Salut à tous ! Je publie ce chapitre en coup de vent afin de ne pas trop vous faire languir. Pour être honnête, une bonne partie de ce chapitre et de ce qui sera le suivant avait déjà été écrit il y un looong moment. Je n'ai fait que le raccrocher au fil de l'histoire.
Le titre du chapitre dit bien ce à quoi on va avoir droit, alors par de mystères.
De la guimauve suivi de lemon. Vous savez à quoi vous en tenir.
Vous saurez aussi que pour le chapitre suivant, je prépare la discussion que beaucoup attend : la discussion sur un possible mariage (oui ou non... telle est la question...)
Je vous remercie tous et toutes autant que vous êtes, de vos reviewes, même si je prends pas forcément le temps de vous nommer sur ce chapitre. Je relie les messages que vous m'envoyez, et c'est toujours un véritable plaisir.
Je veux aussi m'excuser auprès de mes lecteurs pour les références Lovecraftienne que je commence à glisser et qui perde un peu ce brave SnipeBen dans sa propre histoire, puisqu'il tente de me suivre sans connaître l'univers. Soutenons-le tous ensemble dans sa lourde tâche qui est de suivre mes idées stupides.
Sur ce, je vous dis à très bientôt pour la suite !
-Ace… ton cas est grave. L'abstinence te rend invivable, commenta Luffy sur le port, seulement éclairé par un croissant de lune et les étoiles.
- L'énerve pas, c'est lui qui conduit, souffla Sabo, pas du tout discret.
Ann fila une claque derrière le crâne de ses deux frères et grimpa sur le Striker.
- Continue, et je te castre, Luffy. Quand tu veux, Sab'.
Sabo roula ses yeux dans ses orbites et enlaça son petit-frère qui avait été monopolisé jusqu'à maintenant par l'aîné.
- La prochaine fois qu'on se voit, je serai encore plus fort et je vous botterai proprement le cul, promis clairement le plus jeune en rendant à son frère son étreinte.
- Même pas en rêve ! dirent les deux plus vieux.
Au fond, Ann n'attendait que ça. Se dire qu'elle avait permis à son frère de devenir aussi fort et de parvenir jusqu'au sommet était quelque chose qu'elle espérait. Certes, elle devrait se faire à l'idée d'être devenue plus faible que lui, et de servir en plus à rien, mais, c'était Luffy… elle ne pouvait pas décemment souhaiter de le voir rester faible.
Sabo se détacha de Luffy et regarda le Striker en fronçant les sourcils. Il devait certainement se demandait où est-ce qu'il allait pouvoir se caser.
- Tu as le choix des armes… le moteur au risque de te cramer les fesses et autre chose, la pointe et avoir les jambes mouillées, ou le mât et voyager de façon inconfortable, pointa Ann.
- Tu te venges, c'est ça ? demanda Sabo.
- Moi ? Non, jamais.
Les deux autres la regardèrent d'un air pas convaincu.
- Pas ça. C'est pas ma vengeance, rectifia Ann.
Les deux autres n'étaient toujours pas convaincus.
- En partie ? nuança Ann avec un sourire innocent.
- Je t'en foutrais de tes sourires innocents… grommela Sabo.
Il se déchaussa et retira ses chaussettes pour tout mettre dans son sac avec son chapeau et son manteau, forçant un peu pour refermer son sac. Il lança ensuite le tout à Ann et accepta son bras pour se hisser sur la pointe du Striker sans tomber à l'eau. Une fois sur la pointe, il retroussa un maximum les pattes de son pantalon. Ann retint un rire en voyant Luffy faire style de donner un shoot dans les fesses de leur frère.
- Je t'ai vu faire, sale gamin, grommela Sabo.
Il s'assit ensuite avec précaution en tailleur sur la pointe, tournant le dos à Ann. S'il commençait à avoir des fourmis dans les jambes, il pourrait toujours les laisser pendre dans l'eau. Il reprit son sac et dit à Hiken qu'il était prêt.
- On se revoit bientôt ! salua Ann avec un geste de la main à Luffy.
- Prenez soin de vous! lança joyeusement Luffy.
- Bon voyage et à bientôt ! souhaita Sabo.
- J'enverrai Chiantos voir Maki pour ton bô !
Et Ann mit en marche son engin, Sabo manquant de tomber vers l'arrière quand l'appareil se cabra sous l'afflux de flammes. La dernière chose qu'ils entendirent, ce fut le cri de joie de Luffy, puis ils furent trop loin.
- Eh ben, ça va, on va assez vite à ton goût ?! déconna Sabo en essayant de ne pas glisser hors de son siège.
- Je peux aller encore plus vite, tu sais, mais c'est pas que je doute des réparations de Franky, c'est surtout que je veux pas tenter le diable avec un passager, lui répondit calmement Ann. Si je vais trop vite pour toi, dis-le. Je veux juste écourter autant que possible le voyage.
Elle orienta le Striker pour s'assurer qu'ils ne se feraient pas repérer par le navire de Fujitora et continua la route.
- On en a pour combien de temps ? Une petite idée ? s'enquit Sabo.
- Aucune. Si on dépasse les trois jours de navigation, on fera une escale.
Ann tira la Vivre Card de Marco de ses affaires pour s'orienter.
- Un long voyage en perspective… commenta le blond.
- Désolé ?
- Non, ne t'excuse pas. J'ai déconnecté mon denden et j'ai averti Koala à ce sujet. Je suis en vacances. Fini la Révolution pour quelques jours. Je reverrai tout ça quand je rentrerai. Je me vide le crâne et je profite de ma famille. Basta !
Sabo offrit un immense sourire à sa sœur par-dessus son épaule qui fit sa mini danse de la victoire sans trop bouger de son poste pour ne pas les renverser ou mal les orienter. C'était exactement ce qu'elle voulait.
- Puisque monsieur ne conduit pas, tu veux bien appeler Ji-chan pour moi. Il m'a laissé plusieurs messages et j'ai pas eu l'occasion de lui répondre. Il sera content de nous entendre tous les deux. J'ai juste pu entendre mes messages
- Donne ton denden.
Ann fit glisser son sac de son épaule et récupéra son denden pour le confier à Sabo.
- J'y pense, tu as pris ton traitement pour la narcolepsie ? s'inquiéta brusquement le blond.
- Oui, Sabo… Et la voile sert à quelque chose, t'en fais pas. J'arrive à conduire malgré mes crises. Attrape.
Sabo rattrapa au vol le denden et manqua de rire en voyant les yeux tournoyants du petit animal orange et blanc.
- Comment t'as pu trouver un hybride avec les dendens intraçables à ta couleur… c'est pas juste ! On bosse encore avec les gros mastodontes chez nous… grommela le blond en composant le numéro de Shabaody.
Cela sonna un instant dans le vide puis on décrocha.
« Rip-off, j'écoute. »
- Hey, Shakky ! Comment va !
« Sabo-chan ! Tu te décides à cesser de jouer au mort ?! »
Sabo eu un petit rire et leva le denden pour le mettre sur son épaule, afin qu'Ann puisse parler sans trop se pencher vers l'avant.
- Salut Shakky !
« Maaa, c'est qu'on a Ann-chan en plus ! Luffy-chan est à proximité ? »
- Non, on vient de le laisser. Comment va ?
« Ça va. Comment ça va, les garçons ? Vous avez réglé vos différents ? »
- La plupart… encore deux détails qui seront rapidement mis à plat, à bord… Ace me laissera pas en réchapper, sourit Sabo entre le blasé et l'affectueux.
- Mouhahahaha ! Je suis le sadique de la famille ! Qu'est-ce que j'aime ça !
Sabo regarda sa sœur, et secoua la tête. Ann ne serait pas refaite demain.
- Ji-chan est dispo, qu'on lui raconte les dernières conneries du jour ?
« Non, il a dû encore s'endetter ou se trouver une fille. Pas revu depuis le départ de Luffy-chan. J'ai vu les informations à son sujet d'ailleurs… Quand Ray-chan reviendra, il risque fort de faire un arrêt cardiaque ».
- Rappelle-moi sur mon denden à son retour, avant de lui annoncer les faits, conseilla Ann.
- Il vaut mieux, on prendra des pincettes avec lui… le Mei-ô commence à devenir vieux et sénile.
Ann avala son rire au commentaire de son frère. Leur pauvre vieil et brave oncle…
- On aurait dû demander à Luffy son opinion pour le mettre en maison de retraite. Je lui demanderai quand je serais certain de pouvoir le joindre… proposa Sabo.
- On peut toujours demander à Shanks.
Ann eu un rire à l'idée et à la tête du Yonkou à cette idée.
« Pauvre Ray-chan, il vous a élevés et c'est comme ça que vous le remercier !» pouffa Shakky
- Ben justement, on s'en fait pour lui, parce qu'il nous a élevés. Je songe à le forcer à déménager dans le Shin Sekai. Il sera plus à portée, grommela Ann.
- J'approuve l'idée. Je reste le référent de la base de Shabaody, mais à part ça, j'ai plus beaucoup de raison d'y retourner.
« Je lui parlerai de l'idée. »
- Nan ! Surtout pas ! intervinrent les deux jeunes.
Le denden eu un air perplexe.
- Ji-chan serait capable de profiter du délai entre le moment où tu lui en parles et l'instant où on abordera le sujet pour trouver tous les arguments contre. Laisse-nous briefer Lu' et Shanks, avant de lui en toucher un mot, explicita Sabo.
« Comme vous voulez les garçons. »
Ann regarda derrière elle et eu un grognement en notant la présence d'un navire.
- Shakky, je vais te laisser. On a la Marine dans les environs.
- Où ? demanda Sabo en se penchant sur le côté pour voir l'arrière.
Ann pointa du doigt la direction où on discernait tout juste le pavillon avec la mouette des marines.
« Je vois. Soyez prudents et amusez-vous bien les garçons ! »
- Merci Shakky.
Sabo raccrocha et rangea le denden. Ann saisit à pleine main la chemise de son frère, afin de l'assurer un peu mieux, et accéléra pour être au loin avant d'être repérée.
Le voyage était long.
Au bout du premier jour, ils avaient écoulé les sujets de conversation.
Sabo avait réussi à s'allonger sur le dos, essayant de dormir, laissant sa sœur assise sur son moteur, continuant à conduire sous le clair de lune.
Elle s'arrêta brusquement, laissant l'élan faire le reste de son travail. Ils continuèrent sur encore quelques mètres, avant de s'immobiliser. Sabo se redressa et regarda sa sœur.
- Garp. Là-bas. Tu sens ? pointa Ann en montrant du doigt un point à l'horizon.
Sabo regarda dans la direction indiquée par sa sœur et étira son Haki au maximum.
- Juste à la lisière… on se le permet ou pas ? souffla Sabo.
- On commence à être à court de provisions. C'est une occaz' comme une autre. Faudra être prudent. Et je pourrais me changer aussi. Pas que je suis mal en tant qu'Ann, mais c'est fatigant à la longue.
- Alors, allons tirer les moustaches du vieux singe.
Sabo se rassit sur la pointe du Striker, alors qu'Ann remettait le moteur en marche. Quand ils eurent l'infâme navire en vue, Hiken réduisit la puissance des flammes afin d'être plus discret. Coup de chance, le bateau devait avoir jeté l'ancre. Ils le contournèrent le plus discrètement possible pour l'aborder par l'arrière. Sabo se hissa en premier à bord et attrapa la corde d'amarrage de l'engin, avant qu'Ann ne monte à son tour.
A pas de loup, marchant courbés, sérieux comme jamais, ils se glissèrent le long du pont, puis dans le navire en lui-même.
- On récupère des vivres, puis détour par la salle de bain, proposa Sabo.
- C'est bon pour moi.
Les deux jeunes se glissèrent dans les couloirs, sursautant au moindre craquement de bois.
Ann localisa rapidement la cuisine (morfale un jour, morfale toujours). Ils y pénétrèrent et elle dispersa son Hotarubi pour qu'ils puissent y voir sans perdre leur discrétion. Ils prirent un sac de toile qui traînait sur un plan de travail et commencèrent à fourrer dedans des vivres et des bouteilles d'eau douce qu'ils pourraient consommer pendant le voyage. Bien entendu, la D. en profitait pour manger en même temps, et elle était certaine que la bouille d'hamster du blond faisait de lui aussi un coupable du crime de pique-assiette.
Leur estomac et le sac plein, ils quittèrent la cuisine, faisant disparaître les lucioles et s'enfoncèrent un peu plus dans les entrailles du navire.
- Salle de bain, identifia Sabo en passant devant une porte.
Ils entrèrent et trouvèrent la pièce encore éclairée, et pleine de vapeur. Quelqu'un avait pris une douche récemment, mais pas éteint la lumière.
- Je monte la garde, passe devant, proposa Ann.
Sabo hocha la tête et commença à se déshabiller.
- T'as encore eu droit à un chat qui t'a fait une démonstration d'affection ? demanda Ann en grimaçant en notant la griffure sur les jambes de son frangin.
- Panthère géante. Et c'est le Kemuri qui m'a permis de ne pas me vider de mon sang.
- Cass' voudra nous voir, tu t'en doutes ?
- Elle a le dossier médical le plus complet existant à mon sujet, je pense…
Ann eu un petit rire et recommença à surveiller les environs de son Haki pendant que Sabo prenait une douche qui le fit grogner de bien-être.
- Ils devraient revoir la déco. Même les vôtres sont plus cool… même pas démodées !
- Blenheim les refait tous les cinq ans.
Ann soupira et se frotta les yeux, essayant de chasser la fatigue. L'eau cessa de couler et Sabo se sécha avant de se rhabiller.
- Ton tour.
- Aide-moi avec ce corset.
- Si je te connaissais pas, je supposerai que tu commences à pencher bien plus du côté femme que homme, Ace.
Ann ne fit aucun commentaire.
Elle essayait de rentrer plus dans le rôle de princesse pirate pour renforcer l'existence d'une Kaizoku Hime. Elle devait bien faire quelques concessions.
Elle et Sabo étaient en train de batailler sur les lacets et allaient passer à la destruction du vêtement, quand la porte s'ouvrit à la volée.
Les deux jeunes se tournèrent vers la porte, en pleine panique et firent face à leur cauchemar :
Garp.
Il les regarda, regarda Sabo habillé, avec les vêtements débraillés et le fait qu'il essayait d'aider Ann à se retirer son corset. Il n'alla pas plus loin.
- VOUS CROYEZ FAIRE QUOI, LA ?!
- EEEEEEEEEEEEEEP !
Ils esquivèrent de justesse le coup de poing en se séparant l'un de l'autre. Sabo ramassa les vivres et emboita le pas de sa sœur qui créa un début d'incendie pour les couvrir. Fini la discrétion, ils devaient fuir le diable.
Garp les poursuivait, la barbe et les vêtements fumants, hurlant menace et promesse de rééducation à l'encontre de ses petits-enfants.
- Sab' ! T'as confiance ?! cria Ann.
- Une personne saine d'esprit dirait non ! Si ton idée foire, tu me le paieras ! répliqua Sabo.
Ann fit un petit geste de main devant elle, hors de vue de Garp, signifiant de faire demi-tour. Le blond la regarda comme si elle était folle, puis soupira.
Ann tourna brusquement les talons, courant droit vers Garp, suivie par Sabo. Le vieil homme arrêta de courir et de crier sous le mouvement surprenant. Il était habitué à la fuite, pas à l'affrontement. Ann prit appui sur un mur et se projeta vers le vieillard. Quand Garp voulut l'attraper, elle explosa dans des volutes de flammes, laissant le temps à Sabo de passer leur grand-père, avant de se reformer sur ses talons.
Les couloirs étaient plein de Marines à présent, mais ils étaient plus inquiets du risque d'incendie que des deux pirates.
- On va où comme ça ?! demanda Sabo. Y'a pas de sortie par-là !
- Le Striker est amarré par-là !
- Mais on doit sortir !
Ann le dépassa en souriant.
- On n'a qu'à faire notre propre sortie !
Sabo jura et resta proche de sa sœur, essayant de ne pas se faire cramer au passage dans les Enjomo qui naissaient régulièrement dans leur dos. Les braillements de Garp devaient être audibles jusqu'à Mari Joa.
- Accélère, il va finir par me chopper ! avertit Sabo.
Ann se recouvrit de Haki et défonça ainsi une dernière porte, arrivant dans un bureau.
- Kagerou !
La boule de feu explosa le mur d'en face et Ann attrapa un bras de son frère, pour les faire sauter dans le trou.
Ann avait bien calculé son coup. Ils atterrirent sur le Striker qui vacilla dans l'eau sous la subite charge. Sabo se laissa tomber sur la pointe, leur butin serré contre lui.
- Sales mômes ! Revenez ici ! rugit Garp en se préparant à sauter à leur poursuite.
- Plutôt crever ! rétorqua Ann.
- On peut toujours s'arranger !
- Evacue ! pressa Sabo.
Ann ne se le fit pas dire et mit en marche son moteur.
Quand ils entendirent un 'plouf', le duo perdit ses couleurs et Ann accéléra encore plus, accrochant son frère pour qu'il ne tombe pas, s'éloignant du navire du fou furieux… et aussi du fou furieux en lui-même.
- JE VOUS AURAI ! rugit Garp en essayant de les poursuivre à la nage.
Kali venait de finir de manger, et faisait le deuil du lait qu'on lui refusait, quand son pouvoir perçut quelque chose.
Elle referma son exemplaire du Necronomicon (la version Arabe que le démon local essayait de lui piquer, sans succès) qu'elle rangea dans un pan de son sari, se leva et quitta le pont pour aller au réfectoire, trouvant Marco donnant à manger à Lina, Thatch s'occupant de Red.
- Ils sont là, souffla Kali à l'oreille de son capitaine. Encore un moment avant qu'ils n'arrivent.
- Merci Haiiro.
Kali hocha la tête et Marco regarda le réfectoire, la retenant un instant. Ne voyant pas Edessa mais juste Edwin qui se levait de table, il demanda à la brune d'aller chercher le second de la flotte. Le muet se présenta devant son commandant, les mains derrières la nuque, attendant de savoir ce qu'on lui voulait.
- Désolé, Edwin. Je t'appelle parce que tu as fini de manger et que tu es au courant de la merveilleuse idée d'Ace pour régler le cas d'Edessa, yoi. La version officielle est que l'on vient de recevoir un appel d'un de nos alliés qui risque de passer tard dans la nuit. Ce Liam n'est pas prioritaire pour les cabines, donc, il va être renvoyé dans la cale, le temps de la rencontre, si jamais, disons… Withey, veut rester à bord pour la nuit. Pour cela, on va déménager notre invité, et le mettre en bas. Je ne suis pas assez fou pour le laisser à proximité des armes, yoi. C'est pour cela que j'aimerais, si vous avez du temps à perdre, que vous me viriez tout le matériel sensible de la cale et y installiez un futon. Tu comprends ?
Edwin eu un reniflement et un sourire en hochant la tête.
- Prends Patrick, Edessa… Chris peut-être ?
Edwin eu une grimace au dernier nom et secoua la tête.
- Chris a rejoint Jiru-nii-san pour l'aider, avec Cassandra, à préparer quelques infirmières pour leur diplôme.
Marco eut une grimace. Cassandra allait l'entendre pour ne pas lui avoir dit que quelques filles allaient passer le diplôme. Ils prenaient surtout des filles en formation et sans le sou, à bord. Plus de la majorité l'était en fait. Une fois le diplôme terminé, elles étaient rapidement embauchées dans un hôpital, continuant d'envoyer des courriers à leurs anciens camarades et conservant les secrets de leur équipage.
Les marines avaient déjà essayé d'utiliser cette méthode pour les espionner.
Cassandra se chargeait de les démasquer et les renvoyait à leur base en trois secondes et demi.
On avait aussi essayé d'interroger les filles… mais elles avaient appris à bonne école comme se faire oublier.
- Vois avec Oilonev ou Marc, alors, si Chris est indispo, conseilla Marco. Je vois pas Haruta à table, et Ben à l'air d'avoir fini… si je lui demande de vous aider, je m'en recevoir plein la tête de la petite peste, yoi.
Edwin hocha la tête et fit signe à Kali de l'accompagner.
Ils ne trouvèrent peut-être pas Oilonev, mais Marc et Patrick initiaient Edessa à un jeu de cartes d'East Blue qui avait l'air de la laisser plus que perplexe.
Kali retransmit pour Edwin les demande de Marco. Cela fit grogner Mark, pas au courant pour le plan, soupirer Edessa et hausser des épaules Patrick.
- Ils ne peuvent pas, je sais pas, débarquer dans la journée ou prévenir avant ?! grommela Edessa.
- Les aléa de la vie de pirates, répondit évasivement Patrick.
Edessa ne vit absolument pas le piège qu'elle aidait à préparer.
Sa vie était parfaite.
C'était ce que se disait Ann, malgré la fatigue et la tension du voyage, quand, accroupis sur le pont, les jumeaux marchèrent difficilement et avec une certaine hésitation vers elle, la faisant pleurer de joie.
Malgré l'apparence féminine, si différente de sa forme d'homme, les jumeaux l'avaient reconnu d'après les 'mama' qu'ils poussaient en venant vers elle.
- Mes bébés… vous m'avez tellement manqué… sanglota-t-elle.
Elle les embrassa chacun sur le crâne, les yeux fermés pour essayer de retenir ses larmes.
Elle était rentrée.
Elle était enfin de retour à la maison.
Ann hissa ses jumeaux dans ses bras et regarda Marco juste devant elle, à deux petits mètres de distance. Elle confia les jumeaux à Thatch et Sabo, avant de marcher jusqu'à son amant. Elle retira son chapeau en posant un genou à terre, la tête basse.
- Je suis rentré, senshô. Mes plus plates excuses pour mon insubordination. J'accepterai la moindre de mes punitions sans broncher.
Facepalm général chez les spectateurs.
Elle rentrait tout juste et elle pensait déjà à ça… mouais… Ann avait bien besoin de se faire soigner.
- Debout.
Ann obéit immédiatement à l'ordre calme et neutre de son capitaine, se tenant bien campée sur ses jambes, les mains dans le dos.
La claque partit, laissant une marque du dos de la main de Marco sur la joue d'Hiken.
Ann ne broncha pas.
- Portgas D. Ace ! T'es l'homme le plus con existant ! On se fait tous un sang d'encre pas possible pour toi, et au lieu de nous dire « désolé de vous avoir fait peur, je vais bien », tu parles de punition ! Merde alors, si tu es masochiste, dis-le immédiatement et on règle l'histoire en privé ! s'énerva Marco.
Il attrapa son amour par le col de son manteau et l'attira à lui pour l'embrasser passionnément, ne cachant pas ses larmes. Les deux amants s'enlacèrent en tremblant, heureux et apaisés de se retrouver enfin.
Bien sûr, il fallut que quelqu'un brise le moment.
- Vous avez une cabine pour faire ça, vous savez ? demanda Haruta.
Le couple se sépara, restant tout de même enlacé.
- Comme je l'ai dit à Sabo à Dressrosa, tu as le choix. Tu veux être l'Hôpital, ou la Charité ? demanda Ann, alors que Marco lui massait doucement du pouce la joue rougie par la claque. Ben et toi vous continuez de vous amuser dans la cale ?
Haruta adressa un regard noir à Ann alors que Ben avait une toux embarrassée et coupable.
- Viens, Sab', je vais t'installer… tu dirais quoi d'une douche tranquille et chaude, dans laquelle Garp ne risque pas de débarquer ? proposa Ann.
- J'vote pour, sourit piteusement Sabo. Merci de m'accueillir.
- Foutaise, t'es de la famille ! lui assura Atmos.
Ann passa un bras autour des épaules de son frangin et l'entraîna avec elle.
Il était temps de mettre le plan en marche.
Son frère devait vraiment être crevé.
Il n'avait posé aucune question sur le pourquoi sa sœur avait insisté pour lui prêter une tenue pour dormir ou pourquoi elle voulait faire une machine avec ses affaires.
Il ne se demanda pas pourquoi non plus, juste parce que Kennichi était malade, il devait dormir à la cale, alors qu'habituellement, il dormait dans l'une des cabines des invités.
Il demanda tout de même où était Edessa, mais Ann n'en savait rien.
Le révolutionnaire se mit au lit en grognant de bonheur, remontant la couverture de son futon sous son menton.
Ann le laissa dans la cale, souriant dans son chapeau.
Elle grimpa rapidement de nouveau sur le pont et retrouva le quatuor de déménageurs dans le cabanon à canots.
- Ace ! Tu nous fais enfin le plaisir de revenir ! s'exclama Kali en se tournant vers la D., les poings sur les hanches de colère.
- On peut en parler demain ? demanda Ann. Marco m'a dit ce qu'il en était. Je viens d'aller voir à la cale. Il reste encore pour un dernier voyage.
- Mais je pensais qu'on en avait fini ? s'étonna Marc.
Edwin secoua la tête à la négative.
- Je vais vous donner un coup de mains, promit Ann. Allons-y.
Elle laissa sortir ses hommes et leur emboita le pas. Edwin et Patrick regardèrent leur commandante par-dessus leur épaule, et Ann hocha la tête pour leur dire que c'était le moment.
Kali tira un peu Marc par la manche, le faisant passer derrière Edessa. L'homme jeta un regard perplexe à sa camarade, mais ne vocalisa pas son commentaire. Aussi, la petite Edessa se retrouva, sans vraiment se poser de questions, première de la file, pour descendre jusqu'à la cale, et donc, la première à y entrer.
Cela réveilla bien entendu Sabo qui se redressa en demandant ce qu'il se passait.
- Sabo ? s'étonna Edessa.
SBAM ! Clic !
Entendre la fermeture brutale de la porte, puis la clef tournant dans la serrure, fit jaillir Sabo de son lit et se jeter contre l'ouverture.
Derrière, Ann et ses hommes s'y opposèrent, bientôt aidés par Marco qui venait de coucher les jumeaux. D'autres mains vinrent se mettre à la tâche d'empêcher le couple de sortir de la cale.
- PUTAIN ! ACE ! QU'EST-CE QUE TU FOUS ?!
- Je te mets le nez droit dans ta connerie ! T'es puni, Sab' ! dit joyeusement Ann en appuyant de toutes ses forces contre la porte, recouvrant celle-ci et les murs environnants de Haki.
Quand ils sentirent Edessa joindre ses forces à Sabo pour les forcer à ouvrir la porte, toutes personnes maîtrisant l'Armement renforça avec la paroi.
- LAISSE-MOI SORTIR !
- Pas tant que tu te comporteras comme un abruti.
- ACE !
- Arrête de râler ! Maintenant qu'aucune des deux parties concernées ne peut fuir, on va pouvoir faire avancer sur ce sujet !
Sabo donna un puissant coup dans la porte, juste à l'endroit où se tenait Ann qui ne sourcilla pas le moins du monde.
- OUVREZ LA PORTE ! supplia Edessa.
- T'es pas claustro, alors boucle-la ! rétorqua quelqu'un.
- On t'a pas déjà souhaité la bienvenue dans la famille ? déconna Kingdew.
Sabo donna un dernier coup violent dans la porte et s'écarta en soupirant.
- Comme vous voulez ! Mais ne venez pas vous plaindre pour les dégâts ! Et vous me le paierez !
- Les dégâts, c'est ok, intervint Marco qui assistait Ann avec la porte. Mais la vengeance, je pense qu'autant l'un que l'autre n'avait pas ce droit, yoi. Question vengeance, je pense que c'est plutôt nous qui devrions demander rétribution… Alors, je vous souhaite une bonne nuit d'avance !
Le TCH audible et éloquent fit sourire Ann.
Tout le monde, sauf Marco et quelques membres de la première flotte, s'en alla.
- Je me sens coupable, commenta Oilonev qui avait fini par être retrouvé entre temps.
- Ne le soit pas, Eda' l'a bien cherché… ricana Patrick.
- JE T'AI ENTENDU ! rouspéta Edessa.
- Bonne nuit à vous deux… souhaita Ann à son frère et sa futur belle-sœur. Allez, tout le monde au lit… J'ai besoin de me poser, j'ai même-pas eu l'occasion de poser mon sac.
De retour à l'étage, Marco ouvrit la porte de leur cabine à Ann, avant d'entrer à son tour.
- Aaah… c'est bon de renter à la maison… grogna Ann en laissant tomber son manteau sur une des chaises de la cabine.
Elle posa sur la table la clef de la cale et dans un coin de la cabine, avant de s'étirer. Ses cervicales et sa colonne émirent plusieurs craquements, suivis de quelques flammèches.
Marco referma la porte et vint l'enlacer par derrière.
- Désolé d'avoir pris autant de temps… s'excusa doucement la D en se laissant aller dans l'étreinte. Et pas besoin de t'excuser pour la claque, je la mérite. Ça et bien plus.
Elle ferma les yeux de bien être, ses muscles relâchant la tension accumulée depuis le début de sa mission. Marco était magique, pour ce qui était de la calmer.
Les horreurs étaient finies.
Elle était enfin de retour à la maison, auprès de ses frères et sœurs. De ses amis. Mais surtout de son compagnon et de ses enfants.
- Tu avais promis de revenir avant l'anniversaire de Cassandra, et c'est ce que tu as fait. On discutera devant l'équipage de ce qu'il en est de toi partant en mission sans en parler auparavant, yoi. Même si je suis d'accord avec ta colère sur le sujet, je me suis fait un sang d'encre pour toi, sans compter les jumeaux qui n'appréciaient pas plus que moi ton absence. Et quand bien même nous n'aurions pas cette relation si profonde entre nous, tu aurais dû te rappeler d'une chose, Ace...
Marco posa une main dans le dos d'Ann, pile au centre du tatouage qui s'étalait sous le tissu.
- Je sais. Je suis un Shirohige Kaizoku. Même si je suis le fuku-senshô, je me dois de prendre mes ordres de mon capitaine. J'aurais dû t'appeler et pas partir comme ça… je ne devrais pas me chercher d'excuses, mais…
Marco recommença à l'enlacer, un peu plus fort qu'avant, et posa son menton sur son épaule.
- Je sais. Tu as imaginé les jumeaux subissant Clown… c'est pour ça que je ne pouvais rêver mieux que toi pour avoir des enfants, yoi. Ni pour second. J'aurai agi de-même à ta place.
- La chaîne de commandement doit être néanmoins maintenue.
- On verra ça demain. Ce soir, tu viens de renter, tu es fatigué, et tu m'as manqué, yoi. Alors, ce soir, ce n'est que nous deux. Demain, on sera de nouveau capitaine et second, et on discutera de ton comportement, yoi.
Marco l'embrassa dans le cou, et se dégagea.
- Tu as deux cadeaux d'anniversaires en retard, qui t'attendent.
- J'ai pas besoin de cadeau, soupira Ann.
- Oh, mais celui-là, tu ne vas pas dire non…
Il tendit un paquet à Ann.
- Celui-ci, c'est de la part de Garp. Je lui ai demandé un service et c'était ce qu'il me réclamait en échange, yoi. Tu en fais ce que tu veux.
Ann regarda le petit paquet, perplexe. Le vieux n'avait rien laissé entendre quand il les avait chassés de sa salle de bain, elle et Sabo.
Mais tout de même, un cadeau de Garp…
« Si tu lui en voulais, tu t'en serais débarrassé. »
Ann retira son chapeau et le regarda.
- Un souci avec ? s'enquit Marco.
- Nii-san m'a offert mon fedora orange en cadeau d'anniversaire pour mes quinze ans. Il l'a envoyé depuis le Shin Sekai pour que je le reçoive le jour-j. Mais le stetson d'Ann… c'est Garp qui me l'a offert, un peu plus tard, pour cette même occasion.
- So ka.
Ann hésita, puis posa le chapeau sur la table, avant d'ouvrir le paquet. Elle se retrouva avec un cadre et une photo. Facile de reconnaître les sujets. Enfin, l'un d'eux, le second, on pouvait deviner.
- 'kaa-chan.
Marco leva un sourcil et Ann lui tendit le cadre.
C'était Rouge, à n'en pas douter. Épuisée, mais souriante, le visage irradiant de bonheur dans un énorme sourire, une petite chose enroulée dans des couvertures, dans le creux de ses bras. Une petite chose avec déjà une petite touffe de cheveux noirs.
- Red est vraiment ton portrait craché, bébé. Et tu as hérité de la beauté de ta mère, yoi.
Ann eut un petit rire et reprit le cadre pour le poser dans leur placard, sur ses fringues.
- Je verrai plus tard où le mettre… expliqua Ann. Et le second cadeau ?
Marco lui montra un paquet en forme de large cylindre sur une étagère. Ann le prit et défit le paquet cadeau. Il s'en fallut de peu pour que l'objet finisse sa courte vie en miette sur le sol, dévoilant enfin la surprise. C'était une fleur bien particulière, maintenu dans un état d'éternelle floraison dans un bocal fermé en verre. Ann réduisit en cendre le papier cadeau pour ouvrir son médaillon et comparé la fleur à l'oreille de sa mère, à celle dans le verre.
Exactement la même.
- Joyeux anniversaire, bébé…
Ann referma son médaillon pour prendre son cadeau à deux mains, luttant contre l'émotion qui la faisait trembler. Marco l'enlaça par derrière et l'embrassa dans le cou.
- Pourquoi… pourquoi es-tu aussi bon avec moi, Marco ? demanda Ann avec une voix étranglée par l'émotion.
- Parce que tu es la personne que j'aime le plus au monde… à égalité avec nos jumeaux, yoi. Tu en fais tellement pour moi, il faut bien que je te le rende d'une façon ou d'une autre… je t'aime, Ace.
Marco fit pivoter Ann dans ses bras pour qu'elle lui fasse face et essuya d'un geste tendre et délicat les larmes qui s'amassaient dans ses yeux.
- Je sais que c'est le genre de mot qui est facilement dit, qui fait aussi facilement très mal. Tu as dû l'entendre de la bouche de plus d'un homme avant moi, et je me doute qu'encore aujourd'hui, plus d'une personne doit continuer à te le crier… Mais le dictionnaire n'a pas encore inventé un mot pour que je puisse exprimer ce que je ressens pour toi, hormis ce mot, ce qui rend difficile pour moi ma volonté de me démarquer, yoi.
Ann lui sourit et passa une main dans la nuque de Marco avant de l'embrasser.
- Je t'aime aussi, Marco… chuchota-t-elle contre ses lèvres. Merci pour le cadeau… juste pour celui-là, tu peux oublier tous mes autres anniversaires à venir…
Marco eut un petit rire et lui prit le cadeau des mains pour le reposer sur l'étagère, avant de se débarrasser avec élégance de son manteau de capitaine.
- Oooh~… tu veux conclure les retrouvailles sous la couette, déjà ? sourit Ann avec malice.
Elle essuya ses dernières traces de larmes en souriant à son amant.
- Pas que ça me dérangerait, mais à moins que tu tiennes à ce qu'on tente de donner un frère ou une sœur aux jumeaux, je pense qu'avoir un homme dans mes draps ce soir serait une meilleure idée, yoi.
Ann se contenta de prendre entre deux doigts un des lacés de son corset avec un sourire. Il était encore un peu tôt pour le troisième, du moins, tant qu'ils ne trouveraient pas une solution pour Liam et pour récupérer l'autre cabine.
Cela repoussait le projet de quelques semaines, au mieux. Trois autres mois, au pire.
- J'accepte l'invitation, sourit Marco d'un air affamé.
Lui par contre, se fichait d'un possible retard. Il avait été privé de son mec depuis longtemps, Marco avait bien l'intention de profiter de son âme-sœur ce soir.
/!\ Attention début Lemon/!\
Il revint vers Ann qui passa ses bras autour de son cou, l'embrassant avec fougue. Il lui rendit le baiser, explorant chaque coin de la bouche de la brune, pendant que ses doigts défaisaient les vêtements, galérant un peu sur les nœuds, mais y tirant un certain plaisir dans sa frustration. Il sentit plus qu'il ne vit son amante faire glisser sa chemise du dos, puis défaire sa ceinture, alors qu'il en faisait autant. Le seul instant où ils se séparèrent, ce fut pour qu'Ann puisse retirer la tunique qu'elle avait sous le corset.
Une fois à nue, Ann prit le visage du blond entre ses mains et le regarda en souriant, se débarrassant avec ses pieds de ses chaussures et du pantalon.
- Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça, yoi ? s'enquit Marco alors qu'elle prenait feu dans ses bras.
Les flammes disparurent, laissant place à Ace qui lui sourit.
- Tes yeux brillent… on dirait deux saphirs. Ils ne sont pas aussi étincelants, d'habitude, sauf quand tu passes un agréable moment avec les jumeaux et/ou moi.
- Je ne le savais pas. Mais quand je te vois, il est certain que j'ai une excellente raison d'être heureux, yoi.
Marco défit ses chaussures et fit basculer Ace dans le lit. Hiken eut tout juste le temps de s'arranger dans les oreillers que Marco fondit sur lui. Calé entre les jambes du brun, le blond lui dévora lentement la peau, savourant la légère couche de sueur qui la recouvrait, s'amusant parfois à la suçoter juste pour faire naître une petite flamme. Depuis le cou, il fit son chemin vers le bas, continuant ses administrations, tout comme les petites attentions d'Ace pour lui, comme la façon dont il lui caressait les côtes, ses muscles, ses reins, son fessier, ses cuisses, sans jamais s'approcher trop près de ses parties génitales.
Ace se mordit une lèvre quand il sentit des dents se refermer sur un de ses tétons et le lui suçoter, avant d'aller s'occuper du voisin.
Marco esquissa un sourire contre la peau de son amant. Il connaissait son corps par cœur, la moindre tâche de rousseur, la moindre zone érogène. Il savait qu'il y avait une différence énorme pour Ace entre l'embrasser derrière l'oreille, voire lui mordiller le lobe, et tenter d'explorer l'intérieur de l'oreille de la langue. Différence importante parce que ça pouvait, dans les premiers cas, effectuer au bon moment, faire gémir Ace comme une petite vierge et dans le dernier cas, récompenser le Phénix d'une claque et d'une nuit seul dans le lit. Il taquina de la langue un instant le nombril, avant de continuer plus au sud encore.
- C'est pas ton genre de t'attarder autant, sans passer directement au reste… commenta Ace en se redressant sur les coudes pour suivre avec beaucoup d'intérêt la descente de son amant.
Pas qu'il se plaigne, c'était une bonne façon de marquer son retour à la maison.
- Profite… ce n'est pas tous les jours que tu fais ton anniversaire, yoi, commenta Marco en reculant un peu sur le lit pour avoir une meilleure vue sur son objectif prioritaire.
Ace allait lui répondre quand il se cabra en gémissant, son sexe prisonnier de la bouche de Marco. Un gémissement presque frustré lui échappa quand Marco se détacha.
- Tu fais chier… lui dit clairement Ace. Et moi qui espérais que tu me ferais une petite fellation !
Marco l'embrassa, le rallongeant, avant de se détacher de ses lèvres, pour le regarder de sa position dominante, un sourire taquin sur les lèvres. Il fêtait l'anniversaire de l'homme de sa vie. Avec du retard, mais il le fêtait quand même. Il s'assurerait qu'Ace se souvienne longtemps de cette nuit.
- Je te demande juste de me prévenir quand tu te sentiras sur le point de venir… chuchota le blond.
Il lui caressa le menton du nez, avant de déposer un furtif baiser sur sa pomme d'Adam, déclenchant un frisson plus qu'appréciateur chez le plus jeune.
- J'ai autre chose de prévu pour toi, ce soir, yoi…
- Du genre ?
Marco se contenta de lui répondre en retournant à ce qu'il faisait tout à l'heure : tailler une pipe à Ace.
Ace passa ses doigts tremblants dans ses cheveux, déglutissant, n'essayant pas de cacher ses couinements de plaisir. Cela devrait être un crime d'être aussi sexy et aussi doué que Marco… cela expliquerait en partie sa prime, mais un autre problème se posait… comment les marines savaient-ils que Marco était un dieu au pieu ?
La langue qui s'enroulait autour de son sexe, la succion, le va et vient, et même l'instant où Marco lui offrit sa gorge... des actes qui mettaient en péril la retenue d'Ace et sa santé mentale.
- Nnng… Mar… Marco…
Marco saisit le message et se dégagea, tirant une moue adorable à Ace, ainsi coupé à un cheveu de la jouissance.
- J'espère être le seul privilégié, à part tes frères et Rayleigh, à pouvoir te voir faire la moue.
- Navré de te décevoir, mais non, ce n'est pas le cas… j'ai envie de savoir pourquoi ?
- Pour être franc, la première fois que tu as fait la moue devant moi, c'était lors de ce combat à Shabaody, et j'ai eu une seule et unique envie à cet instant… te ravir, yoi.
- Si faire la moue peut te remettre au travail, je la ferai plus souvent.
- Qui a dit que c'était à moi de bosser, Ace ?
Marco s'assit sur la poitrine d'Ace, le sexe en érection du brun lui effleurant les fesses. Pas de quoi le gêner, le brun avait une vue immanquable sur le désir tout aussi dressé du plus vieux.
Ace ouvrit des yeux ronds quand ses oreilles décodèrent le message de son amant pourtant si dominateur dans leur relation.
- Quoi ? Tu ne vas pas me dire que l'idée te déplaît, yoi.
- Y'a un bail depuis la dernière fois, c'est tout…
C'était presque inespéré !
Même en luttant de toutes ses forces, à moins que Marco soit particulièrement crevé ou généreux, il n'y avait pas moyen qu'Ace prenne le dessus au lit. Le blond était le mâle dominant du couple, il l'avait compris depuis le début, et même si son orgueil en prenait un coup, il avait accepté d'être le uke, le neko dans leur relation. S'il voulait s'amuser, il devait user de tours et de pièges, ce qui rendait la chose plus savoureuse encore, dans un sens. C'était presque miraculeux voire inquiétant quand il cédait sa place.
Et il n'avait pas l'intention de cracher dessus.
Marco se retrouva le visage dans l'oreiller, Ace derrière lui.
- Viens pas te plaindre, demain… ronronna Ace à son oreille, le faisant frissonner.
Hiken s'était étalé sur son dos pour pouvoir lui parler, et la chaleur de son corps n'aidait pas le pauvre Marco à rester rationnel.
- C'est tellement rare quand j'ai la dominance… demain, tu seras forcé de garder le lit, senshô~… parce que j'ai l'intention de profiter de l'offre toute la nuit…
- Tais-toi, et fais-moi l'amour…
- Les ordres de mon capitaine sont mes désirs… ronronna une dernière fois Ace.
Ce n'était pas l'inverse ?
La question silencieuse de Marco s'envola avec l'annonce d'un intrus réclamant le droit d'entrer entre ses fesses.
Pourquoi songer à la préparation, hein, Ace ? Une perte de temps, n'est-ce pas ?!
« Sale gosse… » songea Marco en essayant de se détendre et se décontracter autant que possible, un peu plus repoussé sur ses bras et les coussins alors qu'Ace le pénétrait.
Il ferma les yeux, mordant un oreiller pour juguler la douleur. Pas qu'Ace fasse exprès, mais il était tellement pressé de profiter du moment qu'il en oubliait tout. Marco esquissa un sourire. Il espérait être le seul pour qui Ace n'eut jamais montré autant d'entrain pour ce genre de chose.
Finalement, il sentit Ace percuter son fessier, totalement en lui avec un grognement de bien être, avant de venir s'allonger sur lui, le souffle légèrement court, le rose aux joues, le regard brumeux de plaisir et d'envie.
- Si j'avais pas le souvenir de t'avoir déjà fait minimum une dizaine de fois l'amour, depuis qu'on est ensemble, je suspecterais encore aujourd'hui que je suis le premier à passer par là… murmura Ace.
« Malheureusement non, Ace. »
Les pensées de Marco furent éloignées de l'indigne individu qui avait osé voler le privilège d'être le premier à Ace, par Hiken justement, qui ne trouva rien de mieux que de refermer sa main brûlante sur le sexe à l'abandon du blond. Il pouvait sentir le sourire d'Ace qui avait posé son menton sur son épaule, quand il réussit à lui tirer un gémissement.
- J'ai cru entendre quelque chose d'intéressant par-là~… huma Ace.
Le comportement de gamin joueur était aussi une des raisons pour laquelle Marco lui laissait si peu souvent la dominance. Malgré les apparences, Ace pouvait être sadique et humiliant. Pas méchamment ou volontairement… juste par instinct. Il était un prince, fait pour le sommet, un possible Roi qui n'aurait jamais de trône. Normal que le Prince utilise la moindre des occasions à sa portée pour assouvir son désir de puissance et pouvoir, en se comportant comme un gosse joueur, dominateur et possessif.
Marco s'était vu reproché de ne plus faire attention à Ace quand il était pris dans la frénésie de sa saison, mais il pouvait lui retourner le reproche quand il était ainsi, le nez dans l'oreiller, les larmes aux yeux, oscillants entre plaisir et douleur, ses flammes pourtant, inoffensives en temps normal, brulaient un trou dans les coussins. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de laisser faire et d'apprécier, malgré son orgueil et sa fierté, et ses gémissements le faisaient bien comprendre à Ace.
- Aaaah…~
Ace venait de lui saisir les cheveux et d'enfoncer les ongles de son autre main dans ses hanches sous sa jouissance, mais Marco savait qu'il était stupide de croire au moindre répit. Son bassin ondula de lui-même, invitant son partenaire à continuer à le posséder. Il était presque certain que pendant quelques jours, il cracherait encore du sperme d'Ace.
Ace lui avait promis une nuit de passion.
Il aurait la nuit de passion.
Les doigts du brun resserrèrent leur prise sur Marco.
- Maaa… bébé… à me réclamer ainsi… tu sais parler, non~ ?
Ace était réellement un démon. Immobile, toujours dans l'extase de son orgasme, il le tenait par la courte laisse. Si Marco voulait ne pas se résoudre à devoir utiliser ses mains pour avoir un orgasme, il devrait ranger sa fierté au placard.
Pas bien grave, Ace était le seul pour qui il le ferait.
- S'il te plaît… Ace…
- Mmmmh~ ?
- Fais… fais de moi ce que tu veux… mais je t'en supplie… fais-moi venir…
- Gentil garçon…
Shirohige et Roger devaient se casser quelques côtes de rire s'ils les regardaient depuis l'autre monde. Et Marco ne voulait même pas imaginer les idées qui devaient passer dans le crâne du défunt Frey.
Heureusement que Thatch et Haruta n'en sauraient jamais rien, cela aurait pu être pire. (oh non, il pourrait y avoir Sabo et Luffy aussi !)
