Titre : Du coq à l'âme

Auteur : Tenchi… le retour après… wouah ! Tant que ça ?! Désolée ^^

Base : Ca n'a pas changé, c'est toujours Gundam... mais pourquoi changer ?

Genre : Heeeeu... attendez je réfléchis...

Disclaimer : Ben ça non plus ça n'a pas changé… mais je suis en pleines négociations… donc pour le moment, je les ai juste empruntés… incognito… donc, PAS A MOI… beuh…

Notes : Aloooooooooors… encore désolée pour cette longue attente, mais l'inspiration m'a fui comme la peste. J'espère que ça va vous plaire (traduire : laissez moi votre avis, vos impressions, vos reviews). Sinon, comme je suis d'humeur joueuse en ce moment (faut lire les textes de Katel pour comprendre ^^), qui saura me dire la première d'où viennent les paroles de début et de fin ? Ce sont 2 chansons distinctes. Petit indice, la première n'est pas en français à l'origine. Kiwi, t'as pas le droit de jouer, tu connais déjà la réponse ! (Si vous le connaissez pas, allez lire son texte aussi). Ben quoi ! Elle est si nulle que ça mon idée ? Je m'ennuie en ce moment, faut bien s'occuper...

E mail : tenchi_liloo_manson@hotmail.com

Remerciements (ça risque d'être long) : Je commence d'abord par mes trois plus ferventes admiratrices et club de soutien et d'encouragements, j'ai nommé Kiwidieu, Katel et Arwen. Qu'est-ce que je ferai sans vous mes p'tites chéries ?!!! Sans doute pas grand chose, j'aurai laissé tomber cette fic depuis longtemps, mais si je fais ça, elles me feront la peau... et comme je tiens encore à la vie ^^

Sissi : T'inquiète, je vais essayer de pas trop être méchante avec nos héros. Mais bon, comme je me demande moi-même ce que je compte faire d'eux... je vais déjà essayer de tuer personne, ou en tout cas ni Heero ni Relena. Mais je promets rien (j'ai quand même la sale habitude de faire mourir un ou deux persos... je me demande d'où ça vient... faudrait que j'en parle à mon psy... ^^)

ShadowDark : J'espère que ce chapitre répond à tes questions. Mais Heero n'est pas un prétexte, c'est une des raisons. Faut dire qu'il est quand même pénible. Un gars comme ça, ça me donne envie de le secouer comme un prunier. Et tes fics ne sont pas nulles. Faut pas dire des choses comme ça. La dernière fois que je l'ai dit, j'ai failli me faire arracher la tête...

Lise : Alors je sais que J'ai fait serment... t'a faite pleurer, toi aussi (décidément... ^^). Je te remercie de l'avoir lue. J'espère que celle-ci te plaira aussi, même si tu n'y connais rien en manga, et que quand je dis Gundam, tu me regardes bizarrement avant de me demander : C'est quoi ce truc ?! (Et ouais, y en a qui connaissent pas !). En même temps, je sais pas pourquoi j'écris un remerciement pour toi ici, je te vois tous les jours !

Kiwi : Tu sais qu'en colère tu fais un peu peur ? En tout cas, L'esclave toute dévouée du Maître a bûché pendant des semaines sur ce chapitre de m... et s'est creusé sa petite cervelle de moineau pour que le tout reste cohérent...

Arwen : Je te remercie encore pour ta review sur J'ai fait serment... J'étais toute étonnée et ça m'est allé droit au coeur. Et ne t'inquiète pas mieux vaut tard que jamais, la preuve. Je suis désolée de t'avoir faite pleurer... mais c'était le but !!! Cette fois c'est pas triste... pas encore...

Katel : Ma Choupette !!!! Tu vois, je publie enfin. Et ne sois pas trop d'accord avec cette démone de Manson... elle risque de prendre plus d'ampleur (et de la graine surtout et la grosse tête aussi), de prendre le contrôle de mon esprit (déjà tordu) et là je ne répondrai plus de rien... à vos risques et périls...

Bon, et si je vous laissais lire maintenant ? Ouais, pas trop tôt... Bonne lecture ! ^_____________^

DU COQ A L'AME

Chapitre 3 : Je le fais pour toi

Regarde dans mes yeux, tu verras / Ce que tu représentes pour moi / Cherche ton cœur, cherche ton âme / Et quand tu m'y trouveras tu ne chercheras plus / Ne me dis pas que ça ne vaut pas la peine d'essayer / Tu ne peux pas me dire que ça ne vaut pas la peine d'en mourir / Tu sais que c'est vrai / Tout ce que je fais, je le fais pour toi / Regarde dans mon cœur, tu trouveras / Qu'il y a rien à cacher ici / Prends-moi comme je suis, prends ma vie / Je la donnerais sans hésiter, je me sacrifierais / Ne me dis pas que ça ne vaut la peine de se battre pour ça / Je n'y peux rien, il n'y a rien que je ne désire plus / Tu sais que c'est vrai / Tout ce que je fais, je le fais pour toi / Il n'y a pas d'amour, comme le tien / Et personne d'autre, ne pourrait m'en donner plus / Il n'y a que le néant, sauf quand tu es là / Tout le temps, tout au long du chemin / Ne me dis pas que ça ne vaut pas la peine d'essayer / Je n'y peux rien, il n'y a rien que je ne désire plus / Je me battrai pour toi, je mentirai pour toi / Je marcherais sur un fil pour toi, oui je mourrais pour toi / Tu sais que c'est vrai / Tout ce que je fais, je le fais pour toi.

Deux mois. Deux mois que Heero avait posé ses nouvelles conditions. Et la situation ne s'était guère arrangée. Mais au moins, contrairement à ses craintes, elle n'avait pas empiré. C'était toujours ça de pris. Relena l'ignorait la plupart du temps, et quand elle lui adressait la parole, elle restait toujours polie et très correcte. Mais d'une froideur polaire. Evidemment elle ne lui souriait jamais, et n'entamait pas spontanément de conversations avec lui. De telle sorte que lorsqu'ils se retrouvaient seuls, le silence régnait en maître. Et sans savoir exactement pourquoi, cette attitude gênait Heero. Pourtant, il aurait dû être ravi. Après tout, les discussions n'étaient pas son fort, l'étalage de sentiments non plus, et il avait toujours été plus à l'aise dans un environnement silencieux, devant le clavier d'un ordinateur, aux commandes de Wing ou en mission d'infiltration. Mais curieusement, cet étrange silence froid le perturbait.

Bon. C'est vrai que lorsqu'elle le harcelait de questions, le poursuivait sans cesse autrefois, ça lui tapait sur les nerfs. Mais maintenant qu'elle agissait avec lui comme avec n'importe quel autre employé (voire pire), qu'elle paraissait même parfois excédée ou totalement indifférente par sa simple présence, ça l'énervait, lui déplaisait carrément. Cette contradiction le rendait dingue. Il était inquiet et il n'aimait pas ça. L'agressivité de Relena était inhabituelle.

Deux mois. Et il n'en avait toujours pas trouvé la raison. En même temps, il avait peu d'occasions d'entamer des investigations à ce sujet et d'étudier plus en avant le comportement de la jeune fille. Quoi que ce n'est pas à lui qu'elle se confierait. Tout ça pour dire qu'ils passaient vraiment très peu de temps ensemble réellement. Relena commençait ses journées très tôt, à l'aube. Il devait l'accompagner au Parlement, où elle passait les trois quarts de son temps, entourée de vieux parlementaires, plus ou moins hostiles à sa présence. Heero sentait bien que la majorité de ces hommes politiques avait du mal à accepter le fait qu'une personne aussi jeune que Relena ait accès au Parlement et y ait une place aussi importante. Et ce, malgré la notoriété dont elle bénéficiait et le rôle qu'elle avait joué dans la fin de la guerre et la mise en place de la Paix. Bon nombre d'entre eux ne cachait même pas leur antagonisme à l'égard de la Vice-Ministre. Et au cours de plusieurs cessions, les débats avaient dégénéré pour se transformer en attaques verbales à l'encontre de la jeune fille. Dans ces moments-là, Heero se retenait à grande peine de leur sauter à la gorge pour leur apprendre à s'adresser à la jeune fille de cette façon. Ces hommes étaient en moyenne trois fois plus âgés que Relena, et de part leur fonction, on attendait d'eux qu'ils montrent l'exemple de la correction et du respect.

L'âge n'était-il pas censé donner la sagesse à l'homme ? Mais s'il y avait une chose que Heero avait apprise en ayant grandi au milieu de la guerre et de la violence, c'était que quel que soit son âge, quelles que soient les épreuves et les horreurs endurées, l'Homme ne devenait jamais sage. Malgré l'Histoire et les enseignements qu'on devrait en tirer, les mêmes erreurs se répétaient sans cesse. Et les personnes qui étaient adulées hier, étaient souvent dénigrées au fil du temps. Relena n'échappait malheureusement pas à la règle, malgré tout ce qu'elle avait accompli et enduré dès son plus jeune âge. Heero savait très bien qu'un jour ou l'autre, le plus tard possible espérait-il au plus profond de lui-même, la guerre reprendrait entre les hommes. Pour d'autres motifs sans doute, mais avec le même but : conquérir et dominer les plus faibles. L'Histoire n'était faite que de révolutions, et non d'évolutions. Telle était la tragédie de l'espèce humaine. Il l'avait compris depuis longtemps. De plus, depuis toujours, il n'avait jamais rien eu à perdre. C'est ce qui l'avait aidé à accepter l'idée de mourir pour ses missions, et par là même à tout donner au combat. Mais Relena n'était pas comme ça. Sa foi en l'Homme lui permettait de donner le meilleur d'elle-même pour maintenir la Paix et l'unité. C'est ce qui l'aidait à supporter tout ça, à continuer de se battre pour un monde meilleur. Et Heero ne tenait absolument pas à ce que de vieux bonhommes ingrats, à la mémoire courte et aux idées obtuses lui détruisent ses illusions, et compromettent de ce fait cette même Paix.

De temps en temps, Relena devait se rendre auprès des ambassades des différents pays de la Terre (et il y en avait un bon nombre), ainsi que celles des colonies. Celles-ci avaient été créées pour éviter aux représentants des colonies de faire de trop fréquents voyages spatiaux, et mettre les colonies sur le même pied d'égalité que les autres pays de la Terre. Ainsi, les colonies pouvaient facilement participer aux débats et aux décisions prises pour l'ensemble de la Sphère unifiée. De cette façon, personne ne se sentait lésé, et cela évitait bon nombre de tensions.

On demandait également à la jeune Ministre de présider certaines cérémonies officielles, et d'y faire des discours en tant qu'ambassadrice de la Paix. Parce que si les parlementaires semblaient avoir oublié le rôle qu'avait joué la jeune fille dans la guerre, la majorité du peuple non, et elle avait encore de l'influence.

En bref, Relena était très demandée dans l'univers tout entier, et ses journées étaient très remplies. Elle prenait donc très peu de repos. Par conséquent, Heero se pliait au même régime. A chaque déplacement, il vérifiait l'itinéraire, mesurait les risques que ça pouvait comporter, et modifiait parfois une partie de celui-ci pour le rendre plus sûr. A chaque manifestation, cérémonie ou autre, il enquêtait sur chaque invité ou personne présente, tenait à tester les systèmes de sécurité, prenait en compte chaque danger qui pouvait se présenter, effectuait des simulations pour prévoir chaque détail. Jusqu'à rendre chaque lieu où se rendait Relena, sûr à 99%. A tel point qu'elle le traitait à chaque fois de parano, et s'énervait quand il l'empêchait de partir avant d'avoir sécurisé chaque lieu, au risque de la mettre en retard. Et ça n'était pas fait pour améliorer leur rapport. Mais comme il essayait tant bien que mal (plutôt mal d'ailleurs) de le lui faire comprendre, il agissait ainsi pour sa sécurité et parce qu'il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Après tout, des millions, des milliards de personnes comptaient encore sur elle. Ce qui la mettait à tous les coups hors d'elle. Réaction qu'il n'arrivait pas à cerner. Et qui s'était encore produite ce matin. Encore et toujours la même scène.

_ Heero, je dois partir, je vais être en retard au Parlement, annonça Relena d'une voix dangereusement calme.

_ Je dois d'abord vérifier deux, trois informations.

_ Mais je fais le même trajet tous les jours, et je rencontre les mêmes personnes tous les jours également. A quoi ça sert ?!

La tension venait d'augmenter d'un cran, le ton également. Le voyant "Danger" dans l'esprit de Heero se mit à clignoter. Prudence.

_ Il y a du mouvement en ce moment, et des rumeurs pas du tout rassurantes circulent depuis quelques jours.

_ Et alors ?! Ca ne change pas. Tous les jours c'est la même chose ! Tous les jours tu me dis la même chose ! Mais j'ai des tonnes de choses à faire, et de part ma fonction, je ne peux pas me permettre d'être en retard ! Alors si tu pouvais accélérer les choses, ou changer carrément de méthodes, je ne sais pas moi ! Mais ça ne peut pas continuer ainsi !

_ Hn.

Mauvaise réponse. Très mauvaise, à en juger par le regard assassin dont elle le gratifia. Et il sentit à ce moment précis, qu'une grosse tempête allait éclater, qu'un gigantesque cataclysme allait s'abattre sur sa charmante tête brune. Et les mots acerbes, presque hurlés, par la jolie blonde en face de lui, le confirma.

_ HEERO !!!!!! Tu m'énerves quand tu fais ça ! A croire que tu es incapable de prononcer de vraies phrases avec de vrais mots ! C'est agaçant à la fin !

_ Je ne fais que mon travail. Je suis sincèrement désolé si ça t'importune. Je suis juste là pour te protéger.

_ Ouais… sauf qu'il n'y a pas si longtemps, tu voulais me tuer. J'étais gênante, pas vrai ? T'aurais peut-être mieux fait de me supprimer…

Heero la regarda, son visage toujours impassible et vierge de toute émotion. L'amertume contenue dans la voix et les paroles de Relena le surprit profondément, même s'il n'en laissa rien paraître. Il devait l'amener à lui parler, à se confier à lui… Mais comment faire ? Lui qui avait déjà du mal à soutenir une conversation de plus de deux minutes, parlant d'autres choses que de guerre, de Gundam, de sécurité ou de stratégie militaire. Lui qui avait perdu le mode d'emploi "Relations humaines et sociales" depuis tellement longtemps, qu'il ne se souvenait même plus s'il l'avait déjà eu en sa possession, et le cas échéant à quoi il pouvait bien ressembler. Il lui restait de vagues résidus, et encore tout dépendait pour quoi…

_ Pourquoi dis-tu ça ?

_ Ose me dire que c'est faux. Ose dire le contraire, Heero.

Heero savait très bien que quelle que soit sa réponse à cette question piège, ça ne serait pas la bonne. Relena cherchait les conflits, la bagarre, depuis des mois, et quoi que le jeune homme lui dise, ça lui retombait systématiquement sur le coin de la figure. Elle avait le don pour provoquer des disputes, et semblait attendre quelque chose de lui. Mais il ne savait pas quoi, et apparemment, il répondait toujours à côté, et déclenchait des colères inimaginables chez la jeune princesse, partisane du dialogue et d'un pacifisme total. Totalement contradictoire comme comportement. Lui, l'un des plus doués pirates informatiques que le monde est connu, un des plus fins stratèges, un des plus habiles guerriers et pilotes de Gundam, n'arrivait pas à déchiffrer et décoder le langage vraisemblablement crypté d'une jeune fille de 17 ans, et ne trouvait pas le moyen de juguler les situations critiques. Il se retrouvait plutôt au centre de celles-ci, et en était souvent même leur déclenchement. Et sa réponse ne dérogea pas à la règle. La comprendrait-il un jour ?

_ Certes. Je ne peux pas dire le contraire. Mais c'était au début de ma mission sur Terre, avant que tu ne deviennes ce que tu es aujourd'hui. Personne ne devait savoir qui j'étais. Je devais éliminer tous les témoins gênants. Mais la situation a évolué et j'ai promis de te protéger. Tu représentes l'espoir de paix de millions de personnes. Tu es indispensable à la Terre et aux colonies. T'éliminer serait aller à l'encontre de mon but, de mes motivations pour le combat que je menais. Et aujourd'hui ça mettrait la Paix en danger…

_ C'est tout ce que je représente ? C'est pour ça que je suis toujours en vie et que tu te démènes autant pour me protéger ? T'es-tu déjà demandé si le jeu en valait la chandelle ? Je ne sais même pas si je suis digne de tout ça. Si je mérite toute cette attention. Je commence à croire que tout cela est vain, que je ne suis rien. Rien d'autre qu'un point minuscule dans l'univers, dans l'histoire. Une goutte d'eau dans un océan. Je n'ai rien d'extraordinaire. Je ne désire qu'une chose : qu'on me fiche la paix, qu'on m'oublie. Relena n'existe plus vraiment. Je suis juste devenue dans le meilleur des cas une icône, dans le pire une cible...

Le regard de Relena s'était fait lointain, et une aura de vulnérabilité totale émanait de sa personne. Elle était perdue et ça se sentait. Toutes les défenses autour de son cœur et de son esprit étaient tombées, sa garde était baissée, et Relena dévoilait au jeune homme, sans savoir, ses véritables sentiments, ou du moins une partie.

Heero ne sut que dire. Les dernières paroles de Relena répondaient en partie à ses questions. Un véritable malaise habitait la jeune fille, et avait trait à ses fonctions apparemment. Elle avait commencé à en dévoiler une partie, sans doute à cause d'un trop-plein de stress, d'une grande fatigue nerveuse. Mais son mal était beaucoup plus profond et bien plus ancré, et cette impression de perte d'identité n'en était pas la cause unique. Heero ne savait pas trop comment l'amener à continuer, et approfondir la conversation. Si seulement elle pouvait tout lui raconter, il trouverait l'origine de son mal-être et pourrait l'aider, trouver les solutions qui s'imposaient.

Mais au moment où il ouvrait la bouche pour l'inviter à continuer, un membre de la sécurité vint les interrompre.

_ Monsieur, nous avons fini toutes les vérifications et contrôles d'usage. Nous pouvons partir pour le Parlement. J'ai placé des hommes à chaque entrées et sorties, et tout autour de la propriété. La voiture est prête à partir, dans le garage.

L'intervention de l'agent de sécurité vint comme un cheveu sur la soupe, et prit de court les deux jeunes gens. Heero vit immédiatement le visage de Relena se fermer, et comprit que le moment était passé. Il décida de ne pas insister, tout en priant qu'une telle occasion se présente de nouveau à lui, le plus tôt possible. Cet état d'esprit détruisait chaque jour un peu plus la jeune fille, et ça ne pouvait durer. L'avenir du monde en dépendait. Sous le regard perçant de Heero, le corps de Relena se raidit. Elle leva les yeux vers lui et, la voix crispée et sèche, lui demanda :

_ Bon, on peut y aller maintenant, alors ? Je vais être en retard pour de bon, et les parlementaires vont encore me regarder de travers. C'est à moi d'ouvrir les débats aujourd'hui, et nous avons un ordre du jour très long et complexe. Ca va nous prendre toute la journée, et peut-être même plus. Et en plus, j'ai exigé de tous qu'ils arrivent un peu en avance afin de commencer tôt. A ton avis, quel effet et quelle opinion un retard va-t-il donner de celle ayant sollicité cela d'hommes plus âgés et expérimentés qu'elle dans le domaine de la politique ? Tu dis que le monde me considère comme étant le symbole de la Paix. Mais pas ces hommes. J'ai tout à prouver à leurs yeux. Et tu ne m'aides pas.

_ Je suis sincèrement désolé, Relena…

_ Peut-être. Mais ce n'est pas cela qui va m'aider. Allons-y, veux-tu ? Avant qu'un autre problème ne compromette irrémédiablement ma carrière et ma position.

Relena tourna alors les talons et se dirigea vers le garage, à la suite de l'agent de sécurité. Heero, découragé, les suivit, mettant son oreillette de contrôle en place, une main sur son arme.

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Malgré ses préoccupations, tous ses sens étaient en alerte, prêts à agir à la moindre alerte. Comme toujours. Le trajet s'était passé sans incident, et ils étaient arrivés au Parlement juste à temps. Et comme à son habitude, Relena l'avait foudroyé du regard. Pourtant, même si son comportement commençait sérieusement à l'agacer, il n'accepterait jamais qu'il arrive quoi que ce soit à la jeune fille. Cet étrange sentiment l'habitait depuis toujours, et il n'en connaissait pas la raison. Il n'avait jamais pu la tuer, et pourtant il avait plusieurs fois essayé. Contrairement à ce qu'il lui avait dit quelques minutes auparavant, le fait qu'elle soit indispensable à la Paix n'était pas réellement la raison pour laquelle il l'avait épargnée. Le fait qu'elle soit innocente non plus. En tant qu'assassin, il avait tué plusieurs innocents. Même si par moment, ces morts inutiles le tourmentaient, il n'avait fait que son devoir. Il avait suivi les ordres, comme le soldat qu'il était. Il avait combattu pour la paix et les colonies. La guerre entraînait toujours la mort de milliers d'innocents, c'est ce qu'il avait appris. C'est en cela qu'une guerre était injuste et révoltante.

Mais Relena, c'était différent. Une des rares missions qu'il n'avait pas réussie à accomplir. Pourtant à l'époque, elle n'était qu'un visage parmi des centaines d'autres. Il avait toujours tout sacrifié pour ses missions. C'est ce qu'on lui avait enseigné. Un bon soldat obéit aux ordres. Mais là c'était différent. ELLE était différente. A chaque fois qu'il s'était apprêté à l'éliminer, cette phrase avait tourbillonné dans son esprit : il vaux mieux suivre ses émotions, mieux vaut faire en sorte de ne pas avoir à vivre avec des regrets, il faut vivre à fond le moment présent, c'est la meilleure façon de vivre. Pourquoi ? Il ne comprenait pas ce que voulait lui dire ses émotions, son cœur. Il avait beau essayer, ça lui restait incompréhensible. Ces sentiments lui étaient étranges, inconnus. La réponse était là, tout près, au bout de ses doigts, mais malgré tout hors de sa portée. Il secoua la tête, pour chasser ces questions et pensées, et, histoire de rester concentré, s'intéressa aux débats qui avaient lieu.

De sa place, il pouvait voir tout ce qui se passait dans l'Assemblée, et pouvait surveiller aisément les entrées et sorties de chacun, tout en gardant un œil sur Relena. Sans être derrière elle directement, il était assez près pour pouvoir la protéger au cas où. Il aurait préféré être carrément derrière elle, mais elle avait refusé tout net en protestant bruyamment, et l'avait même menacé de l'empêcher d'entrer dans la salle. Il avait alors fait une concession : il serait dans la salle, pas trop loin pour pouvoir agir rapidement et pouvoir tout surveiller, mais il ne se montrerait pas et resterait discret sur sa présence. Après quelques secondes d'hésitation, Relena avait accepté. Mais avec mauvaise grâce.

En tant que présidente et instigatrice de cette cession, Relena avait pris place sur la chaire, et faisait face à tous ses "collègues". Des centaines de regards étaient donc fixées sur elle, et guettaient la moindre erreur qu'elle aurait la faiblesse de commettre. Et elle savait qu'elle ne pouvait pas se le permettre. Ses adversaires, ceux qui rêvaient de la voir tomber, ne la rateraient pas et profiteraient de la moindre occasion pour l'éjecter de la scène politique. Et ça, elle le refusait. C'était à elle et à elle seule de décider de son hypothétique retrait, et elle sentait que le moment n'était pas encore venu. Même si certains jours elle se sentait épuisée, exténuée, dégoûtée et pleine de découragement, elle se rendait compte que trop de gens comptaient encore sur elle. Elle se sentait beaucoup trop impliquée pour tout abandonner comme le lui avait suggéré une de ses amies. Encore quelques années. Elle était consciente de tout ça, mais supportait de moins en moins que certaines personnes de son entourage le lui répète à longueur de journée. Elle avait déjà l'impression que ses fonctions dévoraient sa vie, son âme, l'absorbaient sans lui laisser aucune chance.

Parfois elle avait l'impression de ne plus exister autrement que par sa fonction d'ambassadrice ou de ministre des Affaires Etrangères, ou même par son ancien titre de Reine du Monde. Elle avait l'impression de ne plus avoir d'identité réelle. Elle sentait au fil des jours son existence lui échapper des mains. Relena Darlian Peacecraft, celle d'avant la Guerre, celle de pendant la Guerre, mourrait petit à petit, pour laisser la place à une autre Relena, une inconnue, sûre d'elle, sans état d'âme, sans foi dans l'Homme, aux idéaux plus terre à terre, plus réalistes. Elle croyait de moins en moins à tous ses beaux discours sur un Pacifisme total, sur une Paix durable défendue par des Hommes tous plus ou moins belliqueux. Comment avait fait son père pour croire à tout ça ? A cette utopie. Relena perdait la foi, et elle le sentait. Ca lui déchirait le cœur, mais elle ne supportait plus cette vie, elle ne supportait plus d'entendre des remarques sur sa soi-disant naïveté, sur sa jeunesse, son inexpérience au sein du monde politique, ses idéaux surannés et utopiques. Toutes ces attaques mesquines la blessaient à chaque fois un peu plus. Elle se donnait sans compter à ses devoirs de ministre, et on ne cessait de la critiquer au lieu de l'encourager, ou de la guider. Elle sentait bien qu'elle avait très peu d'alliés, et le peu qu'il lui restait s'amenuisait au fur et à mesure. Bientôt elle se retrouverait seule contre tous. Bien sûr la population la soutenait toujours. Mais bientôt, elle le savait, elle lui tournerait également le dos.

Alors quand Heero venait lui dire que des milliers de personnes comptaient sur elle, qu'elle était le symbole de la paix, ça déclenchait cette colère et ce désespoir qui grondaient en elle depuis plusieurs mois. Il disait vrai, mais elle n'avait pas besoin qu'il le lui rappelle à tout bout de champs. Et elle ? Qui se souciait d'elle ? Qui s'inquiétait de savoir ce qu'elle ressentait au fond d'elle ? Qui la soutenait, la rassurait, la déchargeait un peu, l'aidait dans son travail ? Personne. Le seul qui s'inquiétait un peu, était Quatre. Mais il était loin et ne pouvait pas venir la voir souvent. Mais c'était la seule personne à qui elle pouvait se confier, et qui l'écoutait réellement. Qui savait l'écouter. C'était le seul qui la prenait dans ses bras pour la consoler quand elle craquait. Son meilleur ami, peut-être même son seul véritable ami. Le seul qui savait par quoi elle passait, le poids que pouvaient avoir ses responsabilités sur ses frêles épaules. Elle avait seulement dix-sept ans et avait parfois l'impression d'en avoir cent.

Il lui arrivait parfois de rêver que Heero jouait ce rôle de confident, de soutien moral auprès d'elle. Mais tout ce qu'il trouvait à dire, c'était la même chose que les autres, ce leitmotiv qui l'usait un peu plus chaque fois. Et de sa part, elle ne l'acceptait pas. Elle ne l'acceptait plus. Sans savoir pourquoi, ça la blessait à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé. Elle avait tellement attendu de sa part. Elle avait toujours pensé qu'à la fin de la guerre il changerait. Pas entièrement bien sûr, mais qu'il serait un peu plus ouvert. Qu'il cesserait d'être ce garçon froid et sans émotions, ce "soldat parfait", que la guerre et la solitude avait fait de lui. Elle s'était imaginée tant de choses. Mais il avait disparu des mois durant, sans donner de signes de vie. Mais là encore elle avait espéré, sûre qu'il lui reviendrait. C'est en pensant à lui, qu'elle avait tenu chaque jour dans ce monde de requins hostiles qu'était le milieu de la politique. Un monde d'hommes, où une adolescente de son âge n'avait rien à faire. Mais elle voulait que Heero soit fier d'elle, elle voulait être digne de lui. Alors elle s'était battue pour s'imposer, pour faire accepter ses idées, ses projets, ses idéaux. Ce qui n'avait pas plu à tout le monde. L'attentat quelques mois auparavant en était une preuve flagrante. Mais elle avait fini par perdre espoir, par arrêter de rêver. Les désillusions l'avaient frappée de plein fouet, et ça avait été douloureux.

Mais le pire, c'est quand il était réapparu comme une fleur le jour de la prise d'otages. Son attitude avait instantanément tapé sur les nerfs de la jeune fille, et toute sa colère, sa frustration, son chagrin, ses rêves brisés étaient remontés à la surface, avaient afflué et l'avait submergée comme une brusque marée. Monsieur avait disparu pendant des mois, et il réapparaissait d'un coup, comme ça, l'air de rien. Et toujours aussi calme, aussi inexpressif. Malgré son cœur qui s'était mis à battre à tout rompre quand elle l'avait reconnu, elle ne lui avait pas adressé la parole, et l'avait carrément ignoré. Pour qui se prenait-il ? Et, comme elle s'y attendait, aucune émotion n'avait traversé le visage du jeune homme. Toujours aussi froid. Il n'avait pas changé d'un iota.

Le pire fut quand Lady Une lui annonça que son nouveau garde du corps serait Heero lui-même. Elle avait refusé, avait tenté de négocier avec l'ancien officier de Oz, mais sans résultat. Elle avait même demandé à ce que ce soit plutôt Wufei qui prenne ce poste. Et pourtant, leurs rapports n'étaient pas des plus… amicaux. Ils se respectaient mutuellement mais ça s'arrêtait là. En même temps, lier des liens d'amitié avec le jeune chinois relevait plutôt d'une mission… impossible ? Seule Sally semblait y parvenir. Il fallait déjà s'accommoder de l'attitude négative (voire misogyne) de Wufei envers la gente féminine, et ce n'était pas une mince affaire. Mais seul Heero était disponible. Elle s'était alors pliée à ce choix, en se jurant intérieurement de trouver une autre solution le plus rapidement possible.

Le voir, le savoir près d'elle lui était insupportable, et la faisait souffrir plus que de raison. Et la situation avait empiré de jour en jour. Relena se doutait que le jeune homme essayait à sa façon de la réconforter, d'être gentil, mais elle n'arrivait pas à contrôler son irritation. Heero l'excédait, et ce, quoiqu'il dise ou qu'il fasse. Et chaque mot qu'il prononçait la blessait. Sans s'en rendre compte, il agissait de la même façon que les autres. Devant lui elle se sentait gauche, inutile, indigne. Elle avait la sensation qu'il la jugeait, et mal. Tout le contraire de ce qu'elle voulait être devant lui. Et plus elle essayait de s'améliorer, plus elle avait l'impression d'empirer. Et cela ajoutait à sa frustration. Au final, elle faisait tout pour l'éviter et avait le moins de contacts possibles avec lui. Et les rares moments qu'ils passaient ensemble, elle ne pouvait s'empêcher d'être cassante, désagréable au possible, et d'essayer de le blesser comme elle se sentait blessée, comme il la blessait avec son comportement d'indifférence totale. De toute façon, depuis quelques temps, tout allait de travers. A croire que quelqu'un lui en voulait et lui avait jeté le mauvais œil, une malédiction, ou autre chose dans le même genre.

Relena tourna la tête et aperçut Heero, à son poste habituel, près de la porte. Il avait l'air tellement concentré. Elle l'observa discrètement quelques minutes, jusqu'à ce que celui-ci plante son regard dans le sien et la fixe, une lueur étrange au fond des yeux. Déconcertée, troublée, elle détourna brusquement la tête, et sentit le rouge lui monter aux joues. Elle se reconcentra alors sur les débats, et un des ministres présents choisit ce moment précis pour s'adresser à elle.

_ Ma chère enfant, vous ne semblez pas vous rendre compte de la situation actuelle. Des révoltes éclatent un peu partout. Pour la population, rien n'a changé. Certes, la guerre est terminée. Une ère nouvelle, une ère de paix a commencé. Ne vous méprenez pas, je suis satisfait de cette paix si durement acquise. Mais cela a entraîné une récession économique sans précédent.

_ Monsieur le Ministre, je vous prierais de ne pas me nommer ainsi. Pour tous, je suis Madame la Ministre. Et quant à la récession, je suis au courant, merci. Nous sommes justement ici pour trouver des solutions et relancer une économie mondiale vacillante. Le monde et les hommes ont été durement éprouvés par cette longue guerre, et nous nous devons de remettre la Terre et les colonies sur pieds. C'est notre devoir, nos obligations. Mais en ayant foi en la paix et en l'Homme, et en travaillant dur, nous réussirons à sortir le monde de cette crise.

Une voix grave au ton sarcastique s'éleva du fond de l'assemblée. Toutes les têtes se tournèrent dans sa direction. Heero, aux aguets, se redressa et scruta l'homme d'un regard perçant. C'était un homme d'une trentaine d'années, aux cheveux noir de jais et aux yeux charmeurs, un soupçon narquois.

_ Mais dans quel monde vivez-vous donc, Madame la Ministre ? Il faudrait peut-être penser à cesser de faire de beaux discours, certes encourageants pour la population, mais tous aussi inutiles les uns que les autres. Il conviendrait plutôt de songer à trouver de véritables solutions, et non de continuer à vivre au milieu de rêves d'enfant totalement utopiques.

Relena, un instant décontenancée, regarda l'homme qui venait d'intervenir et de l'humilier ainsi devant toute l'assemblée. Le ministre américain de l'Economie, Tom Foster. Il fixait la jeune fille d'un regard pénétrant, un peu moqueur. Relena se sentit légèrement troublée. Elle avait déjà croisé plusieurs fois cet Américain et en avait beaucoup entendu parler. Elle ne l'aimait pas. Elle le trouvait dangereux, et son subconscient lui criait de se tenir loin de cet homme. Malheureusement il emportait de nombreux suffrages, et était assez populaire, et pas seulement dans son pays. Il avait beaucoup de charisme, et savait séduire les foules avec ses discours.

Ne pouvant soutenir plus longtemps son regard, elle détourna la tête, et elle croisa de nouveau le regard de Heero. Décidément, c'était pas son jour. Elle fixa alors un point devant elle, et reprit la parole, d'une voix qu'elle espérait assurée, et pas tremblante comme elle le craignait.

_ Monsieur le Ministre… Foster, n'est-ce pas ? Je ne suis plus une enfant. Je vous ai tous réunis aujourd'hui pour justement trouver des solutions concrètes aux différents problèmes qui se posent à nous. Je ne suis pas aussi naïve que vous vous plaisez à le croire, messieurs. Nous passerons le temps qu'il faudra pour aplanir la situation, décortiquer chaque problème. Nous trouverons une stratégie économique acceptable et acceptée de tous, adaptée à chaque pays s'il le faut. Nous devons tout faire pour sortir le monde de cette crise et consolider la paix. Nous devons donc travailler tous ensemble sur ce projet, et ne mesurer ni notre investissement personnel ni nos efforts. Nous sommes tous d'accord sur ce point, je pense. Bien, et si nous commencions sans plus tarder ? Y aurait-il des propositions ?

Un grand silence accueillit sa dernière question.

_ Très bien. Monsieur Foster ? Un commentaire peut-être ?

Mais Foster n'ouvrit pas la bouche. Il se contenta de fixer la jeune fille d'un regard noir, qui la fit frissonner. Elle se reprit, et continua alors, un sourire crispé plaqué sur son visage.

_ Très bien. Tout d'abord, nous devons trouver une solution à la fermeture des usines d'armements, et l'arrêt de fabrication des armures mobiles. Des milliers d'ouvriers, de techniciens, d'ingénieurs se retrouvent au chômage. Hors ce n'est pas acceptable. La guerre est finie, mais ils ont toujours une famille à nourrir. Même chose pour les soldats. Aujourd'hui ils sont désoeuvrés. Certains ont réussi à se reconvertir, mais nous devons trouver une solution pour tous les autres, Messieurs. Et rapidement. Certaines populations, sur Terre comme sur les colonies, sont dans la misère et n'ont pas tous les jours à manger. Et la tension commence à monter. D'où toutes ces révoltes qui éclatent un peu partout, comme on me l'a si… judicieusement fait remarquer tout à l'heure. Nous devons donc résorber ce taux de chômage très important, et reconstruire les pays qui ont été durement touchés par les combats.

Et elle partit dans un long discours, exposant certains problèmes (les plus urgents), proposant quelques idées et solutions possibles au passage.

C'est ce que Heero admirait chez Relena. Sa faculté à retourner n'importe quelle situation à son avantage. Elle avait une telle force de caractère. Il l'avait senti depuis longtemps. A sa place, n'importe qui d'autre se serait laissé dépasser par la situation, et n'aurait pas su comment réagir. Pas elle. Elle avait gardé le contrôle et avait aussitôt contre-attaqué avec sang-froid. Elle était si sûre d'elle. Il avait énormément d'admiration et de respect pour la jeune fille, même s'il ne lui disait pas.

Au bout de quelques instants, Heero se désintéressa totalement des débats, et laissa son esprit vagabonder. Mais au bout de plusieurs heures, il fut décider d'un commun accord de clôturer les débats, et de reprendre la cession le lendemain. Heero prévint alors ses agents de sécurité de la sortie prochaine de la ministre, et leur demanda de renforcer la sécurité aux abords des entrées et sorties.

Heero fit discrètement signe à Relena d'attendre que toutes les personnes présentes aient quitter la pièce, avant de sortir à son tour. Comme d'habitude, regard noir et furieux. Mais d'un coup, le visage crispé de la jeune fille se détendit, et un immense sourire illumina ses yeux et ses traits. Heero crut un instant tomber à la renverse. Elle lui souriait. Mais il redescendit aussitôt sur terre, et, plus pragmatique, se dit que son sourire ne lui était pas destiné. Il se retourna aussitôt en dégainant son arme, plus vite que l'éclair. Pour se retrouver en train de viser Quatre, qui le regardait calmement en souriant. Heero cilla, un instant déconcerté, puis se ressaisit et rangea son arme dans son holster.

_ Bonjour Heero. Ravi de te voir en aussi bonne forme.

_ Quatre.

_ Quatre !!! Je suis tellement heureuse de te voir ! Combien de temps comptes-tu rester ?

Relena se précipita sur le jeune Arabe en poussant un cri de joie, bousculant Heero au passage, et se jeta dans ses bras pour l'embrasser. Elle était rayonnante de bonheur. Heero en eut un petit pincement au cœur. Puis il réalisa que Quatre était sans doute la seule personne qui pourrait vraiment aider le jeune fille, et la sortir de cet état destructeur. Il était le seul à savoir aussi bien communiquer et à amener les gens à exprimer leurs émotions. Et puis Relena l'aimait beaucoup, elle se confierait probablement à lui sans peine. Et peut-être se libérerait-elle de cette colère qu'elle gardait en elle, et qui la rongeait tout doucement.

Un agent l'avertit dans son oreillette que tout était ok. Il prévint donc aussitôt les deux jeunes gens que la voie était libre, et qu'ils pouvaient y aller. Relena ne lui jeta même pas un regard, et se contenta d'entraîner Quatre vers la sortie, tout en babillant de tout et de rien. Heero se sentit un instant blessé, mais il ne chercha pas pourquoi, et se mit en mouvement, fermant la marche.

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Comment faire, Comment dire, Comment taire, Taire les mots, Les souvenirs, Revenir en arrière, Je veux revoir ton sourire, Comment faire, Pour te dire, Les mots écrits sur ton visage, Revenir en arrière, Je veux revoir ton sourire

T'as toujours su me donner l'espoir, Et je n'ai plus peur, De trouver juste un peu de courage, Te donner le meilleur

Je vois les signes, Les présages, Je vois les signes, Tu es mon plus bô paysage, J'apprends à lire, Entre les pages

Je veux revoir ton sourire, "Je veux revoir" ton sourire, "Enfin te voir" me sourire, "Je veux revoir" ton sourire, "Enfin te voir"

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Tenchi : Bon, depuis que je prends mes médocs, ça va mieux. J'ai même réussi à écrire le chapitre 3... et à attaquer le 4 ! Youpi ! Vous aurez peut-être moins longtemps à attendre. Enfin... normalement... ^^ Toujours est-il que Liloo et Manson me foutent la paix... et croyez-moi, ça fait des vacances. Elles sont pénibles toutes les deux ! Parce qu'elles s'entendent pas, mais alors pas du tout ! Je suis enfin tranquille ! Merci les médicaments.

Voix : Tu crois vraiment que tu es tranquille ?

Tenchi : Qui a parlé ?

Voix : Ben c'est moi, qui veux-tu que ce soit ?

Tenchi : Oh mon dieu ! NOOOOON !!!

Voix : Eh ! Tenchi ! C'est Elie, ta soeur ! Je sais que j'te fais peur des fois, mais quand même pas à ce point... O_o'

Tenchi : Elie ! [saute sur elle et la serre à l'étouffer]

Elie : Heu... j'crois que je préfère quand t'as peur...

Tenchi : Désolée... je suis si contente ! Je pensais que ma folie qui me reprenait et que j'entendais des voix.

Elie : Heu... mais tu es toujours folle... tu l'as toujours été... t'es fêlée de naissance...

Tenchi : Mais euh ! Et pis d'abord, qu'est-ce que tu fais là ? T'aimes pas Gundam... tu sais même pas c'que c'est !

Elie : Et mes fics ? Pourquoi elles sont toujours pas publiées ?! Ca fait plus d'un mois ! _

Tenchi : Oups... j'ai zappé... ^_^

Elie : Zappé ?! Ma latte me démange soudain. Je sens que je vais taper...

Tenchi : [recule, une lueur de peur dans le regard] Promis, je m'en occupe. Rapidement. AU S'COOOOOOURS !!!!!!!!! [s'enfuit en courant, poursuivie par 1m55 de fureur à l'état pur] REVIEEEEEEEEEEEEEEEEWS !!!!!!!!