Chapitre 5
Narcissa et Lestat sortirent pour que la femme puisse se nourrir. Lestat vît la peau blanche de Narcissa qui contrastait avec la sombre forêt autour d'eux. Elle fixait le vide et recherchait une quelconque proie.
Le silence de la forêt l'énervait splendidement et elle pouvait entendre le rythme de son cœur. Toujours le même, éternellement il en sera ainsi. Narcissa avait dit qu'elle allait se tuer une fois son fils décédé. A présent elle doutait fortement. Cette vie de liberté l'attirait énormément. De plus elle commençait tout juste à éprouver les choses autour d'elle. Les sentiments ne lui avaient jamais parus si forts. Elle pouvait passer du rire aux larmes sans transition. Elle pouvait enfin être elle-même. Un peu folle, lunatique, curieuse, gamine quoi. Cela lui plaisait horriblement.
Lestat bailla et s'étira. Narcissa s'agaçait de quelque chose. Oui certes, mais de quoi dont ?
« Qui a-t-il ? Demanda t-il. »
« Rien ça m'énerve… »
« Quoi donc ? »
« Ce silence de mort me dérange. Déclara t-elle ».
« Curieux ! D'habitude les gens cherchent le calme et fuient de plus en plus les villes et les contrées reculées. S'étonna t-il »
« J'ai toujours vécu dans le silence, à présent cela m'agace prodigieusement. Répondit-elle en guise d'explication. Vivre dans une maison immense, ou le luxe est étalé les seuls bruits que j'entendais était les hurlements de mon maris ou les cris de douleurs de mon cher enfant… »
Lestat haussa un sourcil. Elle était le était contraire de beaucoup de monde qu'il connaissait. Elle contrastait avec son entourage actuel, elle étais plus vive que les vivants et plus dangereuse que certains enfants des ténèbres. Mais de ce coté il la comprenait quand même. La musique qu'il avait chanté voila quelques années n'avait rien de bien silencieux. Un sourire s'arracha à son visage quand il repensa à tout ce bataclan pour si peu. Enfin d'après lui ce n'était pas vraiment grand-chose… quoi que…
Lestat suivait Narcissa à travers la forêt d'un pas tranquille. La chevelure de l'ex-sorcière se balançait au gré de leur marche. La lune miroitait dans une forêt de blond-doré. Sa respiration régulière apaisait Lestat comme un calmant. Il était avec quelqu'un. Il pourrait peut-être supporter l'éternité si elle restait avec lui. Mais leurs différences finiraient par les séparer, il le savait et cette pensée lui revenait souvent en tête, douloureusement.
Perdu dans ces pensées, il ne songea pas que Narcissa venait de se lancer à la poursuite d'une biche. Il se mit à courir pour rattraper Narcissa, rapide et légère comme le vent, elle sautait de racine en racine, prenant rapidement du terrain sur la bête. Elle réussi enfin et se jeta sur sa proie avec l'agilité d'un chat.
Narcissa porta sa bouche sur le cou de l'animal et déchira la fine peau qui maintenait les artères du cou. Elle sentit le sang couler sur sa langue et la délicieuse extase de la vie monta en elle. Elle buvait tranquillement sans se presser. Quand le cœur se mit à battre de façon irrégulière, elle lâcha sa proie qui tomba dans la neige qui se teinta de rouge, et recula, le sang encore chaud dans sa bouche. Lestat s'approcha de Narcissa et lui attrapa la main pour rentrer, il commençait à se faire tard et ils devaient retrouver leur chemin.
Ils s'engagèrent sur le sentier. Narcissa était encore grisée par l'extase produite par le sang se ruant dans ses veines. Quand ce sentiment la quitta, elle eut soudain très froid et ils regagnèrent l'auberge au plus vite.
Lestat et elle se couchèrent tôt ce soir-là. Ils devaient être prêt le lendemain pour la rentrée. Ils avaient passé une semaine relativement calme sauf que Narcissa attendait la rentrée avec une impatience qui avait tantôt irrité Lestat, et qui l'avait tantôt amusé.
Narcissa se leva si tôt qu'elle failli se brûler a cause des rayons du crépuscule. Le train devait arriver vers huit heures du soir et ils étaient debout à cinq heures, le soleil se couche tôt en hiver. Narcissa s'habilla d'une jupe longue blanche et d'un pull bleu clair. Lestat lui, avait revêtu un jean noir et un pull col roulé rouge.
Ils partirent manger, Narcissa allait très vite et Lestat la suivait le sourire aux lèvres. Une fois sa faim assouvie, ils retournèrent au village. Il était alors environ six heures. Narcissa n'en tenait plus. Lestat devinait que dans son esprit elle ne pensait qu'a son fils, encore et toujours son Draco.
« Il est quelle heure ? Demanda t-elle anxieuse. »
« Dix sept heures une, une minutes plus tard que la dernière fois que tu m'as demandée l'heure. Finit-il par dire exaspérer. »
« Ca n'avance pas vite ! Ta montre à un problème ! »
« Non c'est toi qui en a un sérieux… »
« gniiéééé. Fit t-elle en guise de réponse. »
Lestat soupira et s'installa sur un banc, près de la gare. Narcissa faisait les cent pas. Elle était affreusement nerveuse et elle se triturait nerveusement ses longs cheveux blonds. Le vampire ne comprenait pas. En vérité il ne comprenait plus, car lui aussi avait pensé à sa famille. A tel point qu'il avait transformé sa mère en vampire. Puis bien sur, il s'était inquiété pour son père, il avait été triste lorsque tout ses frère avait été tué lors de la révolution. Mais il n'en avait pas eu telle obsession. Ni sa mère d'ailleurs, elle qui l'avait abandonné peu après. Une pointe de tristesse passa dans son cœur mais il n'y prêta pas attention.
Narcissa attendait avec une telle impatience qu'elle commençait à imaginer un scénario catastrophe. Et si il avait été tué ? Et si le train avait déraillé ? Et si … Elle se prit la gorge à deux mains, elle commençait à suffoquer, sa vue se brouillait, sa tête lui faisait horriblement mal, elle ne supportait plus cette attente. Lestat se leva d'un seul coup et courut l'aider. Il l'empoigna et l'assit par terre. Peu après il lui tenait les deux bras en l'air et lui ordonnait de respirer lentement. Peu à peu Narcissa reprit son souffle et il la souleva pour l'asseoir sur le banc.
« Arrête tu en fais tout une maladie de ton gosse ma parole. Dit-il. »
« Non, je suis stressée de le revoir, j'ai l'impression de l'avoir abandonné tu comprend ? Je me sens mal de l'avoir laissé ainsi… »
« Le seul responsable, si tu n'est pas au courant c'est bien moi. Dit Lestat d'un ton septique. »
« Non, non c'est moi, si je ne m'étais pas emportée ainsi à la boutique, il ne serait rien arrivé ! »
« On ne se serait jamais connu, tu aurais préféré ça toi ? Demanda t-il en essayant d'adopter un ton neutre. »
« Et bien… oui… oui… Sans doute… Sans doute… »
Lestat ne dit plus rien, il était comme amputé de sa voix. Il se sentait étrangement triste et énervé. Il lui avait laissé le choix pourtant il ne l'avait pas forcée a le rejoindre. Mais pour elle ce n'était pas un choix c'était une obligation. Quelque chose en Lestat changea brutalement. Lui, il voyait les mortels avec amour, il les aimait et si il leur offrait le don ténébreux c'était aussi avec amour qu'il le faisait. Mais elle ne l'avait pas reçut avec amour, elle. Elle l'avait pris pour son fils. Lestat en garda un goût amer.
Narcissa rentra dans la gare et s'acheta un bouquin qui lui avait particulièrement tapé dans l'œil. Entretient avec un vampire. Elle partit se rasseoir sur le banc tandis que Lestat se mit à griffonner sur un carnet. Ils durent rester ainsi tranquillement tout au plus une heure, car Narcissa se remit a faire les cents pas. Lestat essaya de ne pas se concentrer sur le va et vient de la jupe de Narcissa sur ses jambes blanches.
Plus qu'une heure et ils pourraient régler leur affaire songea Lestat. Il entendait déjà le train, bien qu'il doit a plus de cinquante kilomètres. Le vampire se sentait seul. Narcissa et lui ne vivaient pas ensemble, elle vivait avec lui. La nuance était subtile. Lestat ne faisait pas véritablement partie de sa vie. Il était là comme un invité dans son existence. Qu'il soit là ou pas, c'était presque la même chose.
Mais il se trompait lourdement. Narcissa avait ce don particulier de duper par la seule expression de son visage. Au fond d'elle, elle savait que si Lestat ne l'avait pas transformée, elle ne serait pas rendue comte qu'elle aimait autant son propre fils. De plus, il l'avait tirée d'une vie sombre et cachée. A présent elle vivait. Morte, elle apprenait à vivre… étrange ironie du sort. Elle se plaisait aux côtés du vampire. Beaucoup de choses qu'il possédait l'attiraient mais il y avait une chose qui gâchait le tableau. Il était comme dur et froid à l'extérieur en tout cas.
Elle se tira sans faire bien attention à ses propres pensées. Draco, voila le mot d'ordre dans sa esprit. Il lui manquait tellement. Quelle serait la vie sans lui, quand il serait mort. Lestat lui, se contrefichait de sa famille, peut-être qu'avec le temps on oublie même ses proches et on ne pense qu'a ceux de leur espèce. Elle se figea, jamais elle ne voudrait oublier sa famille, aussi froide et méchante soit-elle.
Elle ne parvenait pas à se calmer. Elle s'assit et commença à jouer avec ses cheveux blonds avec désinvolture. Lestat glissa un regard en biais sur elle. Elle avait pris cette expression masculine et toute humaine de frustration. Frustration due au fait que le temps ne passait pas assez vite. Elle lui ressemblait a présent à gabrielle. Sa belle et douce Gabrielle… Son amante, sa mère, sa confidente, cette femme avait tout été pour lui avant qu'elle ne parte. Et voila qu'il sentait le scénario se reproduire pour cependant une tout autre raison.
Enfin, ils entendirent tout deux le train arriver. Lestat aperçut furtivement une silhouette qui lui était plus que familière. Lestat bondit de son siège, le sourire aux lèvres. Louis, Louis De Pointe Du Lac, le vrai le seul. Il était vraiment content de pouvoir le voir. Enfin bon quand même … Narcissa le tira de sa surprise.
« JE VAIS ENFIN LE VOIR ! Explosa t-elle. »
« Ca doit bien être la quinzième fois que tu me dis ça mais ce n'est pas grave… »
« Je suis si contente ! »
Lestat soupira puis remarqua quelque chose qui lui réchauffa le cœur. Elle portait son collier.
Celui qu'il lui avait offert la veille, dans toute cette agitation elle avait pensé à l'enfiler. Ses pensées amères disparurent et il put observer le train arriver tranquillement. Il se prépara a l'inévitable rencontre. Il en était heureux, son Louis, ici ! Mais que diable faisait-il parmi toute cette jeunesse ? Lestat en aurait déjà tué la moitié pour le simple fait qu'ils se tassent tous les uns sur les autres pour vous regarder avec des gros yeux de mouche. Il essuya d'un geste négligeant sa longue veste et leva la tête. Ah qu'il devait être beau et imposant ainsi, c'était Lestat De Lioncourt tout de même, vous ne lisez pas l'histoire de n'importe qui !
Le train s'immobilisa, Narcissa était une boule nerfs, Lestat la regardait en se demandait ou donc était passée la fierté de la femme… Il reporta son attention sur Les têtes des enfants qui les regardaient avec curiosité. Il soupira devant les regards féminins et les pensées d'hormones d'adolescentes devant un homme beau et élégant… lui. Une d'elles le fixa avec intensité, ces prunelles chocolat avait quelque chose de chaleureux … Il fronça les sourcils, elle ne le « mattais » pas en vérité. Il se glissa dans son esprit…
C'est donc lui, Lestat dont m'a tant parlé Louis… Il est moins imposant que je ne le pensais quand même…Et quel orgueil, on le lit sur son visage…
Quoi ? Comment ça moins imposant ? Il était presque parfait plutôt. Et qui était cette jeune fille aux cheveux broussailleux qui connaissait son Louis ?
Lestat sentait de là l'odeur familière de Louis, perdue entre les parfums bon marché, les eaux de colognes pestilentielles et l'odeur de transpiration. Il ferma les yeux et se concentra. Brusquement et étrangement il se rendit compte que Louis pensait à la jeune fille qui l'avait regardé. Il était amoureux d'elle pour tout dire. Lestat sentit un sentiment étrange, de la jalousie ? Il avait, c'est vrai, l'habitude que Louis ne pense qu'à sa culpabilité et a lui-même mais surtout… Cette culpabilité chérie qu'il entretenait avec tant d'amour… oui mais bon … Qui c'était cette fille pour dire qu'il n'était pas si imposant ? Hein ? Personne ! Non, non, non personne, rien du tout… Enfin bref, Elle ne devait pas compter tant que ça pour Louis non mais ! Allons bon, il fallait se calmer songea t-il. Et puis il se demanda comment il avait réussi à lire les pensées de Louis. Car chez les vampires, on ne peut lire les pensées de ses enfants…enfin enfant était un bien grand mot…
Un homme d'une taille extraordinaire surgit soudain de nulle part. Une barbe hirsute, des cheveux broussailleux et emmêlés, une taille qui devait être hors de toute proportion humaine… Il devait faire environ le tour de taille de trois hommes en bonne santé. Ce grand personnage ouvrit les portes coulissantes du train et commença à faire descendre la vermine. Lestat empoigna Narcissa et l'entraîna un peu a l'écart. Elle jura bon nombre de fois avant d'arrêter de s'agiter comme un serpent. Ils regardèrent les adolescents et Lestat vit enfin Louis. Louis, grand, fin et les cheveux noirs lui tombant joliment sur les épaules. Ses yeux verts scrutaient dans le paysage enneigé. Ses fines mains poussèrent quelques élèves devant lui et il descendit enfin. Lestat était heureux de le revoir enfin, son bel enfant des ténèbres, si humain, si beau, parfois stupide mais toujours gentil… Enfin pas toujours mais très souvent. Notre narcissique ami s'avança finalement devant son ancien compagnon. Ce dernier, quand il l'aperçut le dévisagea longuement, avec cette expression très humaine de surprise.
« Lestat ! Mais enfin que fait-tu ici ? demanda t-il poliment . »
« Bonsoir a toi aussi Louis ! répliqua vivement Lestat, un peu vexé. »
Louis n'ajouta rien et se posta face à son créateur. Lestat leva la main et, oubliant toute présence importune qui les fixait, caressa la joue de son ami qui ferma les yeux. Lestat posa ensuite sa main sur l'épaule de Louis et déposa un baiser sur sa joue qui s'enflamma rapidement. Le vampire sourit devant la réaction de son ami et recula un peu pour que Louis puisse contempler Narcissa.
« Mais ce n'est pas vrai… Soupira Louis »
« Si, et franchement, peu m'importe les réaction de Marius ou de qui que ce soit, j'avais envie, je l'est fait ! »
« Lestat, tu est un démon incorrigible, quand vas-tu essayer de respecter les lois ? »
« Certes jamais ! »
« Je me disais aussi … »
Lestat sourit et Narcissa partit brusquement en courant vers une petite tête blonde qui ronchonnait bruyamment auprès d'une tête, pour sa part brune, qui semblait être surexcitée.
« Narcissa ! » Mais le blond n'eut pas le temps d'en ajouter avant de voir sa compagne disparaître dans la foule épaisse de ses jeune gens. Il soupira bruyamment et se lança a sa suite, entraînant Louis comme un fardeau.
Narcissa se fondait dans les élèves, elle avait aperçut son fils, elle devait aller le voir. Quand elle se rendit compte qu'il n'était qu'a quelques mètres d'elle, une main l'attrapa brutalement par la peau du dos. Elle reconnut immédiatement la poigne de Lestat et se débattit violemment.
« Veux-tu arrêter ça ! On va se faire repérer, déjà qu'on devait être discrets… De plus, du ne doit pas le retrouver ! »
« Comment ça ? demanda t-elle furieuse. »
« Louis vient de m'expliquer deux trois choses a propos d'un sorcier que tu connais bien, tu sais…Voldemort… ou je-ne-sais-quoi, il veut mettre les vampires de son coté, alors si tu vas te jeter dans les bras de ton fils en tant que vampire, ça va vite se savoir, de plus qu'il pourrait venir prendre ton fils pour t'obliger a grossir ses rangs par le chantage, sache simplement que je n'ai pas envie de te tuer. »
Il avait dit d'une manière autoritaire, ne laissant aucun moyen de contredire à Narcissa. Elle la regarda les larmes de sang aux yeux. Elle partit soudain en courant s'enfoncer dans la nuit noire. Lestat soupira et la fixa, petit point de blancheur dans la neige. Il ne chercha pas à la retrouver, il resta simplement aux cotés de Louis, savourant leur rencontre. Louis lui expliqua que Voldemort comptait sérieusement mettre les vampires de son coté, et que Lestat faisait parti de ses priorités. Forcément, avec un pouvoir aussi grand que le sien… On ne pouvait que vouloir l'utiliser a son avantage…Surtout si on s'appelle Voldemort et qu'on a comme des envies de conquérir le monde.
Lestat soupirait. Il était certes un homme d'action mais il lui fallait bien des vacances de temps en temps. Pensez vous, en 300 ans pas de changement, à part quelques petites choses, et pouf, on arrive au XXIème siècle et l'aventure vous colle aux fesses comme un chewing gum à une chaussure. Bref, Lestat en était tout de même content… Son ego augmentait considérablement quand il parlait de lui ou quand il écrivait ses aventures. Il salua son ami et lui promit de faire bien attention avant de le laisser pour aller retrouver Narcissa. Elle était assez loin mais Lestat choisit la voix des airs, qui, soit dit en passant, était très pratique dans certains cas. Il atterrit a coté d'elle dans la neige et la fixa de son regard améthyste. Elle frissonna mais ne décrocha aucun mot. L'homme regardait la neige qui tombait, déposant des petits flocons que le corps de Narcissa. Ils ne fondaient pas. Elle était morte, son corps prenait la température ambiante. Les cheveux tapissés d'un rideau blanc, Narcissa ressemblait à une statue. Immobile, ressemblant a du marbre. Immobile depuis une demi-heure. Lestat la regardant, faisant quelques pas puis s'arrêtant. Elle, fixant la neige devant. Soudain, une larme rouge sang dériva sur le visage de porcelaine de Narcissa. Lestat eut brusquement envie d'essuyer cette larme, et de prendre Narcissa, lui embrasser tout le visage, lui dire a quel point il voulait rester avec elle. Il se retînt. Pourquoi ? Il ne savait. Il avait un caractère assez impulsif d'habitude, mais là, non. Il observa la larme couler et tomber au sol. Une deuxième suivie la première et ainsi de suite. Une croûte de sang se formait sur le visage de l'ancienne Malfoy. Elle frotta sa joue et cette dernière disparut mais les larmes en formèrent une deuxième.
« Narcissa…je… »Lestat ne finit pas sa phrase.
« Je ne le reverrai jamais … » Narcissa lui envoya cette phrase comme une vérité, comme 1+12.
« Si tu le reverras, je te le promets, mais pas maintenant, c'est trop risqué… Tu le reverras, et il comprendra. »
« Tout ça c'est ta faute entièrement ta faute, tu ne m'aurait pas mordue, jamais je ne serai a m'inquiéter ainsi, je serai sans doute avec quelques bleus donnés par mon mari mais voila tout ! Tout cela vient de toi, je te hais, je te hais ! »
Lestat sentit une immense tristesse l'envahir. Jamais, jamais personne ne l'aimerais comme lui il aimait les gens ? Son amour ne devait donc jamais être réciproque ? Pourquoi ? Il soupira et serra les dents pour s'empêcher de pleurer lui aussi. Tout était si dur pour lui, et cela depuis le début. Pourquoi diable tout le monde le décevait t-il ?
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Dans une calèche Drago et Hermione assis l'un en face de l'autre se regardait en chien de faïence hésitant à se parler, Drago détourna son regard métallisé pour fixer le paysage enneigé pensant à sa mère qu'il avait crus apercevoir à la gare et Hermione quand à elle se plongea dans un magnifique ouvrage L'empire des anges de Bernard Werber, qu'elle dévorait.
« Dit-moi Hermione, il y a quelque chose entre toi et Louis ? »
La brunette ne releva pas la tête mais Drago remarqua la rougeur naissante sur ses joues.
« Non, bien sur que non, enfin il a plus de 300 ans et il est vampire, je ne vois vraiment pas ou cela pourrait nous mener…, affirma t-elle avec douleur »
Le serpentard comprit la douleur de la preféte, c'était une sorte d'aveux qu'elle venait de faire, il rangea ça dans un coin de son cerveau et attendit patiemment d'être arriver au château.
