Voici donc la deuxième partie de cette fic. Je suis désolée de ne pas avoir publié avant, mais je n'ai pas eu le temps de terminer l'écriture de ce chapitre avant de partir en Allemagne. Je vous laisse lire. Je répondrais aux questions qui m'ont été posées en fin de chapitre. Bonne lecture.


Partie 2 :

-C'est d'Elizabeth Bennet dont je veux que nous parlions. Cracha-t-elle d'un ton cassant.

Un silence pesant s'installa pendant quelques instants avant que Darcy ne le brise.

-Pourquoi donc voulez-vous que nous parlions de Miss Bennet ?

-Je m'étais rendue à Longbourn dans le but d'obtenir certains éclaircissements et démentis de sa part.

-Et votre voyage a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?

-Malheureusement non. Enfin, malheureusement pour elle ! Elle ne sait pas qui je suis ! Personne ne contrecarre les projets de Lady Catherine de Bourgh !

-Si vous me le permettez, puis-je savoir en quoi cette affaire me concerne ?

-Elle vous concerne en tout Darcy !

-Alors je vous prie de bien vouloir m'éclairer car je ne comprends pas le fond de votre démarche.

-Je suis allée rendre visite à Miss Bennet afin d'anéantir une infâme rumeur qui était parvenue jusqu'à mes augustes oreilles. Or, cette petite sotte n'a pas voulu me donner satisfaction ! Et devinez, mon cher neveu, quel est l'objet de cette rumeur ? Vous auriez, soi-disant, l'intention d'épouser Elizabeth Bennet ! Une honte ! Un scandale que de faire courir de pareils bruits à travers le pays ! En exposant la raison de sa colère, Lady de Bourgh s'était laissée emporter et le son de sa voix devenait de plus en plus fort.

Pourtant, la fin de sa tirade ne parvint qu'à moitié aux oreilles de Darcy. Avait-il l'intention d'épouser Elizabeth Bennet ? Si elle avait accepté sa main, ils seraient déjà mari et femme ! Il se demanda pourquoi elle avait refusé sa proposition. Réitèrerait-elle son refus une seconde fois, maintenant qu'il avait changé ? Oserait-il lui demander une deuxième fois de devenir sa femme ? Soudain, il réalisa le sens des derniers mots de Lady de Bourgh.

-Puis-je vous demander où apparaît la honte dans une telle rumeur ma chère tante ?

-Darcy, voyons ! Vous n'êtes pas sérieux ? Ne voyez-vous pas que cette perronelle a pris un malin plaisir à lancer une telle idée dans le seul but de vous nuire ? Elle ne cherche qu'une chose : tâcher votre image. En vous atteignant, c'est l'image de toute la noble famille Darcy qu'elle souille ainsi que celle de Pemberley !

-Je ne pense pas qu'il soit du goût de Miss Elizabeth Bennet que de nuire à autrui.

-Vous la portez bien trop en estime Darcy ! Il suffit de voir comment elle m'a reçue après toutes les bontés que j'ai eues pour elle lors de sa visite à Rosings. Quelle ingrate !

-Mais qu'a-t-elle donc fait pour que vous lui en vouliez autant ?

-Elle n'a pas voulu réfuter cette rumeur ! Elle a osé me répondre que le fait que je me déplace jusqu'à Longbourn était en contradiction avec l'assurance que j'avais quant au non fondement de celle-ci.

-Ce en quoi elle n'a pas tout à fait tort…

-Il suffit Darcy ! Vous n'allez quand même pas prendre son parti ! Cette insolente a refusé de me dire si vous l'aviez demandée en mariage. Elle m'a juste informée que vous n'étiez pas fiancés.

-En quoi cela importe-t-il puisque, effectivement (à mon grand désespoir), nous ne le sommes point ?

-Mais enfin Darcy ! Vous n'y pensez pas ? Si vous l'aviez fait, alors ces bruits sont tout à fait fondés ! Ce serait accorder un trop grande importance à cette petite campagnarde au caractère plus que dérangeant ! Je l'ai donc mise en garde : je lui ai dit que vous étiez destiné à ma fille Anne depuis votre plus tendre enfance.

-Lady Catherine, je vous ai déjà fait part de mon point de vue en ce qui concerne ce mariage, et s'il le faut, je n'hésiterai pas à recommencer. Je n'épouserai pas ma cousine, même si cet union était le rêve de ma mère te le vôtre, je m'y refuse.

-Darcy, soyez raisonnable !

-Comment ça ? En quoi voulez-vous que je sois raisonnable ?

-Il est grand temps de vous marier ! Cette solitude n'est bonne ni pour vous, ni pour Georgiana ! Pemberley aussi finira par en pâtir !

-Lady Catherine je vous prierai de ne pas vous soucier de ma propre existence. Je considère que pour l'instant, mon équilibre ne nécessite pas la présence d'une épouse et quant à celui de ma sœur, je vous demanderai à l'avenir de me laisser m'en occuper. La seule autre personne qui peut être autorisée à prendre des décisions en ce qui concerne son éducation est le Colonel Fitzwilliam. Enfin, tant que Pemberley aura un maître, je ne vois pas en quoi il pourrait pâtir du fait que ce dernier ne soit pas marié.

-Darcy, voyons…

-De plus, je ne vois pas pourquoi Elizabeth Bennet ne pourrait pas tenir le rôle de maîtresse de Pemberley si je le décidais.

-Mon cher neveu, vos propos m'apeurent de plus en plus.

-Si votre peur est fondée sur l'intérêt et l'estime que je porte à Miss Bennet, alors vous avez raison de prendre peur.

-Que voulez-vous dire ?

-Cette jeune femme est la plus charmante qu'il m'ait été donné de rencontrer jusqu'à ce jour.

-Vous n'y pensez pas ! Elle n'a aucune éducation, ses manières sont celles des sauvages, elle n'a aucun raffinement !

-Ses manières sont naturelles et spontanées ; elle est l'image même de la délicatesse et de la perfection et son éducation est celle d'une fille de gentleman.

-Comment pouvez-vous parler de perfection alors que son apparence soit aussi négligée ? Elle ne sait ni se coiffer ni même se mettre en valeur.

-Elle n'en a pas besoin. Ses traits sont parfaits et sa chevelure ne fait que mettre à l'avantage son regard qui ne connaît d'égal sur cette terre.

-Vous vous laissez emporter mon cher Darcy. N'avez-vous jamais noté l'insolence permanente dont elle fait part ?

-Elle n'est pas insolente. Elle est franche. Vous qui vous vantez souvent de votre franchise, j'aurai pensé que vous sauriez reconnaître ce trait chez d'autres personnes.

-Avez-vous donc perdu l'esprit ? Cette gourde n'a toujours fait que vous critiquer et vous dénigrer. Comment pouvez-vous avoir de tels propos à son égard ?

-Parce qu'elle m'a plus apporté que quiconque. Elle m'a fait prendre conscience de la personne que j'étais.

-Si je ne vous connaissais pas Darcy, je pourrai, à votre discours, vous croire amoureux.

-Et bien revoyez votre jugement Lady de Bourgh.

-Pardon ? Darcy… Vous n'êtes quand même pas épris de Miss Bennet ?

-Epris ? Non, je ne le suis pas. Je suis plus que cela. Et rien de ce que vous direz ne pourra faire changer mes sentiments.

-Darcy ! Que dirait votre pauvre mère si elle vous entendait ! Ne blasphémez pas sa mémoire : avez-vous donc oublié que son rêve le plus cher était de vous voir uni à ma fille ?

-Avec ton mon respect, Lady de Bourgh, je ne vous laisserai proférer de telles paroles plus longtemps. J'aimais ma mère et je la respectais ; c'est pourquoi je n'ai nullement l'intention de porter atteinte à sa mémoire. Cependant, je pense qu'elle aurait compris qu'il fût impossible que je m'unisse à Lady Anne de Bourgh.

-Mais enfin mon neveu ! Reprenez vous ! Songez-vous à votre avenir ? A celui de votre sœur ? Celui du Pemberley !

-C'est justement en rapport à ce que vous venez d'énoncer que je ne peux satisfaire votre vœu Lady de Bourgh.

-Mais que faut-il pour vous raisonner ?

-Je vous l'ai déjà dit : rien ne pourra me faire révoquer ma décision c'est pourquoi il me semble que nous devrions arrêter ici notre conversation car j'ai bien peur que vous n'usiez votre précieux temps en essayant de me convaincre.

Lady de Bourgh prit un air renfrogné puis cracha avec mépris.

-Je ne sais pas ce que cette chère Elizabeth Benett a fait pour que vous soyez aussi épris, mais sachez, mon cher neveu, que vous courrez à votre perte car cette peronnelle est trop fière pour devenir Mrs Darcy. Ainsi donc, j'ai bien peur que vous ne soyez malheureux jusqu'à la fin de vos jours.

-Sachez Lady Catherine que je préfèrerai cela plutôt que de marier à une autre femme que je n'aimerai pas et que donc, je ne respecterai pas. Vous m'excuserez, mais je dois maintenant prendre congé de vous car j'ai une affaire urgente qui m'attend.

Darcy s'inclina devant Lady de Bourgh puis sortit de la pièce. Il se rendit dans son bureau et s'assit dans son fauteuil et, les coudes posés sur son bureau, prit a tête entre ses mains. Après quelques minutes passées ainsi, il se releva et fit appeler son intendant. Une fois qu'il lui y eut demandé de faire préparer une voiture, il alla voir sa sœur afin de l'informer qu'il s'absenterait quelque chose pour une affaire urgente.

Il embrassa Georgianna et sortit pour gagner la voiture qui l'attendait devant le château. Une fois monté, il dit au cocher :

-Conduisez-moi à Netherfield.


Voilà. J'espère que ça vous a plu.

Alors, en ce qui concerne la saison... Et bien en fait, je n'avais plus vraiment en tête la chronologie du roman de Jane Austen. Aussi, j'au décidé d'inventer quelque chose qui ne colle peut-être pas exactement avec l'original mais qui me plaît. De plus, il est important que le texte reste la propriété exclusive de son auteur.

La retenue so british est beaucoup plus difficile à respecter qu'on ne le pense au début. J'essaye de faire un effort. J'attends votre avis sur la question.

Quant au personnage de Darcy, contente qu'il vous plaise (enfin, pour ceux qui se sont exprimés). J'espère que l'évolution continuera à se faire dans le bon sens.

Une partie de mes bacs blancs étant passée, je vais essayer d'écrire un peu plus vite. Néanmoins, n'oubliez pas que les reviews sont une réelle source de motivation pour un auteur! ;) A très vite!

PS : J'ai répondu par mail aux reviews qui m'ont été envoyées. Cependant, pour les anonymes, si vous voulez une réponse personnelle, je suis tout à fait prête à le faire, mais il faudrait que vous laissiez votre e-mail dans la review. Encore merci pour vos encouragements:D