Auteur : Bux

Série : Gundams Wings

Disclaimers : Voyons, voyons…S'ils étaient à moi ils s'appelleraient Gundam Whip #

K's Choice. Shadowman

Any time tomorrow I will lie and say I'm fine

I'll say yes when I mean no

And any time tomorrow

The sun will cease to shine

There's a shadowman who told me so

Any time tomorrow the rain will play a part

Of a play I used to know

Like no other

Used to know it all by heart

But a shadowman inside has let it go

Oh no, let go of my hand

Oh no, not now I'm down, my friend

You came to me anew

Or was it me who came to you

Shadowman

Any time tomorrow a part of me will die

And a new one will be born

Any time tomorrow

I'll get sick of asking why

Sick of all the darkness I have worn

Any time tomorrow

I will try to do what's right

Making sense of all I can

Any time tomorrow

I'll pretend to see the light

I just might

Shadowman

Oh here's the sun again

Isn't it appealing to recline

Get blinded and to go into the light again

Doesn't it make you sad

To see so much love denied

See nothing but a shadowman inside

Chorus

Oh, if you're coming down to rescue me

Now would be perfect

Please, if you're coming down to rescue me

Now would be perfect

Comment ça, ils croient que je suis un traître ? Y sont pas bien. Y sont malades. Bien sûr qu'y sont malades. Qui pourrait faire ce qu'on fait, ce pourquoi on a été formé sans avoir perdu un minimum de raison ? J'essaie de me calmer. Doucement. La pénombre. Le bruit fin de l'eau qui coule, goutte à goutte.

Comment ça je mute ? De quoi parlent-ils ? Et d'abord même si c'était vrai, comment passent-ils de la mutation à la félonie ?

Il fait humide, chaud. Je commence à avoir faim. Le bain, tout ça. L'estomac dans les talons. Je tends la main, je me souviens avoir pris quelque chose en partant. J'ai dû le poser par là. Arh, encore ce voile. Le truc que je porte à ma bouche sent bon, est chaud, pulse. Brioche à la viande. Je mors distraitement. Bon, je vais quand même pas rester ici toute ma vie quand même. A l'odeur, je peux voir où je suis. Je vais continuer par là, à couvert. Pas trop envie de retrouver le canon scié de Yui sur mon front.

Je marche depuis un moment, je dois être perdu. Il faut que je remonte. Là haut. Une bouche d'égout, c'est parfait. Je vais me prendre une douche, vagabonder un peu, me saouler et me faire une pucelle. Ça me fera oublier un peu cette saloperie de journée.

J'émerge au milieu de pas mal de monde. L'heure est indéfinissable. Ça sent le tabac, la sueur, les froufrous. Je reconnais. Je suis déjà venu. C'est bizarre, on n'a donc pas changé de planque. Encore une erreur. La dernière fois, ça grouillait de soldats, il se peut très bien qu'ils aient été travestis en jolies bécassines et qu'ils errent à notre recherche. Ça mérite une petite vérification.

Je suis un jupon écossais jusque dans le bar de la dernière fois.

Anita. Gentille, un peu canaille. On parle, elle paye. Je sens que le monde converge vers le bar, là où nous sirotons. Nan, ça ne peut pas être Oz. Je sentirais. Nan. C'est plus doux. Vanille. Polaire.

Il y a du bruit, un grand éclat, le miroir implose. Je devine. Il veut me submerger par l'effet de foule. Il n'aura rien si je m'y fonds. Un trait acier. La masse crie, devient incohérente. Je me jette à terre, pars vers les fenêtres.

J'ai…mal…

Je suis au milieu de la rue –la rue ? Comment, quand est-ce que je suis arrivé là ? Il y a des gens autour, ils me regardent comme si j'étais Quasimodo. Je me relève, j'ai presque envie de leur cracher dessus. Personne ne m'aide, on recule. J'articule, péniblement.

- MAIS MERDE ! 'VOYEZ PAS QU'CHUIS BLESSE ?

Ma voix a un écho étrange, j'ai dû recevoir un choc à la tempe.

Je m'extrais du cercle. Merde. Yui. Les gars. Je ne me souviens plus. C'est vous ? Yui, c'est toi ? C'est toi qui m'as canardé ?