Bon soir à tous !

Bonne année, bonne santé, tout plein de bonne chose pour 2017 et surtout joyeux anniversaire à Ace ! Yeahh !

Pour aujourd'hui, je vous offre un autre petit chapitre. Il est divisé en deux instants, deux jours différents : le 27 janvier, anniversaire de Cassandra et le 10 février, jour de l'arrivé de la visite de Jimbe. Le titre du chapitre est temporaire, n'ayant rien trouvé de mieux. Si vous trouvez mieux, je suis preneuse (je rends toujours à César ce qui est à César).

Je veux aussi remercier SnipeBen pour avoir accepté de garder Lina ces quelques instants, et qu'il ne s'en fasse pas, les fautes de Blamenco ne lui sont pas attribué.

Voilà ! Je vous souhaite une bonne soirée !


Cassandra fixa avec colère la porte de l'infirmerie.

Son territoire.

Son lieu de travail.

Là où elle avait passé de longues années à s'assurer que sa famille reste en bonne santé.

Et comment la remerciait ce cher Jiru ?

En la foutant à la porte de la baie médicale ! Et dire qu'il pratiquait moins qu'elle son art !

C'est fait ! Elle allait se plaindre à Marco !

Petit problème qui n'arrangea pas son humeur, le Phénix était introuvable.

Puisque monsieur jouait à cache-cache, elle allait se plaindre à son second !

- Portgas D. Ace !

- EEeeep !

Ace regarda d'un air traumatisé l'infirmière venir vers lui alors qu'il était en train de donner à manger à Stefan et aux oiseaux de bord.

- Tu m'as fait mon check-up hier, c'est vraiment nécessaire que tu me cries dessus ? gémit le jeune homme.

- Oui ! Où est ton mec ?! J'ai une plainte à déposer contre un de ses foutus commandants !

Ace déglutit. Cassandra n'allait pas aimer la réponse.

- Je sais pas ?

- C'est pas vrai ! On est sur un navire ! Il peut pas disparaître comme ça !

- C'est un oiseau ?

- Raaah !

- Je peux prendre ta plainte ? proposa Ace avec hésitation. Et préparer un cercueil peut-être ?

- Oui ! Jiru vient de me mettre à la porte de l'infirmerie ! Cela fait des années que je bosse ici ! C'est mon territoire ! C'est inadmissible !

Ace prit un air pensif, ignorant le gémissement de Stefan qui lui réclamait des papouilles, avant de proposer :

- Et si tu utilisais ça contre lui ?

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Tu te plains que tu n'as pas de temps pour toi, en étant infirmière ! Profites-en ! Jiru t'a mise à la porte ? Soit. Eh bien c'est lui qui va soigner tout le monde, jusqu'à ce que Marco s'en charge ! Fais une pause, ça te fera du bien. Tu pourrais te prendre un looong bain chaud, te faire les ongles… je sais pas, des trucs de filles.

- C'est l'expérience qui parle ?

- Je suis une fille ?

- Ann.

- Touché. Alors, t'en penses quoi ?

Cassandra hésita puis sourit.

- Mouais, ça lui fera les pieds. Je compte sur toi pour transmettre ma plainte à Marco !

- Parole de scout !

Et Cassandra s'éloigna.

Ace attendit qu'elle disparaisse du pont avant de pousser un profond soupir de soulagement. Il termina de nourrir les oiseaux, se débarrassa de Stefan et ses envies de jouer, lui promettant une partie de 'va chercher la moustache' plus tard, et alla rejoindre l'infirmerie, toquant brièvement avant d'entrer et refermer la porte derrière lui. Marco et Jiru levèrent le nez du bureau pour regarder le brun agacé.

- Cassandra était bien partie pour me réduire en charpie à cause de vous deux ! Je vous hais autant l'un que l'autre, tenez-vous le pour dire. Et j'espère que ton testament est à jour, Jiru, Cassandra était prête à te tuer.

- Je m'en doute parfaitement, soupira Jiru. Mais elle bosse trop, alors, pour le jour de son anniversaire, elle va faire rien du tout.

- Elle a pas remarqué la date, yoi. On y peut pas grand-chose. Avant, Oyaji lui interdisait de bosser. Chaque année. Ou alors, il s'assurait qu'on soit à terre, tu l'as vu toi-même. Cette année, je veux m'assurer que ce jour lui soit consacré. Elle a sauvé de trop nombreuses vies à bord, pour qu'on la laisse comme ça ne pas profiter de son anniversaire, yoi, renchérit Marco.

Il alla passer un bras autour des hanches d'Ace et l'embrassa sur la joue.

- Je pensais pas qu'elle irait te voir toi, directement, et pour cela, je m'en excuse. Jozu était juste à côté, elle aurait pu s'adresser à lui. Tu me pardonnes ?

- Mouais… bouda Ace. Bon, je vais retourner voir Stefan.

Il voulut s'éloigner mais Marco l'attrapa par une hanse de son bermuda et l'attira droit dans ses bras pour l'embrasser un peu plus passionnément.

- T'es pas pardonné pour autant, lui dit Ace en le repoussant. Assis-toi dessus.

Et Ace s'en alla, laissant Marco foudroyer du regard Jiru qui essayait d'étouffer son rire.


Cassandra commençait à être très suspicieuse.

On lui mijotait quelque chose.

En plus d'avoir pu se prendre tout le temps du monde dans son bain, se faire les ongles et son épilation, une des filles lui avait proposé un massage. Elle avait pu ensuite s'installer confortablement dans son hamac, plus que détendue, à lire un bouquin qu'elle rêvait de finir depuis longtemps, sans qui que ce soit vienne la déranger.

Le pied.

Et là, de ce que son nez lui disait, Thatch avait décidé de préparer tous ses plats favoris pour midi.

Cela justement la laissait perplexe et soupçonneuse.

Ainsi, quand elle remonta manger et tomba nez à nez avec le capitaine, elle lui fit part à grands cris de son mécontentement envers Jiru. Mais le sourire de l'homme monta d'un cran l'impression qu'on faisait un complot contre elle.

Avant qu'elle ne puisse réagir, il lui banda les yeux et la poussa devant lui, jusqu'au pont. Là, il lui retira le bandeau.

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !

Toute la colère de Cassandra s'évanouit en voyant les banderoles colorées, l'équipage réuni autour des tables pour la fête, tous lui souriant.

Et la féroce Cassandra comprit.

Et pleura de joie.

- Vous êtes tous des idiots et vous allez me le payer, sanglota la femme avec un sourire montrant sa joie. Merci…

- C'est nous qui te remercions, Cassandra, lui dit Haruta en la prenant par la main pour l'entraîner vers le reste de l'équipage. Tu es avec nous depuis le début. Bien avant la création de notre symbole. Tu nous as aidés de nombreuses fois, et tu luttes toujours autant dans les moments difficiles pour qu'on ne perde personne. Même si plus d'un te juge avec raison comme démoniaque, tu es notre infirmière en chef. Et on ne t'échangerait pour rien au monde. Merci d'avoir passé une nouvelle année avec nous sur cet océan.

Thatch donna une assiette à la blonde qui l'embrassa sur la joue en remerciement. Tous les pirates y passèrent, même un Sabo plus que surpris de l'inclusion.

La femme était plus qu'heureuse. Elle rit comme jamais ce jour-là.

Rien ne parvint à la détourner de sa bonne humeur.

La fête dura jusqu'au soir, avec de la musique joyeuse au rendez-vous. Et enfin, l'immense gâteau à étages. Il n'y avait que quelques bougies (passer un certain cap, dire l'âge d'une femme ne se fait pas) symboliques à souffler, avant la dégustation et la reprise de la fête.

Assis sur le bastingage avec sa guitare, Ace jouait en souriant du jitterbug, regardant Marco faire danser Cassandra. La femme lui faisait peut-être peur, mais elle avait été là pour chacun d'eux quand ils en avaient besoin. Elle avait été là dans les premiers temps de la grossesse, essayant de le rassurer, de l'aider à faire son choix, avant que Marco même ne soit au courant. Pour cela, il était heureux. Heureux qu'ils puissent tous, à leur tour, remercier à leur façon cette femme formidable.


Izou leva le nez de son journal et regarda Marco d'un air perplexe.

- Répète ta question, s'il te plaît ? s'enquit Izou.

- Tu es le seul gars à bord originaire de Wa no Kuni. Vu que le pays est actuellement occupé par Kaidou, je te demande si tu veux qu'on intervienne, yoi. Outre pour toi, Izou, je n'ai pas d'intérêt pour l'instant, à m'y rendre.

Izou regarda son capitaine d'un air impassible et secoua la tête en roulant son journal qu'il utilisa ensuite pour frapper le crâne du Phénix.

- Arrête de raconter des conneries plus grosses que toi. Mes parents ont dû me vendre parce que j'étais le plus jeune, afin de ne pas perdre leur maigre lopin de terre, et je me suis retrouvé dans l'engrenage de la prostitution infantile, jusqu'à ce que tu me tires de cette cellule de dégrisement. Tu crois vraiment que ce qu'y peut arriver à Wa no Kuni me fait quelque chose ? Si le Shogun laisse les hommes de Kaidou chez lui, c'est sa merde, pas la nôtre, et certainement pas la mienne. Tout ce dont j'ai besoin et tous ceux pour qui j'ai de l'affection sont ici, sur ce navire, et seront dispersé sur les autres après l'anniversaire des jumeaux.

Et pour faire bonne mesure, il donna un autre coup à Marco de son journal, avant de le déplier et de recommencer sa lecture.

- Isou ? appela Lina.

Izou baissa le journal, dévisagea les yeux de chiot de la gamine et releva le papier immédiatement après.

- Et utiliser ta fille pour m'acheter, c'est très bas de ta part. Si tu veux y aller, soit, mais ne cherche pas une excuse pour intervenir auprès de moi !

Marco regarda sa fille d'un air perplexe, mais la gamine offrit un regard innocent à son père qui la tenait sur la hanche.

- Viens princesse. Tonton Izou a décidé d'être grincheux aujourd'hui, comme ta mère, yoi.

Ace était en effet en colère. Contre Shanks.

C'était agréable pour une fois de l'entendre maudire le rouquin.

Akagami était en retard, d'où l'agacement du second en commande de l'équipage. Quand il avait appelé le roux, celui-ci, aussi saoul qu'à son habitude, lui avait dit qu'il serait là pour la veille de l'anniversaire des jumeaux. Soit près de deux semaines de retard par rapport à la date convenue à l'origine. Il était attendu à la base pour le vingt-neuf Janvier. Ils étaient le dix Février !

Ace avait laissé entendre qu'il allait toucher deux mots à Benn sur le manque de ponctualité.

Le seul à ne pas se plaindre, c'était Sabo.

Il était là à la base pour servir de témoin dans la signature de l'accord de non-agression entre les deux Yonkous. Si Shanks avait du retard, il avait une excuse toute trouvée, outre Edessa, son frère ou les jumeaux, pour rester à bord.

Marco se demanda encore une fois du bienfondé de ce pacte. De son intérêt.

Certes, il ne cherchait pas Shanks et celui-ci lui foutait la paix, comme il l'avait fait pour Oyaji, alors pourquoi coucher tout ça de façon officielle ?

- Un sou pour tes pensées ? demanda Sabo assis par terre en entendant le capitaine soupirer en passant à proximité de lui.

- Tu essayes de soutirer de l'argent à un capitaine pirate ? lui demanda Marco. T'as pas froid aux yeux.

- Le Mei-Ô m'a élevé comme son propre fils. Tu veux que je te dise quoi ?

- T'as pas vu mon fils et ton frère ?

- Ton fils est avec Edessa et Kali. Ace s'énerve contre le Jozu dans la cale parce que les jumeaux sont sur le pont et qu'il veut tester une technique d'intérieur.

Un lointain 'boum' vint de sous leurs pieds.

- C'est Ace qui vient de se prendre quelque chose, ça, reconnut Sabo.

Un autre 'boum' plus gros cette fois, remonta jusqu'à eux.

- Et il vient de rendre la politesse, yoi. Ils auront intérêt à ne pas avoir fait trop de dégât où Jozu aura une retenue sur salaire et Ace ne touchera pas un rond même après sa punition, yoi.

Marco se laissa tomber en soupirant par terre, la tête contre le bois, regardant sa fille désormais sur ses genoux essayant de se redresser.

- Tu n'es pas à la barre ? J'avais tendance à croire que quand tu n'étais pas accroché à mon frangin, c'était à ce bout de bois que tu l'étais, taquina Sabo.

- Non, pas aujourd'hui. Mes navigateurs font très bien les timoniers à ma place. Si j'aime cette position, c'est parce qu'elle est symbolique pour moi, yoi. La première fois qu'on a pris le large, avec Oyaji, il m'a invité à prendre la barre et il m'a dit ces mots « avec cette roue, on décide d'où va le navire et ceux qui sont dessus. Celui qui la tient décide de tout, il contrôle tout. Il est debout et fait la vie, et non pas coucher à subir ses revers. ». Après avoir failli être vendu comme oiseau de compagnie d'un noble, je peux te dire qu'entendre ça faisait un bien fou, yoi.

- Je peux comprendre, sourit Sabo.

- Tu nous fais quoi, yoi ?

- Oh, un brouillon pour mon prochain livre. Un pacte de non-agression n'est pas courant de ce que l'on entend des pirates, alors, j'ai l'intention de prendre beaucoup de notes et le passer à la postérité dans ma fiction.

Marco esquissa un sourire et embrassa sa fille quand elle lui attrapa le cou de ses petits bras.

- Je me demande justement de l'utilité de la chose. Surtout quand il nous fait avoir un tel retard. Tout ça juste pour être là à l'anniversaire des jumeaux. Qu'il le dise dès le départ et on aurait ajusté la date pour que ça concorde, Ace aurait été plus que ravi, yoi. Mais là, je suis obligé de repousser pas mal de plans que je voulais mettre en place et si je n'avais pas eu l'assurance d'Ao qu'ils étaient en sureté et qu'ils avaient au minimum reçu des premiers soins, j'aurais envoyé Shanks se faire voir pour filer rejoindre quelqu'un plus important à mes yeux que ce rouquin de pacotille.

- Oublie-le de la liste des invités pour le mariage, proposa Sabo avec un immense sourire et les yeux brillants.

- Encore faut-il qu'Ace me dise oui.

- Tu lui as demandé au minimum ?

- Hmhm. Et il m'a sorti une argumentation longue comme un bras du pourquoi il ne voulait pas le mariage. Il a juste oublié dans le tas la raison pour laquelle je veux l'épouser. J'attends juste qu'il le réalise de lui-même et me dise oui après coup, yoi.

- Têtu comme il est, tu peux attendre !

- En parlant de mariage, vous comptez le célébrer quand, toi et Edessa ?

Sabo cacha son rougissement en mettant son chapeau sur son crâne.

- Disons qu'on a encore beaucoup à se dire. Quand on aura fait le tour des sujets épineux qu'elle m'a cachés, je te ferai signe pour te la piquer le temps du mariage et d'une lune de miel.

Marco eu un rire et secoua la tête.

- Je vois d'ici la tête de Dragon quand tu lui diras que tu pars en congé pour une lune de miel ! Tu prendras une photo pour moi ce jour-là ? Les blagues de Thatch et d'Haruta sont faites et refaites et comme Ace ne peut pas se permettre d'en faire au risque de voir ses punitions se prolonger, on a moins l'occasion de rire, yoi.

Sabo devait avoir la même vision parce qu'il ne put s'empêcher de rire.

Jusqu'à ce que Curiel vienne le voir pour lui dire que Dragon était en ligne.

- Quand on parle du loup… soupira le révolutionnaire.

- Qu'est-ce qu'il veut, yoi ? demanda Marco.

Le encore n'était pas dit, mais on l'entendait bien.

- Se plaindre du fait que l'on retient en otage son second, répondit le commandant en s'éloignant pour rejoindre une partie de poker qui s'improvisait un peu plus loin.

Marco regarda le pont, cherchant le candidat idéal à qui confier sa fille. Son regard tomba sur Haruta et son compagnon. Une fois les choses plus calmes, il y avait de forte chance que ce soit eux les prochains parents de l'équipage.

Le Phénix en était honoré.

Pour lui, ça voulait dire qu'on lui faisait implicitement confiance sur la sécurité d'un possible enfant. Lui-même aurait été content que les jumeaux viennent au monde dans de meilleurs circonstances, mais il n'allait pas pleurer sur son bonheur.

Il était temps de leur rendre la confiance et de leur donner une occasion de s'entraîner. Haruta s'était déjà montrée avec un parfait comportement et instinct maternel, mais pour le gigantesque Titanrage… ça restait encore à voir.

Voyant Thatch chasser au travers le pont par la petite commandante le fit hésiter un instant, mais finalement, il se leva et alla rejoindre le colosse désormais seul, lui tendant la petite demoiselle, sous l'air perplexe de Sabo.

- Princesse, tu vas aller avec tonton Benjamin un instant, d'accord, yoi ?

Lina eu une moue, commença à geindre, mais elle se retrouva dans les bras de Benjamin qui la tint à bout de bras d'un air plus qu'inquiet, pire qu'une poule qui a trouvé un couteau

Les deux blonds allèrent donc rejoindre le denden de bord, la laissant seule avec son 'oncle'.

Benjamin regarda la gamine redevenue silencieuse, presque résignée d'être séparée de son père. L'air amusé de Sabo n'avait pas échappé à l'ancien chasseur de prime quand le révolutionnaire avait suivi leur capitaine dans le navire.

Le géant regarda la demoiselle qui lui rendit un regard farouche. C'était à la fois drôle et adorable de voir cette expression et ses yeux qu'elle tenait visiblement de sa mère (Ace le tuerait s'il pouvait lire dans ses pensées) sur son visage de poupon.

- Eh bien, il semblerait que l'on t'ait confié à moi, Lina, avec le sourire le plus grand et affectueux qu'il puisse produire.

Tant pis si Ace lui avait dit qu'il était glauque quand il souriait comme ça. La fillette eu un rire joyeux et musicale à ça. Ben n'en menait déjà pas large: il se retrouvait avec la fille de son senshô dans les bras sans comprendre le pourquoi du comment. Avec son propre démon, même Haiiro était plus qualifié pour le poste !

Il regarda la fillette s'agitait dans ses bras et essayait de l'escalader en babillant dans son langage de bébé qui commençait quand même à être de plus en plus développer.

Elle n'arriva pas plus haut que l'épaule qu'elle glissa pour être rattrapé à temps par son oncle.

- Pas plus haute que trois pommes, même pas encore un an, et déjà une pile électrique… tu es bien la fille de ta mère.

- Ace aura ta tête ! lui lança Patrick en passant à proximité pour rejoindre la partie de poker à l'autre bout du pont.

- Il ne le saura pas si tu ne lui dis pas.

- Tu comptes acheter mon silence comment ?

Benjamin allait répondre quand les deux hommes constatèrent que Lina s'agitait bizarrement, regardant partout, avant de lever les yeux vers les deux hommes, son regard larmoyant à faire fondre un cœur de pierre.

- Mama ?

- En bas, princesse, rassura le géant. Tu restes un instant avec tonton Patrick et tonton Benjamin.

La fille eu une petite moue avant de brandir son doigt vers Ben avec un air ultra sérieux.

- 'amin !

- Elle t'a identifié correctement mais le nom il est pas encore là ! se moqua Patrick.

- Pat'ic !

- Tu veux parler de ton cas ? Ben-ja-min, jolie fille.

- Benamin !

- Presque ! Ben-ja-min !

- Benamin !

- C'est décidé, Benamin, Lina n'aime pas les J.


Pendant ce temps, Sabo et Marco avaient rejoint la salle de réunion avec les denden, là où Marco fit un geste à son ami de prendre le combiné, se posant sur la table de réunion à proximité, faisant face au denden sur son étagère.

- Hai, Dragon-san, paraît que vous avez une plainte ? demanda Sabo d'un ton froid.

« Tu aurais dû rentrer largement plus tôt, Sabo. Il y a une semaine qu'on t'attend à Baltigo. »

- Eh bien, j'ai ma famille que je n'ai pas vue depuis un moment qui est à bord. J'ai appris d'ailleurs que Marco vous a rembarré. Qui vous a dit que c'était une cause perdue ?

« Tu lui as touché un mot pour notre cause ? »

- Je vais le faire devant vous ! Marco, mon cher Marco… on se connait bien tous les deux, non ? Tu as Ann dans ton lit, Ace et ma Edessa dans ton équipage… avec tout ça, tu veux bien laisser la révolution avoir une base sur une de tes îles ?

Marco prit quelque chose pour écrire en répondant de sa voix endormie :

- Davy Jones aura ma peau avant, yoi.

Son message noté, il le montra à Sabo.

« Si toi, personnellement, tu as besoin d'une planque, fais-moi signe, tu es de la famille. »

Sabo le remercia de la tête, tout sourire et revint à son patron avec sa voix beaucoup trop guillerette :

- Même si je lui demande, j'ai droit à un non ! Et ce pourquoi j'étais venu à l'origine a pris du retard ! Donc, par conséquent, je serais en retard. Koala et Hack gèrent très bien les louveteaux. Je ne m'en fais pas.

« Comment va cette chère Edessa ? J'ai vu un message très intéressant à son intention dans le journal. »

- Tout le monde voit où tu veux en venir, Dragon, coupa Marco en fronçant les sourcils. Continue avec tes insinuations et je change mes plans pour m'assurer que les derniers révolutionnaires qui resteront soient Ivankov, Sabo, Hack, mais seulement parce que c'est un gyojin et Kaola, mais juste parce que Jimbe tient à elle, yoi. C'est une de mes sœurs que tu menaces et j'apprécie très peu.

- Et vous parlez de ma fiancée. Vous manquez cruellement d'informations mon cher patron. Même Smoker et Hina savent que c'est une Shirohige.

- Les dials que vous avez envoyés toi et Ace ont dû aider, yoi. Et s'il faut en rajouter une couche, je le ferai plus clairement, dit d'un air féroce Marco. Comme je lui ai dit, la première personne dans son cas, ça a été Haruta. Quand Oyaji lui a dit qu'il était sérieux en la considérant comme sa fille, elle a tué ses supérieurs, brûlé son uniforme et matricule de marine pour devenir ce qu'elle ait aujourd'hui. Et comme je l'ai dit aussi, Edessa ne sera pas la dernière, yoi. Si tu as autre chose à faire ou dire, dépêche-toi, j'ai de la visite bien plus agréable que toi.

Et avant que Dragon ne puisse dire quoique ce soit, Sabo avait raccroché.

- Oups ? fit le blond, sans remord.

Marco se contenta de rire et se leva pour aller accueillir Jimbe qu'il avait senti arriver de son Haki.

Sur le chemin, il s'arrêta, voyant sa chambre grande ouverte et Blamenco à quatre pattes par terre, Lina posée un peu plus loin sur ses fesses, sur le sol. Il chercha pas à savoir pourquoi c'était plus la même personne en charge de la fillette.

- Qu'est-ce que tu fous ? demanda Marco.

- T'occupe. Je cherche de quoi l'occuper le temps que Jimbe s'en aille, lui dit le commandant.

- C'est pas vraiment nécessaire de la cacher de Jimbe, vu qu'il se joint à Luffy, yoi.

- Je serais pas surpris qu'il ait placardé partout sur le Sunny des photos des jumeaux ! ricana Sabo. On va dire bonjour à la tête de poisson ?

- Allons-y !

Et les deux blonds retournèrent sur le pont pour voir quelques personnes entourant l'ancien Shichibukai, masquant de sa vue Kali qui partait dans une retraite stratégique avec Red dans le navire, cachant le garçonnet de son sari. Marco prit une rapide décision et récupéra son fils qui fut fou de joie d'être avec son père.

- D'un côté, je devrais me sentir vexé que vous ayez plus confiance en Jimbe qu'en Liam, après, je me rappelle que vous le connaissez depuis largement plus longtemps et que vous avez combattu plusieurs fois ensemble.

- Très bien raisonné, Sabo. Yo, Jimbe ! Qu'est-ce que tu fous par ici ? T'as pas encore pris du service auprès de ton nouveau capitaine que tu désertes déjà pour venir nous voir, yoi ?

Les Shirohige se retournèrent, plusieurs idées passant dans les têtes. Pourquoi l'un des jumeaux était toujours dehors ? Pour certains, ce fut la panique. D'autres détournèrent la tête, se retrouvant avec le dilemme de savoir s'ils devraient protéger les jumeaux ou du moins, Red et tuer Jimbe ou le laisser repartir avec cette information. Les commandants se regardèrent, secouèrent la tête et sourirent, comprenant la démarche. Valait mieux l'entendre de la bouche de quelqu'un de censé.

- Les nouvelles vont vites. Je viens présenter officiellement ma démission du cercle de tes alliés, Marco, annonça Jimbe en se faisant un chemin jusqu'à lui. Ah, Sabo-kun, tu es là aussi. Il y a longtemps.

- Très ! Un plaisir ! J'ai appris ce qu'il s'est passé à l'île Gyojin. Koala ne sait rien. Si elle était au courant, elle aurait certainement cherché ta tête de poisson partout pour te frapper. Elle est un peu trop douée en karaté gyojin à mon goût.

- Ah, elle a bien grandi, c'est loin tout ça… soupira Jimbe nostalgique.

Marco jeta un œil à ses commandants et Kennichi répondit à sa question silencieuse en montrant sa montre à gousset qu'il avait hérité de sa mère. Alors, le navigateur en chef était celui qui calculerait le temps mis par Jimbe avant de remarquer le garçon sur la hanche de son père.

Voir les capitaines et les commandants aussi calmes et nonchalants permit de rassurer les autres. Les sourires commencèrent à revenir sur les lèvres. Quelques paris furent murmurés dans les rangs.

Jimbe saisit le changement de situation.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je n'en ai pas la moindre idée, yoi. Et toi Sabo ?

- Ce sont tes hommes, tu les connais, pas moi ! se déchargea le révolutionnaire avec un sourire suspect.

Jimbe haussa les sourcils, puis revint à la situation en main.

- J'ai quitté mon poste de capitaine des Gyojin Kaizoku. Aladine est à ma place. Il prendra contact sous peu avec toi. Le tout est de voir si tu préfères qu'ils intègrent directement ton équipage ou les garder comme alliés. En prévision, j'ai fait une liste des compétences de chacun pour que tu saches qui peut aller dans quelle flotte. Navré, Thatch, personne pour tes cuisines.

Thatch secoua la tête en souriant pour signifier qu'il n'était pas offensé.

- Je te remercie, mais je ne peux malheureusement pas, dans la situation actuelle, recruter qui que ce soit, yoi. Je vais quand même garder les papiers sous la main et j'appellerai Aladine juste après ton départ, parce que j'insiste, tu dois te dépêcher de retrouver ton nouveau capitaine, yoi.

Et il prit les documents de sa main de libre.

Sabo retira son chapeau et prit dans le faux-fond la Vivre Card de Luffy qu'il divisa en deux avant d'en donner un morceau à Jimbe.

- Tiens, c'est celle de Luffy. Tu le retrouveras facilement comme ça.

- Merci. Où est Ace-kun, j'ai quelque chose qu'il aimerait très certainement voir.

- En bas, avec Jozu. Vu que le Moby Dick n'est pas encore au fond de l'eau, je suppose qu'ils n'ont pas tout détruit, yoi.

- Ah. T'as changé de look, non ?

- Quelqu'un a dit que je ne ressemblais pas assez à un Yonkou et a pris les choses en main. Dans ce genre de situation, j'ai pour habitude de répondre « oui chéri », parce que protester apporte plus de migraine qu'autre chose, yoi.

- Ah.

C'est là que Jimbe remarqua l'enfant sur la hanche de Marco. Et fronça les sourcils.

- Marco…

- Oui ?

- C'est un enfant, ça.

- Oui.

- C'est un petit garçon. (Qu'il est fin observateur, ce poisson !)

- Tu as tout juste pour l'instant.

Sabo s'enfonça son poing dans sa bouche et se plia en deux derrière Marco pour ne pas montrer la lutte qu'il faisait pour ne pas rire. Le petit sourire sur les lèvres du Yonkou disait qu'il trouvait la situation très drôle.

- C'est un petit garçon d'un an, à peine…

- Tu as deux jours d'avance, ce bonhomme est né pour la Saint Félix, la fête des chats, à mon plus grand malheur. Il était attendu pour le White Day à la base, yoi.

- Tu as kidnappé un enfant, Marco ?

L'air amusé de Marco devint outré.

- Tu me prends pour qui espèce d'idiot !? Je vais pas m'amuser à kidnapper qui que ce soit !

Sabo se redressa et toussota le nom de Liam.

- Doma a fait le kidnapping sur la demande d'Ace, pour le cas de Liam, yoi. Ne mélange pas tout, Sabo, je te vois faire.

- Et j'ai l'impression d'être le centre d'une blague monumentale (mais non, Jimbe, c'est juste une impression). Crache le morceau, Fushisho, exigea Jimbe.

- Si tu insistes.

Marco coinça les papiers dans sa ceinture et prit son fils à deux bras sous les aisselles pour le brandir devant le nez de Jimbe avec un immense sourire.

- Jimbe, mon vieil ami… je te présent mon fils. Gol D. Red. Il est pas beau, yoi ?

- 'sour ! salua joyeusement Red avec un immense sourire tout content de voir de plus près la nouvelle tête.

Jimbe resta figé comme frappé par la foudre devant l'annonce.

- C'est… c'est une blague ? D'où tu le sors ? souffla le gyojin en retrouvant sa voix.

Marco ramena son fils vers lui, le regarda, regarda Jimbe, de nouveau Red, puis de nouveau le pirate.

- Tu veux que je t'explique comment on fait les enfants ? A ton âge, Jimbe ? Et devant le frère de la mère du gamin ?

- Fais ça et je t'achève, Marco, menaça Sabo.

- NANI ?!

Le cri était si tonitruant que Red poussa un cri perçant… et essaya d'attaquer en pleurant le gyojin.

- Calmos, fils ! Tout va bien ! Il voulait pas te faire peur… tout va bien mon bébé… làààà…. shhh…

Le garçonnet fut finalement suffisamment calmé pour se contenter de pleurer dans la chemise de son père qui continua de le bercer dans ses bras, adressant le regard le plus noir qui soit à Jimbe.

- C'est pas un fils de pirate pour rien, commenta quelqu'un. Combien de gamin qui n'ont même pas un an, auraient choisi d'attaquer ce qui leur fait peur ?

- Ajoute déjà Ace et Luffy sur la liste, lui répondit son voisin.

- Ok, désolé. Désolé garçon, je voulais pas te faire peur… Reprenons les choses dans l'ordre, Marco, veux-tu, soupira Jimbe en se pinçant l'arête du nez.

- Je t'en prie.

- Tu as un fils.

- Et une fille. Portgas D. Lina est la jumelle de monsieur. Elle est dedans avec tonton Blamenco. Vu comment tu viens de hurler, j'ai presque pas envie de te la présenter, yoi.

Jimbe respira profondément.

- Des jumeaux, donc.

- Oui.

- Et ils vont faire un an.

- Ouii.

- Et tu es le père.

- Ouiii.

- Et tu es en train de te foutre de moi.

- Ouiiii, en partie mais tu me le dois bien après avoir fait peur comme ça à Red.

- Reprenons. Si j'en crois les rumeurs et le fait que Sabo-kun est l'oncle, c'est Gol D. Ann, la Kaizoku Hime, la jumelle d'Ace-kun, la mère.

Sabo et Marco échangèrent un regard. Devaient-ils aborder le sujet, ou laisser Ace le faire. La question leur fut retiré des mains avec le cri perçant de Lina.

- Garde Red !

Sans pouvoir répondre, Sabo se retrouva avec le gamin dans les bras et Marco fila dans sa cabine.

Ace était déjà sur place, échevelé entre son combat avec Jozu et la course pour retrouver Lina. Il avait la fillette dans les bras et Blamenco en respect dans le coin le plus éloigné de la cabine, étouffant sous le Haki du D.. Même en le voyant de dos, Marco savait que son amant était hors de lui. Lina avait l'air traumatisé par quelque chose en se cachant dans les bras de sa mère.

- Bébé… qu'est-ce qu'il se passe, yoi ?

Ace ne se retourna pas immédiatement.

Du pied, il fit rouler quelque chose sur le sol. La poire grise et blanche, tachetée de noir, avec ses motifs de plumes, roula jusqu'aux pieds de Marco qui le ramassa, reconnaissant immédiatement le fruit de Frey.

Fruit avec un petit morceau de manger.

Il avait un mauvais pressentiment…

Qui se confirma quand Ace se retourna pour montrer totalement Lina qui pleurait toujours contre sa mère. L'un des bras de la fillette était devenue une aile grise, parsemée de plumes blanches et de tâches noires.

- J'ai pas fait attention… je pensais pas… je …. haleta Blamenco.

- Dans ta cabine Blamenco. On aura une discussion plus tard de ta connerie d'avoir foutu le bordel dans notre cabine et d'avoir laissé un akuma no mi à portée de notre fille, dit Marco d'une voix froide. Oust.

Blamenco rasa les murs sous le regard assassin d'Ace et fila dans le couloir pour disparaître jusqu'à sa cabine à l'étage en dessous. Le commandant hors de vue, Ace passa de la colère à la panique, regardant sa fille. La petite avait besoin d'aide et il ne savait pas quoi faire.

- Ace, chéri…

Ace regarda avec espoir Marco, les yeux larmoyants.

- Comment on va faire ? demanda le brun. Comme si on avait pas assez de problème juste pour nous assurer qu'ils soient en sécurité…

Et il essuya son début de larmes.

- Ace, on va y arriver. Promis, rassura Marco.

Il l'embrassa sur le front et prit délicatement Lina dans ses bras en faisant attention à l'aile.

- Je vais faire ce qu'il faut pour aider Lina à retrouver son bras. Toi, va retrouver Red, yoi. Tu as tout le chemin pour décider si tu veux expliquer l'épineux problème d'Ann à Jimbe. Il voulait d'ailleurs te montrer quelque chose. Va. Je vais régler ça, yoi.

Il embrassa le brun sur le front, avant de le mettre littéralement à la porte.

Une fois la cabine fermée, Marco soupira.

- Je suis dans la mer… mélasse.

Il regarda sa fille et lui sécha ses larmes.

- C'est pas grave, pas besoin de pleurer, yoi. Allez, poussin, on va te rendre ton bras, d'acc ?


- Tu veux qu'on tienne qui pour que tu le tues ? demanda Atmos en voyant l'air orageux d'Ace.

- Pas besoin de le tenir. Je peux le tuer aisément. Il a fait ce qu'il faut pour que je veuille sa mort, cracha Ace comme un chat en colère. Quant au qui, je vous retourne la question. Qui avait Lina la dernière fois ?

- On va préparer la tombe de Blamenco, donc, conclut Jiru assez sereinement. Tu as besoin d'un diplômer en médecine pour expliquer Ann ou tu t'en passeras ?

Ace prit son fils dans ses bras.

- J'ai vraiment pas le cœur à rire. Navré, Jimbe. C'est le genre d'explication qui m'aurait fait rire de te donner, mais c'est bien la dernière chose que je veux faire, là, dans l'immédiat.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda Sabo, perplexe.

Pourtant, ce ne fut pas à lui qu'Ace s'adressa.

- Kennichi… tu nous as jamais dit mais tu le voulais ou pas le fruit de ton oncle ?

- J'aime nager, merci bien, lui répondit le navigateur. Pourquoi cette question brusquement ?

- Parce qu'il est bon pour passer par-dessus bord ! Blamenco a retourné pour je ne sais quel raison la cabine et a sorti le fruit ! Le cri de Lina, c'est parce qu'elle n'a pas compris pourquoi son bras gauche est devenue une aile ! Désolé, chéri, je sais que je devrais pas crier…

Et Ace se concentra sur la tâche de faire le plus gros câlin à cette date à son fils pour calmer l'enfant, mais aussi sa propre colère.

- Quel con… résuma Jozu pour tout le monde qui se massait son épaule le plus discrètement possible pour que Cassandra ne veuille pas le voir suite à son combat d'entraînement avec Ace.

- Si Marco ou toi ne le faites pas, je vais le défoncer pour ce qu'il a fait à ma filleule ! siffla Sabo.

- Question pratique, réclama Ben qui regrettait d'avoir laissé Blamenco prendre la gamine. Comment avec le peu de dents qu'elle a, elle a pu mordre l'akuma no mi ?

- Je n'en sais strictement rien, et je m'en fous. Ce que je sais, c'est que quand je suis descendu m'entraîner avec Jozu, ma fille avait deux bras. Je remonte une heure plus tard, et elle a une aile. Point.

Jimbe était resté sans rien dire, mais il pointa une inconsistance dans les informations qu'il entendait.

- Stop. C'est les enfants de qui ? De Marco ou les tiens ?

- Y'a une différence ? rétorqua Ace.

- Assez grosse.

Edwin s'avança en retirant son tee-shirt, décidant de faciliter les choses. Sabo prit Red le temps qu'Ace enfile le vêtement, retire l'anneau de kairoseki et devienne Ann.

- Je répète ma question. Est-ce qu'il y a une différence ? demanda Ann les mains sur les hanches.

Point positif, Jimbe ne provoqua pas de nouvelle crise chez Red en hurlant de façon inconsidérée.

Mauvaise nouvelle. Il aurait certainement besoin de Cassandra pour remettre en place sa mâchoire qui était tombée dans le sous-sol.


Ace retrouva Marco assis sur leur lit, Lina endormie contre lui, alors qu'il lisait quelques documents. Voir sa fille avec de nouveau une main gauche le rassura.

- Jimbe s'en va.

- Ok. Je garde Lina ou tu veux l'avoir ?

- Vas-y, elle dort sur toi.

Marco posa ses papiers et arrangea la position de sa fille endormie pour la monter sur sa poitrine et quitta la cabine avec elle. Ace se laissa aller dans le lit, quasiment allongé et assit son fils sur son ventre, jouant avec les mains de l'enfant un instant, avant de soupirer et de lui chasser quelques cheveux du visage.

- Red, mon chéri… faudra que tu sois un super frère. C'est pas facile de grandir avec un akuma no mi, j'en ai vu des idiots à Goa et dans le Grey Terminal qui se moquaient de Luffy et moi à cause de ça. Mais on s'en est sortis parce que Sabo nous soutenait.

Red regarda sa mère en clignant à peine les yeux.

- C'est sûr qu'à bord, personne ne le fera, pas s'ils tiennent à leur vie, mais d'autres gens ne seront pas aussi ouverts. C'est pour ça qu'il faudra que tu la défendes quand ton père et moi ne le pourrons pas. Il faudra que tu sois là pour elle quand elle aura besoin de son grand-frère. D'accord ?

Red se contenta de pousser un petit cri avec un grand sourire, avant de s'effondrer de tout son long sur Ace, prit d'une attaque de narcolepsie.

Marco revint à cet instant, refermant silencieusement la porte derrière lui pour venir prendre sa place auprès d'Ace, Lina dormant toujours profondément dans le creux de ses bras. Une fois le Phénix bien assis et Lina bien installée, Ace arrangea sa position pour avoir sa tête sur une cuisse de son amant.

- J'ai peur, Marco, avoua Ace. Très peur. Lina sait tout juste marcher et elle ne parle pas encore correctement… comment peut-on lui apprendre ce qu'elle ait désormais et l'aider à le maîtriser, et ce rapidement, avant qu'elle ne panique comme aujourd'hui parce qu'elle ne comprend pas que son corps n'est plus pareil.

- Je suis pas Dieu, Ace, j'ai pas toutes les réponses, yoi. J'étais plus âgé qu'elle quand j'ai eu mon zoan. Je… j'ai jamais rencontré quelqu'un qui a consommé aussi jeune un akuma no mi, yoi. A part lui faire porter du kairoseki en permanence, ce qui sera invivable pour elle, bien plus que pour nous des adultes, je vois pas comment empêcher des transformations accidentelles.

Marco soupira et chassa une mèche d'or dans le reste noir des cheveux de la demoiselle endormie.

- Le mieux à faire, c'est de croiser les doigts pour que son pouvoir reste plus ou moins sous contrôle. Et rester calme si jamais elle panique en se voyant de nouveau avec des plumes. Je te montrerai plus tard comme j'ai fait pour lui permettre de retrouver son bras normal, yoi. J'ai pas de meilleure solution.

- Ok.

Ace retomba dans le silence, les yeux dans le vague. Marco lui prit une de ses mains et la porta à ses lèvres pour l'embrasser tendrement.

- Les jumeaux dorment avec nous ce soir, t'en pense quoi ? proposa Marco.

Le petit sourire qui naquit sur les lèvres d'Ace était une première étape pour le rassurer.

- Ne, chéri… ça change quelque chose pour toi, cet incident ? demanda brusquement Ace.

Marco leva un sourcil perplexe.

- Tu entends quoi par-là ?

- Tu es un oiseau, et notre fille en est un, désormais…

- Oh. Non. Les jumeaux ont toujours été mes poussins. Comme tu es mon compagnon ad vitam eternam. Et ça ne sert à rien de protester, c'est le cas, que tu le veuilles ou non. Donc, le fait que Lina soit une aigle-harpie désormais ne change rien. C'est ma fille, le fruit de ma chair, de mon sang, de mes entrailles, mon bébé. Je partagerai certainement plus de chose avec elle, qu'avec Red. Cela causera certainement quelques crises de jalousie, yoi. Je ne la préfère pas à mon fils, je les aime autant tous les deux. Disons simplement que j'aurai le plaisir de pouvoir lui apprendre à voler. C'est tout.

Et il embrassa une nouvelle fois la main d'Ace avant de continuer de lui caresser les doigts d'un geste tendre du pouce.

- Et pour toi ? demanda Marco.

- J'ai porté les jumeaux pendant huit mois, Marco, je suis certain que j'aurais pu crever à Teotihuacan si ce n'avait pas été pour mon merveilleux frère. Je mourrais pour eux, Marco. Akuma no mi ou pas, ça revient au même, juste des soucis en plus. Si je te posais la question, c'est parce que ton zoan influence ta façon de penser, et même si ça fait bientôt cinq ans qu'on est ensemble, je ne prétends pas comprendre tout chez les oiseaux.

- Il ne m'influence pas tant que ça !

- Oh si. Je t'ai déjà vu réagir de façon différente devant une même situation à cause de ton zoan, Marco. Et tu veux que je te rappelle pourquoi les jumeaux ont été conçu ?

- Oh, pas la peine, j'ai mis cet instant dans un cadre dans ma mémoire, yoi. Et j'en rêve souvent la nuit… surtout quand tu es dans la bonne période.

- Je croyais que tu voulais attendre pour le troisième ?

Marco sourit intérieurement. Il avait réussi à calmer réellement Ace et l'apaiser. Ou du moins, l'éloigner de ses peurs.

- Alors dis à tes hormones d'arrêter de me chatouiller les narines.

- Maiiiis oui. Mesdames les hormones, mon mec en a marre, pouvez-vous vous mettre en pause jusqu'à ce qu'il décide que c'est le bon moment pour le troisième enfant ? Vraiment Marco, t'as de ces idées, parfois. Ton père est un idiot, Red.

Red continua d'essayer de se réveiller en se tortillant comme un petit ver sur sa mère. Ace lui caressa les cheveux en le regardant faire en souriant, avant de lever les yeux vers Marco.

- Tes enfants sont magnifique, Fushisho.

- Normal, quand on voit leur mère, on sait de qui ils tiennent, Portgas. Je t'aime bébé. On y arrivera. On s'est bien débrouillés jusqu'à présent, on réussira à s'en sortir pour la suite. Peu importe les obstacles, yoi. On est ensemble, on ne peut qu'y arriver.

- Je te fais confiance, chéri. Je t'aime.

Ce fut au tour d'Ace d'embrasser la main de l'autre.

Oui, ils allaient y arriver.


Blamenco avait eu droit à la remontée de bretelle de sa vie et Cassandra réinstaura sa réputation de démon avec lui. Même Augus admettait qu'elle l'impressionnait à cet instant.

Le commandant était à présent blanc comme un linge et se faisait discret à table.

- Au passage, il voulait te montrer quoi, finalement, Jimbe ? demanda Sabo en regardant son frère donner à manger à Lina.

Pour toute réponse, Ace frappa du manche de sa fourchette le bracelet en or de Sabo, désignant les caractères dessus. Juste ça fit dire à Sabo qu'il devrait plutôt attendre d'être en privé pour continuer la conversation.

La vigie les alerta qu'Akagami était enfin là.

- Je suis certain qu'il a calculé son timing pour m'empêcher de lui passer un savon, grommela Ace.

- Probable, venant de lui, yoi, commenta Marco. Sabo, est-ce que je peux confier mon fils à l'homme responsable que tu es, ou ma jumelle va-t-elle arrêter de faire ses yeux de biche à Thatch pour prendre son neveu ? Je parle de vous deux, parce que vous êtes les deux seuls à qui je confierais mes enfants, aujourd'hui. Cassandra, hors de question, ce démon ferait peur à Red, yoi.

Lilith se détourna de sa conversation limite télépathique qu'elle avait avec son petit-ami commandant pour offrir son regard le plus noir à son frère alors que Cassandra se contentait d'offrir un petit rire machiavélique au commentaire du capitaine.

- Démerde-toi avec ton beau-frère, répondit la fausse rousse.

Sabo eu un petit rire et prit Red quand Marco le lui déposa dans les bras. Son fils entre les mains d'une personne responsable, le capitaine embrassa ses enfants et son homme avant d'aller accueillir le Yonkou.

- J'y pense… j'ai pas vu Mangetsu depuis mon retour, nota Ace. Kennichi, envoie le poivre, s'il te plaît.

- Mangetsu n'a plus rien à chasser depuis un moment, donc, elle dort, répondit Haruta. J'ai cru comprendre qu'elle avait Ben en horreur.

- Donc, Kali doit en être inséparable, comprit tout seul Ace en poivrant presque à l'excès sa maigre assiette de légumes.

- T'as tout compris. Mangetsu a essayé d'éborgner Ben, donc, ça me convient parfaitement que cette bestiole reste avec elle.

- On parle de quel genre de bestiole, là ? Un autre oiseau ? demanda Sabo. Un bébé kai-ô ?

- Y'a un bébé kai-ô qui s'est pris en affection du navire, mais il s'agit de ta meilleure amie, sourit machiavéliquement Ace.

Sabo blanchit.

- Un chat !? Vous avez une de ses créatures démoniques à bord !?

- Je fais comment pour chopper les souris et les rats qui se glissent dans les cuisines ? demanda Thatch en reprenant le poivre quand Ace eu fini avec.

- Piège à rats, mort aux rats. Ça existe.

- Même les rongeurs du Shin Sekai sont plus malins que ça, annonça Curiel en levant un doigt d'un air important. Ils fomentent un complot contre nous, humanoïdes.

- Non, c'est les chats qui font un complot, riposta Sabo en empêchant Red de prendre un morceau trop gros pour lui dans son assiette. Et franchement. Humanoïde. Vraiment ?

- Je suis humanoïde, mais pas humain pour autant, pointa justement Namur avec son sourire de requin.

- Kali a l'air humaine, mais elle l'est pas pour autant. Du moins, pas totalement, dit négligemment Izou.

Sabo le regarda avec des yeux ronds, puis se tourna vers Ace qui hocha la tête comme si on lui demandait la confirmation qu'il pleuvrait dans la journée.

- Plus je passe de temps ici, plus j'en apprends. J'aurai mieux fait de rester au lit.

Il se passa quelques minutes pendant lesquels Ace acheva de donner à manger à sa fille et aida Sabo avec Red, avant que Marco ne revienne dans le réfectoire avec un étrange sourire aux lèvres.

- Je pense qu'on va pouvoir pardonner à Akagmai son retard, yoi. Sabo, Ace, venez lui dire bonjour.

Les deux frères se regardèrent et se levèrent de table pour suivre Marco, perplexe.

- Vous faites quoi de votre Kenbushoku, messieurs ? s'enquit le Phénix sur le chemin en récupérant les deux jumeaux.

- J'entends la voix de tout ce foutu brin d'océan, Marco. J'ai bien assez de migraine avec les jumeaux. A moins qu'on soit sous attaque, je préfère me reposer sur le tien et ceux des autres, répondit Ace.

- J'ai aucune raison de le conserver actif, vu que je suis avec de la famille et des amis, se justifia Sabo. A Baltigo, j'ai toute les raisons de faire attention, mais ici ? Je risque rien. Pourquoi cette question ?

- Eh bien, disons que ça a servi les intérêts d'Akagami, yoi.

A cet instant, ils arrivèrent sur le pont pour voir leurs invités mais surtout…

- Voyez qui voilà ! Mon vilain petit ange et mon adorable petit démon !

Rayleigh manqua de passer par-dessus bord quand les deux frères se jetèrent avec joie sur leur oncle, heureux de la surprise.

Finalement, Shanks avait une bonne excuse pour son retard. Faire un détour pour récupérer le grand-père des jumeaux pour leur premier anniversaire… c'était une très bonne initiative de sa part.