Titre : Draco+Harry

Auteur : Bliblou

Note : Et voilà donc la dernière partie de cet OS qui j'espère vous aura plus !

Gros bisous

Troisième partie.

« Je veux qu'il meurt Tom. »

« Ce sera fait. »

Et le chef de la famille Malfoy se laissa embrasser par l'assassin.

« Père ? Vous m'avez fait demander ? »

Le chef des Potter fit avancer son fils jusqu'à lui et caressa doucement sa joue du bout de ses doigts.

« Harry, je sais toute la douleur que tu dois ressentir pour la mort de ton cousin et, de ce fait, ta mère et moi avons pensé qu'il serait bien que tu te maries maintenant, de manière à penser à autre chose, de plus heureux. »

La gorge du jeune homme se noua instantanément.

« Heureux père ? Comment pourrais-je être heureux alors que mon cousin est mort et que…que…vous souhaitez m'enchaîner à une femme que je n'ai vu qu'une seule fois, que je connais à peine et qui…Père comment osez-vous seulement pensé que toute vos petites combines pour être plus puissants me rendraient heureux. Jamais ! Jamais, je ne pourrais vivre heureux de cette façon. »

« Je ne te donnes pas le choix. Demain, tu épouseras la jeune comtesse de Parkinson. »

Les yeux de Harry flamboyèrent et il fit volte face quittant la pièce sans un regard de plus à l'égard de son père qui baissa la tête.

Il ne voulait pas que son fils le déteste, mais pour sa sécurité, il devait épousé cette jeune femme dont le père possédait les meilleurs gardes du corps qui soit. Il voulait éviter à tout prix que cette menace qui planait sur la tête de son fils ne devienne réalité.

« Alors ? Qu'a-t-il dit ? »

« Exactement ce que j'ai dit à mon père lorsqu'il m'a annoncé mon mariage. »

« Ho je vois. C'est triste, j'aurais préféré qu'il l'accepte plus simplement que vous. »

« Personne ne souhaite perdre sa liberté si jeune Lily, même pour une femme aussi belle que toi…Et cette Parkinson est loin d'avoir la beauté que tu possédais à l'époque. Nous punissons notre fils d'une bien cruelle manière…Mais nous n'avons pas le choix. Il l'épousera. »

Et le prince quitta sa chambre.

« Ce n'est pas possible. Jamais je n'épouserais cette femme nounou. Je ne le peux pas. Je suis déjà marié. »

« Je le sais bien chaton. Mais que veux tu faire d'autre ? »

« Fuir Pompom, allez rejoindre Draco et quitter le pays. Nos parents ne se préoccupent de nous que pour assurer leur héritage. Seigneur si mon père savait à quel point je m'en balance de ce belle héritage. »

La vieille dame sourit doucement au jeune homme plein de fougue qui fusillait le grand portrait de famille accroché au dessus de la cheminée du petit salon privée.

« Ne dis pas ça Harry. Et fuir n'est pas une solution si jamais il vous retrouverait Draco pourrait facilement être accusé de manipulation envers ta personne et n'échapperait cette fois-ci pas à la condamnation à mort. Tu es mineur Harry et lui ne l'est plus depuis deux ans, ton père possède les plus grands cabinets d'avocats. Draco n'y survivrait pas même avec toute la puissance de Lucius Malfoy. »

Le jeune homme resta coi un instant puis baissa la tête, s'affalant sur l'un des confortable fauteuil.

« Alors que faire…j'en mourrais Nounou, si je dois épouser toute gentille qu'elle doit être. »

« Mourir n'est pas une solution envisageable mais…tu peux faire semblant ? »

Et le brun haussa les sourcils.

« Comment ? »

« Et bien, cet homme, Severus Rogue est un spécialiste des potions en tout genre, et il connaît un moyen de faire cesser la vie pendant 24 heures piles…Au bout de ces heures là, la personne se réveille, comme d'un long sommeil. »

« Ce serait la solution. Je meurs, suis mis au tombeau puis m'enfuit le soir venu. Cette nuit nourrice. Il est encore temps. Je dois mourir cette nuit. »

Le jeune homme était comme paniqué. Il se leva brusquement et écrivit un message à l'attention de Draco qu'il remit à Pompresh pour qu'elle le fasse envoyé, puis il partit lui-même pour l'église de Severus qui devait être vide à cette heure-ci.

Il y arriva essoufflé mais n'atteint pas cinq minutes et frappa durement à la porte, mais personne à l'intérieur ne sembla prêt à lui ouvrir, alors il le fit lui-même et entra dans l'église qu'il trouva vide, mais il ne s'y attarda pas et courut jusqu'à la sacristie qu'il passa puis monta les escalier qui menait à l'appartement du prêtre. Il frappa de nouveau mais de nouveau, personne ne répondu.

Jurant silencieusement il ouvrit tout de même la porte et entra, longeant le couloir et passant à côté d'une porte d'où provenaient des bruits…étranges.

Harry rougit violemment et mordit sa lèvre, ayant du mal à réaliser que le cher prêtre et parrain de son époux…et bien…s'envoyait en l'air avec…au vue ou plutôt à l'entente des bruits….un autre homme.

Mais il n'avait pas le temps d'attendre la fin de leurs ébats et bien que tout ceci fût fort prétentieux et sans gêne de sa part, le jeune Potter…frappa.

Les bruits qui retentirent alors à l'intérieur de la pièce eurent le mérite de le faire sourire, jusqu'à ce que le visage furibond mais tout de même passablement anxieux du prêtre apparaisse.

« Potter, bon sang que faites vous ici ? A cet heure ci ? Et on vous a jamais dit de ne pas entrer chez les gens sans frapper ? » Demanda t-il toussant de gêne.

L'héritier s'autorisa un bref rire.

« J'ai frappé mon père mais, il se trouve que vous étiez trop occupé…apparemment. »

« J'espère que c'est important au moins. » Répondit l'homme en soupirant de soulagement quand il comprit que Harry n'était pas choqué. Enfin, pas trop.

« Vous ne me présentez pas. »

Harry sourit narquoisement et Severus haussa un sourcil.

« Vous êtes une tête à claque monsieur Potter…Si mon filleul n'était pas tant épris de vous… Sirius, tu peux sortir. »

« Sûr ? » Fit une voix grave et terriblement sexy. (Genre Marc Lavoine !)

« Bien sûr. »

« Bien ! »

Un homme d'une trentaine d'année, aux longs cheveux noirs et au visage fin et gracieux apparut alors dans l'encadrement de la porte et entoura la taille de Severus de ses bras et posa son menton sur une des épaules de son amant.

Il tendit finalement une main à Harry.

« Je suis Sirius Black, enchanté de te rencontrer. Tu dois être Harry. »

Le jeune homme acquiesça et Severus les entraîna au salon.

« Est-ce que Draco sait pour vous deux ? » Demanda Harry en s'asseyant.

« Non » Fut la réponse catégorique du maître de l'église. « Je n'aurais plus aucune autorité sur lui si jamais il l'apprenait. »

Cette phrase arracha un rire joyeux à l'héritier.

« Alors que fais tu là Harry ? Puis-je t'aider à quoique ce soit ? »

Le rire de Harry mourut dans sa gorge.

« Heu…oui. Vous pouvez m'aider. Mon père…a décidé de me marier demain pour que j'oublie un peu la douleur que je ressens pour la mort de Ron. L'ennui, et vous devez le savoir…est que je suis déjà marier et que je mourrais si je devais épouser quelqu'un d'autre.

Et c'est pour cette raison que je suis ici. »

« Ces jeunes ! Tout de suite dans le mélodramatique ! »

« Tu ne sais pas de quoi tu parles Sirius ? »

« Je crois poussin, que je le sais mieux que toi au contraire. Sais-tu seulement le nombre de jeunes filles et jeunes hommes qui viennent me réclamer une potion ou un médicament qui les fera passer de l'autre côté de la barrière. Alors moi en tant qu'apothicaire responsable et entretenant de surcroît une relation plutôt passionnante et passionné avec un prêtre, je me dois de faire les psy. Donc oui Severus, je sais de quoi ce gamin parle Sev ! »

Le prêtre regardait alternativement son amant et Harry en clignant des yeux.

Puis il les fronça et baissa la tête.

« Vous voulez vous tuer Harry ? Vous voulez vraiment mourir ? Mais mon dieu, pensez vous à Draco, enfin…il ne faut pas que vous mourriez et…

« Sev… »

« …Si vous mourrez Draco ne s'en remettra pas non plus et il mourra aussi et pour rien au monde… »

« Sev ! »

« …Je ne laisserais mon filleul mourir et je ne vous laisserais pas mourir vous parce que je ne veux pas non plus vous voir mourir… »

« Severus Rogue bon sang, tu écoutes quand on te parles ! »

Sev s'arrêta instantanément et fixa d'un air méchant son amant qui lui fit signe de jeter un coup d'œil à l'autre personne présente dans la pièce.

Ce qu'il fit.

Et ce qu'il découvrit lui réchauffa le cœur. Harry était plié en deux sur son fauteuil et quelques larmes perlaient au coin de ses yeux, il tentait visiblement de reprendre sa respiration tout en fixant le prêtre le plus sérieusement du monde.

Quelques minutes passèrent et Harry finit par se calmer, se rasseyant normalement dans son fauteuil.

« Je ne veux pas mourir monsieur, jamais…enfin, pas tant que je suis encore maître de mon destin et pour rien au monde je n'abandonnerais Draco. Je lui ais fait promettre et je lui est promis que jamais rien ne nous séparera d'aussi loin que nous pourrons nous trouver l'un de l'autre. Je suis ici parce que ma nourrice m'a dit que vous faisiez des poisons ou potions capables d'imiter la mort. Est-ce que c'est vrai ? »

Severus dévisagea Harry et se racla la gorge, s'asseyant doucement sur son fauteuil.

« Tu veux faire croire à ta propre mort ? »

Le brun acquiesça et lança un regard plein d'espoir au prêtre qui soupira.

« Et bien, c'est possible bien sûr mais….Es-tu sûr de vouloir faire cela à ta famille ? »

« Ma famille veut me marier à une femme que je n'ai jamais vu, me condamnant à rester loin de Draco toute ma vie, il ne veule rien entendre et ne me donne pas le choix, alors qu'ils aillent se faire cuir un œuf, j'aime mes parents mais ils pensent trop à leur puissance et moi pas. »

Devant tant de détermination Severus hocha la tête et partit rapidement vers son laboratoire d'où il revint quelques minutes plus tard, une petite fiole avec un liquide ambré à l'intérieur.

Il l'a tendit très sérieusement à Harry.

« Tu la vide entièrement, vers minuit, de cette manière tu te réveilleras demain à minuit, je supposes que tu as déjà du faire envoyé un message à Draco. » Harry hocha la tête. « Bien alors je m'arrangerais pour être là vers minuit pour vous récupérer et je vous mènerais à l'aéroport…Où comptez vous aller ? »

Le brun le regarda sans comprendre, prenant tout d'un coup conscience de tout ce que leur fuite allait imposer…

« Harry, vous devez quitter le pays, donc…Il faut que tu saches où vous irez, je pencherais pour la France, j'ai un ami là-bas qui pourrait peut être vous accoueillir le temps que vous trouviez un appartement, je peux peut être aussi, en temps que son parrain, faire virer tout l'argent de Draco sur un compte en France, de cette manière vous bénéficierez de l'argent de Draco. Tu es mineur, donc il nous est impossible de faire ça pour toi, il faudrait une signature de ton père. Et cela m'étonnerait beaucoup qu'il accepte. »

« Ouai, moi aussi. »

Le brun lui fit un fin sourire et acquiesça finalement, approuvant ainsi l'idée du prêtre….Ils iraient donc en France.

« Vous partirez seul ? » Demanda Sirius en fronçant les sourcils.

Le brun le dévisagea sans comprendre.

« Ben, oui. Théo restera probablement au chevet de Blaise…on verra demain avec Dray. »

« Tu devrais y aller, Harry. Il ne faut qu'on se doute de rien. »

Le brun acquiesça et remercia chaleureusement les deux hommes avant de quitter les lieux, la petite fiole dans sa poche.

Il marcha pendant un petit moment sur la plage, seul, pensant à tout ce qui allait se passer à partit de ce soir et s'assit finalement sur le sable, ne se lassant pas une seconde de regarder la mer, calme et sereine en cette fin d'après midi agréable, il ferma doucement les yeux et respira doucement repensant au souffle de Draco sur sa peau…

Mais il sursauta violemment quand une lame fouetta l'air et s'abattit avec force vers lui.

Il réussit cependant à esquiver le coup en roulant sur le sable, il sauta sur ses pieds et dévisagea l'homme en face de lui.

Plutôt grand, pâle, le visage fin et agréable, et une musculature fine, il avait tout d'un prince anglais débarqués d'Asie mais…Le visage de tueur qu'il affichait en fixant le jeune héritier Potter lui fit bien comprendre qu'il n'était pas vraiment là pour boire un thé.

« Qui ? »

L'homme eut un sourire froid et s'avança doucement vers Harry, la lame de son épée tendu en avant ne laissant aucun doute sur la cible à abattre.

« Je pense que vous le savez très bien petit prince. »

« Alors Malfoy irait réellement jusqu'à me faire assassiner pour faire plonger mon père. Mais l'ennui c'est que mon cher père est beaucoup plus attentionné envers son argent et ses possessions qu'envers son fils et il créa beaucoup plus attentif à sa réussite moi mort pour ne jamais donner raison à Lucius Malfoy. »

L'homme haussa les épaules et fit encore un pas vers Harry.

« Peu m'importe, je suis payé pour vous tuer…alors…Je vous tuerais. »

Et avant que Harry n'ait pu réaliser ce qu'il se passait, l'assassin se jeta sur lui et fendit l'air de sa lame.

…Qui percuta avec violence un morceau de bois.

« Tires toi Harry. »

« Théo ! »

Le meilleur ami de Draco était en effet arrivé au bon moment, et parait avec grâce chacun des coups de l'homme mais avec rien d'autre qu'un bout de bois pour frapper en retour, il ne pouvait pas faire grand-chose.

« Harry, vas t-en vite. »

« Théodore Nott ? N'es-tu pas censé faire parti du clan Mafoy petite ordure traître à ton sang ! Je me ferais un plaisir de te faire passer de l'autre côté du fossé toi aussi. »

Et avec encore plus de hargne, il se jeta sur le jeune homme qui commençait vraiment à avoir du mal à s'écarter de l'épée à temps.

Se battre contre un professionnel était tout de même autre chose que de se battre contre les andouilles du clan Potter.

La petite bataille tourna très rapidement à l'avantage de l'homme qui réussit à immobiliser Théo à terre, sa lame appuyée contre sa gorge tremblante.

« Alors à quoi tu penses maintenant ? »

« Allez vous faire foutre. »

« Mais je m'en fais tous les jours un réel plaisir. »

Et il enfonça la lame, faisant perler le sang.

Il allait le tuer, comme ça, sur cette grande plage où Blaise avait déjà failli perdre la vie.

Théo ferma douloureusement les yeux, pensant au fait qu'il était bien trop jeune pour mourir maintenant, pour ne plus pouvoir rigoler avec Blaise et Draco, qui au passage, pour l'un était exiler à cause d'un meurtre qu'il avait commis pour se venger du la tentative de meurtre de l'autre, Blaise, qui était dans un état critique pour avoir voulu protéger le premier qui était exiler…blablabla…

Il fallut un petit moment pour que Théo s'aperçoive finalement qu'il n'était toujours pas mort, et que Harry le fixait d'un air anxieux, arrachant rapidement un morceau de sa chemise et essuyant le sang qui coulait de la fine blessure.

« Est-ce que tu vas bien ? »

Théo se releva sans y croire et regarda autour de lui, avisant l'assassin étendu par terre, le visage dans le sable, une grosse branche posée juste à côté du corps inanimé.

« Tu l'as tué ? »

Le jeune prince laissa échapper un petite rire stresser.

« Tu me vois tuer quelqu'un…Non je pense ne pas avoir tapé assez fort…enfin j'espère. »

Il aida Théo à se relever.

« Je n'aurais jamais penser que Lucius irait jusqu'à te faire assassiner. »

« Sérieusement, moi non plus…comme quoi. »

« Tu devrais te dépêcher de rentrer, je vais m'occuper de lui. »

« Oki, merci Théo. »

Il le salua brièvement et partit en courant en direction du manoir Potter.

A plusieurs kilomètres de là un message s'égarait dans les champs.

Allongé sur son lit, seul, le jeune héritier Potter fixait inlassablement le petit flacon dans lequel reposait tranquillement ce liquide ambré qui allait lui ôter la vie pendant 24 longues heures.

Il lança un dernier coup d'œil à son réveil et inspira profondément, montant lentement sa main jusqu'à sa bouche, respira une dernière fois l'air ambiant puis dans un geste lent, il plaça la fiole entre ses lèvres et fit couler le liquide glacé à l'intérieur de ses lèvres.

Il eut alors à peine le temps de se glisser sous les draps et de poser sa tête sur son oreiller en plume de cygne que son cœur cessait de battre.

La nourrice entra peu après les douze coups de minuit dans la chambre du jeune homme et le borda doucement, l'embrassant comme une mère.

« Au revoir mon chéri. »

Puis aussi discrètement qu'elle était rentrée la dame sortit de la chambre que toute vie venait de quitter.

Le lendemain, à neuf heures quinze exactement, deux premiers coups légers furent frappés à la porte, suivi au bout de quelques instants par une voix s'élevant dans le silence de la pièce.

« Harry, mon chéri, est ce que tu es réveillé ? Je peux entrer ? »

Mais rien…du tout, ne répondit à la mère de l'héritier, et celle-ci croyant à un caprice de son enfant, sans plus de préambule pénétra dans sa chambre.

Elle vint se placer à côté de son lit, avisant le visage paisible de son fils auréolé de ses cheveux de jais. Elle tendit la main avec un sourire doux et caressa légèrement sa joue, restant un instant surprise par leur froideur excessive.

Elle saisit ensuite un morceau de l'épaisse couette entre ses mains et d'un geste sec tira dessus, ne rencontrant aucune résistance.

Elle haussa un sourcil lorsqu'elle ne vit aucune réaction de la part de son fils.

Puis, après une minute d'attention…

…Elle hurla.

Et tomba à genoux, les mains sur le visage de son fils, tentant de palper un signe de vie quelconque, quelque chose qui ne confirmerait pas le manque de vie, de respiration, de mouvement qui avait l'air de figer la pièce.

Mais rien, rien, et le père trouva la mère et l'enfant ainsi, et il pleura aussi, maudissant son orgueil, serrant son fils contre lui, fracassant la petite fiole contre un mur.

Et les ambulances furent appelés, on prévint le grand seigneur, qui se rendit lui-même jusque chez les Potter, qui fit par de son désappointement et de sa tristesse, qui accusa la haine et l'orgueil du père, mais qui le fit sagement, ne souhaitant pas plus accablé ce père pourtant si aimant.

L'enfant fut porté à la chapelle, au lieu d'un mariage, ce fut un enterrement que le prêtre donna ce jour-là, le jeune homme reposant sur une gerbe de fleur blanche, aussi innocente que l'était ce petit ange riant aux éclats pour un rien lorsqu'il était enfant.

Et à cet enterrement fut présent un autre garçon, un petit peu plus âgés que le défunt, qui pleurait cependant doucement, et très silencieusement caché derrière une des hautes colonnes de marbres qui décoraient la chapelle.

Ce jeune homme n'attendit cependant pas la fin de l'office et sortit rapidement pour monter dans sa voiture, ne pouvant se résoudre à démarrer, ne pouvant se résoudre à aller là-bas, et lui annoncer cela…cette horrible nouvelle qui risquait de le tuer.

Et pourtant il le fit, démarrant l'auto qui quitta rapidement le centre de la ville.

Il atteint quelques heures plus tard la petite maison dont Draco disposait au milieu de nulle part, et il était là, assis sur une chaise en train de lire un livre calmement, comme si tout ceci était normal, et Théo l'observa un moment, jusqu'à ce que le jeune Malfoy ne tourne la tête et lui fasse un sourire rayonnant.

Le blond se leva de sa chaise en même temps que l'autre, la gorge noué et les membres tremblants sortaient de sa voiture.

Draco arriva rapidement à sa hauteur et le serra fort dans ses bras.

Mais il se tendit rapidement quand il ne sentit aucune réaction de la part de son meilleur ami.

Il se recula donc un peu et fixa Théo qui détourna ses yeux brouillés par les larmes.

Et le cœur de l'exilé accéléra sa course et ses yeux se voilèrent.

« Blaise est… » Souffla t-il alors que de nouvelles larmes s'échappaient des yeux de son ami qui secoua doucement la tête de façon négative.

Puis n'y tenant plus il se jeta dans les bras de Draco et le serra très fort contre lui.

« Il va falloir que tu sois fort Dray hein ? Promets moi, tu seras fort. »

Les bras du jeune homme se resserrèrent encore plus autour du cou de l'héritier Mafoy qui ne comprenait pas.

Pourquoi devait–il être fort si Blaise n'était pas mort.

C'était la seule personne qui l'importait avec Harry.

Et son sang se figea alors que ses bras s'affaissaient le long de son corps.

« Non. » Articula t-il alors que ses jambes cédaient.

Théo l'accompagna dans sa chute, ne voulant pas le lâcher, et ils tombèrent tout les deux à genoux.

« Théo non…Il…pas lui Théo…Dis moi que ce n'est pas lui. Pas Harry Théo. Pas Harry. »

Mais aucune négation ne vint de la part de son meilleur ami qui ne cessait de le serrer contre lui et le blond s'agrippa alors tel un noyer à sa bouée au corps de Théo, pleurant doucement, silencieusement, ne pouvant pas réellement croire que ce qu'il était en train de vivre n'était pas un cauchemar.

« Je vais me réveiller, je vais me réveiller, je vais me réveiller… » Répétait-il inlassablement de façon à peine audible pour Théo qui ne bougeait pas, s'appliquant simplement à donner le plus de réconfort possible à son meilleur ami.

Mais au bout d'un moment les pleures et les murmures désespérés du blond cessèrent et il se releva brusquement, tenant la main de Théo dans la sienne.

Il le conduisit rapidement jusqu'à la voiture et monta à l'intérieur incitant le brun à faire de même.

« Dray, tu n'as pas le droit d'entrer dans Vérone. »

« Qu'ils aillent se faire foutre je veux le voir…Je…Je veux comprendre pourquoi il a fait ça, pourquoi il m'a laissé. »

Théo lui tendit les clés et Draco démarra.

« Il devait épouser Pansy Parkinson aujourd'hui. Je suis tellement désolé Dray. »

Mais le blond ne répondit pas, perdu quelque part entre sa douleur et la culpabilité d'être parti, d'avoir laissé le brun tout seul…Pour le voir faire finalement ce que lui avait promis de ne pas faire.

Mais maintenant, maintenant rien ne le retenait plus n'est ce pas ?

Ils arrivèrent en ville en soirée et Draco vint déposer Théo chez lui, lui laissant sa voiture et partant seul à pieds après avoir serré son meilleur ami contre lui.

Il marcha pendant longtemps, seul, un petit air frais et doux caressant sa peau glacé par la douleur et la peine.

Il avait tellement froid, tellement mal.

Mais rien ne pourrait lui redonner la chaleur d'antan, rien sauf celui qu'il aimait tant et qui l'avait quitter, le laissant seul dans cette ville de brute, rempli d'une haine nourrit depuis des millénaires par leur chère et très respectueuse famille au sang si pur et si noble et si brave…

« Et si funestement assassine. » Murmura t-il dans l'ombre d'un arbre gigantesque.

Il s'approchait, peut être inconsciemment, d'une boutique bien connu autant par lui que par toutes les personnes qu'il connaissait.

Tous des jeunes en manque de sensation forte qui se procurait ici en absinthe, en potion, d'amour, de bonheur, de malheur…Des potions en réalité tout à fait anodine…

Mais, très peu de gens en réalité connaissait l'arrière boutique de cette très ancienne boutique tenu aujourd'hui par un homme expérimenté dans l'art sombre de la maîtrise des poisons.

Le blond ne réfléchit même pas avant d'entrer et comme un automate exigea désespérément au vendeur le plus fulgurant des poisons, ne semblant même pas entendre les tentatives de raisonnement de son interlocuteur.

Alors au bout de plusieurs minutes de suppliques mêlées de menaces et de larmes, l'homme partit dans un coin sombre de son comptoir et en revint avec une petite fiole contenant un liquide d'un rouge violent.

Le jeune héritier s'en saisit et mit la note au nom de la famille Mafloy, manquant le regard entendu du vendeur.

Il ressortit rapidement et se dirigea vers le clocher maintenant sombre baissant la tête à chaque fois qu'il croisait quelqu'un trop angoissé à l'idée qu'on le reconnaisse et qu'on ne le laisse pas de ce fait, accomplir ce pourquoi il était revenu.

Il atteint finalement l'église qui indiquait déjà minuit moins vingt et s'engouffra à l'intérieur, les larmes envahissant subitement ses yeux lorsqu'il pénétra enfin dans la vaste chapelle illuminée.

Elle était si belle cette chapelle, toute en marbre veiné de noir, le silence résonnant dans tout les recoins, derrière les colonnes, entre les bancs et jusqu'à l'autel qui, pour le moment, était caché par un somptueux lit funéraire, entouré d'immenses gerbes de fleurs blanches, éternels qui rendait encore plus angélique la vue du jeune garçon gisant dessus, tout de blanc vêtu, une légère chemise en soie et un pantalon assorti.

Il avait comme d'habitude ses jolis petits pieds nus, et ses mains fines et menu était posé sur sa poitrine où gisait une rose blanche.

« Mon ange… » Murmura le blond en s'asseyant auprès de son époux.

Il lui saisit les mains et se pencha dessus les embrassant doucement, les mouillant de ses larmes.

« Pourquoi Harry ? Pourquoi tu m'as laissé tout seul. Tu m'avais promis, tu m'avais promis. »

Il monta alors encore plus sur le lit et se mit à califourchon sur le corps toujours sans vie de son compagnon.

Il plaça ensuite ses mains de chaque côté de son visage, embrassant ses lèvres d'une manière tellement désespérée…

« Pourquoi...Hein mon ange. Je ne peux pas sans toi, tu le sais n'est ce pas ? Tu m'as ensorcelés ce jour-là mon amour, avec ton adorable costume, ton adorable visage d'ange…Seigneur tu n'avais pas le droit, tu n'avais pas le droit de partir, pas sans moi. » Articula t-il violemment dans un sanglot qui résonna désespérément sur les murs de la salle.

Il plongea son visage dans le cou de Harry et laissa encore couler ses larmes alors qu'une de ses jambes passaient de l'autre côté du corps et qu'il se retrouvait finalement allongé au côté de son mari. Il tira la fiole de sa poche et la monta à sa bouche, caressant la joue du mort qui peu à peu reprenait des couleurs…Mais…

La vue brouillé par les larmes l'héritier Malfoy avala d'une traite le poison alors que l'héritier Potter ouvrait doucement les yeux, les plongeant ainsi dans ceux d'un gris mouillé de son époux.

Ecarquillant les yeux et s'étouffant à moitié, Draco lâcha la fiole et toucha sans y croire le visage du garçon…

Qui après voir doucement sourit aperçut la petit fiole et la saisit rapidement, dévisageant ensuite avec horreur le blond qui doucement, ne lâchant pas la main fine de Harry, se laissait tomber sur les oreillers doux du lit funéraires, funestes témoin d'un évènement macabre…Mais si fort en amour.

« Dray, Dray…Amour non…S'il te plait Dray, pas ça… »

Le petit brun était penché sur le corps de Draco qui voyait doucement sa vue s'amoindrir, sentant encore sa main dans l'étreinte chaude et rassurante de son Harry…en vie.

« Harry. » Murmura t-il alors qu'il fermait les yeux pour toujours.

Un sanglot d'enfant triste résonna alors dans la chapelle, frappant les murs par la douleur et la peine qui en émanait…et encore plus quand il fut suivit par d'autre, si plein toujours d'un désespoir immense, irréparable.

Un petit enfant, qui riait pourtant si souvent, maintenant à genoux, tenant la main de son amour perdu depuis longtemps et pleurant des larmes de sangs que leurs deux familles avaient par trop de fois fait couler.

« Non…Dray…non. »

Et encore des sanglots, des sanglot, des larmes, des pleures…et…et cette dague, dépassant de cette botte, cette jolie dague gravé d'un nom maudit, des armes d'une famille qu'il se devait de haïr…Haïr…comme il l'avait si bien fait avec son époux…

Parce que…Ne dit-on pas que la haine est très proche de l'amour.

Il se saisit doucement de cette arme si belle et sans appréhension la posa sur son cœur, battant frénétiquement d'un amour éternel.

Et la plaçant en l'air, il l'abattit soudain…

Et………………une main, un bras encerclant un corps frêle, un bruit sourd résonnant dans une salle déchiré en échos somptueux, un hurlement de rage et de tristesse non feinte, puis de légères paroles murmurés à l'oreille pour calmer un enfant.

Puis de nouveau des pleures mais d'espoir pour ceux-ci, d'espoir et de bonheur…

« Pourquoi ? Pourquoi pourquoi pourquoi ? »

Des mots brutaux, dangereux, prononcé à un homme, tout de noir vêtu, qui doucement, cachant dans sa poche un petit flacon bleu fit signe doucement à l'autre derrière lui et le blond se retourna et figea, se noyant brutalement dans une forêt de pin, assoiffé de tendresse et envahit par un immense soulagement.

Deux bouches ensuite qui se ferment puis qui s'ouvrent, dans une parfaite symbiose avant de se rejoindre et de se dévorer…

Mêlant tendresse, rage, espoir, soulagement, bonheur…et tout plein d'autres choses qui sont bien plus que cela et qu'on ne peut décrire…

Et c'est pourtant ainsi que s'achève cette histoire qui j'espère vous a plu…parce que moi j'y étais et j'avoue c'était cool, un brun sinistre et triste, arrachant par moment des larmes à certains…et faisant mal à d'autres…

A moi, par exemple, qui m'en suis sortit finalement, après un petit séjour dans un hôpital sympa, et puis on s'est tous rejoint après, avec Théo, Sev et Siri, qui en tant qu'apothicaire et amant de Sevy, avait vendu un…poison fulgurant…mais de courte durée.

Londres est une ville agréable, on y vit tous ensemble, on y a notre vie, sans les mauvais souvenir et Harry et Draco sont toujours amoureux et sautent comme des lapins… (Sans mauvais jeux de mots !). Ils ont deux petits hommes (donc ils sautent un peu moins !)qui respectivement se prénomme Gabriel et Raphaël…Deux prénoms d'anges…comme eux.

Pour ma part je vis bien, avec Théo…on s'en serait pas douté, et nous avons une fille, Noelie…et Sev et Sirius…ben non…ils n'ont pas voulu avoir de goss, sous prétexte que nous ça faisait bien assez…

Bande de vieux va !

Blaise Zabini

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « ………….. » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »

Voili voilou…

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