A/N: Me voici avec le 7ème chapitre! En vitesse, quelques notes: merci à tout ceux qui m'ont proposé des noms pour mon chat, mais j'ai fini par l'appeler Peregrin (enfin Pipin), comme dans le Seigneur des Anneaux. Merci bien sûr à tout ceux qui ont reviewé!!!! En tout ça me fait 34 reviews pour les 6 derniers chapitre, c'est super!!!! Ce chapitre est un peu bizarre au début, en fait c'est un flashback cousu dans l'histoire, mais je sais que vous êtes tous assez intelligents pour comprendre!!!!!!!!! Bonne lecture!

Disclaimer: ça m'embête de l'écrire, car c'est le même que dans tous les autres chapitre, alors reportez-vous à ceux-là si vous tenez tellement à le lire!

Haine Éternelle

Chapitre 7: Quelqu'un que je ne peux pas être

Draco afficha son sourire habituel devant l'expression de colère d'Hermione, lorsque Rogue l'engueula, mais ne put s'empêcher de constater combien elle semblait épuisée… Lui même n'avait aucune envie de faire quoi que ce soit, après le terrible après-midi qu'il venait de passer. Lucius lui avait donné rendez-vous à 2 heures dans un petit pub peu connu et dissimulé aux abords de Pré-au-Lard; pour parler 'affaires', disait-il. Draco s'était senti tout drôle en allant rejoindre son père, une force intérieure lui dictant de ne pas obéir, mais le jeune homme savait très bien quelles conséquences s'en suivraient s'il daignait arriver même 10 minutes en retard. Quand il entra dans l'établissement, il s'assit seul à une table, voyant que Lucius n'était pas encore là. Ce dernier arriva pile à l'heure et commença à parler sans même avoir dit bonjour à son fils:

"J'ai reçu ta lettre la semaine dernière, Draco, et je suis fier que tu acceptes la proposition du Lord. Les opportunités sont grandes, après avoir choisi la voie de la sagesse…"

Il se pencha un peu et baissa le ton:

"Lord Voldemort est très bon envers ses fidèles, tu verras Draco. Il n'en paraît peut-être rien, mais le plus de services que tu lui rends, le plus tu monteras dans son estime et le plus tu en profiteras. Écoute et apprends, mon fils, car si tu fais bien les choses, tu vivras dans le confort jusqu'à la fin de tes jours…"

'Mais pas forcément dans le bonheur,' se surprit à penser Draco, mais il se contenta d'acquiescer, comme il l'avait toujours fait dans leurs discussions auparavant. Lucius regardait autour de lui, jetant des regards suspicieux aux quelques autres clients.

"Sortons, nous serons plus tranquilles dehors…"

'Quoi? Il va encore me faire chier longtemps avec ses histoires de sagesse débile?' Draco le suivit dehors, tout en soupirant intérieurement. Le moins de temps il passait auprès de Lucius, le mieux c'était pour ses plans et pour sa santé. Ils marchèrent un moment jusqu'à l'orée d'un petit bois où Lucius se tourna et l'empoigna violemment par les épaules. 'Ça y est, ça devait arriver…' Draco s'entoura d'une carapace mentale.

"Tu as beau prendre des airs de soumission, Draco, tu caches mal ton jeu! Si jamais tu avais l'intention de nous faire faux bond à Noël en usant de je ne sais quel moyen, les conséquences pour nous deux seraient désastreuses!"

Pour la première fois de sa vie, l'intéressé se décida à répondre et à dire ce qu'il avait sur le cœur.

"T'aurais pas pu sortir tout ça plus vite, au lieux de perdre de précieuses minutes de mon temps à m'emmerder avec tes opportunités et ton confort? Tu n'as donc aucune confiance en moi? Si je dis que je viendrai à mon initiation c'est que je le ferai! J'en ai marre de t'entendre proférer des conneries à propos de comment je te déçois! C'est toi qui te fais une idée fixe de quelqu'un que je ne peux pas être, et comme ça tu le sais, tu te venges en jouant les pères autoritaires! Eh bien moi je vais te dire, ce que t'es vraiment…"

Draco ne put finir sa phrase car Lucius lui avait envoyé une claque magistrale. Éberlué, il tomba assis parterre, tentant de reprendre ses esprits mais c'était déjà trop tard. Son père avait tiré sa baguette et la pointait droit sur Draco, qui n'eut même pas le temps de lever les bras comme maigre défense.

"Je te défends de me parler comme ça! Endoloris!"

Draco put de justesse se retenir de crier quand la douleur le frappa de plein fouet, lui coupant la respiration. Certes, Lucius l'avait souvent laissé croupir quelques jours d'affilée dans les donjons du manoir, mais il n'avait jamais usé d'un des Sortilèges Impardonnables sur son propre fils. L'agonie ne dura que quelques instant, mais Draco sut qu'elle lui laisserait une marque morale pour toujours. Ouvrant les yeux péniblement, il jeta à l'homme qui se tenait devant lui, qui paraissait presque étranger maintenant, un regard rempli de haine. Il se hissa péniblement debout et sortit sa baguette.

"Ne sois pas ridicule, Draco," dit Lucius, crachant le nom de son fils comme si s'eut été une injure, "tu sais que tu ne pourra jamais me battre. Tu n'es vraiment bon à rien, tu le sais, et c'est pour ça que tu te pliera aux ordres de Voldemort, comme ton statut d'enfant soumis te l'indique."

Draco serra les dents très fort pour ne pas cracher au visage de son adversaire. Car c'était cela que Lucius était devenu pour le jeune Serpentard; un nouvel ennemi à éliminer coûte que coûte. Il tourna les talons, ignorant l'air de supériorité qu'arborait l'être qui avait jadis été son père, et repartit vers le château. Comme il avait été nommé préfet pendant les vacances, il profita de s'isoler pendant deux bonnes heures dans la salle de bain privée. À côté du bassin aux proportions assez extraordinaires, on y avait ajouté (depuis qu'Harry était venu en 4ème année) quelques installations pour faire de la musculation. Draco se défoula un long moment sur le lourd sac de cuir qui pendait du plafond, essayant de calmer la rage qui bouillonnait en lui, mais ça ne suffisait pas. Il se fit couler un bain, et s'endormit presque dans la douce tiédeur de l'eau savonneuse, mais le souvenir qu'il devait se rendre à la retenue avec Granger et Rogue le tira brusquement de ses rêveries, et le mit d'encore plus mauvaise humeur. Il sentait qu'à la première rencontre qu'il ferait en sortant dans les couloirs, il ne pourrait se retenir de frapper très fort, peu importe sur qui ça tomberait. Mais Draco ne frappa personne, ce qui fut heureux car Colin Crivey passa à quelques mètres de lui dans un des passages secrets, mais le Serpentard, aveuglé par sa colère, ne le remarqua même pas.

Et voilà qu'il se retrouvait exactement où il ne voulait surtout pas être: en retenue avec une Gryffondor, et c'était Granger avec ça. Un seul réconfort: elle non plus n'avais pas l'air enchantée.

"Bon, comme je vous l'avais dit, pour votre retenue, vous nettoierez la salle des maîtres. Je pense que vous êtes assez grands et assez intelligents pour ne pas vous entretuer l'instant que j'ai le dos tourné, donc je vais vous laisser seuls à la tâche, car j'ai encore beaucoup de travail. Si jamais j'apprends que l'un d'entre vous a bâclé son travail où déserté, ce sera 100 points de moins à la maison du fautif. Comme garantie, je vous confisque vos baguettes!"

Rogue avait lâché tout ça d'une traite, et attendait maintenant qu'ils lui tendent leur baguettes, ce qu'ils firent avec un peu de réticence. Il les conduisit à l'intérieure de la pièce, et leur indiqua des balais et des seaux qui se trouvaient dans un coin.

"Vous procéderez avec ça, toute magie est interdite. Je reviens vous chercher dans 3 heures, et j'espère trouver un travail terminé et bien fait."

Il leur tourna le dos et partit, verrouillant la porte derrière lui.

"Comme s'il nous laissait l'occasion de partir…" marmonna Hermione, qui se dirigeait vers les balais.

Draco l'ignora et regarda autours de lui, mesurant l'étendue des dégâts. Les meubles étaient recouverts d'une fine pellicule de poussière, des restes de biscuits traînaient sur la table basse et des tasses de café sales s'empilaient dans un petit évier à côté de la fenêtre. La pièce était dans un état assez désastreux. Ça devait faire des semaines qu'un elfe de maison n'y avait pas posé les pieds. 'Ce que les profs peuvent être désordonnées,' pensa t'il avec un demi sourire aux lèvres. Il s'assit dans un des fauteuils et attrapa un magasine sur une pile.

"Je peux savoir ce que tu fais? On est sensés nettoyer!" dit Hermione, qui s'était mise à balayer le sol.

"Si tu crois que je vais me crever à ramasser la merde que laissent McGonagall et des autres derrière eux, Granger, tu te mets le doigt dans l'œil!"

Et il s'étendit en travers de son siège, comme pour accentuer sa détermination à ne rien foutre. Hermione rougit, mais réussit à garder son calme.

"Tu n'est qu'un imbécile, Malfoy, mais moi ça me gênes pas si tu veux faire perdre 100 points à Serpentard, ça va beaucoup nous aider dans la Coupe des Quatre Maisons…"

"Ah et puis tu penses que Rogue vas te croire, quand tu lui diras que j'ai rien fait?"

Hermione se tut, son visage affichant une expression de dégoût profond. Draco ricana, il y avait tout de même certaines personnes avec qui il toujours l'avantage, quoi qu'en pense Lucius. Il la toisa, cette Mudblood qui se prenait vraiment pour quelqu'un, et lui jetant un de ses fameux sourires, il entreprit de lire son magasine. C'était un truc pour femme Moldues, 'Marie-Julie' ou quelque chose de ce genre, mais Draco n'en avait que faire, il voulait tout simplement faire enrager Granger. Ce qu'il réussit monstrueusement bien d'ailleurs. Hermione lâcha son balais qui tomba avec fracas sur le sol et fulminant, s'approcha de lui.

"Pour la dernière fois, ôte-toi de là et mets-toi au travail!"

"Et si j'en ai pas envie?" répliqua t'il d'un ton presque chantonnant.

"Eh bien… DEBOUT!"

Hermione lui envoya un grand coup de pied dans le tibia droit, ce qui fit grimacer Draco de douleur. Décidément, tout le monde lui en voulait aujourd'hui. Les deux se regardèrent un instant, échangeant une haine incontrôlable, puis Draco se leva d'un bon et se rua sur Hermione, la plaquant au sol.

"Tu n'aurais vraiment pas dû faire ça, sale petite Mudblood!!! C'est dommage que tu ne t'entends pas avec Parkinson, elle aurait pu te prévenir qu'il ne faut pas me mettre de mauvaise humeur!"

Et il la gifla, plus fort encore qu'il ne l'avait fait le lundi d'avant, en classe. Cette fois, il n'y avait personne pour les séparer, pas même Potter pour protéger sa chérie. Il la tenait, la garce, et il allait se venger. Saisissant une poignée de longue boucles brunes, il lui tira la tête en arrière, exposant son cou. Draco enroula ses doigts autour de la peau blanche et fragile et serra, d'abord plutôt doucement, puis plus fort, comme si toute parcelle d'humanité qui lui restait quittait peu à peu son corps. Hermione se débattait avec fougue, mais elle ne pouvait rien contre la puissance des bras du jeune homme. Elle essaya de crier, mais le son se perdit dans sa gorge serrée, et elle peinait à respirer. Draco pouvait bien voir qu'elle souffrait, mais il s'en fichait. C'était de sa faute, après tout. Il en avait marre qu'on lui dise toujours quoi faire. S'il ne pouvait se venger sur son père, ça allait bien tomber un jour ou l'autre sur quelqu'un d'innocent. Mais Hermione n'était pas tout à fait innocente: elle était l'amie de Potter. Draco s'imagina tout d'un coup des yeux verts s'emplissant de larmes devant le corps tout meurtri d'un être cher, être que lui, Draco Malfoy, aurait détruit de ses propres mains. Ce fut à ce moment là, bien qu'il ne le remarqua pas tout de suite, qu'Hermione s'évanouit…

A/N: hehe… ça se corse… j'aime beaucoup Draco dans ce chapitre, car c'est comme ça que je me l'imagine. Bien qu'il sait aussi être ému par certaines choses, mais ça on ne le verra que plus tard. Dites-moi ce que vous en pensez!!! Please! Pour la salle des maîtres, je me suis inspirée de comment j'imagine celle de ma propre école. Je sais pas pourquoi j'ai mis un mag de Marie-Claire (car c'était ça, sauf que Draco a mal lu bien sur) dans une pièce de Poudlard… mais je trouvais que ça allait bien dans le contexte… Reviewez please!!!!!

Bisous

~Amiastine