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Draco tournait en rond dans sa chambre. Mais ou donc était passé sa mère. Une boule se formait dans son ventre. L'avait t-elle abandonné ? Il sentit la boule remonter dans sa gorge. Sa mère, la seule personne susceptible de le comprendre et c'est bien la seule a qui il ai jamais parlé, de plus c'était le 24 décembre, et, bientôt noël, génial comme cadeau songea t-il amèrement. Draco fixa le papier peint pour refouler ses sentiments. Il entendit quelqu'un grimper l'escalier avec rage.
« Cette sale gorgone, comment a-t-elle osé ? Cracha la voix de son père depuis la cage d'escalier. »
Draco sentit monter en lui une bouffée de haine envers son paternel. Comment osait-il ? Comment osait-il parler ainsi de ce qui était censé être son épouse ?
« Comment oses-tu ? Dit-il sans le vouloir. »
Draco espéra de toutes ses forces que son père ne l'eu pas entendu à travers la porte.
« Quoi ? Jeta son père en ouvrant la porte à la volée. »
Loupé.
« Quoi comment j'ose ? Cette catin nous a ridiculisé devant tout le monde. Dit Lucius. »
« t'as ridiculisé ! Répondit Draco au tac au tac. C'était décidément une mauvaise idée de ne pas se contrôler. »
« Draco… ton langage ne me plait guère… »
« Et toi, tu insultes maman comme si elle était du bétail ! Rugit Draco. »
« Je dis ce que je veux de ma femme. »
« T'ES VRAIMENT UNE ORDURE ! Hurla Draco »
« ALORS TOI TU VA VOIR ! ENDOLORIS ! Cria son père. »
Draco reçut le sort en pleine poitrine. La douleur lui était familière, surtout celle-là. Dès que sa mère s'absentait, son père devenait un véritable monstre avec Draco. Draco se laissa tomber au sol et resta immobile à contempler le plafond, les larmes coulant sur ses joues. Il se convulsa deux ou trois fois avant de retomber. La douleur était passée, son père parti.
Il se releva avec difficulté et regarda d'un air hébété sa chambre. Il voulait parler a quelqu'un, juste pour ne pas devenir fou. Il voulait partager sa douleur. Le fait de devenir un mangemort en faisait parti. Il avait été conditionné pour le devenir, mais au fond cela ne lui convenait plus. Il voulu hurler de désespoir en cet instant.
Ce fut à cet instant que son père revint dans la pièce.
« Tu est complètement inutile, a présent tu quittes cette demeure. Rassembles tes affaires et je te veux plus te voir dès ce soir. Tu as été contaminé par ta pourriture de mère. »
Puis Lucius parti comme il était venu, brutalement. Draco ne se fit pas prier et rassembla ses affaires et les plaça dans une valise, en la rétrécissant bien sur.
Il attrapa sa valise et rentra dans la chambre de ses parents. De là, il ouvrit la boite a bijoux de sa mère et les pris tous. Histoire que son père ne les revendent pas.
Il descendit en courant et traversa le parc devant chez lui le plus vite possible. Il ne se retourna pas, il ne pouvait plus supporter cette cage dorée tous n'était que luxe et méchanceté, seul sa mère réussissait à rendre l'endroit vivable, maintenant qu'elle n'y était plus, il n'avait plus aucune d'y croupir.
Une fois dehors, il soupira et se mit à marcher au hasard. Ses pas le menèrent à une route départementale perdue au fin fond de l'Ecosse. Il se mordit les lèvre pour ne pas pleurer et s'installa sur sa valise. Quelqu'un aller bien finir par le prendre en auto-stop.
Il avait des connaissances sur les moldus car Dumbledore leur avait donné des cours d'études des moldus obligatoire. Il remercia intérieurement son directeur et croisa les bras en attendant.
A trois heures du matin, Draco était toujours sur le bord de la route, assis sur sa valise, en trin de devenir du malfoy congelé. Il enfila des gants et se maudit intérieurement de ne pas se la fermer au bon moment.
Soudain, un flocon blanc tomba sur son bras droit, puis un autre et encore un autre. Il neigeait. La dernière chose dont avait besoin Draco. De la neige. Il allait finir mort gelé sur le bord de la route comme un vulgaire mendiant. Il ferait la une de la gazette des sorciers, pendant des semaines 'Le fils unique des Malfoy meurt dans la neige', il voyait déjà les misérables gryffondor faire la fête. Et puis on l'oublierait, il n'avait jamais eu de vrais amis, seulement des sous fifres.
Mais la chance finit par lui sourire lorsque une voiture noir aux vitres teintés surgit soudain a l'horizon. Il se leva et bougea dans tout les sens pour se faire remarquer. La voiture s'immobilisa. Le conducteur baissa la vitre, un homme avec des cheveux noirs et des yeux verts le fixait depuis le siège conducteur. Draco priait pour que ce ne soit pas un dangereux psychopathe, il n'était pas armé, il s'avança prudemment abandonnant toute vigilance lorsqu'il senti la chaleur qui provenait de l'intérieur de l'auto
« Que fais tu dehors, seul de surcroît, par ce temps-là ? Demanda t-il d'un air curieux. »
« Mon père ma gentiment sommé de ne plus remettre les pieds à la maison. Dit Draco sans méfiance mais n'abandonnant guère son coté cynique »
« Aller grimpe je vais à Londres, on va te trouver un hôtel. »
« Ouais. »
Fut le seul mot qui vint à l'esprit de Draco. Il s'installa sur le siège à coté du conducteur et tomba presque instantanément dans un sommeil plus que profond.
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Draco se réveilla, la tête sur la vitre gelée. Il ouvrit les yeux et s'habitua à la lumière de l'aurore. Il reconnu Londres et ses immeubles, tous ensevelis sous la neige. Il s'estima à la limite ouest de la ville. L'homme à sa droite lui adressa la parole.
« Maintenant que tu as longuement et profondément dormi, veux-tu que je te mène quelque part ? »
« Euh bah… vers la grande bibliothèque. »
« Celle du centre ville ? questionna l'homme »
« Oui. S'il vous plait, répondit poliment Draco d'une voix encore ensommeillé »
« Pas de soucis. »
Ils avancèrent durant près d'une heure dans la ville et arrivèrent enfin a ladite bibliothèque. En fait, Draco savait aller au chemin de traverse à partir de là. Il calcula rapidement dans son esprit, si ils étaient le 25 décembre, il lui restait 8 jours à rester dans la capitale avant de reprendre le poudlard express. Il descendit de la voiture et quand il s'apprêtait à fermer la portière, l'homme le rappela. Ne connaissant pas son nom, il s'exclama « attends ! »
« Quoi ? Dit-il surpris. Vous voulez que je vous paye ? Demanda t-il anxieux. »
« Non ! Certainement pas ! Je voulais te souhaiter un joyeux noël petit ! Ce sera mon cadeau à moi. »
« Ah. Vous aussi ! Fit Draco, rayonnant que quelqu'un puisse penser a lui de façon positive. »
Il lui fallait passer maintenant à Gringotts, histoire de prendre de l'argent. Le seul souci était sans doute le fait qu'il ne possédait pas la clé. Il se hâta de trouver le chaudron baveur, d'y entrer et de rentrer presque immédiatement sur le chemin de traverse, valise a la main. Il pris une suite dans le palace's vampires.
Il monta dans sa chambre, une suite où le marbre blanc dominait, et rendait la pièce lumineuse, le bois sombre contrastait joliment. Une grande cheminée sculptée était située dans le petit salon. Il eut soudain une idée. Il empoigna de la poudre de cheminette et le jeta au feu. Introduisant sa tête dans les flammes il cria distinctement le nom du manoir Malfoy. Il se maudit de ne pas y avoir pensé avant, son père doit le penser mort et rire de sa bêtise.
Sa tête tourbillonna un instant avant de se retrouver dans sa chambre. Par chance, un elfe de maison passait par là.
« Hé toi ! »
« Monseigneur malfoy ! Couina l'elfe. »
« Ouais ben amène moi tout de suite ma clef de coffre et met la dans ma bouche Illico. »
« Oui monseigneur. »
« ACTIVE ! Dit Draco d'une voix autoritaire. »
L'elfe s'exécuta immédiatement et lui ramena son bien et la plaça comme prévu dans la bouche de son propriétaire.
« Merffi. Dit Draco d'une voix étouffée . »
Il enleva aussitôt sa tête de la cheminée. L'odeur de cendre lui monta à la tête et il du s'accrocher à la table basse pour ne pas tomber.
Il s'affala sur un canapé de velours blanc, fixant la table ronde qui trônait au milieu de la pièce, le froid persistait à ne pas vouloir le quitter, et il se leva à regret, pour se diriger vers la salle de bain en marbre écru également comme le reste de cette suite. Il se laissa bercer par la chaleur et les odeurs enivrantes de savon. Le lys, cette odeur lui rappelait douloureusement sa mère, il se laissa aller à pleurer. Une fois calmé il se dirigea vers la chambre, le sommier du lit était en fer forgé opalin, le dessus de lit en soie crème donnait une impression de douceur. Il entra dans les draps chauds et tomba dans les bras de Morphée.
A son réveil il décida d'aller se dégourdir les jambes, c'était noël il ne voulait pas le passer seulabre dans sa chambre d'hôtel.
Les gens, dans la rue, étaient beaucoup plus détendus qu'à l'ordinaire. Noël était une fête qui leur remontait le moral, en ces temps de crise. Draco regarda avec jalousie et envie tout ces gens qui paraissaient, heureux de faire les courses de fin d'année avec leur famille, ou du moins ce qui pouvait en rester. Ses gens qui riaient essayant de ne pas penser que lorsqu'il rentrerait chez eux il pourrait voir la marque des ténèbres flotter lugubrement parmi les décorations de noël au dessus de leur maison.
Il s'assit dans le chaudron baveur devant un chocolat chaud et se souhaita intérieurement un joyeux noël. Il était plongé dans ses pensées quand une fille rousse vînt lui parler.
« Bonjour. Fit t-elle joyeusement ».
« Bonjour. Fit t-il sans lever le nez de son chocolat. »
« Tu est tout seul ? demanda t-elle poliment »
« Bah comme tu peux le constater. Répondit-il d'un ton hargneux. Pardon ! Je ne devrais pas te parler comme ça…, s'excusa t-il précipitamment »
« Bah ce n'est pas grave, c'est dur d'être seul à Noël ! Je m'appelle Jessica ! Et toi ? »
« Moi c'est Draco. Enchanté. »
« Euh dis je peux te tenir compagnie ? Le temps que ma famille vienne me chercher ? »
« Bien sur ! Tu veux quelque chose à boire ? questionna t-il »
« Ben… oui c'est gentil, remercia la dénommée Jessica »
Elle rougit légèrement et passa commende d'un chocolat chaud.
Ils parlèrent un peu de tout et de rien. Elle devenait vraiment plaisante aux yeux de Draco. Cette fille était naturelle. Il lui raconta les aventures de la veille et elle lui dit qu'elle habitait avant en Italie mais que toute sa famille avait déménagé ici, elle l'avait suivit, son pays lui manquait. Elle confia qu'elle allait rentrer à Poudlard. Ils parlèrent un peu de l'école et revinrent au sujet de Lucius. Jessica ne pouvait admettre qu'un père mette son fils dehors.
« Ton père est un monstre, te jeté dehors pendant les fêtes de noël ! »
« Mon père est ainsi, il ne changera jamais, il est manipulateur, je me sens libre pour la première fois de ma vie, ajouta Drago, les yeux baissé sur sa tasse »
Elle voulut ajouter quelque chose, lorsque des exclamations indignés retentirent eux.
« Mais, enfin vas-tu nous dire qui c'est ? »
« Ce n'est pas beau de caché des choses à ses meilleurs amis ! »
« Ron Wesley et Harry Potter ! Vous ne saurez rien du tout, ma vie privée ne regarde que moi ! »
Drago, se retourna vivement pour voir le trio d'or approcher à grands pas vers sa table. Accompagné d'une ribambelle de rouquin
« Jessica, ma cousine adoré, fait entendre raison à Hermione ! s'exclama Ron excédé »
« Bonjour à vous aussi ! s'exclama Jessica ironiquement »
La petite assemblée, rie de bon cœur, chacun leur tour ils dirent bonjour, sans prendre garde au jeune garçon blond la tête baissé, assis en face d'elle.
Malfoy se sentant observé releva la tête, et croisa les yeux bruns chocolat de Hermione qui s'exclama :
« Malfoy, qu'est ce que tu fais là ? »
Jessica regarda alternativement les deux ennemis voyant des éclairs dans leurs yeux.
« Comme tu as pu le remarquer Granger, je bois une tasse de chocolat chaud… »
« Tous seul un jour de Noël, c'était donc vrai, papa mangemort à viré petit prétentieux ! » s'exclama t-elle, une haine de 6 ans raisonnant dans sa voix.
« Hermione ! s'exclama Jessica, il est tout seul, mettez vos querelle de cotés, c'est Noël »
« Drago, tu veux venir passer les fêtes au Terrier ? demanda poliment Mrs Wesley »
Il toisa la famille, et pensa, ne me dites pas que je suis tomber aussi bas, pour accepter la charité des Weasley
« Maman tu ne vas pas laisser cette fouine entrer dans notre maison ! s'exclama Fred »
« Mrs Weasley, c'est très gentille à vous de m'inviter, mais je ne voudrais pas m'imposer »
Harry et Ron regardèrent l'hostile Serpentard, se transformé en un gentleman.
« Tu ne nous déranges pas, Drago, c'est Noël. C'est une invitation. »
Mr Weasley avait volontairement haussé la voix, pour couvrir les protestations de ses enfants.
Hermione observait froidement la scène, se demandant quand il allait redevenir la fouine arrogante qu'il est.
« Et bien c'est réglé ! s'exclama joyeusement Jessica »
