12 Août, un peu plus tard.
Ui. C'était bien ce que je pensais. Trowa est avec Quatre, mais ça, quelque part, on le savait tous. Je suis encore loin de la planque, et ce qui est super, c'est comment cette planque est éloignée de toute civilisation. Vous allez me dire, c'est joli, c'est tranquille, moi ça me fait chier. Donc j'erre à la recherche de forme de vie, capable de comprendre mon langage, et surtout de conduire. Voila, oui. La mission du Graaand Shinigami.
…Oh. OhmaisOOOOOOOh… Ok il est temps de fourrer tout ce bardac dans la poche et d'aller accoster cette ravissante amazone.
12 Août, le soir je pense.
Finalement le coup de l'amazone, c'était pas du cousu. Ça avait bien commencé, pourtant.
Elle était jolie, elle savait parler, et elle avait un de ces …Bref, je l'aborde, sûr, beau gosse et cavalier à la Maxwell, lui demande d'évaluer la distance d'ici à une ville. Elle me répond que je suis pas sorti si je compte m'y rendre à patte, que si je voulais y aller, elle m'accompagnerait, qu'elle demanderait à son père
/ Son père, Maxwell, déjà pas une bonne idée ça !
Si il pouvait nous déposer. Et devant son sourire j'accepte. Là tableau. La petite voiture. Le modèle tortue de l'espace. Un taureau de père qui conduit, l'œil au rétro. Elle et moi à l'arrière. Partis pour 1h30 de balade. Je pensais pas qu'elle crierait comme ça. Le père se retourne, la fille jouit. Et moi je me retrouve cul par terre, au milieu de nulle part, sur la seule route du patelin. Et pas un pet de nonne de vie des kilomètres à la ronde. Je me lève, après 45 minutes de méditation sur la direction à prendre. J'arrive par la main divine –ça peut être que ça- jusqu'à un semblant de banlieue.
/ Ça vit, c'est vivant oo
Il fait encore clair, il y a des bonnes femmes devant les vitrines et personne dans les échoppes. Il me faut de l'argent. Ça devrait être faisable ça. Un attroupement de richards, parfait.
Le coup du renard. Je l'avais pas fait depuis…depuis longtemps.
/ Lui apprendra à porter de la fourrure.
…COMMENT FOUTREDIEUDEPUTAINDEBORDELDEMERDE J'AURAIS PU PREVOIR QUE C'ETAIENT DES FLICS EN CIVIL ?
Là c'est comique. En un tour de poignet, la fausse richarde –derrière son gros gras rouge à lèvre et son affreux fond de teint- me met à terre, et chausse les menottes… Des bouts de fers particulièrement gênants. Et sans autre forme de procès ils me coffrent, m'entaulent, sans même écouter ce que je leur hurle. Voilà où une blonde bien roulée peut vous mener.
16 Août.
Ça fait un peu plus de 4 jours qu'on m'a mis en détention, et pas un Gundam à l'horizon, ils me laissent cuire à petit feu j'ai l'impression, et s'il y avait Shinigami avec moi, c'est en petits cubes que je les finirais. On m'a cogné, à peu près partout sauf au visage, peut être ils auraient eus des regrets à abîmer un minois pareil –et après de payer l'addition. Je ne sais pas qu'est-ce que les autres mijotent, moi j'en ai assez, j'ai mal dormi, j'ai faim, je pues, je suis dans un état…Je suis tenu à l'écart dans une cellule 2m sur 1. Pas de fenêtre. Rien pour voir le monde.
/ Sortir.
J'aimerais bien. Comment j'aimerais. Le soleil. Les femmes. Yui. Des petits bruits de fond résonnent tellement fort dans ma tête, ça m'assomme. Mon odeur y est aussi pour pas mal. Ils ne me nourrissent plus, ils ne prennent plus cette peine. L'eau sent. Wufy. Quatre. Tro.
/ Yui.
Vous en mettez un temps.
