Kermesse – chapitre 5 – Où il est question d'un costume de scène.

Le grand jour était enfin arrivé. Roy se demandait s'il devait montrer son costume de scène à Riza maintenant ou attendre juste avant la présentation du numéro.

De toute façon, il y avait peu de chance qu'elle le prenne bien quel que soit le moment où il le lui donnerai. Autant le faire maintenant alors, comme ça, il aurait toute la journée pour la convaincre au besoin. Et puis, il pouvait toujours faire appel à son autorité si elle s'obstinait à refuser.

Il l'appela donc :

« Riza, venez, j'ai quelque chose à vous montrer. »

Il lui saisit la main et prit la direction des vestiaires.

« Aux vestiaires Monsieur ?

« Oui, c'est dans les vestiaires. »

Riza s'arrêta. Lorsque Roy se retourna, il se retrouva face à face avec le canon de son arme :

« Monsieur, Il est hors de question que j'aille seule avec vous dans les vestiaires !

« Voyons Hawkeye, qu'allez vous imaginer ? Je n'ai aucune intention de faire quoique ce soit avec vous (dans les vestiaires du moins pour le moment). Promis.

« Alors pourquoi m'emmenez vous ?

« Vous verrez bien. Allez venez. »

Mustang ouvrit son casier et en sortit une boîte en carton qu'il tendit à Hawkeye.

« Je l'ai commandé spécialement pour vous. C'est pour ce soir. »

Riza posa et ouvrit la boîte, il ne lui fallut que 10 secondes à peine pour pâlir.

« Est-ce bien ce que je crois que c'est ?

« Si vous parlez d'une tenue de scène, oui c'est bien ça. C'est pour le numéro que nous présentons ce soir.

« Non, je ne pensais pas à une tenue de scène. Je pensais plutôt à une minijupe, Monsieur. Et il est hors de question que je porte ça ce soir !

« Mais, ce n'est pas une minijupe à proprement parler Hawkeye ! C'est un costume d'assistante, et avec des paillettes en plus. Vous ne le trouvez pas joli ? »

Roy se saisit de la tenue et la leva devant les yeux agrandis de Riza, c'était pire que ce qu'avait imaginé la jeune femme !

En fait de tenue, il s'agissait d'un body noir à paillettes dorées, d'une jupe dorée à passer par-dessus (très très courte la jupe, genre micro jupe plutôt que mini), et de collants résilles ! Et pour couronner le tout, il y avait une paire de chaussures elles aussi dorées à hauts talons.

« Je crois que vous ne m'avez pas compris Colonel. Alors je vous le répète en détachant chaque syllabe pour que ça s'imprime dans votre cerveau de pervers : IL EST HORS DE QUESTION QUE JE PORTE CA CE SOIR NI JAMAIS.

« Mais Riza, vous n'avez pas le choix.

« QUOI ENCORE, JE N'AI PAS LE CHOIX ? » Cette fois, elle hurlait.

D'ailleurs ce sont sûrement ses cris qui ont du alerter le Führer, car il fit son entrée exactement à ce moment.

« Que se passe t'il ici Mustang ?

« Je montrait au lieutenant Hawkeye son costume de scène pour la présentation de notre numéro au spectacle de ce soir, Monsieur » Il tenait toujours en main les vêtements.

« Mais cette tenue est parfaite, vous serez superbe dedans Lieutenant, j'ai hâte de vous voir ce soir. »

Et sur ce, il ressortit des vestiaires laissant Roy et Riza seuls de nouveau. (NdlA : c'est une habitude chez le Führer de se pointer lorsqu'on ne l'attend pas !)

Riza se tourna vers Mustang :

« C'est un complot, n'est-ce pas ?

« Mais non, je vous jure. Mais vous n'avez plus le choix à présent. »

Riza arracha le costume des mains de Mustang et l'enfourna dans sa boîte. Elle sortit des vestiaires, mais juste avant elle lui dit :

« Vous me le paierez Colonel. »

« Oups, suis-je allé trop loin ? » Se demanda Mustang.