A/N: je suis trop contente de voir que ma fic plait! J'ai été très surprise et très flattée quand j'ai lu que vous imaginez Draco comme je l'ai écrit… car pouvoir interpréter les personnages correctement c'est presque plus important dans une fic que l'histoire elle-même!!!! Merci à vous tous, car sinon Haine Éternelle ne survivrait pas… Ah oui, autre chose qui me trotte dans la tête depuis un moment: si j'ai mis 'R' c'est parce que certaines choses vont se compliquer dans quelques chapitres, mais je préviendrai les âmes sensibles, ne vous inquiétez pas… pour l'instant ça compte que vraiment comme du PG-13 assez fort (la scène entre Pansy et Draco * c'est chaud c'est chaud *) bon, assez causé! Bonne lecture!
Disclaimer: même que les autres, voilà. Sont pas à moi!!!!!! snif…
Haine Éternelle
Chapitre 8: Quelque part dans le néant
Au milieu de tout ce noir qui se refermait sur elle, Hermione ne voyait plus que deux blocs de glace devant elle. C'était les yeux bleu pâle de Draco, mais elle ne s'en rendait même plus compte. Sa gorge s'enflammait, serrée d'une étreinte de fer, et ses poumons se disputaient le peu d'air qu'il lui restait. Elle se sentait devenir très froide. Soudain, une petite voix souffla depuis l'arrière de sa tête:
"Pourquoi te raccrocher ainsi à la vie, alors qu'elle n'en vaut pas la peine…"
"Mais si, Ron et les autres ont besoin de moi!"
"Ma chère enfant, tu ne sers absolument à rien…pourquoi crois-tu qu'il y ait autant d'êtres humains sur terre? C'est pour que s'il en meurt, ça ne fait rien puisqu'il y en a tellement d'autres. Tu n'est qu'une parcelle de cette humanité décadente, tu n'as aucun pouvoir…"
"Qui êtes-vous?"
"Je suis ce que vous appelez la mort…"
"Vous vous attendez certainement à ce que je vous dise que ce n'est pas encore mon heure, comme dans les films?"
"Non, venant de toi ça m'étonnerait…"
"Pourquoi?"
"Tu n'est pas comme les autres."
La voix se tut un instant, comme si l'être invisible auquel elle appartenait avait besoin de réfléchir à ses dernières paroles. Le froid s'intensifia, Hermione sentait que la mort était fâchée de quelque chose, puis cette dernière parla à nouveau:
"Cela fait des millions d'années que je fais le même travail, et c'est pourtant la première fois que je me contredit sur quelqu'un. C'est justement peut-être parce que tu es différente que je ne te prendrai pas aujourd'hui… Profite bien de ta chance, Hermione, elle n'arrivera pas deux fois…"
Hermione voulut répondre, au moins dire merci, mais le froid quitta son corps comme si elle avait plongé soudainement dans un bain bouillant. La mort s'en était allée, et la jeune fille avait l'étrange certitude qu'elle ne la reverrait pas avant longtemps. Elle sentait quelqu'un la secouer, un peu violemment, mais ça ne faisait rien, car elle était trop contente d'être en vie pour s'en soucier. Elle entendit son nom, murmuré quelque part dans le néant.
"Hermione, réveille-toi!"
Elle ouvrit les yeux, prête à trouver Harry et Ron à côté d'elle, mais il n'y avait que Malfoy. Celui-ci paraissait dans un drôle d'état; il la tenait par les épaules et son visage affichait un air de frayeur renfermée. Il sembla soulagé quand elle s'assit, frottant son cou encore douloureux, mais ça ne dura qu'un instant. Quelques secondes plus tard, il avait retrouvé son mépris habituel.
"Tu as failli me tuer," dit-elle d'une voix calme et posée.
Pour une fois, il ne répondit pas. Détournant le regard, il se leva et empoignant un des balais, se mit au travail. Hermione resta un instant assise par terre, bouche bée. Elle se rendait compte que venant de la part de Draco Malfoy, ce silence et cette docilité soudaine comptait comme une sorte d'excuse, ce qu'elle accepta bien sur. Tous deux entreprirent de ranger et de nettoyer la salle des maîtres avec soin, et ils eurent fini un quart d'heure avant que Rogue vint les chercher. Depuis la bagarre, personne n'avait soufflé mot, et Hermione en était plutôt contente. Dès qu'elle put reprendre sa baguette, elle fila en direction de la tour de Gryffondor, souhaitant plus que tout au monde retrouver la chaleur et le confort de son lit. En cours de route, ne regardant pas vraiment où elle allait, elle fonça droit dans quelqu'un:
"Hermione, vas-y doucement! Qu'est-ce qu'il se passe?"
Maurane Valence lui sourit en ramassant les livres qui étaient tombés dans la collision. Hermione pâlit un peu mais se ravisa; elle pouvait après tout faire confiance à son professeur.
"Je viens d'avoir une retenue… il y eu quelques petites complications mais rien de bien grave…"
"Tu veux qu'on aille dans mon bureau pour en parler? C'est juste à côté…"
Hermione réfléchit. Si elle disait quoi que ce soit à Harry, c'était quasi sur qu'il truciderait Malfoy, et elle ne voulait pas vraiment en arriver là. Elle pourrait peut-être en parler à Ginny, mais ce n'était pas vraiment une bonne idée, celle-ci était déjà trop chagrinée par la disparition de Ron, et Lavande et Parvati ne comprendraient jamais…
"D'accord."
Elle suivit son professeur de Runes Anciennes dans une petite pièce aux couleurs vives. Le sol était recouvert d'un moelleux tapis violet et un bureau en bois clair trônait dans un coin. Hermione s'assit dans un des sièges devant le bureau, tandis que Valence leur préparait une tasse de thé.
"Alors, raconte-moi ce qui s'est passé."
"Ben, c'est assez compliqué… vous devez savoir que les Gryffondor et les Serpentards ne s'entendent pas du tout…"
"On m'a informé de la rivalité, oui…" répondit le professeur avec un petit sourire.
"Eh bien j'avais retenue avec un Serpentard et-,"
"-Et c'était Draco Malfoy. Le professeur Rogue m'en a parlé l'autre jour. Je le connais le jeune Malfoy, il est dans un autre cours de Runes Anciennes de 5ème année…"
Hermione regarda Maurane Valence, incrédule. Cette dernière parlait de Draco avec un tel relâchement que la jeune fille en venait presque à croire qu'il n'avait rien fait de mal.
"On s'est disputés et il a essayé de m'étrangler… j'ai failli mourir, je le sais car…"
Elle se rendit compte qu'elle n'arrivait pas à parler de son entretien avec la mort. C'était trop bizarre et irréel, voilà tout. Professeur Valence lui sourit et hocha la tête pour montrer qu'elle comprenait la difficulté d'Hermione à s'exprimer. Cette dernière prit la tasse que lui tendait la jeune femme et se mit à siroter lentement le liquide brûlant, savourant le goût comme si sa vie en dépendait.
"Mais il n'y a rien à faire…et de toute façon je ne pense pas qu'il recommencera."
"Fais tout de même attention…préviens-moi s'il recommence…"
Hermione lui sourit timidement. Elle finit sa tasse et s'en alla, souhaitant une bonne nuit à son professeur. Prenant la direction de la tour de Gryffondor elle hâta légèrement le pas, toujours un peu bouleversée par les événements de la soirée. Mais tandis qu'elle gravissait le grand escalier de marbre, elle entendit quelqu'un crier au loin. Oubliant toute prudence, elle se mit à courir en direction de la voix, ses pieds martelant le sol de pierre d'un bruit mat.
"Qui est là? Vous avez besoin d'aide?"
Seul le hululement lointain d'un hibou lui répondit. Les cris avait cessé, mais elle pouvait maintenant entendre des coups sourds. Elle distingua dans la pénombre de ce corridor inconnu une raie de lumière sous une tapisserie. Cela devait être l'entrée d'un passage secret. La tapisserie représentait un serpent enroulé autour d'une dague et Hermione frissonna en écartant le pan de toile. Un passage illuminé par des torches descendait dans les entrailles du château et la jeune fille entendait à présent des éclats de voix.
"Je te dis que je refuses!"
"Il me semble que la leçon de cette après-midi ne t'ait pas suffit…"
Hermione eut soudain très peur; peur d'être le témoin d'une scène dont elle ne voulait surtout pas se mêler. Mais un cri de douleur éclata de nouveau et elle prit son courage à deux mains. Parcourant la longueur du couloir en trombe, elle déboucha dans une petite salle faiblement éclairée. Draco était assis parterre, le visage en sang et devant lui se tenait un homme qu'elle n'avait vu que peu de fois dans sa vie mais dont elle se serait bien passée: Lucius Malfoy…
A/N: tada! Vous devez tous me détester à présent, de terminer ce chapitre à un moment aussi crucial… désolée mais j'adore écrire des cliffhangers et on ne peut rien y changer!!!! Niekniek… Bon, reviewez et vous aurez la suite très vite! (ça rime en plus, vive moi! j'rigole…)
Bisous,
Amiastine
