Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à la merveilleuse J.K. Rowling, excepté l'intrigue et les personnages que je pourrais créer (qui sait ? lol)
Note de l'auteur: Kikouuuuuuuuuuuuuuuuu, c'est remoooooooooooooooooooiiiiiiii! Je suis vraiment, mais alors vraiment désolé de l'immensité de temps qui c'est écoulé depuis que j'ai posté le chapitre 14, mais cette fois, je jure que ce n'est pas à cause de mon flemardisme naturel, ou d'un manque de motivation. Non non, c'était juste que, en gros, je n'avais plus d'ordi pour écrire ou pour aller sur le net. Je peux vous dire que c'était très très frustrant, parce que, sinon, vous auriez eu ce chap. 10 jours après l'autre.
Mais bon, ne parlons plus de chose qui fâche! Je l'ai récupéré y a 2 jours, et j'ai bossé comme une folle pour le recopier en tout beau tout propre! Si vous vous souvenez plus trop de ce qui c'est passé à la fin du chapitre 14, et bien, aller le relire houhouhou! Nan, j'rigole: Ron, envoûté par la méchante Pansy, s'en prend à Hermione, mais heureusement, Dragounet, euh Drago, arrive et empêche le pire. MAIS (car il y a toujours un mais) la prof de DCFM les trouves et crois que c'est Dray le méchant, alors, elle lui lance un stupefix, et la, PAF, un mois et demi de suspense pour ceux qui l'ont lu dès que je l'ai posté Hihahouuuu!
Oulala, on voit bien que ça fait longtemps que j'ai pas eu l'occasion d'écrire une tite note de l'auteur hihi. Veillez me pardonnez
Mais tout d'abord, les réponses aux environs 40 REVIEWS! Ma parole, vous vous êtes déchaîné! Mais j'ai compris: plus je fait souffrir Mione, plus vous aimez! Bande de sadique, va….Mais c'est enregistrer;)
Pour ff net:
Serpentis-draco: Vi, j'aurais pu le faire plus gentil, mais il me fallait un pas gentil pour mon histoire Mirci ma puce, je t'adore aussi! (k)
Dragonia : Niak niak, nan, ce n'est pas toi qui m'inspire, je suis sadique de nature lool. Et puis, moi aussi je veux la tuer Pansy, j'espère qu'elle mourra plus tard;)
Sln: Voilà enfin la suite, tu vas pourvoir avoir les réponses à tes questions! Merci pour ta review!
Zillah666 : Désolé pour l'attente! Voilà la suite!
Bloodymelou: Merci beaucoup! Je suis désolé de t'avoir fait attendre aussi longtemps, j'espère que ce chap. te plaira!
Tinytuny: Mirci beaucoup! Cela fait une deuxième longue attente, mais j'espère que ce chapitre te plaira également.
Pearl: Etttttt vi, je suis une sadique, que veux tu! Mirci pour ta review, ma sister, je vais encore te faire un petit coup de pub à la fin tiens (mais tu devrais te dépêcher de poster tes 15 chapitres d'avances;))
Lunder: Merci beaucoup! Voilà la suite tant attendue!
Liz13: Merci! Tu n'as plus qu'à lire pour savoir ce qui va leur arriver…
Ambrazka: Merci! Je suis contente que tu me dises que le rapprochement est bien fait, car j'ai vraiment essayé de faire ça de façon «naturelle» lol. Voilà la suite!
Jun rogue: Mirciiiii!
Pour Harry Potter Fanfiction
Pupuce2a: Merci! Je te donne ma bénédiction si tu veux taper Ron
Math: Merci! Tu vas vite découvrir ce qui c'est passé avec Ron…
Lilly: Et vi, Drago, l'éternel sauveur Pour ta review, je suis désolé si je n'y est pas répondu, mais je crois que je l'ai vu qu'une fois que j'ai posté le chapitre 14…Mais ne t'inquiète pas, je l'y toujours mes reviews, et elles me font toutes très plaisir
Relie: Merci! J'ai pas tout compris à ta review, mais c'est l'intention qui compte;)
MagikFlora: Merci beaucoup! Je suis heureuse que tu aimes mon style: D Et désolé pour la longue attente…
Mimie: Mirci!
bloomy19: Merci beaucoup!
Aile de fée: Olala, que de compliments, tu vas me faire rougireuh En tout cas, merci pour ton message, j'adore les gdes reviews Pour la scène «hum hum» de Dray et Mione, je sais que c'est cours, mais c'est que ça ne me dérange pas dans lire, mais d'en écrire, pour l'instant, ça ne me tente pas; et puis, il y a des gens de ma famille qui lise ma fic, et je crois que s'ils lisaient ce genre de scène, je mourrais de honte, si tu vois ce que je veux dire…
Naomie: Mirci pour ta review!
Linoa: Mirciiiiiii Et vi, je me bat toujours avec mes fautes, mais maintenant, j'ai un Word encore plus performant, faisons lui confiance;) La suite est enfin là, j'espère qu'elle ne te décevra pas:D
Selene: Thankyou Conte que tu es aimé ce chap., voilà (enfin) la suite: p
Athena: Hihi j'ai les chevilles qui gonflent tout à coup Mirci beaucoup, j'adore ce genre de review, mon ego est tout fou lool
Ashley: La voilà!
Mimiluna: Mirci, voilà la suite!
Anya: Voilà la suite, mais ce n'est pas encore la fin lool
Lune: Merci! Voilà le nouveau chapitre
Dragone: La voilààààààààà! (même si c'était pas vite)
Maria: Tu as du courage de tout lire d'un coup, ça a du te prendre du temps Merci pour ta review!
Titilou: La voiciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Supersorcière: Merci, et mille pardons pour l'attente:)
Lisilys: Encore une review qui décuple mon ego Arrêtez, sinon, il va exploser houhouhou Nannnnn, j'rigole, arrêtez pas
Leila: Merci beaucoup pour ta review! Kissous! (même si on ne se connaît pas;))
Anniemail: Une plume à la place de la main? Euhhh non, je n'ai pas de plume, qu'est que tu racontes? Lool Mirci beaucoup pour ta review, elle m'a fait très plaisir, et j'espère que cette suite sera à la hauteur de tes espérances!
Mistéria: Mirciiiii! Pour ce qui est d'écrire un bouquin, pour l'instant, je me contente de piquer des trucs à J.K. et de remanier tout ça, après on verra
Fatamorgana: Mirci! Désolé pour les fautes, mais j'essais vraiment de faire des efforts, mais tu comprendra qu'avec la taille de mes chapitres, je n'ai pas le courage de partir à la pêche aux fautes lol. Sinon, c'est exacte, je m'éclate comme une tite folle avec ma fic, sauf, bien sûr, dans les moments pas drôles, où là, je suis pas très drôle…:)
Mimi: Merci! Tu pars avec une bonne impression du site alors;)
Pour TWWO (j'espère que la section fanfic sera vite réparée)
BabyGirl: Merci beaucoup! Voilà la suite!
Dawn : Un gros mirci pour ta review!
BadAngel: Merciiiiiiiiiii! Voilà le nouveau chap.!
Madame Boris Jardel: Merci! Ca me fais plaisir de voir qu'il y a des personnes qui se couchent très tard pour lire ma fic, ça me rappelle moi quand une longue fic me plaît vraiment Ne t'inquiète pas pour les reviews, car comme tu peux le voir, j'en reçois beaucoup sur d'autre site!
Lilia: Merci beaucoup! Désolé pour l'attente:)
Chapitre 15 : Histoire de confiance
Quand j'ouvris les yeux, la première chose que je perçus, ce fut une violente migraine, qui provoquait une douleur sourde et intense dans ma pauvre tête. J'essayais de porter une main à mon crâne, mais j'en fus incapable. J'étais étendu sur le dos, et je levais les bras, constatant que mes poignés étaient liés par une corde magique qui les retenait prisonniers. Alors que les premières questions fusaient dans mon cerveau, j'entendis près de moi :
- Ne faites pas le moindre geste brusque, Malefoy. Le Directeur ne va pas tarder à arriver.
La voix était féminine, et très glaciale. Ignorant complètement l'ordre de la femme, je me redressais vivement. Assis, je compris que je me trouvais dans le bureau du professeur Bright. Cette dernière se trouvait d'ailleurs devant moi, l'air plus fermé que jamais, la baguette tendue dans ma direction, comme si j'étais quelqu'un de particulièrement dangereux. Me souvenant alors de tout ce qui s'était déroulé avant que le professeur n'arrive et ne me stupéfie, je tentais de me relever, mais mes poignés et mes chevilles entourées de cordes ne me le permirent pas. Par contre, ma tentative du paraître néfaste aux yeux du professeur, qui pointa d'un air encore plus menaçant sa baguette.
- Je vous ai ordonné de ne pas bouger ! s'exclama t-elle durement.
- Professeur, dis-je d'une voix irritée et pressée, je n'ai rien fait de mal ! S'il vous plaît, détachez-moi !
- Rien fait de mal ?!répéta t-elle, accompagnant sa phrase d'un faux rire. J'espère que vous voulez rire, Malefoy !! L'état dans lequel se trouvaient les deux pauvres élèves que vous avez agressé…
- Mais ce n'est pas moi qui-
Une fois encore, je fus coupé dans mon explication par l'ouverture soudaine de la porte du bureau. Je ne pus retenir un soupire de soulagement quand je vis apparaître Dumbledore.
- Monsieur ! m'exclamais-je vivement.
Mais il secoua doucement la tête de gauche à droite pour m'intimer le silence, puis se tourna vers Bright, l'air grave.
- Je viens de l'infirmerie, Alysson, dit-il d'une voix calme. Les deux élèves sont encore inconscients, mais hors de danger, selon Mrs Pomfresh.
J'étais tellement étonné que je n'arrivais même pas à parler : Je me trouvais ligoté au sol, complètement injustement, et Dumbledore ne m'avait toujours pas libéré. Mais mon inquiétude grandissante pour Hermione me sorti de mon mutisme.
- Professeur Dumbledore, commençais-je doucement. S'il vous plaît, vous ne pourriez pas me retirer ces cordes ?
Lentement, le vieux sorcier tourna sa tête vers moi, mais je ne parvins pas à déchiffrer son regard. Mais il me sembla que son visage exprimait de la… déception ?!
- Professeur ? demandais-je d'une voix éteinte.
Je comprenais alors qu'il me soupçonnait lui aussi. Non, non, non et non !! Je ne pouvais pas continuer à me faire accuser ainsi sans me défendre !!
- Ce n'est pas moi qui ai attaqué Hermione !! m'écriais-je furieusement, tentant inutilement de défaire mes poignés des cordes qui les enserraient. Jamais je n'aurais pu faire quelque chose comme ça ! JAMAIS !!
Ma fureur indignée ne fit même pas sourciller le professeur Bright, dont le visage s'assombrit encore un peu plus, mais Dumbledore semblait tout de même près à écouter ma défense.
- Que s'est-il donc passé, Drago ? m'interrogea t-il d'une voix neutre.
- C'est Weasley qui l'a agressé !! dis-je d'une voix haineuse. Si je n'étais pas arriver à temps, il l'aurait violé ce fils de-
- Sottise !! s'exclama Alysson Bright d'un ton exaspéré, me coupant une fois encore. Ron Weasley ?! Attaquant Hermione Granger!! Je sais que je ne suis là que depuis septembre, mais il est de notoriété nationale que ces deux jeunes gens sont extrêmement proches, et que vous même, vous êtes connus pour être leur ennemi depuis longtemps ! Le coupable est tout désigné !
Une telle injustice fit naître en moi une haine bouillonnante. Heureusement pour elle que j'étais attaché, sinon, elle aurait eut de très bonne raison de me prendre pour un fou dangereux. Contenant ma colère tant bien que mal, je tournais mon regard vers Dumbledore.
- Ce-n'est-pas-moi, dis-je en détachant distinctement chaque mot.
Une fois encore, il ne répondit rien, mais j'avais la nette impression que derrière ses lunettes en demi-lunes, il jugeait mes paroles avec attention.
- Professeur, repris-je doucement, d'un ton presque suppliant. Vous êtes le mieux placés pour connaître la nature des relations qui nous lient, Hermione et moi. Vous savez que j'aurais été incapable de lui faire ça. Je ne pourrais jamais lui faire le moindre mal…
Malgré moi, je sentis ma gorge se serrer au souvenir de ce qu'avait fait, et faillit faire, Weasley. Jamais dans ma vie auparavant je n'avais eu aussi peur pour quelqu'un, et le sentiment que je ressentais à présent m'était tout autant inconnu. J'avais l'impression que mon cœur était enserré dans un étau, et chacun de ses battements m'était douloureux. Il fallait que je la voie…
Dumbledore du déceler dans mon regard ce déferlement de sentiments, car soudain, il pointa sa baguette dans ma direction, et murmura quelques mots qui firent disparaître les cordes magiques. Je frottais mes poignés meurtris, avant de relever des yeux reconnaissants vers Dumbledore.
- Merci…murmurais-je, la voix serrée.
Le professeur Bright, par contre, ne semblait pas voir les choses du même œil.
- Mais…Mais, balbutiait-elle, choquée. Monsieur, comment pouvez vous lui faire confiance ?! C'est tout de même le fils de Lucius Malefoy !
Paf. Une nouvelle flèche en plein cœur. A cet instant, j'avais l'impression que toute ma vie, je serais regardé suspicieusement, juste parce que j'étais né fils héritier Malefoy. C'était injuste. Totalement injuste.
Dumbledore regarda durement la jeune femme, et lui dit d'une voix calme :
- Alysson, j'ai des raisons très précises qui me permettent de croire ce qu'avance ce garçon. Je ne doute pas de sa sincérité.
Mais moi, intérieurement, je demeurais blessé, car je savais que durant un moment, il m'avait soupçonné. Il avait cru que j'avais trahit sa confiance.
- Monsieur, repris-je finalement, la voix serrée par l'inquiétude. Comment va t-elle ???
Le Directeur me fixa sans rien dire, puis se tourna vars Bright.
- Alysson, lui dit-il d'une voix calme, vous pouvez retourner dans vos appartements, je prends les choses en mains.
- Mais, Monsieur le Directeur... tenta t-elle, ne partageant visiblement pas l'avis de Dumbledore.
Ce dernier lui fit un regard appuyé, avant de lui dire d'un ton qui ne permettait aucune réplique :
- J'ai des choses à dire à Mr Malefoy, Alysson. En privée. Je fermerais votre bureau, ne vous inquiétez pas.
L'air plus renfrogné et vexé que jamais, le professeur Bright sortit de la salle, non pas sans me lancer un dernier regard pour le moins haineux.
- Je pense que vous serez plus à l'aise sur une chaise que par terre, Drago, me dit ensuite Dumbledore, en s'asseyant lui-même dans le fauteuil du professeur.
C'est vrai, j'étais assis sur le sol, n'ayant pas encore eut l'occasion e me lever depuis que Dumbledore m'avait détaché. Je me relevais donc, sentant une douleur au niveau de mes chevilles. Le professeur Bright n'avait vraiment pas été de main morte avec les cordes. Je m'asseyais en face du Directeur, me contentant de la fixer, une expression d'attente presque douloureuse figée sur mon visage. Il remarqua sans doute mon attitude :
- Rassurez-vous, Drago. Hermione va bien. Enfin, physiquement tout du moins. Pour ce qui est du plan moral, personne ne peut se prononcer, étant donné qu'elle était encore inconsciente quand j'ai quitté l'infirmerie. Et, je doute que cela vous intéresse, mais Mr Weasley a également été soigné.
Le simple fait d'entendre prononcé le mot « Weasley » fit renaître la rage en moi. En voyant mon changement d'attitude, Dumbledore prit un air plus grave.
- Que s'est-il passé exactement, pour que vous en veniez à lui casser trois côtes et à provoquer un hématome crânien ? me demanda t-il.
- Je vous l'ai dit plus tôt, professeur, il s'en ait pris à Hermione !! répondis-je le plus froidement possible
Voyant son air interrogatif, je sus que je lui devais plus d'explication.
- Hermione est parti faire la ronde habituelle des couloirs aux environs de vingt et une heure trente, et je me suis assoupi. C'est l'horrible pressentiment qu'il lui arrivait quelque chose de grave qui m'a réveillé : comme vous le savez, il y a d'étranges connections entre nous depuis la piqûre du Xonarion. Je suis donc immédiatement parti à sa recherche, et je l'ai trouvé dans le couloir, avec Weasley qui…qui lui arrachait SAUVAGEMENT ses vêtements ! Je sais que j'ai été très violent, mais je ne le regrette pas une seule seconde !
Dumbledore secoua doucement la tête, le regard dans le vide.
- Je ne comprends absolument pas ce qui a pu pousser Ronald Weasley à se comporter ainsi avec Hermione…dit-il doucement.
Soudainement, il y eu comme un déclic à l'intérieur de mon crâne, un déclic qui n'avait aucun rapport avec ce que venait de dire Dumbledore, mais ses paroles l'avaient déclenché. Car une chose était sûr : si Weasley avait l'intention de s'en prendre à Hermione un peu plus tôt, ses intentions n'avaient certainement pas changé à l'heure actuelle.
Je sentis l'horreur m'envahir
- Monsieur, m'exclamais-je si vivement que le sorcier sursauta, Weasley se trouve avec Hermione à l'infirmerie ?? Je veux dire, dans la même pièce ???
- C'est le cas, répondit-il, n'ayant pas l'air de comprendre ma réaction.
Je me levais d'un bond, le corps envahit par l'effroi.
- Hermione, chuchotais-je, avant de m'élancer hors de la salle. J'entendis le professeur Dumbledore faire de même, et tendis que nous courions vers l'infirmerie, il sembla comprendre :
- Vous pensez qu'il pourrait à nouveau s'en prendre à Hermione ?
- J'en suis persuadé.
Essoufflé, j'arrivais aux portes de l'infirmerie, ayant distancé Dumbledore, et je les ouvrais sans ménagement. Pour la deuxième fois en l'espace d'une soirée, ce que je vis me glaça. Cette fois, Weasley ne s'en prenait pas à Hermione, mais même s'il se trouvait à plusieurs mètres de moi, il y avait quelque chose dans son attitude d'inquiétant. Il était assis sans son lit, droit comme un piquet. Son visage était vide de toute expression, et son regard était fixé sur un point immobile de l'autre côté de la pièce. Je sus ce qu'il fixait avant même que mes yeux ne s'habituent à l'obscurité, et que je parvienne à la distinguer.
Hermione.
- Voyons, Mione, dit alors Weasley d'un ton mécanique et glacial. Arrête de faire ta gamine. Reviens dans le lit. Je ne vais pas te manger.
J'avais été comme figé depuis mon arrivé dans l'infirmerie, mais les paroles du rouquin firent réapparaître ma haine dans toute ma splendeur. Tandis que j'entendais le professeur Dumbledore arriver derrière moi, je rejoignais le lit de Weasley en trois enjambés, et avant même qu'il n'eut le temps de remarquer ma présence, mon poing vint s'écraser très durement contre sa face de rat.
Alors qu'il s'écroulait comme une masse sur le lit, je me précipitais dans le coin de la salle où Hermione s'était prostré, entourant ses jambes de ses bras, la tête enfouie dans ses genoux. Son corps était agité de tremblement, sans aucun doute un mélange de peur et de sanglots. Je m'agenouillais à côté d'elle et tentais instinctivement de la prendre dans mes bras, mais elle eut un mouvement de recul tellement vif que j'en sursautais.
- Par Merlin !!! s'exclama alors la voix aiguë de Mrs Pomfresh. Professeur Dumbledore ! Que se passe t-il ????
Sans laisser le temps eu Directeur de répondre, je me tournais vers les deux adultes, le visage déformé par l'inquiétude et la colère.
- Virez-moi cet ENFOIRE de cette pièce !! crachais-je férocement en tendant le bras vers Weasley.
Pomfresh poussa un nouveau cri suraigu en voyant la figure ensanglantée de garçon :
- Mais que lui est-il encore arrivé ????
Je m'apprêtais à répondre tout aussi durement que je venais de le faire, quand j'en fus soudainement incapable. Une peur sans nom m'envahit. Peur, désespoir. Je ne m'y préparais tellement pas que je me pliais en deux, comme si je venais d'être frappé avec force. Je me sentais tellement…trahis. Trahis, désespéré, et rempli d'incompréhension.
Cette vague de sensations et de sentiments qui n'étaient pas les miens et qui avait déferlé si soudainement disparue, mais une tristesse aiguë demeura en moi.
Je fixais à nouveau la jeune fille repliée sur elle-même, secouée par des sanglots silencieux, et moi, la gorge serrée par une émotion douloureuse, je n'osais même pas la toucher, de peur qu'elle ne panique encore plus.
- Professeur, dis-je alors, la voix enrouée par la tristesse et la colère. Faites le sortir de la pièce. Avant que je ne le tue.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Je crois que Mrs Pomfresh a dut me forcer à prendre une potion de sommeil pour m'obliger à dormir, et surtout à me calmer. Je ne savais pas comment elle avait fait, étant donné l'état de stress dans lequel je me trouvais à cet instant. Mais je pense pouvoir affirmer sans peur d'exagérer que j'avais de bonnes raisons de me trouver dans cet état là. J'ignorais combien de temps j'étais resté inconsciente depuis les coups que j'avais reçus dans le couloir. Mais ce dont je me souvenais, s'était de m'être réveillé très soudainement, l'estomac tellement noué par la peur que je crus que j'allais immédiatement m'évanouir à nouveau. Je sentais les draps sur moi, ce qui me permit de comprendre que j'étais dans un lit, mais ce n'était pas la seule chose que je sentais, malheureusement. Des mains. Des mains glaciales sur mon corps. M'étant réveillé avec exactement le même état d'esprit qu'à l'instant où j'avais sombré dans l'inconscience, je compris immédiatement que les doigts qui parcouraient sans retenus mon corps étaient ceux de Ron. Un cri de terreur était sorti de ma gorge, mais j'avais très vite compris que personne n'avait levé le sortilège du Silencio.
- Ne fais pas l'idiote, Mione, avait-il alors murmuré à mon oreille. Tu ne veux quand même pas que je redevienne violent, n'est-ce pas ?
L'adrénaline qui avait déferlé à moi quand j'avais senti son souffle chaud contre mon cou m'avait permis de lui donner un coup de coude puissant dans le menton, et je profitais de ce court laps de temps pour m'éloigner le plus possible de lui. Aveuglé par la peur, je n'avais même pas songé à sortir de la pièce. Le mur m'avait empêché de reculer d'avantage, et je m'étais alors laissé glisser jusqu'au sol, me repliant en position fœtale, attendant en pleurant silencieusement qu'il vienne me rejoindre, persuader que cette fois, il obtiendrait tous ce qu'il désirait.
Après ça, tout était confus dans ma tête. J'avais juste le souvenir d'avoir entendu des voix qui n'étaient pas celle de Ron autour de moi, et je me rappelais également la sensation d'une potion qu'on me forçait à avaler, avant que je ne sombre de nouveau…
****
Il y avait de nouveau des voix autours de moi. J'étais encore trop sonné pour comprendre ce qu'elles disaient. Je n'avais aucune envie d'ouvrir les yeux. Une telle peur de retrouver la réalité me rappela indéniablement ce jour de juillet, quand j'avais quitté le pays des songes pour réaliser que je me trouvais à St Mangouste, et que l'on m'apprenne la vérité sur Harry. Qu'il avait bel et bien subit le baiser du détraqueur. Mais cette fois, ce serait différent. Je ferais mon possible pour ne pas penser à hier.
- Drago, vous n'avez pas fermé l'œil de la nuit, je pense que vous devriez aller dormir un peu avant d'écouter ce que j'ai à vous dire.
- Je n'ai aucune envie d'aller dormir, monsieur. S'il vous plaît, dites moi ce que vous avez appris. Vous l'avez interrogé sous Veritaserum ?
- Oui
J'ouvrais les yeux. Ma tête était tournée vers la fenêtre, de façon à ce que je ne les vois pas.
- Quelle excuse a t-il encore-
la voix du jeune homme s'était tue, je compris qu'ils avaient compris que je ne dormais plus. Leur silence me prouva qu'ils ne savaient pas quoi me dire. Je décidais de faire le premier pas.
- Qu'a t-il dit ? demandais-je à voix basse, gardant la tête obstinément tournée.
- Ma puce, dit doucement Drago. Je ne crois pas que tu sois prête à-
- Je suis encore capable de savoir à quoi je suis prête ! dis-je durement, plantant durant une seconde mon regard dans le sien.
Ses yeux bleu argent étaient emplis de peine, et je sentis que ma phrase l'avait blessée. Ma gorge se serra, et je détournais rapidement la tête. Comme un venin particulièrement douloureux, je sentais les souvenirs de la soirée revenir petit à petit dans ma tête, et je me concentrais de toutes mes forces pour ne pas y penser, les enfermer dans un coin de mon esprit et espérer qu'ils y resteraient moisir. Même sans vraiment repenser à ce qui s'était passé, des sentiments pour le moins négatifs persistaient à m'envahir et à s'enraciner. Je sentis mes mains se mettre à trembler doucement, et je fermais douloureusement les yeux, empêchant à la fois les larmes de couler et les souvenirs de m'envahir.
- Je… je dois comprendre…murmurais-je, la gorge serrée.
- C'est parfaitement compréhensible, dit doucement Dumbledore.
Je tournais de nouveau la tête vers la fenêtre.
- Que… Qu'avez vous appris ? demanda Drago.
J'entendais dans sa voix une détresse que je ne lui connaissais pas. J'aurais souhaité le rassurer, lui dire par télépathie que j'allais bien, que ma peine n'était que passagère, mais je me sentais incapable de proférer un tel mensonge.
- J'ai effectivement soumis Mr Weasley au Veritaserum, commença Dumbledore.
Le mot « Weasley » me fit raidir, et ma peine n'en fut qu'accentuer. Tout cela était-il vraiment réel ?
- Son comportement était vraiment étrange. Il refusait d'expliquer ce qu'il avait fait et pourquoi il l'avait fait. Je finis par comprendre qu'il n'avait pas agi de plein gré. Il était soumis à une formule d'envoûtement, ce qui expliquait son état stoïque, mais ce n'est pas tout.
Peut-être aurais-je dut me sentir mieux, rassuré, en apprenant que Ron n'agissait pas consciemment, mais je ne l'étais pas. Quelque chose s'était brisé en moi. Même de me forcer à ne pas repenser ne cachait pas cette brisure.
- Il a été soumis à la potion « Servus Totalus » (N/A : un truc du genre : « esclave total »). C'est une potion très complexe à réaliser, mais si elle est bien fabriquée, la personne qui l'ingurgite se retrouve en état de soumission totale, un peu comme l'Imperium, en plus puissant même.
- C'est la potion qui a posé beaucoup de problème durant le règne de Voldemort ? demanda Drago.
J'aurais été capable de lui faire moi-même un cours détaillé sur cette potion, mais pour une fois, l'envie de débiter mes connaissances avait déserté mon corps ; mon esprit demeurait vide.
- C'est exact, reprit Dumbledore. Sa texture, une couleur très vive, généralement fluo, pouvait être confondue avec les nombreuses potions ravitaillantes qui circulaient beaucoup à cette époque, étant donnée les circonstances… La potion « Servus Totalus » a donc été ingurgité 'par erreur' par beaucoup de personnes, et elles étaient poussées à faire des choses souvent atroces sans rien pouvoir contrôler…Le plus contraignant, c'est qu'il n'existe pas d'antidote définitif.
- Que voulez-vous dire ? demanda Drago d'une voix dure.
- Une fois que la victime a reçu ses ordres, elle se trouve dans une sorte de transe, qui ne s'estompe qu'une fois l'acte accompli, ou l'antidote provisoire prit. Mais cet antidote ne fait qu'inhiber la potion. L'influence ne disparaît jamais totalement.
Cette information fit son chemin dans mon cerveau, et je me sentis envahit à nouveau de sueurs froides. « L'influence ne disparaît jamais totalement « et « qu'une fois l'acte accompli » résonnaient dans ma tête en un écho terrible. Cela voulait t-il dire que Ron me harcèlerait tant qu'il n'aurait pas obtenu ce qu'on lui avait demandé ?
A nouveau, je repoussais ces pensées du mieux que je pouvais, refusant obstinément de me plonger dans une réalité beaucoup trop sombre. Mais un élément resta gravé dans mon esprit. S'il n'avait pas vraiment agi de son plein gré…
- Il vous a dit qui lui avait fait boire la potion ? demandais-je soudainement, tournant mon regard vers Dumbledore.
Il secoua la tête de gauche à droite, l'air contraint et plus désolé que jamais :
- Malheureusement, il est totalement impossible de le découvrir. La potion, en plus d'être « indestructible », a un effet d'amnésie sur la victime, qui oublie tout de son agresseur, et de ce qui passe, à part sa mission. Même sous veritaserum, Mr Weasley a été incapable de me révéler quoi que ce soit sur-
- C'est une femme, dis-je doucement, le coupant sans vraiment m'en rendre compte.
Je sentais les regards interrogateurs et étonnés des deux hommes posés sur moi, et je laissais de nouveau mon regard divaguer sur le paysage de l'aube claire qui s'épanouissait derrière la fenêtre.
- Il n'arrêtait pas d'y faire référence… repris- je d'une voix presque chuchotée. Il disait « elle me l'a dit », « elle m'a dit »…
Elle m'a dit ce que je devais faire ! Ce que je devais faire pour que tu réalises que tu m'aimes !
- Mais qui ça peut bien être ?? s'exclama Drago.
Tu vas rester bien calme maintenant Mione, tu as compris ? Je sais bien que tu en as envie. Elle me la dit.
- Qui que ce soit, répondit Dumbledore d'un ton grave, c'est quelqu'un qui possède une très grande maîtrise des potions, car la « Servus Totalus » est une des plus complexes à réaliser.
- Vous pensez à un espion infiltré, Monsieur ? demanda Drago.
Il m'agrippa les poignés et me gifla à nouveau, avec une telle force que je ne fus plus capable de faire le moindre geste.
- Cela est très peu probable. Aucun étudiant à ma connaissance n'aurait été capable de réaliser la potion, à part peut-être l'un de vous, mais… (il se rendit compte de l'absurdité de cette phrase), et aucun des professeurs féminins n'auraient fait cela. Elles ont toutes mon entière confiance (Après tout, Ron était mon ami, je n'avais aucune raison d'être sur mes gardes). Cela signifie que quelqu'un s'est infiltré dans le château pour envoûter Mr Weasley, ce qui-
- Je voudrais dormir maintenant, dis-je d'un ton glacial, sans un regard.
La discussion faisait ressurgir les souvenirs de la soirée avec une telle force que je ne parvenais pratiquement plus à les repousser. Ils surgissaient à la vitesse de l'éclair dans mon esprit, et enfonçaient des lames brûlantes dans mon cœur. Il fallait qu'ils partent, autant les souvenirs que les deux hommes.
Il y eut un silence, que Dumbledore et Drago durent trouver pesant, puis le Directeur dit doucement :
- Bien sûr, nous allons vous laissez vous reposer. Vous êtes libre de quitter l'infirmerie quand vous le voulez.
Pour une fois, il n'ajouta pas « et si vous avez besoin de parler, mon bureau est ouvert », ce dont je l'en remerciais, car sinon, je me serais certainement mise à hurler.
J'entendis les bruits de pas s'éloigner, mais ce n'était les pas que d'une seule personne. Je fermais de nouveau douloureusement les yeux. Perdu dans un flot de sentiments plus contradictoire les uns que les autres.
« Va t-en » finis-je par lui dire mentalement, doucement, mais d'un ton sans réplique. « S'il te plaît… »
Au bout d'un moment, il partit également, et une larme parvint à s'échapper de mes paupières fermées. Je me sentais plus dévastée que jamais, et totalement exténué. J'appelais Mrs Pomfresh et lui demandais une potion de sommeil. Je ne voulais pas rêver.
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Je dormis pratiquement toute la journée, d'un sommeil qu'on pourrait qualifier de réparateur, car même si mon corps n'était plus une loque, mon esprit et mon cœur demeuraient dans le même état : vide (volontairement), pour le premier, et douloureux pour le deuxième. Je me décidais à sortir de l'infirmerie vers vingt deux heures, le plus tard possible, pour ne pas croiser d'élève, et éventuellement éviter Drago, que je ne me sentais pas prête à affronter.
Je sursautais violemment quand je me rendis compte que quelqu'un m'attendait à la sortie de la salle. C'était Ginny.
- Salut Hermione, dit-elle doucement.
Elle avait les traits tirés et le teint pâle, comme si elle venait de subir une journée particulièrement éprouvante.
- J'ai pensé que ce serait mieux qu'il y ait quelqu'un pour te raccompagner, reprit-elle.
Toujours un peu sous le choc de l'avoir trouvé là, je secouais doucement la tête.
- Non, merci Ginny, je préfère rentrer seule…
Elle secoua à son tour la tête :
- Ce n'est pas pour t'ennuyer Hermione, je te le promets, mais rien qu'à voir la façon dont tu as sursauté quand tu m'as vu, et la manière dont tu en trembles encore, je pense que ce ne serait pas bon pour toi de te balader toute seule la nuit dans les couloirs…
Je m'apprêtais de nouveau à refuser, quand je réalisais enfin ce qu'elle voulait dire. C'était vrai que mon corps était encore secoué de léger tremblement, et qu'à présent, l'idée de retourner toute seule jusqu'à la salle commune me rendait presque malade.
- D'accord…finis-je par dire doucement.
Les deux premières minutes, aucune de nous ne parla. Moi, j'étais trop concentré à fixer mes pieds, ne souhaitant pas regarder autour de moi. Le simple fait de voir les couloirs sombres et silencieux me coupait la respiration. Je savais parfaitement ce que c'était, une angoisse post-traumatique. Tous les grands médecins, moldus et sorciers, me diraient certainement que c'était tout à fait naturel, et que ça s'estomperait certainement avec le temps.
- Je suis désolée Hermione…dit soudain Ginny d'une petite voix.
Je relevais la tête pour la fixer, les sourcils légèrement froncés.
- Tu n'y es pour rien, Ginny…
Elle hocha la tête, mais repris :
- Je sais, mais… c'est mon frère…
Je fixais de nouveau mes pieds, sentant qu'elle allait aborder un sujet que j'aurais souhaité ne pas aborder avant une trentaine d'années.
- Je ne sais pas si ça va te rassurer ou pas, me dit-elle après quelques secondes, mais il a quitté Poudlard.
Aucune émotion n'apparut sur mon visage, même si intérieurement, cette nouvelle sonnait très étrangement. Ron n'était plus à Poudlard.
- Le…Dumbledore a dit à maman qu'en temps normal, ce qu'il avait fait aurait valu une exclusion définitive, mais il paraîtrait qu'il ne contrôlait pas ce qu'il faisait, alors, il voulait bien ne pas sanctionner. Mais… Ron a tenu à partir. Il revient dans deux semaines…
- Ginny…dis-je doucement.
- Non, Mione, c'est bon, ne dis rien. Je sais ce qu'il a fait, et même si je sais aussi que ce n'était pas vraiment lui, juste cette idée que…C'est vraiment terrible et injuste que cela te soit arriver, et que se soit lui qui ait été manipulé. Personne ne mérite ça, et j'espère que celle qui a fait ça sera punie comme il se doit.
Nous étions arrivées devant le portrait de la Lady. Je me tournais vers Ginny :
- Merci de m'avoir raccompagné.
Elle me fit un petit sourire, et semblait prête à dire quelque chose, mais je prononçais le mot de passe et entrais avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche.
La salle commune était vide, mais comme toujours, un feu ronflait dans la cheminée. Je sentis la tension se relâcher dans mon corps, me trouvant enfin dans un endroit chaleureux. Je me sentais un peu mieux, mais n'avais aucune envie d'aller dormir (ayant passé la journée à récupérer). Je m'avançais dans la pièce, et remarquais alors que sur la table était posé plusieurs parchemins et livres de cours qui appartenaient à Drago. Les cours que j'avais loupés aujourd'hui. Mes propres affaires étaient posées à côtés.
Je ne pus m'empêcher un petit sourire devant ce geste. Je sais que d'autres petits amis auraient offert des fleurs, mais moi, des cours à rattraper me convenaient parfaitement.
Je m'asseyais donc à la table ronde, et travaillais une bonne partie de la nuit. C'est ce que j'appréciais, avec les cours. Cela permettait de ne penser à rien d'autre.
Je finis tout de même par m'endormir sur l'histoire de la guerre des trolls, pour me réveiller au lever du jour, trempée de sueur à cause d'un cauchemar que j'avais déjà oublié. Je me rendis alors compte que je n'étais pas sur la chaise sur laquelle je m'étais assoupi, mais dans mon lit. Drago avait du me porter jusqu'ici.
Mon esprit se remit à bourdonner. Le cafard avait été ravivé pour le cauchemar, et je me sentais de nouveau déprimée.
J'allais prendre une rapide douche, souhaitant intérieurement que l'eau chaude pourrait nettoyer toutes les mauvaises pensées qui s'encraient en moi. Bien entendu ce ne fut pas le cas.
La journée fût à la fois pénible et réconfortante. Réconfortante car, comme je l'ai déjà dit, le travail isole les pensées, mai aussi pénible, car comme toujours, les nouvelles avaient vite circulés (comment, je n'en n'avais aucune idée), et je sentais constamment les regards des élèves posés sur moi. Le cours de sortilège en commun avec les Serpentards fût également difficile. J'essayais à la fois d'ignorer les petits rires moqueurs des élèves de cette maison, mais également les regards de Drago, qui, je le sentais parfaitement, faisait son possible pour ne pas me parler.
Après un rapide dîné, que je passais dans un lourd silence, assise à côté de Ginny, je me rendais à la salle commune. Arrivée au palier du cinquième étage, je croisais, à mon grand énervement, Pansy Parkinson. Je n'avais vraiment pas besoin des commentaires stupides de ce bouledogue. J'essayais donc de passer rapidement près d'elle, espérant qu'elle serait trop occupée à mettre un pied devant l'autre pour me parler, mais malheureusement, ce ne fut pas le cas.
- Alors, comment ça va aujourd'hui, Granger ?? demanda t-elle d'un ton moqueur. Pas trop triste que ton petit copain ait quitté l'école ?
Je continuais mon chemin, comme si je n'avais rien entendu, mais mes mains s'étaient de nouveau mises à trembler. Mais la jeune fille me suivait.
- Il parait que c'est pas passé loin, Granger. Dis-moi, tu te sens comment à cet instant ?
Il m'agrippa durement les bras et me plaqua contre le mur
Ce n'était plus seulement mes mains qui tremblaient à présent. Il ne fallait pas que j'écoute cette vipère. Je ne devais pas y penser.
- Ca doit faire un drôle de choc, quand même.
Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi.
Je sentis alors sa main rentrer durement en contacte avec mon visage, et je m'affaissais, sonné par le coup.
- De pratiquement se faire violer par son meilleur ami.
Il profita de ce moment pour arracher sauvagement un pan de ma robe
Soudain, sans que je ne puisse rien contrôler, un bruyant sanglot s'échappa de ma gorge, et je portais une main à ma bouche. Le rire que j'entendis derrière moi ne fit rien pour arranger les choses. Je ne parvenais pas à me contrôler. Toute ma protection mentale s'écroulait, et je me sentais ensevelie sous un flot de souvenirs. Aveuglée par mes larmes, je continuais quand même tant bien que mal à me diriger vers la salle commune, mais elle ne voulait pas laisser.
- Tu es pathétique, Granger. C'est normal après tout, tu es une sang de bourbe, et même les belettes comme Weasley n'ose pas te-
CLAP !!
Le bruit sec d'une claque retentissante se fit alors entendre, empêchant Pansy de terminer sa phrase. Par réflexe, je me retournais. Pansy s'était arrêtée, et se tenait la joue droite d'une main, lançant un regard noir à Drago, qui se tenait à un mètre d'elle, l'air plus sombre et ferme que jamais.
- Casses-toi Pansy ! lui ordonna t-il.
- Tu paieras pour ce que tu viens de faire, répondit-elle très froidement.
- CASSE TOI !!
Sans même attendre de voir si elle faisait ce qu'il lui avait dit, il marcha à grandes enjambés vers moi, qui continuais à pleurer sans pouvoir me contrôler. Arrivé à ma hauteur, il m'attrapa la main, doucement mais fermement, puis nous entraîna vers le portrait.
Une fois dans la salle, je retirais ma main et m'éloignais de lui, sentant soudain le monde se mettre à tourner autour de moi. Je m'agrippais fermement à la chaise la plus proche, tentant de calmer les spasmes qui secouaient mon corps, mais ce vrai retour à la réalité avait été un peu trop brutal. Je me souvenais de toutes les paroles, de toutes les sensations, et surtout, je réalisais vraiment ce que cela impliquait.
Ron m'avait attaqué. Mon meilleur ami avait voulu abuser de moi !!
- J'aimerais pouvoir t'aider Hermione, dit alors Drago d'une voix triste.
La tristesse qui résonnait dans sa voix ne fit qu'augmenter ma détresse. Je savais qu'involontairement, je le faisais souffrir.
- Drago…dis-je doucement entre deux sanglots.
- Te voir dans cet état, reprit-il de cette même voix, tellement vulnérable et désespérée, cela me fait sentir plus faible que je ne l'ai jamais été. Car tout ce que je veux, c'est te serrer dans mes bras, te réconforter, mais je sais que je ne peux pas, car tu repousserais mon aide. Je ne parviens pas vraiment à comprendre pourquoi, mais je respecte ton choix. Mais cela provoque un tel sentiment de rejet, que je ne sais même plus où j'en suis.
Même si ses paroles me blessaient, elles me calmèrent dans le même temps. Des larmes continuaient de couler, et les hoquets convulsifs n'avaient pas disparus, mais je parvenais à réfléchir.
- Je t'aime Drago, dis-je enfin au bout d'un moment. Mes sentiments pour toi n'ont pas disparu en l'espace de deux jours, même si c'est l'impression que je donne… Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne, mais je…
Ma voix se brisa.
- Ca me fait tellement mal !
Je me tournais finalement vers lui. Son teint était pâle et crispé dans une grimace étrange que je ne lui avais jamais vue.
- J'ai déjà perdu Harry dans de terribles conditions, et maintenant, c'est le tour de Ron…
Je plantais mon regard dans le feu, avant de poursuivre doucement :
- Ils ont été mes premiers amis à Poudlard, mais premiers amis tout courts, d'ailleurs… Nous avons vécu tellement de choses tout les trois... Nous avons été en danger de mort un nombre incalculable de fois, mais jamais je me suis autant amusée. Ca a été six années supers, difficiles, mais supers… Et maintenant, en même pas un an, je perds les deux…
Je m'arrêtais, les larmes se mettant de nouveau à couler à flots sur mes joues.
- J'ai… j'ai cru que jamais je ne parviendrais à me remettre de ce qui est arrivé à Harry, en parti parce que je me sentais coupable. Je réalise maintenant qu'après la bataille, j'avais l'impression que si je n'étais pas allée avec lui ce jour là, il serait sorti vainqueur… Mais je m'en suis sorti, surtout grâce à toi. Et j'ai cru, comme une idiote, que j'avais le droit d'être heureuse à nouveau. Car même si l'ombre du mois de juin plane, j'étais heureuse ! Est-ce que tu sais ce que ça fait d'être arrachée du bonheur pour l'enfer, Drago ?? Est-ce que tu sais ce que ça fait de l'être par une des rares personnes en qui j'avais une confiance absolue ??
Je n'attendais évidemment pas de réponse à ces questions, et il n'avait visiblement pas l'intention d'y répondre. D'un geste automatique et blasé, j'essuyais les larmes qui inondaient mes joues, me rendant à peine compte que d'autres y coulaient aussitôt.
- J'aurais pu lui confier ma vie... murmurais-je. Je me sens tellement trahie…Tu comprends, Drago ? Trahie comme je ne l'ai jamais été !
Il s'était rapproché doucement de moi, craignant un quelconque rejet de ma part.
- En qui puis-je avoir confiance maintenant ?
J'osais de nouveau lever mon regard vers lui, et je lus la réponse dans ses yeux plus humides qu'ordinairement. Mais le violent sentiment de trahison qui envahissait à présent pleinement et librement mon esprit me soufflait que la confiance n'existait plus. Avec un gémissement, j'enfouissais ma tête dans mes mains, continuant de pleurer. Quand, quelques instants plus tard, je sentis ses mains sur mes épaules, tout mon corps se raidi immédiatement, par réaction purement instinctive. Mais malgré ma raideur, Drago me sera contre lui, et pendant une seconde, l'envie de le repousser et de m'enfuir fût maîtresse de mon esprit. Mais alors que je m'apprêtais effectivement à le repousser, je réalisais l'autre sensation que provoquaient ses bras autour de moi, de sentir son odeur, la chaleur de son corps.
Le réconfort.
Alors, d'une façon presque désespérée, je retirais les mains de mon visage pour aller agripper son T-shirt, sanglotant contre mes mains serrées.
- Tu peux avoir confiance en moi, Hermione…Je te le jure…
Ressentant de nouveau le besoin de l'avoir contre moi, de m'ensevelir dans la chaleur de son étreinte, tellement réconfortante, je passais mes bras autour de son cou et y enfouissait ma tête, sentant ses mèches blondes frôler mes joues baignées de larmes.
Sanglotant de plus en plus violemment, je l'entraînais avec moi au sol.
Mais à aucun moment, il ne desserra son étreinte.
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Une main serrant toujours sa main douloureuse, Pansy observa ses deux ennemis entrer dans leur salle commune. Elle bouillonnait. Il avait osé la frapper. Elle !
Mais il y avait quand même un point positif : même si Ron Weasley n'avait pas été jusqu'au bout de ce qu'elle lui avait demandé, ce qu'il avait fait avait suffit à perturber beaucoup Granger, et dans le même temps Drago. Ce qu'elle avait souhaité.
Quelques heures plus tard, elle s'était rendue auprès de son cher maître, et lui avait fait part des nouvelles.
- Comme toujours, ton rapport me fait très plaisir, Pansy.
Celle-ci répondit par un signe de tête et un petit sourire, essayant de ne pas manifester la jubilation intérieure qui l'avait gagné aux commentaires de son maître.
- Ma chère Pansy, plus le temps passe, et plus tu me prouves que je peux avoir une grande confiance en toi. Cela fait un moment que je réfléchis à quelque chose. Tu vois, je possède quelque chose que je n'ai jamais montré à personne. Aujourd'hui, j'ai décidé de te faire partager le secret. Tu comprendras parfaitement que cela devra rester secret, n'est-ce pas ?
- Bien sûr, mon Maître, répondit-elle en s'inclinant.
Comme il lui dit, il lui montra. Certainement grâce à ses nouvelles capacités, elle comprit immédiatement ce que s'était, avant même qu'il ne lui confirme, comme si le rapprochement était évident et frappant. Un sourire à la fois heureux et mauvais apparu sur le visage de la jeune fille, où l'objet provoquait un léger reflet bleuâtre.
Comme si de rien était, il parlèrent de nouveau du plan du Seigneur des Ténèbres, que Pansy pouvait à présent commencer à mettre en place.
- Il faut que tu partes maintenant, lui dit-il au bout d'un moment. J'ai convoqué Lucius Malefoy. Il est temps que j'ai une petite explication avec lui…
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Et voilou, l'est fini ce chapitre, enfin! Je me passerais de commentaires, sinon, je risque encore de vous dire à quel point j'ai l'impression qu'il est nul.
... Oups, c'est ce que je viens de faire hihihiiii lol. Je me tais (ou du moins j'essais).
Pour le chapitre 16, je ne dirais pas quand je le poste, parce que ça me porte toujours malheur, donc je vous dis juste: il arrivera quand il arrivera. (Ouah, la phrase du jour mes zamis!)
A bientôt mes lecteurs adorés! Une tite reviewavant de partir?
Kissous
Elialys (toujours aussi folle malheureusement pour vous… HAHAHA)
