Bonjour à tous !

Voici un chapitre tout frais sortie de la correction et je vous remercie de votre patience et de votre soutien tout du long.

Pour répondre à quelques commentaires : SnipeBen (eh bien, ça faisait longtemps qu'on avait pas vu Garp dans mon opinion, d'où le petit coucou. Pour ce qui est du perso de Ben en lui-même, c'est un peu compliqué à caser, dans le fait que nous ne sommes pas encore au même niveau d'écriture dans l'histoire. J'essaye de l'intégrer, comme tu le verras, mais c'est un peu difficile. Essaye de me rattraper et on pourra discuter longuement des chapitres suivants pour les faire concorder, comme je le faisais avec Evanae). ; Sabrina-visiteur (c'était l'idée que je voulais caser, justement, alors j'ai réussi ma mission ! / Oui, j'ai été garce avec le couple / désolé que le comportement d'Ace ne te plaise pas. Je voulais un Ace dominateur, mais je pense avoir un peu trop forcé. Mea culpa. Tu vas retrouver le petit couple mignon, parole de scout. ) ; Ace of Heart (C'était un pari que j'avais fait. Rester fidèle un max à l'œuvre d'origine tout en prenant en compte de l'effet boule de neige. Content qu'il plaise autant.) Arya39 ( ["Et voilà, mesdames, messieurs! Après Ace en Ann, nous avons aujourd'huiiiii... Sabo en Sabine! Attends, ne me fais pas çroire que c'était une erreur. Sabo dit très clairement qu'il soumettrait l'idée à Luffy quand il sera CERTAINE de pouvoir le joindre. Cf la conversation avec Shakky."] - S'il y a bien une faute de frappe qui n'aurait pas dû nous échapper à moi et à ma bêta, c'est bien celle-ci. Non, Sabo ne devient pas Sabine. / Nii-CHAN, venant de Sabo et Luffy, c'est Ace. Nii-SAN, commun à toute la fratrie, c'est Shanks. Honte à toi. Relie Golden Prince, c'est dit clairement dedans. / version de Sabo de l'histoire ? Je t'invite à te rapprocher d'Evanae. / j'ai prit en compte ta remarque sur Ann. On va plus la voire avant un moment, parole de scout. / Marco a failli me descendre quand il a réalisé que j'avais écrit ce lemon. Mais je voulais changer un peu, mais comme c'est dit, c'est rare quand Ace prend la dominance au lit. On retrouvera le couple tout mignon rapidement.)

Concernant la version de Sabo de l'histoire. Si j'en crois le dernier échange avec Evanae, elle aurait dû reprendre il y a déjà un moment. Je suis pas la police. Je ne force personne. L'écriture est un plaisir. Si Evanae n'a pas reprit depuis tout ce temps, je pense que c'est parce qu'elle n'a plus envie de participer. J'en suis triste, mais c'est ainsi, et je la remercie de sa collaboration. Après, je me trompe peut-être, mais sans nouvelles ni explications, je ne peux qu'émettre cette supposition. Je lui souhaite bonne chance pour l'avenir et je continue le chemin.

Je reprends les personnages et les quelques idées qui avaient été émise pour poursuivre l'histoire. Adviendra ce qu'il adviendra.

Sur ce, je vous laisse à tous à la lecture et je vous souhaite une bonne journée ! A bientôt (Shin Sekai Tales est en correction)


Marco ouvrit un œil. La nuit était encore profonde, l'aube encore lointaine.

Il était bien tenté de se rendormir après tout, Ace lui servait d'oreiller et lui caressait les cheveux, ce qui était le rôle du Phénix, en règle générale, mais il n'allait pas se plaindre. La sensation était plus qu'agréable. Il comprenait, quand cela arrivait, pourquoi son jeune amant trouvait toujours une excuse pour faire croire qu'il dormait toujours, juste dans l'espoir que Marco continue de lui caresser ainsi les cheveux.

- Réveillé ? demanda doucement Ace.

- Mmmmh… ouais… grommela Marco.

- Désolé pour…

Marco secoua la tête, le faisant taire, sachant à quel sujet Ace voulait s'excuser. Ils avaient déjà eu cette discussion plusieurs fois, et de l'opinion du blond, le brun n'avait pas d'excuse à donner.

- Je sais très bien à quoi m'attendre depuis le temps, yoi. Alors, je n'ai pas besoin d'excuse… c'est ta propre saison des amours. Je voulais que tu prennes ton pied plus que d'habitude, et vu que je pense avoir l'estomac rempli à ras-bord de ton sperme, je crois avoir réussi ma mission, yoi.

Soulevant ses muscles douloureux et lourds, il remonta un peu plus sur la poitrine d'Ace pour l'embrasser avec lenteur, savourant la douceur de ses lèvres et leur goût. Mais surtout profiter de l'instant. Qu'est-ce que cela lui avait manqué…

- Joyeux anniversaire en retard, bébé…

- Merci, chéri…

Marco roula sur le côté, et ferma les yeux quand sa tête toucha l'oreiller. Il sourit en sentant Ace se blottir contre son dos, ses pieds se glissant entre les siens.

- Ne, bébé… souffla Marco.

Puisqu'ils étaient tous les deux éveillés, autant en profiter…

Ace lui embrassa l'épaule pour lui montrer qu'il écoutait.

Marco prit son courage à deux mains et demanda :

- Tu penserais quoi de l'idée de m'épouser, yoi ?

Ace ferma les yeux. Il avait eu droit à ce message avec la subtilité d'un bulldozer de la part de l'équipage depuis un bon moment déjà, et ses propres frères, ceux qui savaient plus que quiconque ce qu'il en pensait, en avait rajouté une couche. Forcément, à un moment ou à un autre, Marco viendrait à cette idée.

- Bébé… regarde-moi s'il te plaît.

Marco se tourna sur le dos pour voir Ace, allongé sur le ventre, simplement redressé sur ses avant-bras, le regardant dans les yeux, jouant nerveusement avec ses doigts.

- J'ai une question à te poser. Mais avant de te la poser, je veux mettre les choses au clair avec toi. Je t'aime Marco. J'aime cet équipage, j'aime ma famille, mais la façon dont je t'aime est tout à fait différente par rapport à ça. Je suis bien avec toi et je veux m'assurer que tu sois toujours heureux avec moi. Tu m'as donné deux enfants magnifiques et je serai plus qu'heureux et fier de porter dans le futur encore une fois ta progéniture. Je veux pas te perdre, ni perdre ce que nous avons. Je n'ai pas envie de te blesser non plus.

C'était écrit en grosses lettres qu'Ace ne voulait pas l'épouser… même Fujitora aurait pu le voir.

Ace leva un doigt.

- Maintenant, laisse-moi te poser cette question… est-ce que c'est une nécessité que nous nous marrions ? Si tu me dis que oui, c'est nécessaire et pourquoi, alors, j'accepterai que tu me passes la bague au doigt sans broncher.

Marco leva les sourcils.

Avaient-ils besoin de se marier ?

- Qu'est-ce que ça nous apporterait de plus, un mariage, Marco ? On s'aime, on est heureux, on a deux magnifiques enfants et malgré nos foutus caractères, notre vie de couple est stable en plus d'être merveilleuse. Tu veux quoi de plus ? L'approbation des idiots dehors, et leur faire dire qu'on n'est pas juste deux pervers qui s'amusent entre eux ? Je t'en prie, on est des pirates, depuis quand l'opinion des autres a-t-elle une quelconque importance ? Et, soyons honnêtes, on est bel et bien deux pervers.

Marco ne dit rien. Ace eut un soupir et lui prit une main. Le fait que le blond se laisse faire et resserre même ses doigts dans la prise le rassura.

- Un mariage ne ferait que nous encombrer, Marco. Je suis dingue de toi, mais je prétends pas être le mec le plus parfait de la Grand Line, et je sais qu'il y a mieux que moi, dehors, qui pourrait te rendre bien plus heureux que je ne le fais.

Marco eut un reniflement narquois qui lui dit ce qu'il pensait de cette possibilité. Son côté animal lui avait dit il y a longtemps qu'Ace était son compagnon. Le seul et l'unique. Celui qu'il attendait. Le Phénix savait très bien que depuis qu'Ace était entré dans sa vie, il n'avait plus la possibilité d'avoir quelqu'un d'autre que le brun. Ace serait son unique et dernier partenaire. Dans la vie, comme dans la mort.

Ace lui jeta un regard noir pour son reniflement narquois mais poursuivit :

- Si on était mariés, tu laisserais passer cette chance à cause des responsabilités qu'implique cette union officielle, chose que je refuse absolument. Je ne veux pas te couper tes ailes et t'enchaîner à moi est la pire chose à faire. Si nos sentiments changent dans le futur, ça nous classera parmi ces nombreux couples mariés et amers qui continueront à se faire souffrir sous l'excuse du mariage. Catégorie dans laquelle Sabo a failli tomber. Sans ça, pas de responsabilité, donc on pourra se séparer en bon terme, ne serait-ce que pour le bien des jumeaux. Qu'à défaut de dire que ce n'est pas le grand amour entre leurs parents, qu'ils puissent dire que leur papa et leur maman s'entendent bien. Ceci est une chose, second point.

Ace s'assit dans le lit, un air farouche sur le visage que Marco ne lui avait pas vu depuis un long moment.

- Un mariage sert à quoi ? Offrir de la stabilité à des enfants en leur donnant un cadre familial bien défini ? Nous sommes des pirates, c'est idiot de penser qu'on peut leur offrir une vie familiale stable. Nos vies sont trop compliquées pour ça. Nous marier juste pour crier au monde qu'on s'aime ? Il en n'a pas besoin, et ça serait dessiner des cibles sur nos crânes respectifs et donner une raison aux jaloux de s'en prendre à nous, alors qu'en les laissant dans le vague espoir que cela ne dure pas, on peut vivre tranquillement. Passer de concubins à mariés ? Est-ce vraiment si important ce changement de statut pour qu'on passe le pas ? Pour que les jumeaux soient reconnus légalement comme nos enfants ? Autant les livrer immédiatement à Akainu.

Ace soupira alors que Marco se redressait sur les coudes. Ace avait réfléchi à la question... eh bien…

- La seule raison qui ferait que j'accepterais, à l'heure actuelle, un mariage, ça serait pour empêcher que quiconque de notre entourage ne nous sépare, conclut Ace. Si Ji-chan, Shanks, mes frères, voire Garp s'étaient opposés à notre relation, j'aurais sauté à pieds joints dans le mariage, quitte à prendre le risque de finir dans la catégorie des couples amers, pour ne pas être séparé de toi. Mais je le ferai parce qu'aujourd'hui, je suis dingue de toi, et qu'il faudrait que je sois totalement con pour laisser tomber le bonheur que tu m'offres pour aller voir ailleurs. Maintenant, je te le redemande… pourquoi devrions-nous nous marier ? Qu'est-ce que ça nous offrirait de plus un mariage ? Si c'est juste pour avoir une excuse afin de voir Ann en robe, ou même présenter les excuses comme nuit de noces bouillantes et lune de miel, pour sécher le boulot, on peut trouver d'autres d'excuses de ce genre, je t'assure… mais le mariage n'est pas nécessaire de mon point de vue. Je suis très content avec ce que j'ai en ce moment… après, si ce n'est vraiment pas suffisant pour toi…

Marco regarda Ace qui détourna la tête, devinant aisément que le brun accepterait l'union, juste pour lui. Le Phénix eut un sourire attendri et resserra ses doigts sur la main d'Ace qui lui rendit le geste, le regard baissé.

- Embrasse-moi et dodo, yoi. Je risque d'être cloué au lit, donc un fuku-senshô en état de marche serait appréciable pour la survie de l'équipage. Oublions cette discussion sur le mariage... pour l'instant, yoi.

Ace eut un petit sourire rassuré et embrassa Marco, avant de l'enlacer, comme si c'était une peluche, et fermer ses paupières avec un sourire un peu plus grand.

Marco lui caressa un instant le dos avant de fermer les yeux. Il était chanceux d'avoir Ace dans sa vie. Il n'avait pas renoncé à revenir à la charge, à un moment ou un autre. Son point de vue était différent, et il attendait qu'Ace le réalise de lui-même. Et qu'il accepte à ce moment-là.


Ace se réveilla avec le soleil.

Pourtant, il ne bougea pas immédiatement.

Il conserva les yeux fermés, profitant de la chaleur de Marco, sur le dos duquel il avait semble-t-il fini la nuit. Et au vu de leur position, la fatigue avait dû les trouver au milieu d'un énième ébat qui avait suivi leur discussion. Cela tira un mini sourire à Ace qui ouvrit enfin les yeux pour voir en effet la touffe blonde ébouriffée de Marco au-dessus de son nez. Il se dégagea du dos de son amant en essayant de ne pas le réveiller et s'assit au bord du lit pour s'étirer et se frotter les yeux, baillant de contentement.

Il se frotta un instant le visage, puis passa une main dans ses cheveux emmêlés, content pour une fois de les avoir courts. Avec la tignasse qu'il avait eue à une époque -ou du moins Ann- le passage du peigne était toujours une vraie épreuve de force. Moins de longueur, moins de torture pour le coup.

Le jeune homme se retourna à moitié sur le lit pour regarder Marco, toujours endormi, arborant un sourire discret sur les lèvres, tous ses membres détendus dans son paisible sommeil.

Même si la nuit dernière, il avait été pris dans la frénésie de la luxure, Ace avait senti les muscles épuisés et noués de son compagnon. Pas de la même façon que durant leurs ébats habituels. De façon plus stressée.

Ce n'était qu'une preuve de plus de ce qu'il avait fait subir à l'homme de sa vie.

Hiken se décida enfin à se lever et remonta la couverture sur Marco, l'embrassant délicatement sur la tempe.

- Dors bien, chéri.

En faisant le moins de bruit possible, ce qui impliquait de ne pas marcher comme un troupeau d'éléphants (chose qu'il faisait tout le temps, sauf quand il préparait une blague ou qu'il était en mission ou quand il était Ann, parce que dans ce cas de figure, Izou lui tannait les fesses à coup de getas), Ace rassembla ses vêtements pour la journée. Se rappelant de Sabo dans la cale, Ace prit un tee-shirt et un jean en plus, avec un autre boxer pour le blond. Il posa les vêtements destinés à Sabo sur la table, à côté de quoi il remit la clef de la cale qui avait dû glisser à terre avec le roulis des vagues, puis alla se laver.

Sous la première vraie douche qu'il avait eu depuis un petit moment (sans compter l'intrusion rapide faite par lui et Sabo sur le navire de Garp pour le réapprovisionnement et un brin de toilette qu'il n'avait même pas pu achever), Ace soupira de bien être, se débarrassant de la sueur et du sel qui s'étaient accumulés sur sa peau. Il en profita même pour faire un petit shampoing, s'assurant avant que ce n'était pas de la teinture ou autre chose. Une fois le crâne fait, il prit le gel douche en main et se frotta le corps, s'attardant sur ses hanches en se rappelant du commentaire de Law au sujet de leur changement.

Il n'avait qu'à espérer que personne d'autre n'ait l'œil et les connaissances du Shi no Gekai pour faire ce genre de rapprochement.

La toilette faite, Ace quitta la douche, s'embrasant de façon routinière pour se sécher, avant de s'habiller. (C'est quand même rudement pratique, ça. Le temps que tu gagnes le matin ! pointe très justement la bêta)

Il ressortit de la salle de bain et attrapa les vêtements pour son frère.

- Tu comptes remettre quand ton bermuda orange ?

Ace tourna la tête pour voir Marco le regarder, les yeux encore ensommeillés à moitié ouverts.

- Je t'ai réveillé ?

- Dans un sens. Tu me tenais chaud, maintenant j'ai froid, yoi.

Ace eut un petit sourire et reposa ce qu'il avait dans les mains pour venir s'accroupir devant son amant. Il l'embrassa tendrement sur les lèvres et lui caressa les cheveux en souriant. Un sourire paresseux et tranquille étira les lèvres de Marco qui ferma de nouveau les yeux.

- Tu n'as pas répondu à ma question.

- Peut-être demain. Tu en as pas eu assez, cette nuit ?

- Avec toi ? Jamais assez, yoi.

- Pervers.

- Je te retourne le complément, bébé.

Le couple eut un petit rire et Ace embrassa de nouveau le Phénix.

- Repose-toi, tu en as bien besoin. Je prends tout en charge.

- Je te fais confiance. A plus tard, yoi. J'essaierai de sortir pour midi, au minimum.

- Bonne nuit.

Un dernier baiser, et Ace se leva. Il ramassa les affaires, glissant la clef dans sa poche, et quitta la chambre, suivi du regard par Marco qui tourna la tête pour le regarder quitter la cabine, avant de remonter un peu plus la couverture et se blottir dans les oreillers.

Une fois hors de la cabine, Ace salua d'un sourire nerveux les infirmières de l'autre côté de couloir qui commençaient plus ou moins à être lucides (bien heureusement, Cassandra n'était pas en vue, il ne risquait pas encore de finir en examen médical), et descendit à l'étage des dortoirs, déposant les fringues pour Sabo à celui des cabines de commandant en chemin. Il ne fit aucun commentaire sur Benjamin, qui avait visiblement passé la nuit ailleurs que dans son hamac, essayant de retourner dans le dortoir des hommes en se faisant aussi discret qu'une souris. Chose, aussi bizarre soit-il, possible pour l'ancien chasseur de prime, malgré ses 2m30.

- Un tee-shirt ne serait pas de trop pour toi, aujourd'hui, conseilla Ace d'un air entendu à l'homme.

Hiken tourna le dos à l'autre pirate pour se concentrer sur la tache de toquer à la porte des femmes. Sachant que le commandant n'entrerait pas tant que la porte des hommes serait ouverte, Ben choisit intelligemment de ne pas répondre à son supérieur et de retrouver son hamac. Ace ouvrit donc enfin la porte de ces dames et se glissa dans le dortoir. Une ou deux filles levèrent le nez de leur oreiller, identifièrent Ace et se recouchèrent.

- Vous occupez pas de moi, je viens prendre des affaires pour Eda'.

- Dans son hamac, déjà préparé hier soir… grommela Haiiro dans ce qui restait de son sommeil.

- T'es la meilleur Kal'. Rendors-toi, vous avez le temps.

Ace se glissa silencieusement entre les hamacs et arriva à celui normalement occupé par Edessa. Il prit les vêtements dessus et repartit avec, refermant silencieusement la porte derrière lui.

Il remonta ensuite l'échelle pour poser les affaires d'Edessa sur celles pour Sabo et alla à la cabine des jumeaux. Ace resta un instant attendri à les regarder dormir, leur poitrine se soulevant tranquillement avec leur respiration. Il les embrassa chacun sur le front et se retira, refermant la porte sur ses enfants, sachant très bien qu'il devrait revenir un peu plus tard quand ils se réveilleraient. Il alla en face et toqua à la porte de Liam.

Un grognement lui dit qu'il pouvait entrer, et Ace se glissa dans la cabine.

- Ah… rentré, enfin… constata Liam en s'asseyant dans le lit en se frottant le visage.

- Yeah. Et toi toujours vivant. Je ne t'embête pas longtemps… je veux juste partager le plaisir avec toi…

Ace se prit une chaise et la plaça devant le lit de Liam, dossier face au blond, pour s'asseoir à l'envers dessus.

- J'ai ramené Sabo avec moi. Vu qu'il fait encore une fois l'idiot, je me suis permis de le punir à ma façon.

- J'ai peur de demander… avoua Liam.

- Je l'ai juste enfermé dans la cale avec Edessa. Et tant que personne n'ira mettre cette petite clef dans la serrure en bas, ils vont y rester. Je lui ai fait pire, quand on était gosse.

Ace présenta la petite clef à Liam qui la regarda avec intérêt.

- Ce que j'aime faire, avec Sab', c'est attendre qu'il se manifeste de lui-même pour reconnaître son erreur, la raison de ma colère et de ma punition. Mais je suis plus que certain que tu as plus d'une chose à lui faire part de ton côté… Tu es tenté ? Rien ne presse, tu as tout le temps du monde… Ne reste juste pas à proximité de la porte, le connaissant, il serait capable de prendre en embuscade celui qui lui permettra de sortir.

Il ne fallut pas plus pour que Liam attrape la clef.

- Je me recouche et je songerai à le faire sortir plus tard, lui dit le blond.

- Je savais que ça t'intéresserait. Je vais te laisser sur la chaise les affaires que j'ai sorties pour notre idiot de frangin et celles qui iront à Eda'. Bonne nuit !

Ace se leva et alla chercher les vêtements avant de laisser Liam dormir.

Il remonta à l'étage supérieur et alla sur le pont, pour s'assurer que tout était en ordre. Tant que Marco serait au lit, c'était lui en charge.

Pas question de le décevoir.


- Avant que tu me le demandes, oui, on s'est réconciliés, marmonna Sabo en se traînant à la table du petit déjeuner. Vu que tu nous as enfermés dans la cale toute la nuit, on était bien obligés de discuter. Mais vous aurez sans doute besoin d'y faire des réparations. C'est toi qui en est la cause, Ace !

- Je n'ai rien dit, lui dit Ace en se servant du café dans un bol.

En humant doucement, il prit un bol propre sur la table et le remplit de café lui aussi, avant de le déposer devant son frangin, et de partir en quête de la bouteille de lait. Heureusement pour lui, elle n'était pas en possession de Haiiro mais de Cassandra qui accepta de l'échanger contre le café (lui arrachant de force la promesse de l'avoir pour un check-up dans son antre, dans l'après-midi).

- Où est Marco ? demanda Sabo alors que Liam rejoignait la table du petit déjeuner, l'air encore moins réveillé que le révolutionnaire. (C'est de famille ou quoi ? demanda le bêta)

Vu qu'il manqua de trébucher sur la queue de Stefan, là où Sabo avait réussi à l'enjamber, oui, il était moins réveillé que le révolutionnaire.

- Stefan, hors du passage, s'il te plaît, viens le chien ! appela Cassandra.

Le chien aboya et vint se caser à côté de la blonde.

- Re-bonjour Liam, salua Ace, toujours de bonne humeur.

Liam le regarda comme un extra-terrestre et lui répondit d'un bonjour presque inaudible. Sabo observa son frère et fit l'équation qui devait répondre au pourquoi de la bonne humeur de son frangin et l'absence du capitaine du navire.

- Juste une question, Ace… demanda Sabo. Est-ce que l'absence de Marco a quelque chose à voir avec ta bonne humeur ?

- Probable, Sabo, sourit Ace en se servant généreusement du lait.

- Alors, je ne veux pas savoir où il est.

Ce que faisait Ace de ses nuits, il ne voulait franchement pas le savoir.

Ace eut un petit rire avec un immense sourire.

- Ace, tu vas faire déborder ton bol, avertit Sabo.

Et juste pour le contredire, le bol ne déborda pas, mais ce fut juste.

- Amateur, gratifia Ace en refermant la bouteille de lait.

Il s'assit tranquillement et (content d'avoir les cheveux court à cet instant) se pencha vers son bol de café au lait.

- Comment tu peux consommer du café au lait ? demanda Liam en grimaçant.

- Je te demande comment tu arrives à consommer l'horreur de ce monde qu'est le café corsé ? Ou comment Sabo arrive à boire du thé sans songer au cauchemar de notre existence, qui est un grand buveur de thé, qu'il accompagne généralement de senbei ? s'enquit Ace.

Ace s'attendait à une remarque cinglante de Sabo, mais il n'en vint aucune. Son jeune frère le regarder avec des yeux ronds.

- T'arrive à t'asseoir ?

Ace se regarda, perplexe et hocha la tête.

- Je veux dire… comment est-ce que tu fais pour arriver à t'asseoir ?

- Eh bien, c'est tout con… je vise bien pour caser mes fesses sur quelque chose et je plie les genoux en abaissant le bassin...

Sabo se frappa le front alors que Liam essayait de ne pas rire.

- Je veux dire par là… au vu de ta bonne humeur et du fait que ton mec est trop crevé pour nous gratifier de sa présence, tu ne devrais pas être capable de t'asseoir sans hurler de douleur !

Liam eut une légère toux en comprenant l'allusion et donc le pourquoi de l'absence du capitaine.

- Tu sauras que je ne hurle pas de douleur, lui dit Ace, vexé.

Les seules fois où il hurlait à cause de Marco, c'était soit parce qu'il était effrayé pour le blond, en colère contre lui, ou parce que son mec venait de lui faire toucher le ciel.

Jamais il n'hurlait de douleur à cause du Phénix. Même Cassandra n'arrivait pas à cet exploit, là où même Ben cédait.

Et il se concentra sur son café au lait alors que Kennichi s'asseyait à son tour à table.

- La vie sexuelle de Nii-san est bien la dernière chose qui m'intéresse, mais je pense que si Ace arrive à s'asseoir, c'est parce que Marco-nii-san n'en est peut-être plus capable… fit le commandant. Je peux avoir de l'eau chaude ?

- Théière vide, annonça une infirmière.

Kennichi se redressa pour voir où il pouvait trouver une autre théière et grogna en visualisant la distance entre son objectif et lui. Ace tendit le bras pour saisir la carafe d'eau à côté de Sabo et remplit la tasse de son camarade pour passer une main au-dessus et faire chauffer immédiatement l'eau.

- Vu que Marco n'a sans doute pas l'intention de quitter le lit aujourd'hui, c'est moi aux commandes… Ma flotte peut le dire, je suis chiant et pointilleux dans ces conditions, alors, considère ça comme une offrande pour m'excuser à l'avance, annonça Ace.

- Tu peux pas l'être plus que mon oncle l'était.

- Tu veux comparer ?

Les deux commandants se regardèrent et eurent un petit rire.

- Je me sens heureux de ne pas être un des vôtres, brusquement, grommela Sabo. T'étais chiant dans ces moments-là, à la maison, Ace.

- Ji-chan m'avait confié deux frères sur lesquels veiller. Même si tu me soutenais de ton mieux, la majorité, c'est moi qui devait gérer, forcément que j'étais chiant, surtout avec Luffy et sa cervelle de moineau.

Cassandra se leva à cet instant et se dirigea vers la sortie, passant au niveau du groupe sur le chemin. Elle s'arrêta et dit :

- Je pense qu'on préfère tous un fuku-senshô chiant et responsable, mais surtout, en état, qu'un capitaine qui a besoin de lâcher du lest.

- Il s'est plus que surmené, je présume ? devina Ace.

- Je lui ai foutu une claque et limite enfermé dans une cabine avec les jumeaux pour qu'il arrête de se pousser à bout.

- Merci de faire attention à notre santé, dirent les deux commandants.

Cassandra eut un reniflement habitué à la manœuvre. Tout le monde essayait de faire en sorte qu'en reconnaissant le travail de la blonde, elle serait plus douce. Peine perdue, mais qui ne tente rien n'a rien.

- Je suis infirmière, c'est mon boulot, justement.

- Et j'ai un autre boulot à faire, annonça Hiken.

Ace acheva son café au lait et se leva.

- Où tu vas ? s'étonna Sabo, surpris que son frère ne consomme pas au moins une dizaine de pains au lait.

- Lever les jumeaux.

- Tu veux de l'aide ?

- Tu peux marcher droit ?

Sabo le regarda d'un air vexé.

- Je vais prendre ça pour un non, alors, tu restes ici.

- ACE !

Ace filait déjà hors du réfectoire.

- Question stupide, Sabo… comment Rayleigh-san faisait pour vous supporter ? demanda Liam.

- Tu les as pas vus avec Luffy, c'est pire. On a vécu ça… lui dit Kennichi avec amusement. Je pense qu'on aurait pu craindre l'Apocalypse si Thatch-nii-san et Haruta-nee-san s'étaient joints à eux pour les conneries. Davy Jones en soit loué, ce n'est pas arrivé.

Il attrapa la bouteille de lait à l'instant où une main mâte se posa dessus.

- Je peux avoir la bouteille, Taisho ? s'enquit Kali avec un beau sourire.

Kali savait que quand elle souriait, tous les hommes craquaient pour elle. Même sa flotte qui savait pourtant comment elle était, se faisait avoir… sauf Ace, mais ça s'expliquait par le fait qu'il joue pour l'autre équipe.

Kennichi ne devrait pas être une exception à la règle.

Eh bien, non, Kennichi ne se fit pas avoir. Il se pencha sur le côté et siffla la table que venait de quitter la femme. Edwin se retourna et croisa les bras au-dessus de sa tête.

- T'as eu ta dose, Haiiro. Les infirmières se tuent à te dire que c'est mauvais d'en consommer autant.

- C'est tout aussi mauvais que de consommer de l'alcool, pourtant, soixante-dix pour cent de l'équipage est incapable d'aligner un pied devant l'autre sans avoir une dizaine de verres de saké derrière la cravate. File-moi le lait, demanda Kali, abandonnant toute tentative de persuasion pacifique, passant directement à l'intimidation.

- Si tu es encore ici juste pour le lait, vire du réfectoire, ou je te mets de corvée pour le nettoyage des espars, Haiiro.

Kennichi regarda la jeune femme avec défi, se protégeant de son akuma no mi en touchant la jeune femme avec l'anneau de kairoseki qu'il avait toujours au doigt. Avec un 'tch' éloquent, elle relâcha la bouteille et s'en alla.

- Cette femme fait peur, souffla Liam quand elle fut partie. En fait, toutes les filles ici sont effrayantes, sauf Edessa-san.

- Ce sont des pirates depuis un petit moment, elles en ont avalé des vertes et des pas mûres. Généralement, on s'attaque aux femmes car on les juge faibles, d'où la nécessité de devenir effrayantes pour repousser les individus aux pensées très mal placées.

Ace entra dans le réfectoire à cet instant et les jumeaux s'agitèrent joyeusement en voyant Sabo.

- T'as refusé sa dose à Kal' ? Fais gaffe à ton cul, avertit Ace. Perso, je préfère la voir se rabattre sur le lait que de retomber dans la drogue. Entre deux maux, il faut choisir le moindre, que l'on dit. C'est quoi le pire, Kennichi ?

- Vu comme ça, j'ai presque envie d'aller lui offrir une bouteille avec un petit nœud, mais j'essaye de prendre soin de l'équipage à ma façon.

- Personne ne t'en veut ! sourit Ace.

Il s'assit à sa place, les jumeaux sur les genoux.

- Ils ont grandi… s'émerveilla Sabo.

- Pourquoi ils chialent presque toutes les nuits ? grommela Liam.

Ace mit deux doigts dans la bouche de Red et délicatement, baissa la lèvre du bas pour dévoiler les petites dents qui apparaissaient sur la mâchoire.

- Voilà pourquoi. Forcément qu'avec les dents qui travaillent, ils ont mal. Luffy était une horreur à la même période. Tu les trouves chiants, sans doute, mais tu n'aurais pas voulu subir Luffy qui fait ses dents.

Sabo eut un air pensif alors qu'Edessa entrait dans le réfectoire à son tour, avec la tête d'un hibou.

- Tu sais quoi, Ace... je pense que le fait que Luffy soit comme il est aujourd'hui est en partie de ta faute, déclara Sabo.

Il se décala sur son banc pour laisser une place à Edessa qui vint s'y asseoir et se laissa aller contre son épaule, tentée de finir sa nuit. Elle tendit néanmoins à Ace les biberons des jumeaux qu'on lui avait refourgués alors qu'elle passait devant la cuisine.

- Tu insinues quoi par-là ? s'enquit Ace en plissant les yeux.

- Que si tu n'avais pas aidé Ji-chan avec Luffy, il aurait pas été aussi atteint !

- Tu devrais être content que les jumeaux soient sur mes genoux, parce que je t'aurai botté le cul. Yop King' ! La patate !?

Kingdew venait d'entrer dans le réfectoire et regarda Ace comme un extra-terrestre, se demandant comment il faisait pour être d'une aussi bonne humeur de bon matin. Puis il nota l'absence de Marco et fit la connexion tout seul.

- Tu sais qu'on a encore besoin d'un capitaine, Ace, j'espère…

- J'ai pas tué Marco ! Il m'a laissé profiter de mon cadeau d'anniversaire en retard, c'est tout. Et même un aveugle verrait qu'il a besoin de se reposer !

- La faute à qui ?

- Faute que j'endosse sans broncher, puisque Marco va dormir tout ce qu'il a besoin et que je vais le remplacer, quitte à faire nuit blanche.

- Bien.

Et Kingdew alla s'asseoir.

Ace lui jeta un regard presque noir et entreprit de donner les biberons aux jumeaux.


Kali s'assit à côté de Benjamin et Edwin qui regardaient pensivement Ace superviser une manœuvre sur le pont.

- Un sou pour vos pensées, messieurs ? Je serais capable de sentir votre perplexité depuis l'autre côté de la Red Line.

Edwin offrit un regard pas du tout amusé à la brune cynique.

- Augus voudrait… commença Ben.

- Non. Il peut s'asseoir sur l'idée que je lui laisse consulter le Necronomicon, répondit immédiatement la femme.

Depuis que Ben était revenu de cette expédition dans ce drôle de temple qui lui avait valu quatre jours d'inconscience (ce qui coïncidait avec l'acquisition du livre pour Kali), il n'arrêtait pas de demander pour Augus de voir le livre. Kali connaissait les dangers de l'ouvrage, d'où le refus de le voir entre les mains du démon.

- Vu la direction dans laquelle vous regardez, je dirais que c'est Ace la source de votre perplexité. Et je peux vous dire qu'il va nous aboyer dessus dans cinq… quatre… trois…

- VOUS VOUS METTEZ AU BOULOT QUAND VOUS VOULEZ, LA-BAS ! rugit Ace en repérant les trois tire-au-flanc.

- Ah, il a augmenté son temps de réaction depuis l'époque des Spades, sourit paisiblement Kali.

Elle arrangea son sari et s'éloigna se mettre au boulot.

Ben regarda Edwin, comme s'il avait toutes les réponses, mais le second leva les mains pour se défendre et pointa du doigt Patrick qui avait un petit sourire en travaillant, avant de filer lui aussi se mettre au boulot.

- BENJAMIN TITANRAGE ! SI TU VEUX PAS FINIR ENCASTRE POUR LA SECONDE FOIS DANS UN MUR, AVEC MON PIED AU CUL, BOUGE TES FESSES !

- Oui, Ace… soupira l'ancien chasseur de prime.

Ne pas vexer son commandant. Surtout Ace. Il pouvait le lui rendre en dix fois pire. Même Augus était d'accord sur le sujet.


Ace lisait les rapports de ce qu'il s'était passé pendant son absence, les jumeaux assis sur ses genoux, dans la salle de réunion.

- Une sacrée merde, dis donc, commenta Ace en déposant le rapport d'Izou sur l'île Gyojin.

- Exact. On a eu récemment un contact de Smoker. Les gosses vont bien. Il les conduit en personne jusqu'à Vegapunk pour s'assurer qu'ils soient soignés, répondit l'okama assis avec lui.

Ace eu un soupir rassuré. Une bonne chose de faite.

- Des nouvelles de Kaidou ?

- On a entendu parler d'une nouvelle tentative de suicide de sa part. Il s'est jeté d'une île Céleste droit sur la planque d'un trio de Supernova. Kidd devait en faire une tête en voyant l'homme arriver comme ça chez lui.

Ace eu un reniflement sarcastique.

Kaidou avait une dent longue comme ses bras contre Oyaji et les quelques fois où ils s'étaient affrontés, il avait plus cherché à se faire descendre que combattre sérieusement.

- Il va finir par nous causer une belle guerre, à chercher autant la mort, soupira Ace. J'aime pas ça.

- Marco a décidé de mordre, vous en avez parlé avant de vous envoyer en l'air ?

- On parle rarement affaire sur l'oreiller, Izou, tu nous excuseras. Et ce n'est certainement pas ce à quoi tu penses quand tu as un bel homme qui écarte les jambes pour toi. Sauf si tu veux te couper dans ton élan.

- Pas trop de détails, tu as tes enfants sur les genoux, je te rappelle. Attends qu'ils soient plus grands pour parler de ça.

- Tu as lancé le sujet.

Ace embrassa néanmoins les jumeaux sur le crâne en souriant.

- Autre chose ?

- Les Vinsmoke manigancent quelques choses, mais on a pas encore tous les détails. Et cela semblerait impliquer Big Mum. Enfin, pour finir, t'as le papier de Jozu sur la rencontre avec Dragon. Je crois qu'on a un petit malin de service qui a filmé la confrontation, si toi ou Sabo voulait le voir plus tard, faîtes-moi signe.

- C'est un de tes gars ? s'enquit Ace avec amusement.

- Même pas. Stavinsky.

Ace eu un bref rire. C'était bien le second d'Haruta, ça, de faire ce genre de connerie. Pour une fois que ça n'impliquait pas une infirmière et un truc pervers.

- Je verrai ça. Merci pour le résumé.

- Avec plaisir, Ace. C'est bon de te voir de retour à la maison.

Le sourire d'Ace s'agrandit.

- C'est bon de rentrer, Iz', t'as pas idée.

On toqua à la porte.

- Entre, Sabo, on a fini.

Sabo entra dans la pièce. Izou le salua et se leva.

- Je vous laisse les jeunes. Je vais sur le pont prendre l'air et fumer un peu, annonça l'okama.

Et il s'en alla.

Sabo se prit une chaise en soupirant et désigna les jumeaux sur les genoux de leur mère.

- Ils te gênent pas trop ?

- Non, ça va. Ils sont sages pour une fois. Ne, mes amours ?

Les deux gamins eurent un sourire immense pour leur mère avant de recommencer à se blottir contre Ace, profitant de sa chaleur.

- Ça vaut une photo à envoyer à Makino.

Ace eut un reniflement et reposa ses documents.

- Merci pour les infos sur le Siècle Perdu. Thatch m'a refilé la paperasse que lui avait transmise Robin, remercia le brun.

- Je sais ce que tu veux en faire, contrairement à Dragon. Et je préfère mille fois savoir ça entre tes mains plutôt que les siennes. Je te souhaite d'avance une bonne lecture.

- Merci. Tu voulais quelque chose ?

Sabo eu un sourire amer.

- Je suis venu me faire taper sur les doigts. Tu n'attendais que ça.

- Exact, je t'écoute. Qu'as-tu à dire ?

Ace se laissa aller contre son dossier, regardant Sabo avec amusement. Qu'est-ce qu'il aimait être le frère aîné, parfois.

- Tout d'abord, je me suis comporté comme un goujat envers Edessa et je t'ai mis dans une mauvaise posture en tant que son commandant et futur beau-frère. On a discuté et je me suis excusé.

- Ton erreur ? demanda simplement Ace.

- Ne pas la laisser s'exprimer et s'expliquer.

- Ce que tu dois faire à l'avenir ?

Ace jeta un bref regard à Liam qui passait dans le couloir et l'invita à entrer, pendant que Sabo qui tournait le dos à la porte, se massait le nez en répondant :

- Écouter ce que les autres ont à dire avant de tirer des conclusions et d'agir. J'ai fait du mal à la femme de ma vie et je le regrette.

- Bien, c'est une chose. Autre chose ?

Liam regarda la scène avec perplexité, toujours dans le dos de Sabo.

- Je dois m'excuser auprès de toi. J'ai été hypocrite. Tu es mon frère aîné, c'est normal que tu te fasses du souci pour moi, j'aurai pas dû garder le silence de cette façon. Je n'ai aucun droit de te dire d'arrêter de me protéger, quand moi-même je passe le plus clair de mon temps à essayer de te protéger, avec Luffy. Bien qu'avec ce qui a été dit à Dressrosa, ce genre de chose ne devrait plus avoir lieu, je m'assurerai à l'avenir de ne serait-ce te dire que je vais bien de temps à autre. Au minimum. Tu t'es fait du souci pour moi, alors que tu as bien autre chose à faire et à penser. Je suis vraiment désolé, Ace.

- T'as loupé quelque chose dans cette catégorie. Indice, ça rejoint le dialogue.

Sabo se frotta le crâne avec un sourire amer.

- T'es mal placé pour parler au vu du cirque que tu nous as fait pour la grossesse. Je vois où tu veux en venir !

- Tu aurais pu tirer quelque chose de ma connerie, justement. Est-ce que ça a servi à quelque chose de m'asseoir sur toi avec un pied-de-biche pour tout ce qui s'est passé à Impel Down ?

- Plus qu'utile, crois-le ! Bon, très bien… je suis désolé de t'avoir envoyé bouler quand tu voulais m'aider. J'étais paumé. Je ne savais plus qui croire et qui étais dans mon camp. En discutant avec toi, j'aurais pu résoudre ce problème plus tôt et éviter de me retourner le cerveau comme ça. Tu n'es pas le méchant grand-frère qui ne sert qu'à crier, pour reprendre tes mots quand on était encore à Newkama Land. Je sais que si j'ai besoin de parler, de démêler une situation, d'y voir plus clair, tu seras toujours prêt à t'asseoir et m'écouter. Toi ou Luffy. Vous avez toujours été là pour ça, et j'ai eu la bêtise de croire que je n'avais besoin de personne pour y voir plus clair dans tout ce qui m'est tombé dessus. Et c'était une bêtise de demander à Shanks de ne rien dire ou de ne même pas lui demander des conseils. Je m'attends parfaitement à l'entendre me remonter les bretelles quand on se reverra.

- Conclusion ? demanda simplement Ace.

- J'ai une famille. Le sang n'y est peut-être pas, mais je sais que je peux me tourner vers elle si j'en ai besoin. Ne pas la laisser ainsi, sans nouvelle, à se faire des cheveux blancs pour moi et ne pas hésiter à demander de l'aide en cas de besoin.

- Point suivant.

- On en a déjà parlé à Dressrosa ! grogna Sabo.

- Le rappeler te fera du bien. Je t'en prie, Sabo. Fais-moi ce plaisir.

- Bien, concernant Liam…

L'intéressé se fit plus attentif.

- Je suis désolé de l'avoir mis dans la confidence pour Ann sans t'avoir consulté auparavant. Je sais qu'il s'agit de ta vie privée, et que s'il y a quelqu'un qui devait en parler, c'était toi, pas moi. Je m'en voulais simplement de lui mentir sur ce point, alors qu'il est mon frère, au même titre que toi ou Luffy. Ma famille. C'est très con ce que je viens de dire, si on regarde mon comportement depuis quelques temps.

- Et je t'ai répondu quoi, avec Luffy ?

- Que vous n'aviez rien contre l'entrée de Liam dans la famille, que c'était juste un inconnu, et qu'avant de déballer toutes vos histoires, vous auriez voulu le connaître un peu plus.

- Eh bien je dois dire que ça fait plaisir à entendre, commenta Liam.

Sabo sursauta et se retourna pour voir son autre frère dans la pièce, les mains dans les poches.

- Liam ? Depuis quand…. ?

- … je suis là ? Presque le début. C'est Ace-san qui m'a dit d'entrer.

- ACE ! s'indigna Sabo.

Ace se contenta de lever un sourcil d'amusement pour toute réponse.

- Tu connais mon point de vue, à présent, Liam. Vous avez discuté, tous les deux, au passage ?

- Oui, quand il a essayé de me mettre son poing dans la figure en lui ouvrant la porte de la cale, répondit Liam avec un petit rire.

Sabo vira au rouge vif.

- Je t'ai dit que je croyais que c'était Ace qui venait nous ouvrir ! se défendit le blondinet.

- Sssssssssssssssssh !

Sabo se retourna pour regarder Lina qui venait de clairement lui faire comprendre de baisser d'un ton. La gamine regardait son oncle avec un air sévère juste adorable sur sa bouille de gamine.

- 'ed dodo ! fit la fillette. Shh.

- Quoi ? demanda Liam.

Ace pencha la tête pour voir le visage de son fils appuyé contre sa poitrine, bien silencieux, et eu un sourire.

- Exact. Red vient de faire une crise. Donc, Red dodo. Elle n'est pas adorable ma princesse ?

- Viens avec tonton, t'es tellement adorable que je ne peux même pas me mettre en colère pour ce que tu viens de faire ! sourit Sabo.

Le révolutionnaire prit la demoiselle dans ses bras avec un immense sourire. Il chassa une mèche blonde qui encadrait le visage de la fillette, la ramenant dans la tignasse noire qu'elle avait et se tourna en souriant vers Liam.

- Elle n'est pas magnifique ma filleule ?

Et il embrassa Lina sur la joue qui eu un petit rire.

- C'est une fillette ravissante, c'est vrai. Je te souhaite bonne chance d'avance, je pense qu'elle aura du succès plus tard, Ace-san.

- Tu as vu le nombre de pirates qu'on est ? Ce sont tous ses oncles et tantes. Sans parler de Sabo, Luffy, des infirmières, Red, Marco ou moi…. Je pense que juste l'idée qu'elle laisse entendre qu'elle vit sur le Moby Dick dissuadera plus d'un prétendant. Si ça ne marche pas… quelques flammes feront le reste du travail, commenta Ace en arrangeant son fils endormi contre lui.

- Ou coup de bô ! renchérit Sabo. Puisque tu es là, Liam… Ace a décidé de te lâcher quand ?

- Pas la moindre idée. Certainement quand il aura décidé que je ne présente plus aucun risque, répondit Liam en se prenant une chaise. Rapidement, j'espère, j'ai l'impression que Marco-san commence à en avoir assez de ma présence.

- Je pense qu'il doit être jaloux, ricana Sabo. Après tout, tu es blond aux yeux bleus, comme lui et largement plus jeune en comparaison. C'est sa hantise qu'Ace le quitte pour quelqu'un de plus jeune.

- Si je devais me jeter sur tous les blonds aux yeux bleus que je croise, Sabo, la blague qu'on a fait à Shanks pour lui apprendre ma grossesse n'en serait pas une. Je te rappelle que toi aussi tu es blond avec des yeux… oh ! T'as des yeux bleus ! commenta railleusement Ace.

- Tu me dégoûtes parfois, Ace… grimaça Sabo en se rasseyant.

Sa moue tira un petit rire à Lina.

- Justement, j'ai une proposition à te faire. Ce n'est qu'une proposition. Tu peux y réfléchir autant que tu veux, rien ne presse pour l'instant, annonça Ace.

- Je suis tout ouïe, assura Liam.

- Ben m'a dit que tu l'as accompagné faire le change du dernier butin, et de la façon dont tu as réussi à contrer l'expert pour triplet le montant qu'on s'attendait à recevoir.

Liam piqua un fard.

- Je te connaissais pas des talents de négociateur, Liam, avoua Sabo.

- J'ai appris à bonne école avec Shakky et c'était le job de mon père… mon vrai père, avant qu'il ne soit mis à la porte suite au rachat de la banque pour laquelle il travaillait, et que je sois adopté, expliqua Liam. Le rapport avec ta proposition.

- Je te propose un poste à double fonction qui pourrait être utile à tout le monde. Sabo y compris. Officiellement, tu serais un simple marchant d'œuvres d'arts et d'objets précieux. Officieusement, tu deviendras un de nos recéleurs et une taupe. Au vu des marchandises qu'on pourrait attendre à te voir vendre, tu aurais une clientèle huppée, qui, suivant la façon dont tu t'y prends, pourrait te laisser entrer dans ses petits papiers et te transmettre des informations aussi bien utiles à la Révolution, qu'aux pirates. Je ne te cache pas que ça sera dangereux. Le recèle est un crime assez grave. Après tout, c'est avec ce motif qu'on a réussi à envoyer les cons qui t'ont adopté par la suite, en prison pour la première fois. Mais comme je l'ai dit, ce n'est qu'une proposition.

- Une assez bonne proposition, yoi.

Le trio tourna la tête vers l'entrée pour voir Marco se tenir dans l'encadrement de la porte, en simple jogging et tee-shirt, un mug de café fumant en main.

- Papa ! s'exclamèrent les jumeaux, Red venant de se réveiller.

- Grasse mat', Marco ?! Il est quasiment midi ! salua moqueusement Sabo.

- Je n'ai pas l'intention de parler de ce que j'ai fait hier soir avec Ace devant mes enfants ou son frère.

- C'est déjà la discussion du navire, nota Ace en se levant. Bien dormi ?

Marco se contenta de pousser un bâillement, l'air encore endormi (du moins, plus que d'habitude). Il embrassa Ace et son fils avant de boire son café.

- Je me couche tôt ce soir ou je vais faire une sieste avec les jumeaux, yoi.

Et il but une nouvelle gorgée de son café.

- Tu veux ta fille ? proposa Sabo qui commençait à avoir un peu de mal avec la gamine surexcitée qu'il avait dans les bras.

Marco prit la demoiselle sur sa hanche, la tenant contre lui avec sa seule main de libre. Il l'embrassa sur le sommet du crâne, avant de regarder Sabo, décidant de procéder dans l'ordre.

- Toi et Edessa avez parlé ?

- Oui. Merci encore de t'être adressé à elle et de l'avoir défendue contre Dragon.

- De rien. C'est une de mes sœurs, c'est normal. Tu lui as parlé, Ace ?

- Pas encore, j'avais l'intention de le faire après le résumée que m'a fourni Izou, mais Sabo a débarqué en suivant. Je la verrai juste un peu plus tard.

Marco hocha la tête et regarda Liam.

- C'est rare quand Ace propose quelque chose qui demande de la finesse, yoi. Et je trouve aussi que c'est une bonne idée.

- Pour que je me fasse tuer ? demanda Liam qui savait parfaitement que Marco ne l'appréciait pas.

- Pour ça ? Non. Cinq ans de prison est le gros maximum que tu puisses tirer pour ce poste, yoi. Je ne te fais certainement pas confiance, et pour une fois, c'est mon côté humain qui fait de la paranoïa. Mais je t'accorde le bénéfice du doute. Si j'ai vent de la moindre fuite, je saurais où chercher, yoi. N'oublie pas que j'ai des ailes.

Marco acheva son café et se tourna pour quitter la pièce.

- A toi de voir, yoi. Portgas, sur le pont après manger, je te prie, pour tes sanctions.

- Aye, senshô.

Et Marco s'en alla.

- Tu en penses quoi de cette idée, toi, Sabo ? demanda Liam, incertain.

- Venant d'Ace, j'aurai attendu quelque chose de plus tordu et suicidaire, mais elle n'est pas mauvaise. Je vais moi aussi y réfléchir, annonça Sabo. Comme l'a dit Ace, rien ne presse.


- Edessa~ !

Edessa se figea et rentra sa tête dans ses épaules, faisant rire Kali.

- Bonjour, Ace... salua la demoiselle avec nervosité.

Elle regarda son commandant qui avait l'air d'un chat qui a trouvé la porte du canari ouverte.

- Tu sais pourquoi je viens te voir, n'est-ce pas ?

La jeune femme eu un soupir de défaite, faisant renifler moqueusement sa camarade.

- Alors allons-y. Kal', au passage, si Ben me demande encore une fois le Necronomicon, j'en ai rien à faire que tu ais failli y passer pour l'obtenir, je le crame avant de balancer ses cendres à la flotte. Nous sommes d'accord ?

- Limpide, assura l'emphatique.

- Bien.

Ace invita Edessa à le suivre et la conduisit jusqu'à sa cabine. Il referma la porte derrière lui après avoir noté que Sabo était en train de subir les tortures de Cassandra pour son check-up.

- Assis-toi.

- Où est le capitaine ? s'étonna Edessa en voyant l'absence de Marco qu'elle n'avait pourtant pas vu sur le pont.

- Avec les jumeaux dans leur cabine.

Ace se tira une chaise qu'il mit à l'envers devant celle d'Edessa, juste à côté de la table où il y avait de quoi noter. Il s'installa à l'envers sur le siège, la main gauche tenant la plume.

- Je dois passer à l'interrogatoire ou tu vas parler seule, Eda' ? demanda Ace.

- Je suis obligée de tout recommencer alors que j'ai déjà tout dit à Marco-san ? gémit la jeune femme.

Le regard sévère qu'elle se reçut voulait tout dire.

- Bien, j'ai compris. Je ne suis pas une marine, mais j'ai été formée par Hina. Je crois que ça remonte à près de six ans. A la base, je cherchais juste des informations sur un membre de ma famille qui était porté disparu. Elle m'a croisée durant ma poursuite et m'a proposé son aide. Elle m'a appris comment procéder dans la recherche d'informations. Quand il s'est avéré que je n'avais pas un rond sur moi, Hina s'est proposée de me payer en échange d'informations. Vu que je me voyais pas retourner chez mes parents, j'ai accepté de bosser pour elle. Puis, elle m'a fait monter la Grand Line, disant que je serais sur un lieu plus intéressant. Et intéressant, ça l'était. Shabaody est un nœud à intrigues et coups fourrés. J'y étais depuis à peine quelques mois quand j'ai rencontré Sabo.

Edessa respira profondément et avoua :

- Je bossais déjà sur la récolte d'informations contre la Révolution. J'ai pas immédiatement fait le rapprochement entre lui et Hanran. C'est Hina qui me l'a pointé. Elle me félicitait de mon initiative d'avoir fait ami-ami avec un Révolutionnaire aussi influent. Mais les choses ont changé. Je me sentais mal de rapporter ce que me confiait Sabo. Je… j'ai commencé à déformer certaines informations. Pour mentir clairement quand il m'a demandé de devenir sa petite-amie. C'est de ma faute s'il a été blessé dans le Shin Sekai. J'avais eu vent de sa mission en l'espionnant et j'avais transmis le strict minimum à Hina. Elle n'a eu besoin que de ça pour que l'information parvienne à ses collègues et que cela manque de tuer Sabo. Quand je l'ai vu ainsi, tout juste guéri de ses blessures, j'ai eu honte de moi.

Edessa renifla, mais Ace ne fit aucun commentaire.

- A partir de ce jour, j'ai cessé de donner des informations. Je me mettais à mentir. J'ai pas honte de dire que la plupart des informations soi-disant exclusives que je tenais de lui, je les tirais de ses livres. Je me faisais plus discrète, lui faisant faux bond au maximum. Quand j'ai appris pour Impel Down, j'ai perdu la tête. Ma survie ne valait rien si je devais être sans Sabo. D'où le pourquoi j'ai tout laissé tomber dans l'espoir de le sauver. J'ai réussi à persuader Traflagar-san de nous aider… et tu connais la suite.

Ace hocha la tête en prenant ses notes et regarda de nouveau Edessa.

- Et quand tu nous as rejoints ?

- Je pense qu'Oyaji-san se doutait de quelque chose. Il ne l'a jamais dit clairement, mais il l'a laissé entendre. J'avais coupé les ponts avec Hina et mon job. Je ne l'ai revue qu'une fois, depuis. C'était à Shabaody, suite à la naissance des jumeaux. Je l'avais rencontrée pour lui dire clairement que c'était fini. Qu'elle pouvait faire une croix sur mes infos, me mettre une prime, mais que je ne marchais plus. Ce jour-là, sans le savoir, tu m'as bien aidé, parce que sans ton intervention avec ton cours de Free Running à Liam, je sais pas comment j'aurais pu m'en tirer, puisqu'elle a décidé de me laisser en me disant qu'elle reviendrait à la charge, pour partir à ta poursuite.

Ace eu un bref rire. Comme quoi… il avait peut-être foutu en l'air une opération révolutionnaire, mais il avait aidé sa sœur.

- La marine sait pour les annonces dans les journaux. Ils n'arrivent simplement pas à comprendre la moitié des messages qui y sont, enchaîna Edessa. Et ils utilisent aussi les mêmes méthodes. Ils m'ont envoyé pas mal de menaces comme ça. Momongama devait les mettre à exécution.

- Je m'en souviens, on avait trouvé des documents concernant une taupe de la révolution, se rappela Ace.

- C'était moi. Smoker me connaissait de nom, mais pas de visage. Je crois qu'il a réalisé après coup qui j'étais, mais il n'était déjà plus à bord. Je continue à recevoir des pressions de la marine. Aujourd'hui, ils me menacent de tout raconter à mon sujet à toi et Marco, si je ne reprends pas mon poste.

- C'est quand le dernier message que tu as reçu de ce genre ?

- Avant-hier. Je l'ai montré à Marco-san.

- Il a dit quelque chose ?

- Qu'il les attendait, il avait bien envie de rire.

C'était bien Marco.

- Autre chose à me dire ?

- Non, pas vraiment. Je n'ai jamais eu à espionner les pirates. Hina disait que c'était trop risqué et dangereux pour en valoir la peine. Elle préférait que je surveille les organisations avec des pieds à terre, des bases.

- Je vois. Merci pour ces informations, Eda'.

Edessa respira profondément et s'excusa :

- Je suis désolée de ne pas avoir été honnête depuis le début. J'aurai dû en parler dès le moment où Sabo m'a demandé d'être sa petite-amie, ou dès que j'ai réalisé que je ne pouvais pas gérer cette affaire toute seule.

- Vaut mieux tard que jamais ! Tu as échappé à mes redoutables interrogatoires, sois contente ! sourit Ace. Allez, c'est fini tout ça. Je vais mettre définitivement un terme à cette affaire. Regarde ça.

Ace se leva et fouilla dans la cabine pour brandir d'un air victorieux un Tone Dial vierge.

- Et ? demanda Edessa qui ne voyait pas le rapport.

- Silence et écoute.

Ace activa le dial et enregistra son message avec une voix joyeuse :

- Salut Hina-chan, c'est Portgas D. Ace ! Si je t'envoie ce message par dial, c'est pour éviter qu'on remette en doute l'authenticité de ce que je vais dire, et éviter que vous fassiez des conneries inutiles à vouloir vous acharner pour rien. Il s'agit de l'affaire Edessa. Cette pauvre gamine sur qui vous n'arrêtez pas de vous acharner. C'est une Shirohige Kaizoku. Jusqu'au bout des ongles. Arrêtez de lui faire du chantage sur ses activités de taupe, nous sommes tous au courant. Que ce soit dans l'équipage, ou Sabo pour la Révolution. Je veux juste te remercier de l'avoir formée pour nous. On fera très bon usage de ses talents dans la Première Flotte. Si j'apprends que vous recommencez à la faire chanter, quelques paires de fesses risquent de cramer. Je pense que ça sera tout. A bon entendeur, salut !

Et Ace termina son enregistrement, sous le regard abasourdi d'Edessa.

- Tu es dingue !

- Soit. Que puis-je faire contre ? sourit paresseusement Hiken. Si tu as besoin de nous dire autre chose, tu sais où me trouver.

Le sourire serein et soulagé de la jeune femme voulait tout dire. Elle hocha la tête, les yeux brillants d'émotions et s'en alla. Elle se retrouva nez à nez avec Sabo qui sortait de la baie médicale et lui sauta dessus pour l'embrasser fougueusement, lui coupant le souffle.

- Sab', quand Edessa aura décidé de te laisser de nouveau parler, sache que je vais envoyer un dial à la Marine pour leur dire de la laisser tranquille. Tu veux faire quelque chose comme ça ou pas ?

Sabo leva une main dans le dos d'Edessa. Saisissant le message, Ace alla trouver un autre dial vierge et le jeta à son frangin qui le réceptionna, avant de se détacher de sa fiancée.

- Je vais demander à Ben s'il peut nous laisser utiliser Karasu, puisque Chiantos n'est pas de retour.

Et Ace partit à la recherche du démon local.

Il avait fait un gros vide sur sa liste de chose à faire, aujourd'hui.

Il ne lui restait plus qu'à recevoir son châtiment pour son insubordination et cela aura été une journée très productive.