvait devait être proche de la paroi extérieure pour qu'il l'entende aussi bien.
La pluie. Il ne se passait pas une journée sans qu'elle ne vienne saluer les habitants de Bracca. Elle avait toujours été là, bien avant l'arrivée du premier colon, et serait toujours là, bien après la mort du dernier ferrailleur. C'est elle qui avait accueilli Cal lors de son arrivée sur Bracca. Ce jour funeste où—
Le vaisseau trembla brutalement, le faisant sortir de ses pensées – la foudre avait dû tomber tout près. Il frissonna. Pourquoi la pluie devait-elle toujours être aussi froide ? Heureusement qu'il était à l'abri. Alors, pourquoi était-il mouillé ? C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'il avait les pieds dans l'eau. Ce vieux vaisseau était criblé de trous, pas étonnant que l'eau soit entrée. Il devait vraiment pleuvoir à verse. Cal devait se dépêcher – heureusement, il avait bientôt fini.
Il chassa le sentiment d'inquiétude qui commençait à poindre en lui pour se concentrer sur son travail. Plus vite il aurait fini, plus vite il serait sorti d'ici.
Il appuya sur le dernier bouton, et à peine une seconde plus tard il entendit la voix de Prauf pousser un cri de victoire.
« - Super ! T'as réussi Cal ! Allez dépêche-toi de sortir d'ici, il pleut des trombes d'eau et je n'ai pas envie de moisir dans cette vieille passoire.
- Tu m'étonnes ! J'ai carrément les pieds dans l'eau ! »
Cal se leva. L'eau lui arrivait maintenant juste au-dessous des genoux. Il devait faire vite. Il lutta contre le courant pour se diriger vers le trou par lequel il était arrivé, quand il se rendit compte d'un problème. L'eau qui avait envahi la pièce avait emprunté le même chemin que lui. Chemin qui était maintenant totalement submergé et beaucoup trop long pour pouvoir espérer le remonter sans finir noyé.
La panique s'empara soudainement de lui. Il se précipita vers la porte, poussa, tira de toutes ses forces, mais celle-ci refusait toujours de s'ouvrir. Courant dans l'eau comme il le pouvait vers l'ordinateur, il tenta d'actionner la commande d'ouverture à distance, mais rien n'y fit : il était bel et bien pris au piège.
Il écrasa un poing rageur sur le clavier de l'ordinateur et poussa un juron.
« - Cal ? Cal, ça va ?
- Prauf ! Je suis coincé ! Le chemin de retour est noyé et la porte est bloquée. »
Une brusque pluie d'étincelles lui rappela un autre problème : il se trouvait dans une pièce remplie d'appareils électriques. Il devait se mettre rapidement hors de portée de l'eau, sinon il allait finir grillé !
Il jeta un regard paniqué autour de lui. La pile de caisse ! Elle était son seul moyen de se mettre hors de portée de la piscine électrique dans laquelle il risquait bientôt de nager.
S'agrippant aux caisses, il grimpa tant bien que mal au sommet de la pile, ses doigts glissant sur le plastique mouillé. Mais le niveau de l'eau continuait à monter. Il n'avait gagné que quelques minutes de répit.
« Prauf, Prauf ! cria-t-il dans son comlink. S'il te plait ! Eteint le courant ! Vite ! »
L'eau venait d'engloutir les ordinateurs. Il devait trouver un moyen de sortir d'ici. Il scruta la pièce à la recherche d'une issue de secours. Les écrans maintenant submergés éclairaient l'eau d'une lumière bleutée presque irréelle. Il devait trouver une sortie, vite !
La lumière s'éteignit brusquement. Prauf avait dû réussir à couper le courant. Cal tenta de rallumer son comlink, mais celui-ci avait pris l'eau et ne fonctionnait plus. Il ne pouvait plus compter que sur lui-même. Il scruta la surface de l'eau, mais il ne voyait qu'un miroir noir sur lequel se reflétait la lumière rouge des lampes de secours. Il n'entendait plus le bruit de l'eau qui dégoulinait. Il n'entendait plus que sa propre respiration et les battements trop rapides de son cœur. Arrachant son regard à l'aqueuse surface noire pour le fixer sur les murs, il chercha fiévreusement un moyen d'échapper à une noyade qu'il était certain de ne pas pouvoir éviter s'il restait ici. Mais il faisait trop sombre, il ne voyait rien.
Soudain, une voix résonna dans sa tête. Une voix du passé, chaude et grave.
N'accorde ta confiance qu'à la Force.
Il tenta de se calmer et de retrouver ses esprits. Paniquer ne ferait qu'empirer les choses. Il s'assit comme il put au sommet des caisses et ferma les yeux pour tenter de se concentrer sur la Force. Elle l'avait toujours aidé. Elle avait toujours été là pour lui.
Au bout de quelques minutes qui lui parurent interminables, il sentit son appel. Mais celui-ci était trop faible, trop lointain. Il n'arrivait pas à le suivre. Il abandonna et ouvrit les yeux.
Réfléchi. Karabast, réfléchi Cal !
Trempé et frigorifié, il fit un effort pour remettre son cerveau en marche. De la lumière. Il lui fallait plus de lumière. Il tâtonna sa ceinture jusqu'à ce que ses doigts tremblants trouvent ce qu'ils cherchaient : sa lampe torche. Il l'alluma et la jeta dans l'eau. La lampe coula lentement, éclairant pendant un court instant la pièce de sa lumière vacillante avant de clignoter et de s'éteindre. Mais cela avait suffi à Cal pour trouver ce qu'il cherchait : une sortie.
L'eau avait fini par le rattraper. Sans attendre, il plongea et nagea maladroitement vers le conduit de ventilation qu'il avait repéré dans le mur. S'accrochant à la grille située à quelques centimètres à peine au-dessus de la surface de l'eau, il appuya ses pieds contre la paroi métallique. Il poussa sur ses pieds autant qu'il put, il tira de toutes ses forces jusqu'à ce que la grille cède, le faisant chuter en arrière et boire la tasse.
Reprenant ses esprits, il remonta à la surface. Il toussa pour cracher l'eau qu'il venait d'avaler avant de scruter l'intérieur du conduit de ventilation pour tenter d'en déterminer la longueur, mais il ne vit rien. De toutes façons, il n'avait pas le choix. C'était ça ou finir noyé.
Il se hissa sur le rebord du conduit et s'engouffra dedans en rampant. Il devait se dépêcher. L'eau commençait déjà à le rattraper. C'était une véritable course contre la montre. Une course pour la vie. Son cœur s'accéléra la chaleur de l'action se répandit dans ses veines, chassant le froid de la peur impuissante. Rampant, glissant, il continua son chemin le plus rapidement possible.
L'eau lui arrivait maintenant jusqu'à la poitrine. Le conduit allait en s'étrécissant. Et si c'était un cul-de-sac ? Allait-il mourir là, piégé comme un rat ? Non !
Le passage était maintenant trop étroit. Il n'avait pas la place de passer. Il devait avoir la place de passer ! Il passa d'abord la tête puis poussa sur ses pieds. Il sentit la paroi effilée mordre la chair de ses avant-bras à travers l'épais tissu, et il réprima un cri. Il devait passer ! Il réussit à passer ses bras et son torse, et soudain il glissa hors du conduit, tombant dans le vide.
L'eau en contrebas amorti sa chute. Il remonta à la surface. Il devait se trouver dans un sas d'accès. Il tâtonna la paroi circulaire dans le noir, jusqu'à ce que sa main rencontre une échelle. Oui ! C'était un sas de sortie ! Il était sauvé !
Il grimpa les barreaux de l'échelle en glissant à moitié, mais il tint bon et refusa de lâcher. Elle n'était pas très haute. Quand sa tête heurta l'écoutille, il vit une myriade de points noirs exploser devant ses yeux. Battant des paupières, il saisit la poignée de l'écoutille et l'actionna.
Rien ne se passa.
Non. Non, non, non, non, non, non, non. NON !
L'écoutille devait être fermée de l'extérieur. Il tambourina, frappa de toutes ses forces sur le panneau de métal, hurla à pleins poumons, espérant que quelqu'un l'entendrait, mais rien.
La flamme de l'espoir qui l'avait guidé jusqu'ici s'éteignit brusquement, ne laissant derrière que des cendres froides. Ses épaules s'affaissèrent. Cal savait qu'il avait perdu le contrôle de la situation. Il ne pouvait rien faire, si ce n'était voir la mort arriver. Il la vit dans l'écoutille qui restait bloquée malgré tous ses efforts. Il la vit dans le comlink qui refusait de se rallumer. Il la vit dans l'eau noire qui continuait de monter rapidement, engloutissant d'abord ses chevilles, ses genoux, sa taille, sa poitrine, ses épaules, son menton. Presque entièrement submergé, il tenta de nouveau de crier, mais seul un sanglot s'échappa de sa gorge.
Il ne pouvait pas nager contre le courant glacé qui l'emportait, et il lâcha les barreaux de l'échelle. Impuissant, il regarda les bulles d'air s'échapper de sa bouche, comptant les terrifiantes secondes qui le séparaient du moment où ses poumons seraient vides. Lorsque ce moment arriva, sa bouche s'ouvrit pour prendre instinctivement une bouffée d'air, mais seule l'eau glacée pénétra dans sa gorge et ses narines, l'étouffant brutalement. Paniqué, horrifié, terrifié, il sut alors que c'était la fin. Ses doigts s'engourdirent, son cœur ralentit, sa respiration s'arrêta. Lentement, incapable de continuer à lutter, il se laissa couler.
Une nuit totale tomba sur le monde.
