Genre : respect de la série, pas de mary-sue, Roy+Riza.

Disclaimers : Pour effectuer une transmutation, il faut donner quelque chose d'équivalent en échange. Comme je n'ai pas assez d'argent sur mon compte, je ne peux donc pas effectuer de transmutation afin d'obtenir les droits d'auteur de cette magnificence dessinée et animée…


Le cœur est un traître qu'on ne soupçonne jamais

Chapitre 4 : Les larmes de feu


L'Alchimiste de la Terre, assise sur son lit de condamnée, regarda la montre dans sa main. L'amplificateur de pouvoir brilla un instant. Elle l'ouvrit. Les aiguilles avançaient, peut-être trop rapidement. Trois jours, trois petits jours s'étaient déjà écoulés. Des pas approchèrent. Le geôlier tourna la clé de la Destinée et ouvrit la cellule du condamné. Elle se leva de sa couche, droite et hardie, une main remettant soigneusement le mesureur de temps dans une de ses poches.

« C'est l'heure de vous préparer, alchimiste ! »

Elle acquiesça et suivit l'homme. Il la conduisit dans une antichambre lumineuse aux tapisseries blanches. Le drapeau de l'armée trônait sur un mur, à côté d'une petite commode et d'un grand miroir.

« Vous avez de quoi vous nettoyer, indiqua le soldat en pointant du doigt un récipient d'eau, ainsi que votre uniforme de cérémonie.

-Merci.

-Dépêchez-vous. Le cirque est déjà plein. Les gens s'impatientent. »

Puis il claqua la porte et la laissa. Un bruit de clé amplifia son sentiment de solitude face à la mort.

« Tu es déjà debout ? »

La voix de Riza le sortit de sa rêverie.

« Je n'ai pas dormi. » répondit-il simplement.

Il réajusta sa veste militaire flambant neuve.

« Sais-tu si nous devons mettre nos uniformes de cérémonie ?

-Cela dépendra des ordres. Mon père ne m'en a pas parlé. Il ne me parle plus depuis quelques temps. »

Roy se tourna vers elle et posa sa main sur son épaule. Il n'ajouta pas un mot et sortit du dortoir. Il refusait de la voir pleurer.

Le couloir qui s'offrit à lui était en mouvement. Beaucoup de soldats s'agitaient. Le soldat Mustang se joignit à eux et suivit le chemin du bureau du Colonel Hawkeye. Il frappa à la porte et entra.

« Oui, Mustang ?

-Je viens prendre connaissance de mon affectation, mon Colonel ! » dit-il au garde-à-vous.

Son supérieur posa son stylo et releva la tête de la lettre qu'il était en train d'écrire. Un sourire se dessina sur ses lèvres, puis il prit un dossier et en sortit une feuille qu'il posa à côté de sa lettre en cours.

« Vous êtes, à partir d'aujourd'hui, affecté au camp de l'Est, près de la cité d'Ishbal. Vous y suivrez l'entraînement du Major en fonction.

-Et l'alchimie ? osa-t-il demander timidement.

-La bibliothèque du camp devrait vous donner satisfaction. Qui plus est, le peuple d'Ishbal… pourrait vous apporter des connaissances supplémentaires sur cette science… »

Son sourire était moqueur.

« Vous partirez dans la matinée, avec ceux du dortoir 24. Je compte sur vous pour l'annoncer aux autres ! »

Roy fut surpris par la nonchalance avec laquelle le Colonel lui annonçait la nouvelle.

« Vous souhaitiez autre chose, soldat ? »

Roy fit non de la tête, salua son supérieur, et ouvrit la porte.

« Oh, une dernière chose, Mustang ! »

L'adolescent se crispa puis se retourna.

« Fermez la porte s'il vous plait… »

Roy obéit.

« C'est à propos de l'évènement de la journée : l'exécution de votre sœur. »

Le colonel se leva, fit le tour de son bureau et avança jusqu'à la porte, les yeux dans ceux de son subalterne.

« Vous n'y assisterez pas. » dit-il avec un sourire satisfait.

Et il ouvrit la porte.

C'était un ordre. Inhumain, mais c'était un ordre. Il n'avait pas même la possibilité de la voir une dernière fois.

Roy pliait méticuleusement ses vêtements et les rangeait dans un sac en ressassant les derniers mots du colonel Hawkeye. Il ne laissait rien transparaître de ses émotions, mais au fond de lui, il bouillait. Il voudrait la sauver. Son exécution, sa mort, était injuste ! Comment King Bradley pouvait-il ainsi assassiner des alchimistes nationaux ? Il reconnaissait que sa sœur n'avait pas agit correctement, mais une tentative de transmutation humaine méritait-elle la mort ? Il aurait voulu hurler, crier, détruire tout ce qu'il trouverait sur son passage, mais Roy savait pertinemment qu'il ne pouvait faire cela. Exprimer ses sentiments serait révéler sa faille, tendre la joue droite alors qu'on ne l'a pas encore frappé, présenter son corps à une lame tranchante sans même tenter de résister.

Il rangea un peu trop rapidement ses chaussettes dans son sac. Une paire s'échappa et tomba au sol dans un bruit sourd qui attira les regards. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il vit un adolescent de son âge avancer et ramasser l'objet. Le jeune homme, brun, les cheveux courts, avec de petits yeux noisette cerclés par ses lunettes, ne sembla rien remarquer et lui tendit son bien.

« C'est à toi, non ? »

Roy prit rapidement la paire de chaussettes et la rangea dans son sac, les yeux dans ceux de son camarade de chambre.

« Hey, ne sois pas si nerveux. »

Roy ne le regarda pas et garda les yeux fixés sur le contenu de son sac. Les autres nouvelles recrues s'étaient déjà réunies autour d'eux. Le jeune inconnu observa Roy puis se tourna vers les autres.

« Il n'y a rien à voir, laissez-le respirer ! »

Le troupeau se dispersa devant cet ordre bref, sec, voire menaçant.

« Ils ne sont pas bien méchants. Ils compatissent, c'est tout.

-Je n'ai pas besoin de leur compassion ! répondit brutalement Roy.

-Hey calme-toi bonhomme, on est tous dans la même galère. »

Il s'avança un peu.

« J'ignore ce que tu dois ressentir, cela doit être dur.

-Personne ne sait ce que je ressens ! Personne ne peut le savoir !

-En effet, personne, accorda l'inconnu calmement. Mais tu dois aller au-delà de cette épreuve.

-C'est injuste ! »

Roy craquait. Il sentit ses mains trembler, ainsi que le moindre de ses muscles se contracter. Il tenta de se reprendre mais en vain. Ses yeux commençaient à se plisser et un rictus typique exprimant la douleur se figea sur ses lèvres.

« Crois-tu que pleurer soit la seule solution ? Crois-tu que crier soit une solution ? »

Roy releva la tête. Ses larmes l'empêchèrent de voir l'expression grave de son interlocuteur.

« Comment peux-tu savoir ce qui est bon ou non ? Qui es-tu pour me dire ce que j'ai à faire ? » s'emporta-t-il.

Sa voix résonna dans tout le dortoir.

« Je m'appelle Maes Hughes, et tout ce que je sais est que pleurer n'avance à rien. »

Le jeune homme remonta ses lunettes sur son nez puis tourna le dos à son compatriote.

« Je serai toi, je me dépêcherai de préparer mes affaires si je veux voir une dernière fois ma sœur… » ajouta-t-il avant de s'éloigner.

Roy se reprit. Il avait raison. Il essuya ses joues humides et bourra ses dernières affaires dans son sac. Ceci fait, il se précipita sur la porte.

« HEY ! LA SALLE DES CONDAMNES EST SURVEILLEE ! PASSE PAR LES JARDINS ! »

C'était Hughes. Il lui sourit et fila.

Un sourire triste se figea soudain sur son visage alors qu'elle tapotait son pantalon afin de faire disparaître quelques plis. Elle commençait à réaliser que c'était son dernier jour, le dernier jour de sa vie. Elle enfila soigneusement une paire de gants blancs. Elle agita doucement ses doigts devant son visage, les pliants et les dépliants dans un rythme toujours modifié au tour suivant.

Elle se rappela de sa maison, du jardin de Dublith, dans le Sud. La naissance de son petit frère, leurs jeux, l'apprentissage de l'alchimie. Le visage de son père s'interposa. Doux, calme, souriant, et pourtant si fort. Elle se vit dans le miroir, les traits de son père se liant aux siens.

« Père, mon Dieu, mais qu'ai-je fait ? Toutes ces recherches que nous avons menées, toutes ces enquêtes, pendant toutes ces années. Depuis plusieurs générations nous suivons les pas de nos aïeuls, nous utilisons l'alchimie, nous nous en nourrissons. Et qu'advient-il de nous ? Ne sommes-nous que des esclaves aux services d'un seul homme ? Ai-je été au service d'un tyran ? King Bradley est-il vraiment un… un… homoncule… ?

« Après tout il est vrai que je n'ai aucune preuve de cela. Je me suis lancée à corps perdu dans une enquête fondée sur des suppositions. Depuis quatre ans, depuis mon affectation au Quartier Général du Centre, je n'ai eu de cesse de vous chercher, père, mais la piste que vous m'avez laissée m'a amenée ici. A l'antichambre des condamnés à mort… »

Elle eut un faible sourire.

« J'espère pour lui que Roy ne suivra pas nos traces, père. Je ne veux pas qu'il passe par cette pièce un jour. Il doit tenir de notre mère : il est plus subtil que moi, tout en finesse. Je sais qu'il ira loin, qu'il brillera par ses actes. Je n'ignore pas qu'il tentera de nous venger, de trouver les raisons de nos exécutions, qu'il… démasquera King Bradley, qu'il trouvera la vérité le concernant… J'ose espérer qu'il n'y laissera pas sa vie, comme vous et moi. »

On frappa à la porte, la sortant de sa dernière rêverie. Elle ferma les yeux, les essuya, puis les rouvrit, observant une dernière fois son reflet. Avant d'accorder que l'on entre dans la pièce, elle prit la montre d'alchimiste que lui avait confié son frère et l'ouvrit une dernière fois. Elle lui glissa alors des mains et tomba dans le récipient d'eau dans lequel elle avait fait sa toilette. Elle pesta, enleva un gant, remonta sa manche, et plongea sa main à la recherche de sa montre. Elle l'en sortit aisément et l'essuya à l'aide d'une serviette de l'armée.

Les aiguilles tournaient toujours, la trotteuse n'ayant pas perdu son rythme le court instant de son immersion. Elle frotta l'intérieur du couvercle. A sa grande surprise, la peinture s'écailla rapidement, s'effritant en de petits morceaux argentés qui allèrent choir sur la moquette neuve. Quelques mots apparurent. Ses yeux et sa bouche s'ouvrirent de surprise. Comment était-ce possible ? Dans la montre qu'elle avait échangée avec l'Alchimiste aux Bras Puissants… Comment pouvait-elle y lire cela ?

Roy courait aussi vite et discrètement que possible. Des soldats surveillaient tout le périmètre. Pénétrer dans les jardins dans le but de voir sa sœur une dernière fois ne serait pas chose aisée. Mais de loin, il voyait une fenêtre entr'ouverte. Etait-ce l'antichambre des condamnés ? Il l'espérait de tout son cœur. Savoir sa sœur si proche lui redonna courage et il traversa un buisson, y laissant un morceau de sa veste.

Il passa prudemment près d'un soldat et traversa un nouveau buisson. Personne ne semblait remarquer sa présence. Il arriva rapidement à son but, sans trop d'incident, et grimpa alors au lierre qui parcourait toute la façade. Il fit attention de ne pas se faire repérer, s'arrêtant souvent en chemin. Heureusement pour lui, un arbre plus grand et touffu que les autres le cachait des regards.

Il s'arrêta un instant afin de ne pas éveiller l'attention des gardes et de reprendre son souffle. Il y était presque, il allait la revoir. Une voix le tira de sa rêverie. Juste au-dessus de lui, elle parlait. Maya sortait d'entre ses lèvres ce qui allait être ses derniers mots, ses dernières volontés. Un mot l'interpella. Homoncule. Il écouta attentivement la suite, toujours accroché à son lierre. Il imprima intérieurement les derniers mots de sa sœur avec le plus grand soin, les ancrant au plus profond de son cœur. Quelqu'un frappa à la porte et il entendit un bruit d'eau, puis plus rien. Il se hissa prudemment jusqu'à la fenêtre. Ça y est, il pouvait la voir, elle était à mois de cinq mètres de lui. Elle était à genoux, une main sur la bouche. Elle pleurait en regardant l'objet qu'elle tenait dans la main. Elle l'avait reconnu. La montre qu'elle avait dans la main, ce n'était pas celle qu'elle avait confié à Armstrong, c'était celle de son père. Elle savait dès lors que Roy l'avait ouverte. Il y avait prudemment effacé le symbole des homoncules à l'aide de peinture argentée. Il savait, il savait ce qui avait tué leur père.

Elle frotta encore un peu du bout du doigt. Elle écarquilla encore un peu plus les yeux et gratta avec plus d'énergie. Sa bouche était grande ouverte, ses yeux exprimaient la concentration. Piqué par la curiosité, Roy toqua au carreau. Maya s'arrêta dans son geste et leva la tête vers lui. Elle se releva précipitamment et accourut. On refrappa, à la porte cette fois-ci. Elle tourna le dos à son frère, le cachant par ce biais. Roy se blottit contre la haie afin de ne pas être vu. Il entendit la porte s'ouvrir et un homme demander si sa sœur était prête. Elle demanda encore un instant de recueillement. Il grommela et claqua la porte. Elle ouvrit alors en grand la fenêtre mais resta dos aux barreaux de celle-ci.

« Que fais-tu ici ?

-Je voulais te voir.

-Si tu te fais prendre, c'en est fini de toi !

-Hawkeye m'a interdit d'assister à ton exécution.

-Il n'est peut-être pas nécessaire que tu y assistes, Roy. Je n'ai pas envie que toi ou maman me voyiez mourir.

-Qu'est-ce qu'il y a à Ishbal ?

-Pourquoi me demandes-tu cela ?

-Parce qu'Hawkeye nous y envoie.

-Il vous envoie à Ishbal ?

-Oui.

-Fais attention à toi. Le peuple d'Ishbal déteste l'alchimie. C'est un tabou chez eux. C'est pour ça que Bradley veut les exterminer. Enfin, je pense. Je n'ai pas encore tout découvert.

-Que dois-je faire ?

-Obéis. Ne pose pas de question, n'éveille pas les soupçons sur toi. Obéis toujours sans broncher. Tu gagneras leur confiance et cela te permettra de mener ton enquête sans être soupçonné. Cependant, méfies-toi des gradés proches de Bradley.

-Maya, je ne veux pas qu'ils te tuent. »

Elle eut un sourire triste.

« La mort fait partie de la vie, Roy, nous devons l'accepter. Et quoiqu'il arrive je serais toujours auprès de toi. Pardonne-moi de t'avoir impliqué dans cette histoire, pardonne-moi d'avoir laissé Hawkeye t'approcher.

-Je te pardonne. »

Elle tendit la main vers l'extérieur, Roy fit de même. Un court instant, il put la toucher une dernière fois. On frappa de nouveau à la porte. Leurs mains se quittèrent et Maya rangea la montre dans sa poche.

« Nous nous reverrons Roy, je te le promets. » dit-elle avant de quitter le rebord de fenêtre et d'aller ouvrir la porte.

De son perchoir, il vit sortir sa sœur et son escorte. Ils traversèrent l'allée séparant les deux jardins et entrèrent dans une voiture. Ce fut la dernière fois qu'il la vit.

Il entra dans son dortoir par une des fenêtres. Hughes le prit par le col et le cacha rapidement dans son armoire.

« Il y a de quoi te changer, vite ! Le colonel est passé, il te cherche partout. J'ai prétendu que tu fricotais avec sa fille, chuchota-t-il.

-Quoi ?

-Entre et enfile un uniforme neuf ! »

Roy entra dans l'armoire sans grande conviction. Il y rencontra Riza, cachée elle aussi afin de rendre l'alibi plus plausible. Elle lui tendit une nouvelle veste d'uniforme. Il décrocha son badge de sa veste et l'échangea avec celui de la veste qu'elle lui tendait. Il se tortilla dans tous les sens et réussit finalement à l'enfiler. Elle lui tendit ensuite un pantalon, lui montrant du doigt que le sien était dans un sale état. Il acquiesça et fit une démonstration de gymnastique dans le simple but d'enfiler le dit pantalon dans à peu près cinquante centimètres de largeur. Ceci fait, Riza toqua contre la porte de l'armoire pour avertir Hughes qu'ils étaient prêts. Il ouvrit alors prudemment l'armoire et fit discrètement sortir Riza du dortoir des garçons. Elle regarda à droite, puis à gauche, avant de traverser le couloir. A peine eut-elle fermé la porte que le Colonel Hawkeye apparut. Il avança rapidement jusqu'au dortoir des garçons numéro 24 et ouvrit violemment la porte. Roy était en train de terminer son sac, son uniforme n'avait pas un seul accro et ses cheveux étaient correctement coiffés.

« Mustang, dans mon bureau ! »

Roy releva la tête de son sac et feignit la surprise. Il acquiesça et suivit le colonel jusqu'à son office. Hawkeye s'assit, nerveux.

« Où étiez-vous ? »

Roy avait toujours son air surpris.

« Etiez-vous vraiment en train de fricoter avec ma fille ou étiez-vous parti voir votre sœur ? »

Il ne répondit pas. Hawkeye s'impatienta. Il se leva brusquement et frappa violemment son bureau du poing.

« ALLEZ-VOUS REPONDRE, OUI ?

-Mon colonel, je… bafouilla Roy. Je…fricotais bien avec votre fille, oui.

-Quelle preuve ai-je de cela ?

-Avez-vous trouvé votre fille le laps de temps où nous avons disparu ?

-Ne soyez pas insolent, Mustang ! »

Hawkeye grogna avant de faire signe à Roy qu'il pouvait partir. Il s'exécuta et retourna rapidement à son dortoir.

« C'était moins une. Merci, Hughes. »

Hughes sourit et lui donna une grande claque dans le dos.

« Tu l'as revu ? lui chuchota-t-il ensuite à l'oreille.

-O… Oui.. »

Un sourire triste assombrit son visage. Il se reprit pourtant rapidement et prit un air déterminé. Il devait changer, faire changer ce monde. Ses poings se crispèrent sur son sac. Ce monde deviendrait meilleur, on n'assassinerait plus les alchimistes nationaux ni quiconque uniquement en fonction de ses idées. Cela ne devait plus être.

Un cri de surprise le sortit de ses pensées. La porte du dortoir venait de s'ouvrir sur Riza.

« Ça… ça a commencé… »

Le dortoir entier des garçons migra dans le dortoir des filles qui donnait sur la ville. Au loin, un feu gigantesque semblait vouloir toucher le ciel du bout de ses flammes. Cela dura à peine quelques instants. Les flammes disparurent subitement, remplacées par une lumière rougeâtre qui s'évapora brutalement, tel un flash, une dernière image. Ça y est, c'était fini. Roy sentît ses larmes lui brûler les joues. Ses yeux étaient vidés de toute expression.

Hawkeye fit irruption dans le dortoir, ordonnant à chacun de prendre ses affaires et de se préparer à partir. Roy ne réagissant pas, Hughes posa une main sur son épaule. Son camarade se tourna vers lui. Les larmes lui brûlaient toujours le visage, descendant jusqu'à sa gorge, mais son regard avait changé.

« Je suis… l'Achimiste de Feu ! » hurla-t-il intérieurement.


To Be Continued †