Kermesse – Chapitre 4

Dans le vestiaire des femmes, Riza prenait une douche. Après chaque répétition, il émanait d'elle une odeur de brûlé qui lui agressait les narines.

Il ne restait plus que deux jours avant la kermesse, la semaine avait été éprouvante avec toutes ces répétitions (qui finalement n'étaient pas très utiles, mais le Colonel insistait pour qu'ils répètent), les dossiers et rapports qu'il fallait malgré tout rendre, sans compter la distraction du reste de l'équipe, chacun étant focalisé sur leur show.

La douche était donc la bienvenue pour lui apporter réconfort et détente. Elle se prit même à fredonner sous le jet d'eau.

Elle était en train de se sécher tout en chantant, lorsque la porte du vestiaire s'ouvrit en éclat sur le Führer en personne !

Abasourdie par cette intrusion intempestive, Riza ne put que serrer sa serviette sur elle pour cacher sa nudité aux yeux du Führer qui ne semblait même pas se rendre compte de l'embarras dans lequel il mettait la jeune femme !

« Lieutenant Hawkeye, vous avez une voix magnifique, je vous inscrit pour un tour de chant lors du spectacle le soir de la kermesse. Un talent tel que le vôtre ne dois absolument pas rester caché !»

Sans même attendre une réaction de Riza, il ressortit aussi soudainement qu'il était entré, laissant une Riza Hawkeye totalement éberluée !

Elle s'effondra sur un banc.

« Mais quand donc ce cauchemar prendra-t-il fin ? D'abord le spectacle avec Mustang et maintenant il va falloir que je chante devant tout le monde ! »

A ce moment, elle reconsidérait franchement son engagement au sein de l'armée. Peut-être devait-elle démissionner finalement ?

Jamais elle n'aurait pensé que travailler sous les ordres du Colonel Mustang serait aussi éprouvant. Combattre des assassins psychopathes, voyager à travers tout le pays, se battre contre une horde d'homoculi, c'était une chose qu'elle pouvait supporter, mais se donner en spectacle était une toute autre histoire !

Le lendemain au Quartier Général.

« Dites donc Falman, je n'ai pas vu votre nom sur la liste pour la kermesse au bureau des sports et loisirs. Vous n'espérez tout de même pas échapper à mes ordres ?

« Je sais Colonel, c'est juste que je ne sais pas encore quoi faire. J'y réfléchis mais aucune idée ne me vient.

« Fallait le dire de suite, moi j'ai une idée pour vous.

« Vraiment Colonel ? » Le ton de Falman était pour le moins résigné. Il s'attendait au pire venant de leur barjot de Colonel.

« Mais bien sûr, j'avais besoin de quelqu'un pour pousser FullMetal, vous n'êtes pas sans savoir qu'il fera le bébé arroseur dans son landau ? Et bien vous ferez la maman ! Elle est pas chouette cette idée ? »

La mâchoire de Falman s'était décrochée et des larmes commençaient à couler à flot.

« Moi ? Déguisé en femme pour promener FullMetal ? Et pourquoi pas vous ?

« Voyons Falman, je ne peux pas, j'ai déjà un stand avec Hawkeye et un numéro pour le spectacle ! Vous serez parfait en maman ! A moins que vous préféreriez dire adieu à vos congés et bonjour aux travaux d'intérêts généraux ? Il me semble que les toilettes n'ont pas été nettoyées depuis quelque temps…

« Arrrggg, vous êtes un monstre Colonel !

« Qu'avez-vous dit ? Insulteriez vous un officier supérieur Falman ?

« Non non, je serai ravi de me promener déguisé en maman.

« Je le savais bien, j'ai toujours de bonnes idées. Et c'est pour la bonne cause, ne l'oubliez pas ! Je vais de ce pas vous inscrire.»

Une fois le Colonel hors de vue, Falman se tourna vers Hawkeye :

« J'espère que vous nous vengerez Lieutenant ! Nous comptons tous sur vous, le Colonel nous humilie depuis trop longtemps. »

Sans lever le nez de sa lecture, Riza sourit.


NdlA : bon, je sais ce chapitre est court, mais finalement comme tous les autres. Mais je me rachète en updatant assez rapidement mes histoires. Il n'y a qu'hier que je devais le faire, mais j'ai été clouée au lit avec une crève infernale ! Du coup pas d'ordi pour moi, par contre j'ai lu d'une traite le roman "Blonde Attitude" de Plum Sykes et franchement, je le conseille à toutes les filles, on passe un bon moment à plaindre ces pauvres petites filles riches !