Wawahoum ! Me revoilà avec un nouveau chapitre ! Merci pour vos commentaires qui m'encouragent à continuer cette aventure. Je vous avais annoncé des scènes chaudes, vous allez être servis, et ce n'est qu'un début… Amusez-vous bien…
LE MAÎTRE DES SONGES
Chapitre 4 : Le bonheur des uns, le tourment des autres
Il l'embrassait en lui caressant les seins. Le plaisir était intense, paralysant. Hermione essaya de relever la tête. En vain. Elle vivait un rêve, et pourtant cela semblait réel. Elle s'y replongea avec délice et abandon.
L'adolescente était allongée seule sur son lit, en train de lire un de ses précieux livres quand le sommeil avait fini par la gagner. Juste quelques minutes, avait-elle pensé. Puis elle s'était endormie.
Hermione essaya de se réveiller. Mais il l'embrassa à nouveau, forçant doucement mais fermement sa langue à travers ses lèvres. Des doigts brûlants touchaient ses seins et pinçaient légèrement ses tétons comme si elle avait été nue. C'était divin ! Hermione se retourna lentement en soupirant et en s'offrant davantage aux caresses légères.
L'homme lui pinça à nouveau les seins un tout petit peu plus fort. Oh, il savait comment s'y prendre… A présent, Hermione en voulait plus et elle lui ordonna mentalement de presser davantage ses lèvres sur les siennes. N'aie pas peur de me brusquer, lui dit-elle. Aussitôt dit, aussitôt fait. Hermione ouvrit la bouche sous les baisers insistants. Une main lui effleura le bas du ventre et lui envoya une nouvelle décharge de plaisir. Ce mélange de sensations, ces frissons courant le long de son dos, faisant se dresser les poils sur ses bras et sa nuque, et cette chaleur entre ses cuisses… Tout cela tenait du miracle. Inconsciemment, Hermione écarta les jambes.
La main de l'homme descendit encore et caressa lentement son sexe en écartant ses lèvres pour libérer la vulve offerte. Incapable de résister à la nouvelle vague de plaisir qui lui brûla les reins, Hermione se mit à gémir. Un doigt se glissa en elle et une paume ferme se referma sur son clitoris si sensible. Au comble de l'excitation, Hermione leva les hanches. Viens en moi ! ordonna t'elle. Et l'homme, répondant à son appel muet, changea de position et la pénétra immédiatement. Hermione étouffa un râle de bonheur.
Elle ne tarda pas à jouir en silence sous les assauts patients de l'inconnu. Entre deux mondes, elle flottait et se rendait à peine compte qu'elle n'était pas nue, que personne n'avait pu la toucher et lui donner tant de plaisir. Et cela recommençait. Son cœur s'arrêta de battre, le sang lui monta à la tête. Et cette sensation entre ses cuisses…
Mon dieu, je vais mourir si cela ne s'arrête pas, pensa Hermione. Une main caressa légèrement sa joue. L'homme embrassa délicatement ses paupières.
Soudain, elle ouvrit les yeux. Aveugle un moment, elle aperçut le mobilier de sa chambre et les murs uniformément blancs. Dans son panier sur une chaise, Pattenrond dormait paisiblement.
Seule, elle était seule. Ce n'était qu'un rêve. Elle resta un instant hébétée et essaya de faire revenir le rêve, non pas pour sa sensualité, mais pour savoir qui était l'homme. Elle ferma les yeux. Qui était-il, l'amant de son rêve ? Ni visage, ni nom. L'homme lui avait parlé, elle en était certaine. Mais tout, sauf la réminiscence du plaisir, avait disparu.
Hermione se leva et sentit une légère irritation entre ses jambes. Elle avait mouillé et joui comme jamais auparavant et n'en éprouvait aucun dégoût. Bien au contraire, même si le caractère et l'intensité de son rêve étaient étrange. Elle se servit un café et le but lentement, pour se réveiller tout à fait et émerger de sa bienheureuse plénitude. Avait-elle le temps de prendre une douche ? Elle consulta la pendule. Oh Merlin ! Elle était en retard ! Elle prit ses livres sous son bras et sortit en courant, le rêve déjà rangé dans une précieuse case de sa mémoire.
Severus Rogue corrigeait les essais de ses élèves en maugréant. Des Bougres de Cornichons ! Bande d'imbéciles ! Idiots Congénitaux ! fusaient parfois dans le silence feutré. Seul le bruit constant de sa plume rageuse venait troubler l'atmosphère tranquille de son bureau.
Au bout d'un moment cependant, il posa sa plume sur la table et ferma les yeux. C'était la troisième fois en dix minutes qu'il s'interrompait dans son travail. Il sentait poindre un violent mal de tête et se frotta vigoureusement le front et les yeux. Le retour de certaines facultés endormies depuis longtemps jouait certainement un rôle dans son présent état et se concentrer sur son travail devenait particulièrement difficile.
Il fut soudain assailli de sensations étranges : des frissons inattendus, des chaleurs subites, une envie de vomir, une faiblesse générale dans les membres, comme si son corps se rebellait contre une invasion étrangère. Il essaya de se lever, mais cela lui parut au-dessus de ses forces. Que lui arrivait-il donc ? Lui qui s'enorgueillait de n'être jamais malade, semblait tout à coup aussi faible qu'un nouveau-né.
Il reprit sa plume mais ne réussit à rien écrire tellement il tremblait. Il essaya de prendre son thé mais renversa le mug sur ses papiers, alors que son univers commença à basculer autour de lui en une sarabande endiablée. Allons donc, lui, le Serpentard, l'ancien Mangemorts, il n'allait quand même pas s'évanouir ! Il se força à respirer profondément et posa son front brûlant sur la table. Oh Merlin ! Comme il n'était pas bien ! A cet instant, il fut tenté d'appeler Madame Pomfrey.
Il resta ainsi pendant de longues minutes à lutter contre son indisposition en essayant de se relaxer. Le sorcier s'efforça de faire le vide dans son esprit et sentit poindre un répit. Puis à nouveau, il se sentit malade à en crever. Les vagues de son malaise refoulèrent encore une fois puis déferlèrent encore. Il n'éprouvait pas de douleur à proprement parler, juste cette impression persistante d'être vidé de ses forces, comme si quelque chose pompait son énergie.
Aussi soudainement qu'ils étaient apparus, les symptômes disparurent. La tête posée sur la table, il apprécia ces instants de calme. Sa première pensée cohérente alla vers la Marque des Mangemorts et il releva la manche de sa robe. Le tatouage visible lorsqu'il était sommé de se rendre aux réunions du Seigneur des Ténèbres était à peine apparent. De toute façon, il n'avait ressenti aucune douleur associé à un appel et centré en ce point précis.
Il se redressa et sentit une grande lassitude dans ses membres. En tournant la tête, il captura son reflet sur la surface polie d'une cornue en cuivre. Des yeux fiévreux contemplèrent un visage au teint blafard où les pommettes étaient par trop proéminentes. Que lui était-il arrivé subitement pour être dans un tel état de fatigue ?
Il fallait qu'il se lève. Avec difficulté, il réussit à se hisser sur ses jambes tremblantes. En s'appuyant sur le mur, il glissa jusqu'à une banquette où il s'affala lourdement. Il resta là sans bouger, à se forcer à respirer lentement, à essayer de reprendre des forces.
« Morven… » murmura Rogue de manière inaudible. Après un instant, il murmura plus fort. « Morven… »
Un léger plop retentit près de la cheminée et des petits bruits de pas rapides se firent entendre sur le sol de pierre. Puis une petite tête avec de grands yeux vifs et de longues oreilles pointues apparut dans le champ de vision du professeur de potions.
« Maître Severus ? »
L'elfe de maison s'arrêta, interloqué, et toucha avec hésitation le front de Rogue.
« Maître Severus n'est pas bien ? Morven peut aider. Que doit-il faire ? »
« Besoin de… Chocolat… »
L'elfe secoua la tête d'un air réprobateur.
« Maître Severus ne devrait pas manger de chocolat avant le dîner. Il va se couper l'appétit. »
« Morven… Apportes-moi… du chocolat… » insista doucement Rogue, incapable de se mettre en colère.
L'elfe soupira comme s'il avait tout le poids du monde sur ses frêles épaules et courut vers un placard. Il fouilla à l'intérieur puis revint avec quelques morceaux. Rogue s'empara avec avidité des précieuses friandises et les fit fondre dans sa bouche en soupirant d'aise. L'effet fut immédiat et revigorant.
« Oh ! ce que c'est bon… »
Morven observa son maître, la tête légèrement penchée sur le côté.
« Maître va mieux ? »
Rogue hocha la tête en essayant de sourire pour rassurer la petite créature.
« Merci Morven. »
L'elfe agita un long index noueux devant lui.
« Le Maître a encore sauté un repas. Il devrait faire attention à lui… »
« Je sais, Morven, mais il ne s'agit pas de ça cette fois. »
L'elfe parut soudain inquiet et commença à s'agiter.
« Maître Severus est malade ? »
« Peut-être, mais alors c'est une bien étrange maladie… Je me demande… »
Rogue se leva un peu trop vite et fut pris de vertiges. Il se rattrapa in extremis aux montants et resta debout, immobile à chercher son équilibre.
« Peut-être Maître Severus devrait rester allongé ? »
« Plus tard, Morven, plus tard… »
Rogue oublia l'elfe de maison et se dirigea tant bien que mal vers la bibliothèque d'où il sortit quelques volumes qu'il commença à consulter. Sceptique, Morven haussa les épaules et disparut en claquant des doigts.
A suivre…
