Bonjour à tous, chers lecteurs.
Voici ma première fic Pride & Préjudice (Orgueil & Préjugé pour ceux qui ne sauraient pas).
Ayant découvert Jane Austen pendant les vacances, je n'ai pu m'empêcher de lui emprunter ses personnages…
Avis à ceux qui n'auraient pas lu au moins une de ses œuvres : qu'attendez-vous ? Cette fille est absolument G-E-N-I-A-L-E !
Pour une petite intro si vous n'êtes pas convaincus, allez voir le film Pride & Prejudice récemment sorti… Que celles qui ne tombent pas amoureuses de Darcy se dénoncent !
Ce sera une mini-fic qui devrait être rapidement terminée. Elle représente un des passages « manquant » du roman pourtant si parfait de Jane Austen…
Elle est donc à situer dans le Livre III pendant le chapitre XV.
J'attends donc vos commentaires. Toutes les critiques sont les bienvenues. Bonne lecture !
Miss Bingley venait de nouveau d'essayer de pousser Darcy à bout en médisant sur Elizabeth Bennet pour qu'il avoue ce qu'il cachait depuis tant de mois à présent. Darcy sortit brusquement de la pièce après s'être brièvement excusé. Il traversa un certain nombre de pièces puis arriva devant la porte de son bureau. Il y entra et ferma avec violence la porte. Une fois seul, il se mit à respirer plus calmement et plus profondément. Il ouvrit la porte fenêtre et sortit sur le balcon pour respirer l'air pur. Il s'appuya sur la rambarde et observa le paysage qui s'offrait à lui. Les beaux jours revenaient à Pemberley. Les arbres regagnaient leur feuillage, l'herbe reverdissait, les premières fleurs n'allaient pas tarder à faire leur apparition. La lumière du soleil baignait le lac et son rivage pour donner une lumière splendide.
Face à tant de beauté, Darcy se sentit perdre tous ses moyens. Jamais Fitzwilliam Darcy avait perdu le contrôle de lui-même. Du moins, jamais avant d'avoir rencontré Elizabeth Bennet.
-Elizabeth… Soupira-t-il.
Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe amoureux d'elle ? Peut-être parce qu'elle était belle, non, magnifique. La plus belle chose au monde qu'il lui eût été donné de rencontrer. Son sourire était le plus lumineux qu'il connaissait, ses traits étaient doux et sans la moindre erreur, ses cheveux bruns prenaient des reflets cuivrés lorsqu'ils trouvaient la lumière. Peut-être aussi était-ce parce qu'elle avait le même caractère que lui : borné et franc ? Elle était la première qui avait réussit l'exploit de le faire se remettre en question. Elizabeth avait réussi à le blesser au plus profond de lui-même mais il ne lui en voulait pas. Au contraire. Elle lui avait ouvert les yeux sur ce qu'il était, sur les regards qu'il s'attirait, sur sa façon d'être avec ceux qu'il dénigrait.
Pour elle, il avait changé ; pour elle, il voulait changer. Il voulait qu'elle l'aime autant que lui la chérissait. Jusqu'où était-il prêt à aller pour elle ? Jusqu'au bout du monde. Que ne ferait-il pas pour que ses yeux ne connaissent plus que les larmes du bonheur ? Il était même prêt à renoncer à elle pour qu'elle puisse vivre en paix. Oui, il le savait : elle ne l'aimait pas. Elle le lui avait assez bien fait comprendre en refusant sa main. Jamais il ne s'était senti aussi mal que ce jour là. C'est sous un accès de colère, mais surtout de déception qu'il lui avait écrit cette lettre qu'il lui avait par la suite remise afin qu'elle sache. Darcy accepterait son échec à la seule condition qu'Elizabeth Bennet connaisse la vérité en ce qui concerne les faits dont elle l'avait accusé.
Le lendemain, il repartait pour Netherfield afin de rejoindre son ami Charles Bingley qui venait de se fiancer avec Jane, la sœur d'Elizabeth. Il la reverrait donc. Enfin. Le temps lui avait paru si long depuis qu'il l'avait quittée à l'auberge avant qu'il ne parte à la recherche de Lydia et Wickham. Mais comment réagirait-il ? Comment réagirait-elle ? S'il s'emportait tant lorsqu'on la critiquait ouvertement, qu'en serait-il lorsqu'il serait face à elle ?
Soudain, il entendit le bruit d'une voiture qui arrivait à grande allure. Il tourna la tête en direction du galop des chevaux et vit qu'elle se dirigeait vers l'entrée du château. Etant à un trop grande distance, il ne put reconnaître la voiture. Il n'eut pas longtemps à attendre pour le savoir, car une quinzaine de minutes plus tard, un domestique frappa à la porte de son bureau.
-Entrez. Dit il.
Le majordome entra et annonça que Lady Catherine de Bourgh venait d'arriver au château et qu'elle demandait à voir son neveu le plus vite possible car elle devait lui parler d'une affaire de la plus haute importance et des plus urgentes.
Darcy demanda si sa tante l'attendait dans une pièce particulière et le domestique répondit qu'elle était dans le salon jouxtant celui de musique. Darcy lui demanda de la rejoindre et l'informer qu'il arrivait d'une minute à l'autre.
-Bien Monsieur. Répondit le majordome avant de s'éclipser.
Mais que voulait-elle donc ? Jamais elle n'avait débarqué à Pemberley sans le lui faire savoir auparavant. Elle aurait pourtant dû savoir qu'il détestait qu'on le dérange ainsi. Lady de Bourgh savait que les moments à Pemberley lui étaient chers et qu'il affectionnait particulièrement la tranquillité qui y régnait.
C'est donc intrigué et plutôt de mauvaise humeur qu'il se rendit dans le salon pour rejoindre sa tante. Lorsqu'il la vit, il fit une révérence avant de lui demander ce qui l'amenait si promptement à Pemberley.
-J'arrive de Longbourn. Déclara-t-elle.
Darcy tressaillit à ce nom.
-Nous devons parler Darcy. Reprit t'elle. A propos de Miss Bennet.
-Veuillez m'excuser, mais laquelle ?
-Ne faites pas l'innocent Darcy, vous savez pertinemment de laquelle de ces pauvres filles je veux parler.
Darcy ne releva pas. Il tenta de faire abstraction de l'insulte qui était destinée à celle qui lui était si chère et qui venait de parvenir à ses oreilles.
-Loin de vouloir vous déplaire ma chère tante, je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Me jouer de vous serait l'une des dernières choses me venant à l'esprit.
-C'est d'Elizabeth Bennet dont je veux que nous parlions. Cracha-t-elle d'un ton cassant.
Voilà… A vous de jouer !
Je poste bientôt la suite. ;)
