Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à la merveilleuse J.K. Rowling, excepté l'intrigue et les personnages que je pourrais créer (qui sait ? lol)
Note de l'auteur : Me revoilà enfin ! Je m'excuse encore pour tant d'attente, mais je suis très prise en se moment, et puis, je ne peux plus trop aller sur internet, alors on se débrouille comme on peut :'( lool. Mais voyez comme je suis une auteure généreuse ! Comme j'ai mis longtemps à remettre un chapitre, je vous en met un bien long (le plus long de l'histoire pour l'instant hihi). Bon, après je sais pas si la qualité y est… (okii, c'est bon, j'arrête de me rabaisser, promis ;)) Bonne lecture !
Of course, les réponses aux reviews ! Merci à tous, je vous zaime !
Pour ff net :
Angel of shadow : Viii, je sais que je suis trop dur avec moi même, mais je n'arrive pas à être optimiste ! Ce qui est étrange, c'est que, au moment où j'écris, j'aime ce que je marque, mais dès que je me relis, je trouve ça affreux ! Va comprendre ce qui se passe dans ma tête… Merci pour ta review, et désolé pour le retard de publication :S
hermy.67 : Merci beaucoup! Je suis contente que ma fic te plaise :D Pour ce qui est du temps d'écriture, c'est vraiment flou ! Autant, si un chapitre, j'ai vraiment envi de l'écrire, je peux le taper en entier en une après midi, mais si je ne suis pas motivé, je peux mettre trois semaine ! Et puis, ça varie selon la taille du chapitre. J'espère que celui là te plaira également !slydawn : Mirci ! J'espère que ce nouveau chapitre t'accrochera autant que les autres !
Jun Rogue : Ah…ma tite idée sur les pouvoirs, j'en suis fier loool ! Nan, sérieux, je suis très contente de savoir que les lecteurs apprécient cette nouvelle situation ! Merci pour tes encouragements, ça me fait vraiment plaisir :D
Flogudule : Je crois qu'on aimerait tous pouvoir frapper Pansy (et prendre la place d'Hermione ;p) ! Voilà enfin la suite !
CristalBlue : Merci pour tes reviews ! Je dois avouer que ça m'a fait très plaisir d'être lu par une autre fan du merveilleux film qui est « Moulin Rouge »! C'est vrai que je n'ai pas pu résister à le caser dans ma fic, et j'avais un peu peur que les lecteurs trouvent ça gnan gnan (car malheureusement, tout le monde n'aime pas ce film :'( lool), mais des reviews comme les tiennes me prouve le contraire, merci ! Sinon, je suis contente que tu aimes ma fic ! Voilà enfin le nouveau chap !
Pour Harry Potter Fanfiction ( Merci à tous mes reviewers de ce site, j'ai dépassé la barre des 100 reviews sur HPF ! Vous zaimeeeeee)
Selene : On peut dire que tu as de la chance que je te répondes, parce que j'étais sur le point de poster ce chapitre quand j'ai vu ta review ! En tout cas, merci beaucoup, c'est vraiment très très très agréable d'entendre (ou plutôt de lire lool) des choses comme ça sur mon histoire, je suis aux anges ! Au moins, tu n'auras pas eu à attendre longtemps pour avoir la suite ;) Mirci encore !
lady 22 : Je te comprends parfaitement !lool Merci pour ta review :D
JeSsOu : Mirciiiiiiiii !J'espère que tu aimeras ce nouveau chap !
Elanore : Merci ! Malheureusement, je crois que Pansy ne va vraiment pas leur être d'une grande aide (au contraire…)
Nienna : Merci beaucoup, ça me fait très plaisir que tu aimes !
Lilly : Ettttttt viiiii, Pansy va être bien chiante, mais comme elle l'est déjà, on va pas trop voir la différence loool. Voilà que moi aussi, je me mets à raconter des conneries, tu déteins sur moi, attention lool Allez, file voir le nouveau chap ;)
relie : J'ai crus comprendre que tu aimais ma fic lool !Mirci beaucoup pour toutes te reviews, c'était très sympa de m'en laisser une à chaque chapitres !
Laly : Merci ! Je sais pas pourquoi, mais l'idée de faire de Pansy un perso « important » m'est venue un jour comme ça lol. C'est vrai que la plupart du temps, dans les fics, elle est vraiment très niaise ! Bon, oki, dans la mienne aussi elle est un peu niaise, mais c'est génétique je crois lool (en faite, écris vite la suite de The Ring, j'adore !)
mystéria et soso : Mirci les filles, votre mess m'a fait très plaisir ! J'espère que vous aimerez ce chapitre !
francesca : Vi, ils sont trognons, je les adores ! Et Pansy va effectivement pas être facile…
Lunder : Waouh ! Tant de compliment, mirci ! Sérieusement, ce que tu m'as dit m'a vraiment fait plaisir, j'adore ce genre de review (on se demande pourquoi lool) ! Pour ce qui est d'écrire un jour une histoire bien à moi…pour le moment, je me contente de fic, c'est déjà bien lool Mirci encore !
The Wizards' World Onlyne
marilyn manson : Mirci beaucoup !
Chapitre 13 : Saut de l'angeDu pouvoir. Beaucoup de pouvoir.
C'était ce qu'avait reçu Pansy en récompense de sa découverte : Plus de pouvoir qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.
Quand elle avait eu la bonne idée de suivre Drago tandis qu'il se rendait à la bibliothèque, jamais elle n'aurait espéré découvrir qui étaient les ennemis désignés par la prophétie. Et pourtant, cela avait été le cas. Immédiatement, elle s'était rendu auprès de son maître. Quand elle était entrée à son service, il lui avait fourni une cape d'invisibilité, pour qu'elle puisse s'échapper de Poudlard pour pouvoir transplaner. Ce jour de février, c'est donc ce qu'elle avait fait.
Ah… Jamais elle n'oublierait l'instant où elle lui avait avouer avoir découvert les « nouveaux combattants du bien ». Cela l'avait rendu heureux, très heureux. Le seul instant où son sourire triomphant avait déserté son visage, c'était quand elle lui avait apprit qu'une des deux personnes n'était autre que Drago Malefoy, le fils de Lucius. Mais même là, il s'était vite reprit. Car ça n'avait pas vraiment d'importance que ça soit le fils de Lucius. Il serait tué de toute façon.
Elle avait toujours imaginé au fond elle que son maître avait une certaine admiration pour elle, car il se comportait toujours bien avec elle. Jamais elle n'avait eu à subir de Doloris, ou une quelconque punition douloureuse de la sorte. Mais c'est jour là qu'elle comprit qu'auparavant, il ne l'admirait. Car à présent, il vit exactement ce que ce que signifiait être respecté par le Seigneur des Ténèbres. Il la considérait d'un œil différent maintenant, plus seulement comme une novice à son service seulement parce qu'elle était la fille d'un ancien Mangemort. Non, il prévoyait à présent à quel point elle pouvait lui être utile. Une telle considération était tellement rare de la part du Mage Noir que la récompense qui l'accompagnait l'était également.
- Ma douce Pansy…avait-il susurré, tout en lui tournant autour comme s'il la découvrait pour la première fois. Je t'avoue que tu m'impressionnes.
Il s'arrêta finalement devant elle, et fixa ses yeux rouges dans les siens.
- Jamais je ne me serais attendu à ce qu'une Mangemort aussi jeune réussisse si rapidement une mission d'une telle envergure. Tu en seras récompensé.
A ces mots, Pansy sentit une vague de frisson d'impatience et de fierté traverser son corps.
- Mais ta mission à Poudlard n'est pas terminé, loin de là.
- Je ne vis que pour vous servir, Maître…
- J'espère bien. Ce vieux sénile de Dumbledore est persuadé que j'ignore tout de la nouvelle prophétie. Il est vrai qu'on ne m'en a rapporté que la première partie, mais j'en ai quand même su assez pour démasquer mes nouveaux « ennemis » mouahahahahhah ! (N/A : rire sadique). Enfin, je suis en position de supériorité par rapport à cet idiot de Dumbledore. Bientôt, j'attaquerais, au moment où il ne s'y attendra pas, et dans un lieu qui le surprendra. Et c'est là que tu me seras d'une grande aide, ma chère Pansy. Les prophéties ne me font plus peur, pas plus que les morveux qu'elles désignent. Je sais à présent comment agir pour évincer ces gamins : toucher par les sentiments. Si j'ai réussi à mettre Potter hors jeu, ce n'est pas seulement grâce à ma formidable puissance et intelligence. Cet idiot est venu me combattre accompagné de sa sale Sang-de-Bourbe. Le simple fait de la menacer l'a complètement paniqué, donc affaibli. D'ailleurs, si j'avais su que cette fille allait devenir mon « ennemi », je m'en serai débarrassé en juillet… Mais les regrets ne servent à rien. Ecoute moi bien Pansy : affaiblit les. D'après ce que tu m'as dit, ils sont devenus très proches. Ce qui pourrait être leur plus grande force va devenir leur faiblesse. Sers toi de leurs pitoyable sentiments pour les rendre faibles.
Et alors qu'elle ne s'y attendait pas, trop occupé à admirer mentalement son maître, ce dernier posa brutalement ses mains de chaque côtés de sa tête, et la jeune fille sentit sa récompense se répandre dans tout son être, de la racine de ses cheveux à la pointe de ses orteils.
Du pouvoir.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
- Non, ça ne sers à rien d'insister, Hermione, je te dis que je n'y arriverais pas, répétais-je d'une voix lassée.
- Mais si, me dit la jeune fille d'un ton compatissant. Ce n'est pas difficile, il suffit d'y mettre de la bonne volonté, et de la concentration.
- Ecoutes, je veux bien mettre toute la bonne volonté que tu veux, je suis très motivé pour réussir ce sort, mais pour ce qui est de me concentrer, je crois que le fait qu'il ai une (très charmante) demoiselle sur mes genoux ne m'y aide pas vraiment…
- Oh, c'est vrai ! Tu veux que je descende ? me demanda t-elle en se tournant pour pouvoir me fixer.
- Il ne faut pas me poser ce genre de question, car si je devais à choisir entre les Sortilèges et toi sur mes genoux, je crois que le choix serait rapide.
- Je m'en doutais, dit-elle en prenant une mine boudeuse. Tu préfère les cours à une jolie fille…
Je lui fit un sourire charmeur avant de l'embrasser, pour lui prouver quel serait véritablement mon choix. Mais elle finit néanmoins par remettre les pieds au sol.
- Tu m'as persuadé, mais nous devons quand même travailler, je te rappels que nous avons des examens blancs dans une semaine, dit-elle en s'asseyant sur une chaise en face(pour mettre le plus de distance possible entre nous hihi).
- Ma puce, je te rappel également que nous faisons parti des meilleurs élèves de cette école, et que tu nous fait réviser tout les soirs depuis début janvier…
- Ce qui fait à peine deux mois de révision, répondit-elle tout en fouinant dans ses notes d'histoire.
Son attitude aurait pu m'exaspérer, mais le seul sentiment que j'arrivais à éprouver en la voyant si sérieuse, c'était une irrésistible envie de la remettre sur mes genoux…
- En fait, tu te souviens de ces premières années de Gryffondor qui essayent de rivaliser avec Fred et Georges Weasley ? demanda t-elle sans lever les yeux de ses feuilles. Je les ai croisé, juste avant le dîner, et alors, il y en a un qui-
Elle se stoppa soudain, le regard dans le vide, le corps parcouru d'un léger tremblement. Je savais à présent que cet état était du à une prémonition, ou simplement à un pressentiment, mais je n'arriverais jamais à m'y habituer je crois. Cela m'inquiétais toujours quand je la voyais ainsi plongé dans sa transe.
Ce fut le sursaut qui agita le corps de la jeune fille qui m'indiqua qu'elle était « de retour ». Ses sourcils étaient froncés, et elle semblait très pensive.
Je ne contrôlais pas encore très bien mon nouveau pouvoir, et il se déclenchait souvent quand je ne m'y attendais pas, mais j'arrivais parfois à l'utiliser au moment où je le voulais, et le plus souvent, c'était quand j'essayais de lire les sentiments d'Hermione que ça fonctionnait. J'essayais donc, et soudain, je me sentis rempli d'une grande inquiétude, ainsi que de l'incompréhension.
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandais-je une fois que la vague d'inquiétude se fut retirée.
- C'est Ginny, répondit elle en fixant son regard dans le mien, les traits tirés.
- La sœur de la be, la petite Weasley ?
Elle hocha la tête, puis se leva soudainement, et se dirigea vers le canapé.
- Dans ma vision, je l'ai vu en train de pleurer, recroquevillé dans un coin. Soit c'était dans un futur proche, ou dans un passé récent, et peut-être même maintenant, reprit-elle en attrapant sa cape qu'elle avait posé sur le canapé.
Elle se tourna ensuite vers moi, et même sans réutiliser l'empathie, je sentis qu'elle se sentait coupable.
- J'avais complètement oublié, je lui avait promis de passer lui parler se soir. Elle me l'a demandé ce matin au petit déjeuner, et je n'ai pas vraiment fait attention, mais maintenant que j'y repense, c'est vrai qu'elle ne semblait pas aller très bien.
Tout en parlant, elle était revenu à la table et avait reprit sa baguette.
- Je vais à la salle commune de Gryffondor, me dit-elle. Ca ne te déranges pas de rester tout seul ce soir ?
Je la rassurais par un sourire :
- Ne te fais pas de soucis pour moi, va jouer les confidentes. De toute façon, il faut faire une ronde des couloirs ce soir.
- Merci, dit-elle en déposant un rapide baiser sur mes lèvres, avant de filer par le portrait.
Sentant ma motivation pour les cours de Sortilèges toujours aussi présente que tout à l'heure, je décidais d'aller tout de suite faire ma ronde, pour passer le temps.
La soirée était plutôt calme, et les premières dix minutes, je ne croisais pas âmes qui vivent dans les couloirs. Mais je finis enfin par dénicher un couple entrain de se bécoter dans le couloir des Métamorphose ( Colin Crivey et une Serdaigle), et j'eut le plaisir d'enlever vingt points au deux maisons, pas pour être entrain de roucouler dans les couloirs (je n'étais pas le mieux placé pour les punir sur ça), mais pour traîner en dehors de leurs salles communes à vingt deux heures passées. Je fis également un tour près des cuisines, car il y avait souvent des petits malins qui venaient prendre de la nourriture ou embêter les elfes de maison. Je tombais effectivement sur une bande de trois minus de Gryffondor, qui s'avéraient être les perturbateurs qu'avait commencer à évoquer Hermione un peu plus tôt dans la soirée. Je les surpris entrain de commencer à chatouiller la poire verte du portrait, et j'enlevais donc soixante cinq points à leur maison (20 points chacun pour cette sortie nocturne plus 5 points parce que j'étais sur qu'ils avaient embêté Hermione avant le dîner). Ils protestèrent devant tant de points retirés à Gryffondor, mais je leur dit que s'ils préféraient, je pouvaient les conduirent au bureau du professeur Rogue pour ce plaindre. Je savais que ce n'était pas leur directeur de maison, mais la menace était beaucoup plus effrayante qu'un tour au bureau de McGonagall. Après cinq nouveau points enlever pour impertinence envers un préfets en chef, ils finirent par repartir vers leur salle commune.
Je remontais moi même vers les étages, perdus dans mes pensées, me demandant si je devais retourner à la salle commune, quand soudain, quelque chose me percuta de plein fouet par derrière. Ce quelque chose s'avérait être quelqu'un. Le choc m'avait fait lâcher ma baguette, qui s'était éteinte, et je plissais les yeux pour tenter de déterminer l'élève plus que fautif. Je reconnu une tignasse rousse, trop longue pour être celle de la belette, c'était donc celle de sa sœur. Avant que je n'ai eu le temps de dire quoi ce soit, la jeune fille s'était relevée.
- Dé…désolé…murmura t-elle, un sanglot mal contenu perçant dans sa voix.
Elle repassa à côté de moi en courant, et disparu vers l'escalier qui montait.
Je pense que, inconsciemment, j'avais tenté de comprendre ce qui l'a mettait dans cette état, et c'est ce qui a , à mon avis, fait que mon pouvoir « tellement agréable » c'est déclenché. Ce que je ressenti alors m'obligea à aller me prostré dans un coin du couloir , la tête entre les mains. Merlin… La vie ne sert plus rien, à part à me faire souffrir… Je me sens tellement seul. Cela ne sert plus à rien que je fasse des efforts pour avoir l'air d'aller bien… Je ferais mieux de me jeter directement du haut de la tour d'astronomie, ça soulagera tout le monde…
Je me redressais d'un bond, encore un peu habité par les sentiments suicidaires de la jeune Gryffondor. Presque sans réfléchir, je parti en courant vers la direction qu'avait prise la petite Weasley. Je savais exactement où elle était allée.
J'arrivais essoufflé en haut de la tour d'astronomie, mais me figeait net sur place devant l'image qui s'imposait à mes yeux.
La tour d'astronomie, comme l'indique si bien son nom, était réservé au cours d'astronomie. Le haut de cette tour était donc complètement découvert pour pouvoir observer les étoiles, et le parapet qui protégeait les élèves du vide était beaucoup plus bas que dans d'autres tours découvertes, montant seulement à hauteur d'appui (environ 1m40), et était également moins large qu'ordinairement. Il était donc très facile d'y grimper (mais également très dangereux).
Debout sur ce parapet, le regard plongé dans l'abîme qui s'étendait sous ses pieds, c'était ainsi que se trouvait Ginny Weasley.
Ma première réaction fut donc de m'arrêter net. Mon esprit se mit à fonctionner à toute allure. Hermione ! Elle, elle saurait quoi faire dans ce genre de situation ! Mais le temps que j'aille la cherché, la gamine aurait déjà eu largement le temps de sauter. La télépathie ! Mais, est-ce que ça fonctionnait en étant à une telle distance l'un de l'autre ?
« Hermione ! » criais-je mentalement.« Hermione ! » Je répétais plusieurs fois son nom, en vain. Je ne recevais aucune réponse.
Et si je lançais un Wingardium Leviosa ? Non, ce n'était pas une bonne idée, si je ratais, je risquais de la pousser plutôt que de la retenir, ce qui ne m'avancerais pas vraiment…
Ma petite réflexion complètement inutile que j'avais entretenu avec moi même depuis mon arrivé n'avais pas durée plus de trente secondes, mais à cet instant, j'avais l'impression que chaque instant pouvait être décisif. Attendez une seconde. Pourquoi est-ce que je me stressais comme ça ? Ce n'était pourtant pas dans mon habitude de perdre mon sang froid aussi facilement. Il y a six mois, j'aurais plutôt été du genre à encourager la gamine à sauter (bah oui, une Weasley en moins, ça aurait été déjà ça de gagné). Mais c'était il y a six mois. En plus, Ginny était une amie d'Hermione.
Et puis merde ! Je m'en voudrais toute ma vie si je laissais quelqu'un se tuer juste devant moi sans réagir !
Ayant retrouver de l'assurance, je me décidais à agir, espérant qu'elle ne serait pas trop surprise de ma présence (manquerait plus qu'elle dérape…)
- Tu ne devrais pas faire ça, dis-je d'une voix calme.
Elle ne réagit même pas, et cela m'inquiéta plus que si elle avait sursauté, car ce manque de réaction me prouvais qu'elle s'était complètement isolé du monde extérieur.
- Tu ne devrais pas faire ça, répétais-je sur le même ton.
- Vas t-en…dit elle doucement d'une petite voix, toujours sans faire un seul mouvement.
Je m'approchais doucement, mais d'un pas assuré, du parapet, et me plaçais à sa droite, appuyant mes bras sur les pierres froide. Je lançais un regard vers le sol.
- Ca fait quand même une sacré hauteur si tu sautes d'ici. L'atterrissage ne doit pas être des plus agréable…Ma voix était aussi neutre que si je commentais le prochain bulletin météo.
Je levais la tête vers elle. Elle ne fixait plus le vide, mais l'horizon, tendue comme un piquet. A la lueur de la lune presque pleine, son teint était vraiment très pâle comparé aux braises ardentes de ses cheveux, ses joues blanches, que même les tâches de rousseur avaient désertés, étaient parcourues par des larmes, et son corps était agité d'un léger tremblement, sans doute dut au froid, à la peur ou au chagrin…
Je crus qu'elle n'allait jamais réagir à mon commentaire, mais elle le fit pourtant au bout d'un moment :
- Je n'ai pas peur de la douleur physique… Au contraire, je suis prête à l'apprécier, si elle peut mettre fin à toutes mes autres peines…
D'accord. J'allais vraiment avoir du mal. Mais j'avais toujours été un expert dans l'art de faire réagir intensément les gens (souvent en les mettant en colère), j'allais sûrement réussir à trouver une solution.
M'aidant de mes bras, je me hissais sur le parapet, et m'asseyais à une vingtaine de centimètres d'elle, laissant pendre mes jambes dans le vide. Surtout avoir l'air décontracté hihi. Comme je l'avais espéré en agissant ainsi, la surprise la fit réagir. Elle tourna la tête vers moi, les sourcils froncés en signe d'incrédulité:
- Mais… Qu'est-ce que tu fais ?
Je me penchais légèrement en avant pour scruter les profondeurs du vide qui semblait s'étendre à l'infinie sous mes pieds. Je souhaitais de tout cœur que mon pouvoir ne se manifesterait pas avant un bon mois, car sinon, une nouvelle vague de désespoir serait bien capable de me faire sauté. Avoir l'air décontracté…
- Ce que je fais ? demandais-je, toujours très calmement. Je voulais simplement voir l'effet que ça faisait d'être perché au dessus du vide depuis la tour d'astronomie.
Elle poussa un petit soupir exaspéré.
- Dégage, Malefoy…Tu es bien la dernière personne que je souhaiterais voir à mes côté dans ce genre de moment…
Sa voix était toujours blasée, mais je perçu tout de même une pointe d'énervements, ce qui était plutôt une bonne chose, car cela voulait dire qu'elle était quand même bien consciente de ma présence.
- Et pourquoi ne pourrais-je pas être à tes côtés, Weasley ? continuais-je.
Son visage prit une expression plus dure, et vit sa main droite se fermer en poing.
- Parce que je suis une Weasley, et que tu es un Malefoy ! cracha t-elle. Tu n'as rien à faire là…
Elle avait prononcé la deuxième phrase d'un ton presque désespéré, un sanglot dans la voix. Hum hum, pas bon ça, elle ne devait pas retourner à sa léthargie. Peut-être qu'en tentant l'approche sentimentale…
Je poussais un mon tour un petit soupir, avant de me passer une main dans les cheveux.
- Tu sais ce que je penses, Weasley ? demandais-je d'une voix qui n'avait plus rien d'énervant, mais qui sonnait tristement. Je pense que tu pourrais vraiment faire ton saut de l'ange, si je n'étais pas là, car toi, tu aurais assez de courage pour le faire…
Les larmes coulaient à nouveaux sur ses joues, mais elle me regardait toujours, complètement perdue :
- Qu'est… Qu'est-ce que tu racontes ?
Je détournais la tête, fixant un point invisible dans la nuit noire, m'apprêtant à lui parler de quelque chose que je n'aurais jamais soupçonner avouer un jour à une Weasley.
- Je suis souvent venue ici en pleine nuit, quand tout le monde dormait… Parfois, je me mettais debout sur le parapet, comme toi à cet instant, prêts à faire le grand saut. D'autres fois, je m'asseyais simplement ou encore, je m'accoudais aux pierres, me contentant de scruter la nuit... Durant mes six premières années à Poudlard, j'ai souvent ressenti la même envie que toi… Celle de m'évader de la vie, tellement inutile et douloureuse…
Mélancolie… D'anciens souvenirs qui me replongeaient dans de vieilles rancunes… Moi, jamais je n'avais sauté, et pourtant, personne n'était là pour me retenir. Je n'avais simplement pas le courage de le faire. Et pourtant, j'avais pourtant été de nombreuses fois très proche de le faire, me disant que pour une fois, j'allais pouvoir surprendre mon salopard de père qui avait fait de ma vie l'enfer qu'elle était…
Je sentais le regard de la jeune fille sur moi, et même sans empathie, je devinais sa surprise et son incrédulité. Et oui, découvrir la face caché de Drago Malefoy provoquait toujours beaucoup de surprise, Hermione pouvait également en témoigner… La chaleur réenvahit alors mon cœur et mon corps à la pensée de la jeune fille qui avait su changer ma vie, et je fixais à nouveau mon regard dans celui de la rouquine.
- Mais tu vois, Weasley, je n'ai jamais eu le courage de me lancer… Et sincèrement, aujourd'hui, je ne le regrette absolument pas. Je sais que parfois, on a l'impression que tout est fait pour se retourner contre nous, et que plus jamais on ne sourira… Mais cette vie que tu déteste tellement, elle peut te surprendre, au moment où tu t'y attendra le moins…Tu peux retrouver le bonheur, crois moi…
Elle pleurait de plus en plus fort, et j'avais peur que ses « spasmes » ne la fasse basculer. Je préfèrerais vraiment qu'elle soit assise.
- Mais… c'est… tellement difficile depuis…depuis que…sanglota t-elle.
- Depuis quoi, Ginny ?
- De… Depuis qu'Harry est…
Ses sanglots redoublèrent, et elle ne put terminer sa phrase. Voilà donc. Potter, une fois encore. S'il pouvait deviner combien sa « disparition » faisait souffrir les gens de son entourage, peut-être que ça le ferait réagir…
La jeune fille semblait vouloir déballer son sac à présent, et je n'y voyait aucun inconvénient, au contraire, c'était la meilleur chose à faire.
- Avant, même s'il y avait la guerre, ce n'était pas comme ça...reprit-elle, pleurant toujours violemment. Il était tellement (sanglot)… Je crois que même si je prétendais le contraire, mon béguin pour lui ne s'était jamais arrêté, et puis (sanglot)… Depuis cet été… Tout à changé… J'ai essayé d'être forte, j'ai vraiment essayé!… Mais…Maman ne s'intéresse même plus à moi…A plus aucun de ses enfants d'ailleurs… Elle passe tout son temps à Ste Mangouste, au chevet d'Harry… Papa et mes frères travaillent et combattent…Ron… Ron passe tout son temps à se soucier d'Hermione maintenant… Mais Mione, elle…C'est pourtant elle qui montrait le plus sa peine eu début, mais maintenant…Je ne la vois presque plus… Je la considérais comme ma grande sœur, mais elle s'est détourné de moi, comme tout les membres de ma famille d'ailleurs…Je n'ai plus de famille, plus rien…
Certainement par automatisme, elle enfouit sa tête dans ses mains , se pliant en deux sous le poids du chagrin, et ce que j'avais tant redouté se produisit alors. La gravité eu raison de son corps trop penché en avant, et elle bascula. Tandis qu'elle se mettait à hurler, en un éclair, je tendais le bras et attrapais un pans de sa robe, tout en m'agrippant de ma main libre aux pierres. Elle était beaucoup trop lourde, nous allions basculer tout les deux dans le vide ! Le plus rapidement possible, je parvint à repasser ma jambe gauche de l'autre côté du parapet, ce qui me permis de serrer de toute mes forces le mur entre mes jambes. Grâce à ma nouvelle main libre, j'empoignais avec plus de force la robe de la jeune fille, qui continuais à s'agiter et à crier.
- Ginny ! criais-je. Ecoutes moi !
Mais elle était complètement paniqué, et gesticulais comme une folle, et je sentais mes doigts glisser.
- GINNY ! ARRETES DE BOUGER ! lui hurlais-je.
Mes cris semblèrent la calmer un peu, mais elle continua à sangloter des phrases incompréhensible, la tête en bas.
Il fallait absolument que j'arrive à lui saisir les bras, sinon, on était fichu.
- Ginny, essais de te redresser ! Ginny !
Je sentis la pression de mes bras se relâcher de façon infime, ce qui signifiait qu'elle tentait de se rendre moins lourde (N/A : oui, bon, je sais que c'est pas clair, mais bon, essayé de faire mieux vous !lool).
Le plus rapidement possible, je lâchais d'une main la robe pour aller la placer sous l'aisselle de la jeune fille, et je fis de même avec l'autre main. J'avais à présent une prise plus sûr sur le corps de la Gryffondor, mais j'étais à bout de force. Le poids de Ginny m'entraînait vers le vide, et mes jambes tremblaient sous l'effort que je leur demandais de fournir. Je tentais de soulever son corps pour le repasser de l'autre côté du rempart, mais ne parvint à la soulever que de quelques centimètres, avant que je ne relâche, ce qui n'eut que comme très mauvais effet de nous entraîner encore plus dans le vide. Merlin, j'allais mourir ! J'allais m'écraser comme une crêpe au sol après une chute de trente secondes, et plus jamais je n'allais revoir Hermione. Son image s'imposa alors dans mon esprit, et il se passa soudain quelque chose d'étrange.
Dans un dernier regain d'énergie, un grognement presque bestial sortant de ma gorge, je la soulevais à nouveau, et enfin, je nous sentit basculer, mais du bon côté cette fois. Ma tête fit un bruit sourd en heurtant le sol de pierre, mais même la douleur qui fusa dans mon crâne me sembla agréable. La tête me tournait, sûrement à cause du coup, mais je m'en fichait ! J'étais en vie et la jeune fille aussi. J'eut alors l'impression qu'on criait mon nom. Euhhh non, en écoutant plus attentivement, je me rendit compte qu'on hurlait mon nom.
- Drago ! DRAGO ! Dra- Ginny !
Même complètement assommé, j'aurais reconnu cette voix entre mille. Un léger sourire apparu sur mes lèvres quand j'entendis un bruit sourd près de moi, bruit provoquer par Hermione qui se jetait à terre.
J'ouvrais les yeux, et ce que je vis en premier, c'était le visage creusé par l'inquiétude de la jeune fille.
- Tu vas bien ? demanda t-elle, inquiète
- Oui, répondis-je en portant la main à l'endroit récemment frapper de ma tête, mais c'est douloureux de jouer les héros…
Elle me fit un sourire très tendre et posa sa main sur ma joue, son regard toujours fixé au mien…
Difficilement, je me forçais à sortir de l'agréable « cocon » dans lequel je me retrouvais en présence d'Hermione, et me rappelais la raison principale de ma présence ici. Je me redressais en position assise et constatait que Ginny se trouvait étendu à côté de moi, inconsciente. Hermione, qui avait également réagit, était entrain de prendre son pouls.
- C'est bon, elle est vivante, me dit-elle. Elle est juste sonnée.
Doucement, elle caressa les cheveux de la rouquine, et la jeune fille sembla revenir à elle. Sa première réaction fut de se remettre à nouveau à sangloter, se jetant dans les bras d'Hermione.
« Que s'est-il passé? » me demanda t-elle par télépathie, tournant à nouveau le regard vers moi.
« La gamine a tenté de se suicider… »
Elle ouvrit des yeux ronds, puis baissa les yeux sur le corps qu'elle serrait contre le sien, avant de les relever vers moi.
« Merci de l'avoir sauvé… »
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
- En règle général, les résultats écrits sont plutôt bons, à part certaines copies qui étaient à la limite du comique.
Nerveuse, j'attendais que le professeur Sinistra finisse ses commentaires sur les examens blancs de son cours, pour qu'elle rende enfin les copies.
Deux semaines avaient passé depuis la nuit où Ginny avait tenté de mettre fin à ses jours, et nous étions de retour à la tour d'astronomie. Je prenais très à cœur les soucis de la jeune fille. Il fallait dire que je me sentais coupable de n'avoir rien vu, et de l'avoir laissé se plonger dans le désespoir. Drago m'avait raconté ce que lui avait avoué la jeune fille, et cette dernière avait également fini par me le dire elle même, durant un des nombreux moments que je passait avec elle pendant mes heures de libre. Je savais ce que cela faisait de se sentir désespéré, et je voulais qu'elle cesse de ressentir ça… Je me souvenais encore de l'inquiétude qui m'avait envahit lorsque je ne l'avais pas trouver à la tour Gryffondor après avoir eu ma prémonition. Et cela ne s'était pas arrangé quand j'avais eu le très mauvais pressentiment qu'elle était en danger, ainsi que Drago, et que cela avait un rapport avec la tour d'astronomie.
Cette même tour où je me trouvais à nouveau, entouré des autres élèves de Gryffondor et de Serpentard, pour le cours commun de la semaine. Comme nous avions pris l'habitude de le faire en publique, Drago et moi nous trouvions à une distance très raisonnable l'un de l'autre, lui entouré de ses habituels gorilles, et moi, accompagné de Ron bien sûr. Donc, si vous avez suivi, j'étais entrain d'attendre que la prof rende les copies des examens blancs d'ASPIC en astronomie que, bien entendu, j'étais persuadé d'avoir complètement raté. Enfin, le professeur Sinistra commença à distribué les devoirs, faisant des commentaires à certaines personnes.
- Mr Goyle, votre copie fait parti de celles que j'ai cité comme à la limite du comique. Je suis obligé de dire « limite », car c'est tellement exaspérant que je n'arrive pas à en rire. Tout de même, à ce stade de vos études, j'aurais espéré que vous sachiez que ce n'est pas Jupiter qui possède des anneaux, et qu'Uranus n'est pas la planète la plus proche du Soleil (et qu'elle n'est absolument pas surnommé la planète rouge !)
Elle fit le même genre de commentaire à Crabbe, ainsi qu'au pauvre Neville (qui avait eu le malheur de préciser que Pluton possédait de nombreux volcans actifs). Le professeur rendant les copies de la moins bonne à la meilleur, je fut donc enchanté de constaté que j'étais dans les dernières qu'elle avait en mains.
- Miss Granger, dit elle enfin en se tournant vers moi, comme toujours, un excellent travail. Continuez ainsi. Optimal.
Yes ! Optimal ! Après avoir pris le (long) parchemin qu'elle me tendait, je ne put m'empêcher de lancer des regards fiers autour de moi (surtout à Pansy Parkinson, que je ne pouvais plus supporté).
- Et enfin, le meilleur travail est celui de Mr Malefoy. Félicitation, une copie parfaite. Optimal plus.
Après avoir récupéré son devoir, il se sentit obliger de me lancer un sourire narquois.
« Niak niak ! » entendis-je alors dans ma tête.
Je fis comme si je n'avais rien remarqué, mais je me retenais difficilement de sourire. Ces petits commentaires dut à sa note supérieur à la mienne ne me vexait pas, m'amusait plutôt. C'était toujours très dur de faire comme si je le détestais quand nous étions entouré de monde, et de plus en plus en ce moment, car j'ignorais pourquoi, mais j'éprouvais de plus en plus le besoin de l'avoir près de moi, de le sentir à mes côté, de créé du contact entre nos deux corps…
- Mione, ça va ?
Ce fut le chuchotement de Ron qui me sorti de ma rêverie. J'hochais la tête, les joues en feu. Il fallait absolument que j'arrête de penser à ce genre de chose, surtout en cours.
Je m'efforçais donc de me concentrer pour le reste de la leçon, qui fut d'ailleurs très intéressante.
- Avant de vous laisser partir, dit le professeur Sinistra avant la fin du cours, je tenais à vous avertir d'un évènement astronomique qui aura lieu dans quelque temps. Le 21 juin, début de l'été et jour du solstice du même nom, va se produire un phénomène très rare, dans la région, mais également dans le monde. La lune va passer en pleine journée devant le soleil, se qui va provoquer une éclipse totale. Ce qui est rare, ce n'est pas seulement le fait que notre école se trouve dans la zone d'éclipse totale, mais c'est la date où elle a lieu. Effectivement, le 21 juin prochain, cinq des neufs planètes seront en alignement : Mercure, la Terre, Jupiter, Uranus et Pluton Cette alignement associé au solstice d'été (qui est connu pour être un jour magique), va provoquer une éclipse beaucoup plus longue qu'habituellement. D'après les calculs effectuer par les experts, elle devrait duré plus de quarante minutes.
Des chuchotements excités se firent entendre autour du professeur, mais je ne partageais pas l'engouement général. Quelque chose n'allait pas. Cette histoire d'éclipse à rallonge me donnait une impression de déjà entendu.
- J'aurais l'occasion de vous en parler plus en détail avant le grand jour, mais ne l'oubliez pas. Le soleil qui s'éteint à trois heures de l'après midi, et les étoiles qui apparaissent à la place des nuages blanc, c'est quelque chose que peut de gens sont heureux de voir dans une vie.
Le soleil qui s'éteint…Les étoiles qui apparaissent…Le soleil s'éteindra…Où est-ce que j'ai déjà entendu ça ? Pourquoi ça me met tellement mal à l'aise ? Les étoiles…les nuages…Le soleil qui s'éteint… Soudain, c'est le déclic.
Quand le soleil s'éteindra, les étoiles remplaçant soudainement les nuages…
La lutte finale débutera.
Sous le choc de se souvenir, je plaquais ma main devant ma bouche, étouffant un cris de surprise.
Heureusement, personne n'avait remarqué ma réaction, le professeur venant tout juste de donner la permission de partir. Personne à part Drago. Je croisais rapidement son regard inquiet.
Tandis que je passais devant lui et ses gorilles avec Ron, je lui glissais mentalement :
« Attends moi à l'entrée du bureau de Dumbledore, je te rejoins. »
Je captais sa question (« Qu'est-ce qu'il y a ? »), mais n'y répondis pas. Je laissais Ron me raccompagner à ma salle commune, et j'attendais qu'il soit assez éloigné pour ressortir et me diriger vers le bureau du professeur Dumbledore.
Merlin ! Comment avais-je donc fait pour oublier ce passage de la prophétie ? « Quand le soleil s'éteindra, les étoiles remplaçant soudainement les nuage, la lutte finale débutera. » Le Directeur nous avait parler de notre implication à la guerre, et au fait que nous devrions nous entraîner pour la bataille, mais il n'avait pas reparlé de cette information.
Quand j'arrivais devant la gargouille, je vis avec soulagement que Drago m'attendais comme je lui avais demandé. Il avait l'air inquiet, et je le comprenais. Il ne devait pas comprendre pourquoi je lui avait fait cette demande à onze heure du soir, sans aucune raison apparente.
Tandis que nous montions vers le bureau (Dumbledore nous avait donné le mot de passe au cas où nous aurions besoin de parler), je lui expliquais ce que j'avais compris. Il fut lui aussi frapper par la surprise, ce qui me prouva qu'il avait lui aussi « zapper » cette partie de la prophétie. Nerveusement, je frappais à la porte du Directeur, et ce fut lui en personne qui vint nous ouvrire. Il conservait toujours une étincelle de malice dans ses yeux clairs, mais son expression demeurait tout de même sérieuse.
- J'attendais votre visite, nous dit-il d'un ton calme en nous faisant entrer.
- Nous sommes désolé de venir vous importuner si tardivement, monsieur, commençais-je, mais…
Il secoua la main, comme pour dire que ça n'avait aucune importance, et nous désigna les sièges en face de son bureau. Je m'asseyait à gauche de Drago, me mordillant nerveusement la lèvre.
- Et bien, que me vaut cette visite, jeunes gens ? demanda Dumbledore d'un ton bienveillant, qui me rassura un peu.
- C'est à propos de la prophétie, répondit sans détour Drago. Je l'en remerciais d'avoir pris l'initiative d'en parler en premier, car je me sentais comme bloqué.
- Y a t-il un point que vous souhaiteriez éclaircir avec moi ? questionna le vieux sorcier.
Je me décidais à expliquer ce qui me troublait :
- Et bien…oui, monsieur…Nous sortons de cours d'astronomie, et le professeur Sinistra nous a parlé de… l'éclipse qui va avoir lieu en juin… Je crois ne pas me tromper en affirmant que cette éclipse est évoqué dans la prophétie, n'est-ce pas ?
Dumbledore nous fixait de son regard perçant derrière ses verres en demi-lune, et je ne pus m'empêcher de me sentir nerveuse.
- Une fois encore, vous avez vu juste, Miss Granger…dit-il enfin. Il est clair que la prédiction de Sibille Trelawney fait allusion à une éclipse, par la phrase : Le soleil s'éteindra, les nuages remplaçant subitement les nuages… Et d'après ce qui suit - la lutte finale débutera- c'est durant cet événement qu'une grande bataille face à Voldemort aura lieu…
Je tressaillis (pas à cause du fait qu'il prononce son nom, cela ne faisait plus rien depuis longtemps). Depuis la découverte de la prophétie, je m'étais pourtant bien forcé à me rentrer dans le crâne que j'allais devoir, avec Drago, combattre personnellement le Mage Noir, mais à présent qu'une date était fixée, je réalisais que je n'en avais jamais réellement pris conscience en fin de compte…
Sentant soudainement l'abattement m'envahir, je posais les coudes sur le bureau et enfouissais mon visage dans mes mains.
- Merlin…murmurais-je.
Je sentis Drago poser une main réconfortante sur mon dos, mais cela ne m'apaisa pas, car ce que je venais de comprendre (en dehors du fait que la bataille aurait vraiment lieu et pas dans si longtemps que ça) m'anéantissais…
- Ca va se passer à Poudlard ? demanda Drago, tout en continuant à me passer une main dans le dos.
- Rien de l'affirme, mais par déduction, je dirais oui. Le 21 est juin, les cours ne seront pas terminés, ce qui signifie que vous serez à Poudlard. Comme je vous l'avais déjà expliqué, Voldemort ignore votre implication dans une nouvelle prophétie (N/A : hum hum…), et ne sais pas non plus qu'il est déjà prévu qu'il attaque pendant l'éclipse, ce qui me laisse croire qu'il attaquera ce jour là et dans cette école en espérant prendre l'avantage grâce à l'effet de surprise.
- Mais vous allez faire quelque chose, n'est-ce pas ? demandais-je brusquement en faisant réapparaître mon visage pour le fixer. Vous n'allez pas laisser tout les élèves dans l'école en sachant pertinemment qu'elle va être attaquée ?
Le Directeur me fixa avec gravité, avant de hocher la tête :
- Bien entendu, je renverrais les élèves chez eux un ou deux jours avant. Il ne craindront rien, rassurez vous.
Malgré ces paroles, mon estomac était toujours contracté douloureusement.
« S'il te plaît, retournons à la salle commune… » demandais-je mentalement à Drago.
Egal à lui même, le jeune homme se leva immédiatement de sa chaise, sans prendre la peine de formuler une quelconque formule de politesse.
- Je crois qu'il est temps pour nous de regagner notre dortoir, dit-il d'un ton assez sec.
Je me doutais que c'étais mon air triste et abattu qui le poussait à ce montrer froid envers le sorcier. Il fallait bien qu'il trouve un coupable à mon état…
Dumbledore hocha la tête en prenant un air compatissant, tandis que je me levais à mon tour.
- Bonne nuit professeur…dis-je doucement en rejoignant Drago à la porte, entrelaçant immédiatement mes doigts aux siens
Le Directeur hocha cordialement la tête en guise de réponse.
Drago et moi ne prononçâmes pas un mot durant tout le trajet qui nous ramena à la salle douillette que j'appréciais tant. Je ne lâchais sa main qu'une fois que nous fûmes rentrés.
Même si je me sentais démoralisé, je n'avais aucunement envie de dormir, et sans un mot, j'allais m'asseoir sur le tapis qui faisait face à la cheminée. Un feu brûlait dans l'antre, et s'était d'ailleurs la seule source de lumière de la salle. Je passais mes bras autour de mes jambes, les flammes ne parvenant pas à réchauffer mon corps qui me semblait glacé.
Drago me rejoignit rapidement. Toujours sans un mot ni une pensée, il s'assit derrière moi, et enroula ses bras autour des miens et nos doigts s'enlacèrent à nouveaux. Je me laissais aller contre son torse, sentant les battants réguliers de son cœur contre mon dos. Je faillis presque me détendre. Je dis bien presque, parce que l'angoisse qui m'avait envahit peu de temps avant dans le bureau du directeur refit son apparition, et je me sentis frissonner. Il sentit mon corps se raidir, et il plaça sa bouche à quelques millimètres de mon oreille.
- Dis moi de quoi tu as peur, mon ange…murmura t-il doucement.
Comme toute réponse, je lâchais ses mains, et déroulait mes bras, pour ensuite me retourner face à lui et l'entrelacer presque désespérément, enfouissant ma tête dans le creux de son cou. Je ne pus empêcher quelques larmes de s'échapper de mes paupières humides, et Drago sentit leur contact mouillé contre sa peau. Il se détacha de moi, m'obligeant à le regarder. Ses sourcils étaient légèrement froncés par l'inquiétude, et je vis dans ses yeux l'incompréhension qu'il ressentait. Il posa délicatement une main sur ma joue, essuyant doucement les sillons laissés par mes larmes.
- Hermione…Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Tu vas m'abandonner…répondis-je enfin, si doucement qu'il n'avait certainement pas du entendre ma réponse.
Mais il l'avait entendu. Ses sourcils se froncèrent encore plus, et il secoua doucement la tête de gauche à droite.
- Pourquoi dis-tu ça ?demanda t-il, complètement perdu.
Une nouvelle larme s'échappa à nouveau de mes yeux, puis une deuxième.
- Parce que c'est qui va arriver ! dis-je d'un ton désespéré. Tu as entendu Dumbledore : nous allons devoir combattre Voldemort au mois de juin, toi et moi ! Mais je ne veux pas que tu l'affronte, Drago ! C'est un monstre, il va te tuer, ou il va me tuer ! Dans les deux cas, je te perdrais…Tu va m'abandonner…
L'expression du jeune homme se fit dure, et plus aucune trace de surprise n'apparaissait dans ses yeux qui étaient toujours fixés intensément aux miens. Il prit mon visage entre ses deux mains, et le rapprocha du sien, ne laissant pas plus de cinq centimètres entre eux.
- Ne dis jamais plus quelque chose comme ça ! me dit-il durement. Je sais que nous allons nous battre, et que nous allons souffrir ! Je ne sais absolument pas pourquoi, mais il semblerait que le destin en ai après nous ! Mais il ne faut pas baisser les bras ! Je n'ai pas survécut à mon père pour me retrouver à supplier Voldemort ! Nous combattrons ensemble, et nous écraserons ce salaud ! Jusqu'à ce que ça soit terminé, je serais toujours à tes côtés, je te le promets, et tu ne pourras jamais dire le contraire ! Jamais je ne t'abandonnerais, tu comprends ! Jamais ! Je t'aime Hermione !
Je le fixais, les yeux écarquillé par la surprise. Il affichait exactement le même air, sauf qu'en plus, lui, il semblait tétanisé par ce qu'il venait de dire. Il ferma les yeux, comme s'il attendait une quelconque sentence douloureuse. Je ne croyais pas mes oreilles ! Mon cœur semblait soudain avoir décuplé de volume, et la chaleur avait enfin regagné mon corps. Lentement, je rapprochait mon visage du sien et déposais doucement et tendrement un baiser sur ses lèvres, me reculant à nouveau tout de suite après. Il réouvrit enfin les yeux, et je pus voir la peur dans ses pupilles bleux-grises. A cet instant plus aucun doute ne m'habitais.
- Je t'aime Drago…lui dis-je doucement sans détacher une seule seconde mon regard du sien.
Je sentis ses mains se détendre (il me tenais toujours le visage), ainsi que tout le reste de son corps, et il referma une nouvelle fois les yeux, sous le coup du soulagement à présent. Mais immédiatement après, il m'attira contre lui. Enroulant mes bras autour de son cou, je partageais alors avec lui un baiser d'une intensité rare, qui me sembla complètement nouvelle. Chaque secondes qui s'écoulaient semblaient emplir un peu plus mon corps d'une divine chaleur et réconfort, et je compris que commençais enfin à goûter à l'amour.
Il m'aimait…L'espace de cette nuit, je souhaitais oublier qui j'étais, ce qui m'entourait, ce qui m'attendait… Je ne voulais plus penser qu'à lui, qu'à nous, qu'à nos deux corps entrelacés, parlant enfin ensemble le même langage…Le langage de nos cœur vibrant à la même fréquence…
Ensemble cette nuit là, enlacés près du feu, nous fîmes l'amour.
N/A : Hummmmm hummmmmmmmmmmm !
Hihihi.
Houhouhou…
Bon, allez, je vais m'abstenir de quelconques commentaires débiles cette fois ;) Mais vous, ne vous en abstenez surtout pas !
Reviewwwwwwwwwwws ! (s'il vous plaîîîîîîîîîîîîît !)
