Bonsoir à tous !
Je vous remercie encore tous et toutes d'être au rendez-vous en ce mois d'octobre pour un nouveau chapitre. Et célébrer le retour de Evanae ! Hourra !
Vous saurez que la Mash Up Boule de Neige a eu une idée stupide (de nouveau) donc, avant de partir comme des voleurs, vous serez bien gentil d'aller voir ce qu'il y a en bas de chapitre.
Concernant l'histoire en elle-même, outre que le chapitre est un peu plus court que ce que je fais habituellement, je teste une façon différente d'écriture pour essayer d'éviter l'impression de copier-coller des moments en communs aux deux fics. Nous verrons si ça sera efficace.
À présent, les commentaires :
Nikkouyouku : le plaisir est pour moi.
Lucade : Si ça donne cette impression cours de maternelle, c'est parce que je visais quelque chose de drôle et, n'ayant pas forcément le savoir nécessaire, je n'ai pas songé aux conséquences. / Non, Ace n'a pas de phobie des médecins. Il a de mauvais souvenirs associés, mais il peut les supporter, il a appris à le faire. Du moment qu'il ne s'agit pas de s'occuper de lui, tout va bien. S'il avait vraiment peur, il ne s'approcherait pas de l'infirmerie et fuirait devant les infirmières, et je pense que le simple fait qu'on lui dise que Marco était aussi un médecin aurait tué dans l'œuf toute possible romance entre les deux s'il avait une vraie phobie. J'ai peut-être trop insisté sur le sujet, et pour cela, je m'en excuse et prendrais gare dans le futur. / je devance la question du fruit : je songe pas à ça comme un membre ou un sens en plus, c'est plus une façon différente d'appréhender son corps. Mais il est vrai qu'avec le kairoseki, on ressent une lourdeur en plus, plus de fatigue. Et je dirais aussi (même si c'est la réponse de la facilité, je l'admets), les punitions ont été donné dans l'idée qu'Ace ne les respecterait pas forcément et profiterait la moindre occasion pour faire à sa tête.
Misstykata : Au prochain site, tournez à droite ! Lol, Kali ferait un bon GPS pourtant. C'est toujours un plaisir de bosser avec toi, je t'assure.
Kali était reconnaissante de l'aide de la Mink pour s'occuper de ses cheveux. Elle avait une sacrée tignasse, même après le passage sous les ciseaux de l'équipage. Elle était assise au bord de la baignoire sous la surveillance discrète de Nami et Chiffon pour qu'elle n'ait aucun problème à cause de son akuma no mi. Du moment qu'on ne lui demandait pas d'où venaient toutes les cicatrices qu'elle avait sur le corps, elle n'en avait rien à faire.
En silence, elle avait suivi la conversation entre les deux autres femmes au sujet de Lola, la jumelle de Chiffon, la femme qui avait à un moment été proposée à Marco en tant que fiancée. Apparemment, cette fille de Big Mum avait pris le large pour trouver l'homme de ses rêves et plus tard, pendant Thriller Bark, elle aurait croisé le chemin de Mugiwara à qui elle avait rendu un énorme service.
Enfin, techniquement parlant, son ombre, dans le corps d'un phacochère « zombie », les avait aidés.
- Je n'aurais jamais cru que les morts pouvaient se déplacer ! L'océan est tellement merveilleux ! souffla Carott.
La brune repoussa dans les tréfonds de son esprit ses souvenirs de son île natale où on ne trouvait rien de mieux que de faire de la Nécromancie pour la Samain. Les horreurs faîtes aux corps et par eux avaient eu du mal à ne plus la hanter.
- Elle s'est enfuie pour échapper à son mariage, elle doit pas être très bien vue ici, souffla la Kuudere en grimaçant quand Carott accrocha le peigne dans un nœud.
- Vous n'avez pas idée. C'est en partie à cause d'elle que les géants détestent tant Mama, leur apprit Chiffon.
- Faut chercher loin une raison pour la détester ?
- Shh ! rouspéta Nami. C'est quoi cette affaire de géants ?
- Eh bien, même si Totland est une terre qui accueille toutes les ethnies du monde, tu noteras qu'il n'y a pas un seul géant ici.
Parce qu'ils avaient des gars de la Petite Sarkomand peut-être ?!
- Tout a commencé un jour parce qu'un géant est tombé amoureux de Lola et a décidé de lui demander sa main, raconta Chiffon. Et il a fallu que cette personne ne soit nulle autre que Loki.
Haiiro s'étouffa et manqua de tomber en arrière dans l'eau sous le choc.
- On parle bien de ce Loki ?! Le prince d'Elbaf ?! Rien que ça !?
- Oui, la femme qui aurait pu lier les Shirohige à notre famille a fait tomber le cœur du prince Loki. Mama était folle de joie à cette idée, parce que si Lola devenait l'épouse du prince, c'en serait fini de ses conflits avec le peuple des géants et nous aurions eu la mainmise sur le pays le plus puissant de ce monde et sur son armée légendaire !
Nami sortit de l'eau pour rejoindre la baignoire.
- Ma sœur a pris la fuite pour échapper à ce mariage, et les choses se sont empirées par la suite parce qu'ils ont essayé de me marier à lui à sa place, sauf que les géants ont découvert le pot-aux-roses et depuis cette supercherie, nos relations avec les géants se sont empirées !
- Ow ! Te forcer à te faire passer pour ta sœur ? Je veux bien que vous soyez jumelle, mais faut pas abuser ! J'ai presque de la compassion pour toi, marmonna Kali.
Vu la tête de Chiffon, la Shirohige était contente d'avoir les jambes à l'eau pour lui annuler ses pouvoirs, parce que la pauvre femme avait l'air très triste.
- Depuis ce jour, Mama a renoncé à faire des géants ses alliés pour recouvrir à la science pour parvenir à la gigantification des humains. Sans compter que sa rage envers Lola n'a cessé de croître depuis ! Elle en est à un point où Lola est désormais considérée ni plus, ni moins comme Persona Non Grata. Et si d'aventure, elle remet les pieds ici, elle se ferait tuer comme n'importe quel autre ennemi de Mama. Et comme je ressemble à Lola, Mama éprouve aussi de la répulsion à mon égard. À chaque fois que je la voyais, je me faisais passer à tabac et j'en ai été marquée pendant des années. Je croyais même que j'allais me faire tuer par ma propre mère. Il fut un temps, j'étais presque tentée de fuir pour demander asile auprès de Shirohige. Je vous l'enviais. Vous n'avez aucun lien de sang avec lui, pourtant, il prenait soin de vous, ça se voyait et Marco-san en fait autant. À côté, nous ne sommes que des instruments de pouvoir pour notre mère. D'ailleurs, je ne considère plus ce monstre comme une mère.
Chiffon eut un soupir et regarda son fils dans un couffin qui dormait juste à côté d'elle.
- Lola est une fille insouciante… je doute qu'elle imagine sa mère lui en vouloir au point de la tuer, mais, je ne te cache pas que de savoir que Bege a l'intention de tuer Mama ne me fait ni chaud, ni froid. Vous pouvez trouver ça cruel de ma part, mais c'est la vérité !
- Je suis la personne la moins bien placée pour te faire des reproches, j'ai passé les premières années de ma vie à souhaiter la mort de mon géniteur, soupira Kali.
Elle détacha la serviette autour de ses formes maigrelettes pour dévoiler d'autres cicatrices et se laissa glisser dans l'eau avec précaution, remerciant de la tête Nami quand elle l'aida à ne pas couler.
- Tout est clair à présent.
Oui, tout était clair sur pourquoi Lola avait fui et pourquoi Chiffon restait indifférente au sort de sa mère.
3h30 avant mariage.
La hoodie, c'était sympa, mais Marco était largement mieux avec sa chemise.
Sachant qu'il n'aurait peut-être pas le temps, l'un de ses commandants avait eu l'idée brillante de lui donner les vêtements qu'il porterait pour le mariage. Ce n'était pas très différent de ce qu'il portait habituellement, outre le fait que sa chemise soit violet foncé et sans manches et son pantacourt gris. Il regarda le tatouage qu'il s'était fait faire avant de laisser Ace, caressant le long ruban d'encre rouge qui s'enroulait sur son avant-bras gauche avec la date de naissance des jumeaux inscrite dans l'intérieur du bras. Un rappel à l'ordre de ce qui serait toujours sa priorité. Il venait de finir de mettre sur ses épaules son manteau de Yonkou quand il vit les filles sortir de la salle de bain, Carott et Nami soutenant l'ancienne Spades.
- Cassandra sera ravie de s'occuper de toi quand on retournera aux Moby Dick, parce que je te rappelle que tu étais consignée au lit, yoi, soupira le blond en les rejoignant.
- Je n'ai aucun regret. Outre d'avoir dû m'adresser à Titanrage pour avoir ce coup de main, assura la brune.
- Mouais. On va dire que prendre l'air t'a fait du bien, mais on n'en restera pas là. Ace était ravi de savoir que tu avais fait ta connerie monumentale, yoi.
Il s'avança vers les dames et tendit une main à sa nakama, lui proposant ainsi de la soutenir. La jeune femme hésita, puis passa un bras autour du cou de son capitaine, s'accrochant à sa chemise de l'autre. D'une main ferme, le blond assura le bras en travers de ses épaules et passa l'autre autour des hanches de la brune pour la maintenir plus facilement debout.
- Marco ! Je te pensais plus galant que ça ! Tu devrais la portée dans tes bras ! se moqua Nami avec un rire.
- Une autre de mes sœurs, je ne me serais pas embêté, mais si je la porte, elle, dans mes bras, Ann aura ma tête, yoi.
- Elle va pas te faire une crise de jalousie pour ça, tout de même.
- Jalousie, non, mais elle risque d'être mécontente parce que je n'hésiterais pas à castrer mon capitaine, même pour ça, répondit froidement Haiiro.
- On s'y fait à son caractère, assura le Yonkou devant les regards perplexes des autres femmes.
Et il entraîna la jeune femme jusqu'au canapé, bientôt suivi par le reste des dames, alors que les hommes étaient presque tous déjà assis. Celui qui devait être le bras droit de Bege, un certain Vito, leur apporta à boire, lui assurant qu'ils avaient à la disposition du Yonkou leur meilleur tonneau d'alcool. Son instinct de Phénix et la réputation de Capone faisait qu'il les accepterait peut-être pour ne pas prendre le risque de s'aliéner une aide potentiel mais il n'y toucherait pas.
Il n'était ni naïf, ni suicidaire.
Alors qu'il laissait Kali s'asseoir sur le canapé, le regard du blond passa sur la forme de Brûlée toujours out, dans un coin.
- Je la maintiens ainsi, explicita la paramecia en voyant l'expression de son capitaine.
- Tu ne devrais pas, yoi, soupira l'homme en se laissant tomber dans le canapé à son tour.
- Le faire ne me demande pas plus d'énergie que de respirer, surtout que je sais pas si elle restera ainsi, si je relâche la pression.
Luffy vint se caser à côté de lui, et rapidement le reste des places libres fut pris par la fine équipe. Rafraîchissement, en-cas et autres cafés furent servi sur la table, mais personne ni toucha, attendant l'arrivée de Capone.
L'homme fini par s'asseoir en face d'eux et dès les premiers mots qu'il prononça, Marco comprit plus que jamais la désinvolture qu'avait toujours affiché Shirohige. C'était juste chiant à mourir ces petits nouveaux sortis de nulle part, qui, les mains dans les poches, songeaient à le tuer. Ace au moins avait eu le mérite de s'être relevé après le premier coup, d'où le fait qu'il ait été pris à bord.
- Réveille-moi quand le rookie aura fini d'aboyer comme un chihuahua, yoi, demanda le Yonkou en se laissant aller en arrière pour fermer les yeux.
Il se foutait de tout ça, du discours d'un chien qui pensait faire mal et qui se ferait détruire en retour. Il en avait vu bien trop des rookies comme ça. Jeunes ou vieux, ils étaient peu qui aient valu la peine de perdre du temps pour leur foutre une claque qui leur rappelait leur place.
Après, c'était comme ça que ça marchait, ici, dans le Shin Sekai. Pendant que les Yonkous, les politiciens véreux et les autres acteurs de la face sombre du monde faisaient leurs affaires et guéguerres de territoires, les petits nouveaux débarquaient pour se la jouer et leur prendre leur place… et se faire rappeler la leur.
Quoique la génération actuelle était plus intelligente que celle d'Ace.
Cette fois, ils songeaient aux alliances pour abattre les adversaires. Ils se la jouaient retors et planifiaient les choses. C'était plus drôle et intéressant, même si presque aussi sans espoir.
Il rouvrit un œil pour regarder Luffy qui se moquait clairement de Bege.
Il devrait peut-être revoir son opinion à cause de Luffy, son futur beau-frère avait juste un don pour réaliser l'impossible.
Comme Roger avant lui.
Jinbe l'appela d'un ton presque suppliant, comme s'il cherchait quelqu'un capable de voir raison dans cette discussion, mais le Yonkou n'avait pas envie de perdre son temps avec un salopard comme Capone.
- Je dors, yoi, répondit Marco en fermant de nouveau les yeux.
Il esquissa un sourire en entendant l'hilarité de sa nakama. Il valait mieux qu'elle se concentre sur son sentiment de lassitude et en rire, que sur autre chose. Enfin, son humeur changea quand Jinbe demanda à tout le monde son opinion pour Big Mum. Parce qu'en dépit de tout son respect pour Lola, et par extension Chiffon, il haïssait cette femme qui usait des enfants de sa propre chaire pour des avancées politiques et guerrières. Il la détestait encore plus maintenant qu'il était lui-même parent. Il voulait pour ses enfants la même chose qu'il avait lui : trouver la personne idéale qui accepterait de partager leur vie et de les aimer en dépit de tout, bien assez pour, qui sait, fonder à leur tour une famille. Il n'avait pas l'intention de se la jouer comme Big Mum.
Ce qui le tira de ses pensées, ce fut le commentaire de Chiffon.
Ace et Katakuri…
- MÊME PAS EN RÊVE !
Il ne laisserait pas l'homme de sa vie partir ainsi avec quelqu'un d'autre !
Katakuri était quelqu'un qu'il respectait, comme Smoothie, et dans un sens, quand ils n'étaient pas à se foutre sur la gueule pour leur capitaine et parent respectif, c'était quelqu'un avec qui le Phénix avait apprécié discuter. Mais l'imaginer avec la personne qu'il essayait d'épouser ?! Là, Big Mum cherchait la guerre !
- Quel est le plan, qu'on en finisse ? siffla Luffy avec colère.
- J'avais un plan parfait, mais cette raclure de Kaido l'a bousillé en partie.
La colère de Marco fondit légèrement pour laisser place à de la perplexité. Il regarda Kali qui portait à présent son attention sur Capone.
Il ne parlait tout de même pas d'un plan impliquant César, qu'il avait fait mettre à mort par Ben et Kali ? Avant qu'il ne puisse demander à Bege de préciser sa pensée, Sanji s'adressa au Phénix, pour savoir si, d'après lui, c'était au moins possible de la toucher, parce que cette femme, en plus d'être monstrueuse, avait l'air invincible.
Il réfléchit très sérieusement à la question, parce que de mémoire, il ne l'avait jamais vu blessée. Après, c'était assez rare quand elle se déplaçait en personne contre eux à l'époque, et depuis que lui-même avait pris le contrôle de l'équipage, ni elle, ni Kaido, n'avaient cherché à l'attaquer. Concrètement, ce serait son premier véritable combat en tant que Yonkou. S'il ne marquait pas les esprits avec, il pouvait déjà se retirer du circuit et aller se cacher avec Ace et les jumeaux à l'autre bout du monde, parce que cela voudrait dire qu'il était faible, donc, une proie facile. La force et la peur était la meilleure protection qu'il pouvait offrir à sa famille et aux îles sous sa protection.
Il savait aussi que malgré les apparences et ce que l'on pouvait penser, Big Mum avait des faiblesses. Bien camouflées, certes, mais tout le monde en avait, alors, pourquoi pas elle ? Et si Capone voulait agir durant la Tea Party, voir même semblait avoir besoin de cette célébration pour son plan, c'est certainement parce que Big Mum affichait une de ses failles à cet instant.
- Si notre ami Bege insiste sur la Tea Party, c'est que durant cet évènement, on devrait avoir une opportunité d'user d'une de ses failles. Je me trompe ?
- Tu ne manques pas à ta réputation, le Shirohige, grommela le mafieux. Disons que si certaines conditions sont remplies, on devrait pouvoir mener à bien cet assassinat en moins de cinq secondes.
Marco eut un reniflement hilare au milieu des exclamations des autres. Si on pouvait tuer Charlotte Linlin en cinq secondes, montre en main, il voulait bien retourner à MariGeoise. Un commentaire de ce genre était la preuve que ce gars était encore un nouveau venu dans le milieu. Il faudrait jouer très finement la partie, sinon, ça se finirait en bain de sang. Une bataille perdue d'avance dans laquelle il impliquerait ses hommes sans raison.
- J'propose qu'on la laisse bouffer l'autre idiot. C'est un tel con qu'elle devrait en avoir une indigestion fatale, proposa Kali. D'ailleurs, j'aimerais savoir, niveau horreur, c'était devant la porte ou dans l'atelier de César, le plus gore ?
Son capitaine retint un soupir exaspéré. On disait qu'il était patient, mais pour supporter ces deux-là outre qu'à dosehoméopathique, il en fallait une bonne longueur de patience ! Ben, ça pouvait aller, quand il n'essayait pas à la limite de lui apprendre son job de capitaine ou quand il ne gardait pas ses démons en laisse (qu'il avait hâte de se débarrasser de ce fragment d'Ashura et si possible d'Augus), mais Haiiro… Têtue comme pas deux qui n'avait de respect que pour Ace et qui cherchait tous les moyens de se débarrasser de sa Nemesis. Même les querelles de Teach et Ace étaient moins chiantes, à l'époque. Aussi, il se massa le nez en essayant de faire entendre raison à la jeune femme tout en tentant de ne pas geindre, ce qui ferait très mal à sa réputation de Yonkou :
- Haiiro, on a pas le temps pour ça, yoi... Sans compter que même si tu ne l'apprécies pas, Benjamin reste un des nôtres, et on ne sacrifie pas ses frères à Big Mum juste parce que sa tête ne nous revient pas.
- M'en fous de sa tête, c'est celles de ses parasites qui me reviennent pas ! Et je veux une réponse à ma question. Dedans ou dehors le plus glauque, dans l'assassinat de César ?
Mais qu'est-ce que ça pouvait leur faire de savoir qui avait fait le pire massacre ?! Elle jouait à quoi, là ? À celle qui a la plus grande ?!
- On peut revenir au sujet ?
Il adressa un regard noir à Luffy qui riait de son malheur. Sale traître !
- Je disais donc qu'on pouvait la tuer en cinq secondes, mais le plus compliqué sera justement de créer cette opportunité de cinq secondes, reprit Capone. Parce qu'il y a toutes les chances qu'on se fasse neutraliser en un rien de temps, ne serait-ce que par les Commandants. Si on en arrive là, la situation se compliquerait et risquerait d'aboutir à un conflit que nous ne pourrions pas remporter ! Kukukuku~! La mort de César pose quelques difficultés, mais bien heureusement, il a réussi à faire l'essentiel avant de disparaître et la mort de cette mercenaire arrange bien mes affaires. Et pour répondre à ta question de tout à l'heure, Haiiro, le spectacle le plus dégoûtant, c'est ce qu'il est advenu de César. Tu aurais vomi tes tripes devant les restes de Alarys, alors, je doute que tu puisses voir le massacre fait de César.
Mauvaise chose à dire. Il venait de piquer bien comme il faut dans l'orgueil de la jeune femme qui se redressa sur le bord de son fauteuil, le dos bien droit, envoyant toute sa haine et sa colère sur Bege, tout en essayant de lui tordre les entrailles avec de la peur grâce à son akuma no mi.
Marco devait tirer son chapeau à l'ancien Supernova.
Maître de ses émotions au point de rester impassible face à Haiiro, c'était franchement très bien joué.
- Je sais pas si je dois être outrée qu'on ose dire que j'ai pas les tripes d'affronter mes conneries ou si je dois en vouloir à cet enfoiré de Titanrage d'avoir fait un massacre quand cette putain de logia est encore en vie ! cracha Kali.
Si ses jambes ne tremblaient pas autant, on aurait pu presque croire qu'elle avait l'intention de se lever pour foutre une droite à leur hôte. Il crocheta le col de la demoiselle et la ramena vers le fond du fauteuil pour qu'elle reste vraiment à sa place.
- Ni l'un, ni l'autre, ce n'est pas le sujet, yoi.
Il se tourna ensuite vers Bege.
- Alarys est en vie et c'est mon fait l'incident dans le laboratoire. Disons que César a fait joujou avec ce qu'il ne fallait pas.
Le regard que Bege jeta à son fils tout en ramassant son cigare coupé en deux d'un coup de dents, quand Marco lui expliqua clairement ce qu'avait fait le scientifique, disait que même si c'était un grand con manipulateur, il aimait au moins son enfant, peu importe les circonstances de son mariage et tout le bordel que ça impliquait de se lier à Linlin.
Bege revint rapidement à leurs affaires, présentant trois lances KX contenant un gaz apparemment létal. Le médecin dans le Phénix aurait bien voulu savoir quel genre de gaz et à quel dosage, mais le concepteur étant mort, ce n'était certainement pas faisable. Et c'était certainement mieux ainsi, même si avoir Jiru avec lui, pour le coup, n'aurait pas été de trop. C'était lui le pro pour ce genre de situation avec risque chimique et biologique. Le tout était de savoir si ça passerait la peau de Big Mum qu'il savait de réputation très solide.
Quand il demanda à Bege s'il avait pensé à ce détail, il se retint de se moquer de l'homme. Il savait qu'il ne fallait pas moins d'une force surhumaine ou d'un miracle pour blesser cette femme, alors, qu'un simple lance-rocket puisse le faire, il en doutait très fortement.
Trop dépendait de ce plan et ce gars n'avait rien laissé entendre qui puisse assurer à Marco que, oui, ils pouvaient le faire.
Juste lui laisser une fenêtre de tir et affaiblir l'organisme ? Et puis quoi encore !
- Cela fait près d'un an qu'on s'est associés à Mama, et, autant que je sache, jamais elle n'a été blessée. Qu'importe les situations, elle peut couler des navires, détruire des villes ou même se prendre un boulet de canon à bout portant, rien n'y fait, elle s'en sort toujours indemne… et sans la moindre égratignure. Pour reprendre tes mots, Kuroashi, c'est en effet un ballon d'acier. T'es dans le milieu depuis longtemps, Fushisho, combien de fois as-tu vu Mama avec la moindre blessure ?
Parfois, être un ancien était juste gonflant. Puisant dans les dernières goûtes de patience qu'il avait encore, Marco lui dit qu'il n'avait pas la réponse :
- Disons que j'avais autre chose à faire à l'époque. Oyaji se chargeait de Big Mum et je m'occupais de Commandant comme Katakuri ou Smoothie, yoi. Ah, et m'assurer qu'aucun des barges qui me servent de frère et nakama ne meurent. Je suis navigateur et médecin. Donc, Linlin en sang, si ça s'est fait, ce n'est pas sous mes yeux.
Il n'avait pas réponse à tout, à la fin ! Il était humain (bon ok, un zoan mythique, donc, en parti oiseau), pas omniscient.
- Vito, raconte, demanda Bege.
Le gars à la langue et aux mains immenses parla d'un incident impliquant une photo :
- Lors de ses Tea Parties, le siège qui donne en face de Mama est toujours réservé pour la photo d'une certaine personne. Cette photo est d'une extrême importance pour elle.
- Le trésor de Big Mum ? supposa Luffy.
Marco haussa des épaules sans la moindre idée sur le sujet.
- Il s'agit de la photo de Mother Caramel, explicita Bege. Disons que c'est un peu le point faible de Big Mum. On sait pas grand-chose de cette Mother Caramel, si ce n'est que ce serait la bienfaitrice de Big Mum.
- Elle est décédée ? s'enquit Nami.
- Elle aurait disparu il y a quelque temps, donc, dans la famille, on ne sait pas grand-chose à son sujet, informa Chiffon.
- Elle l'a peut-être bouffé durant une de ses crises ! caqueta moqueusement Kali.
Elle, elle s'amusait comme une folle à pousser Marco à bout. Il allait ressortir de cette réunion à moitié fou. Comment diable faisait Ace pour la supporter ? Vu le rire à sa droite de la part de la femme, il avait posé sa question à voix haute.
Que Davy Jones ait pitié de son âme, il allait la tuer !
Il écouta d'une oreille l'anecdote de la photo de cette Mother Caramel, abîmée durant une Tea Party de l'année écoulée, qui avait mis la Yonkou dans tous ses états au point qu'elle perde contrôle de son Haoshoku, devinant aisément que Bege voulait provoquer volontairement cet effet en endommageant la photo en question.
Un frisson remonta son échine en songeant à son propre Haki qu'il gardait sous clef autant que possible. Que les autres l'aient ou pas, il s'en foutait pas mal, du moment que ça ne lui rappelait pas que lui-même en était le possesseur. Le temps ne pouvait pas effacer toutes les blessures de l'esclavage.
Il repoussa au fond de son crâne cette affaire et se concentra sur les bouchons d'oreilles qui devaient les protéger des cris de banshee de Big Mum. Il savait que ce ne serait pas suffisant, pas avec son ouïe animale. Il se demandait même si ça irait pour Chopper. Lui, il pouvait toujours opter pour la solution radicale et espérer ne pas avoir à attendre trop longtemps pour reformer ses tympans pour ne pas subir de séquelles, mais le petit zoan n'avait pas cette possibilité.
- Si déchirer cette photo en deux peut faire un bordel de cette taille, j'aurai la possibilité de sauver en même temps Sanji et la Germa.
Bege le regarda d'un air totalement abasourdit alors que Marco se contentait d'un soupir. Il ne savait pas si Luffy était naïf ou imbu de ses capacités, ou si c'était leur faute à eux, les Shirohige pour s'être montré amicaux avec lui. Ils étaient dangereux, mais Luffy ne les avait jamais vu ainsi, il pouvait donc sous-estimer les autres Yonkou à cause de ça. Pour Capone, c'était de la prétention, c'était certain.
Mais d'une façon ou d'une autre, au vu de son sourire, ça devait l'arranger. Marco compris le pourquoi quand il annonça que Luffy ou lui devrait prendre le rôle d'ennemi.
Le sourire de l'homme prit une tournure froide et sanglante.
Le cri des femmes le fit soupirer.
Il était devant un choix cruel.
Très cruel.
D'un côté, il voulait aider Luffy. Pas juste parce qu'il perdrait Ace, voire la vie, si ce n'est les deux et les enfants au passage, s'il restait de marbre. Cette bande de jeunes (et moins jeunes) étaient des amis. Ces quelques semaines à les côtoyer avaient été appréciables et il avait formé avec eux des liens assez forts d'amitié. Sanji était un ami. Il voulait le sortir de cette impasse, même si le cuisinier avait juste un cœur bien trop bon pour tourner le dos à ceux qui avaient fait de sa petite enfance un véritable enfer.
De l'autre, il était un Yonkou. Il était un capitaine. Entre ses mains, il avait la vie de plusieurs milliers de personnes. Une mauvaise décision briserait l'équilibre précaire du Shin Sekai et condamnerait à mort toutes ces personnes.
Son pouce caressa inconsciemment le tatouage sanglant sur son avant-bras.
Et surtout, il partirait en laissant Ace élever seul leurs enfants, s'il prenait la mauvaise décision.
Il ferma les yeux.
Jinbe avait-il une petite idée de l'impasse dans lequel il l'avait mis en le faisant assister à cette réunion ? S'il n'avait rien su, il aurait pu réagir au plan en prenant ça comme une attaque ouverte de Big Mum contre ses alliés et agir en conséquence sans avoir à réfléchir plus, mais là…
Un souffle apaisant passa dans son esprit, caressant ses inquiétudes comme on caresserait le dos d'un chat. Son cerveau cessa sa course folle pour savoir que choisir et lui donner un mal de crâne. Outre les commandants ou Shirohige, il n'y avait personne capable de le calmer ainsi, présent dans cette pièce.
Le léger mouvement de sa nakama lui rappela sa présence.
C'est vrai, l'empathique avait ce pouvoir.
Le blond inspira profondément et essaya de s'acheter un peu de temps pour avoir une solution à son dilemme :
- Même si j'aimerais envoyer mon cerveau se faire voir, je ne peux pas prendre ainsi une décision qui mettra en danger mes frères et sœurs pour des salopards comme la Germa. Le cas de Big Mum, je l'admets, je me porterais bien mieux sans elle, yoi. Mais pour l'instant, elle n'est pas venue me faire chier depuis que j'ai succédé à Oyaji, même si je soupçonne bien plus derrière mon invitation à cette Tea Party. Navré, tout le monde, mais je ne m'engagerai pas tête baissée dans cette situation si mon groupe ne le veut pas, yoi.
Le sourire des concernés lui assura qu'on comprenait sa position. Bege n'apprécia pas qu'il se déclare clairement dans l'affaire. Il eut du mal à ne pas rire devant la manipulation ouverte de Luffy pour faire taire les protestations de ses camarades. Il leur demanderait par curiosité s'ils en avaient conscience.
Il eut néanmoins des sueurs froides quand Luffy annonça qu'il avait une bonne idée pour la diversion. Il savait très bien qu'un D. qui avait une bonne idée, c'était généralement à craindre. Il le savait d'expérience pour être en première ligne quand Ace avait une « bonne idée ». Et des nombreuses histoires de l'enfance des garçons, le pire du trio dans son opinion, ce n'était pas le faux air innocent facilité par les tâches de rousseurs, ou le sourire angélique du petit blondinet qui ne cachait pas des étoiles ou une galaxie, mais un univers entier dans son regard. Non, le pire, c'était le petit garçon aux grands yeux faussement naïfs et décalé. C'était un petit retors manipulateur. Ace savait qu'il s'était fait mener plus d'une fois par le bout du nez par le gamin à qui il foutait des taloches quand il le faisait chier. Sabo… ça, c'était une bonne question de savoir son opinion.
La réunion touchait à sa fin.
Il devait encore savoir s'il allait agir ouvertement dans ce conflit ou pas, mais il se promit une chose qui allait de pair avec la demande de Bege et le fait qu'ils avaient le contrôle de Brûlée. Quand il quitterait cette île, ce serait avec les Mugiwara. Le reste de la Germa, il s'en foutait, mais eux, non. Et Kali l'explicita très bien pour le plan d'évacuation. Une fois les Mugiwara en sécurité, elle se débarrasserait de Brûlée.
Ils ne leur restaient que deux heures et demi.
- Marco, je peux demander un service à Kali ? demanda Luffy alors que tout le monde était sur le départ.
- Laisse-moi la faire accompagner de Natasha et si elle est d'accord, je vous laisse gérer l'affaire ensemble, yoi.
- Merci beaucoup !
- Me remercie pas, je ne le mérite pas.
Sans un regard pour son futur beau-frère, il était parti avec Kali.
Il devait parler à ses hommes pour y voir plus clair dans la situation.
Curiel et Kingdew de chaque côté, Atmos en arrière en portant un cadeau de mariage d'une taille assez conséquente et de forme ovale, Marco avança vers le lieu de la cérémonie, reconnaissant de l'aide fournie par les miroirs qui lui avaient permis de savoir ce qu'il allait faire à cette Tea Party. Ce n'était certainement pas un plan bien huilé qu'il préférait, mais il ne reculerait pas.
Mêlé à la foule des invités, les quatre hommes avaient le visage fermé.
- Maa, si ce n'est pas notre Yonkou tout récemment intronisé !
Les quatre Shirohige jetèrent un regard noir au grand mink-dodo blanc qu'était « Big News » Morgans.
- Peut-on espérer un autre mariage dans les jours ou mois à venir ?! Ou peut-être une guerre déchirante entre vous et votre second pour le One Piece ?! demanda le journaliste.
- Ni l'un, ni l'autre. Ace m'a d'ailleurs demandé de te donner gentiment un avertissement. Sa famille n'a pas besoin que tu fourres ton bec dans leur vie pour y foutre la merde, yoi. Si y'en a un que tu peux faire chier, c'est Garp, voire Rayleigh, la fratrie, laisse-la en paix.
- Mais où est le sensationnalisme dans tout ça ! Ce sont ces jeunes qui en apportent le plus dans ce monde qui a sommeillé pendant plus de vingt ans !
- C'est moi qu'on surnomme le Poulet Grillé, mais c'est toi qui as le plus de chance de finir ainsi si tu continues à t'occuper de ce qui ne te regarde pas, yoi.
Il siffla de façon menaçante avec deux yeux brièvement dorés, avant de se détourner de l'homme de presse.
Ils retrouvèrent Mont d'Or au pied du château de Big Mum qui leur offrit un escalier fait de livre afin qu'ils puissent arriver jusqu'en haut. Les livres les faisaient voler jusqu'au sommet, d'ailleurs, afin de leur faciliter les choses.
Une fois en haut, ils durent passer la fouille de Bege sous le regard impassible de Katakuri. L'homme, toujours avec son écharpe autour du bas de son visage, les regarda passer, se concentrant très certainement sur le fragment de futur qu'il apercevait de son Haki.
- Katakuri, salua paisiblement Marco.
- Marco, répondit de la même manière le colosse en santiags.
Pas besoin du Haki de l'homme pour qu'ils se comprennent, ils s'étaient bien assez affrontés par le passé pour ça. Il se demandait même s'il n'avait pas fait une erreur en arborant son nouveau tatouage ainsi, quand il vit les yeux du rose aux joues barrés de cicatrices regarder avec une certaine curiosité l'encre rouge sur la peau halée de l'avant-bras du Yonkou.
Mais il avait besoin de son rappel à l'ordre visuel aujourd'hui.
S'ils étaient en apparence calme, au fond, ils étaient sur le qui-vive.
Une fois sur le toit, la porte s'ouvrit pour le groupe des derniers invités. Un hochement de tête et ses hommes allèrent déposer le cadeau avec les autres. Une voix douce et pourtant impérieuse appela son nom.
Un petit sourire vint jouer sur les lèvres du Yonkou alors qu'il se tournait en direction de la belle femme aux jambes interminables sur lesquelles il avait fantasmé de concert avec plus d'un de ses frères. Le rideau d'argent ondulé qui cascadait dans le dos de la trentenaire assise bien en vue de l'entrée ne faisait que complimenter la beauté de la fille de Linlin.
- Smoothie, quel divine apparition que voilà, yoi. Un régal pour les yeux et un plaisir pour les oreilles, toujours la même, salua Marco avec un ton charmeur.
Ace détestait généralement quand il usait de ce ton en public, mais il n'était pas là pour se mettre à rougir comme une vierge en l'écoutant.
- Marco-san, un plaisir et un honneur pour ma famille en ce jour particulier de savoir que vous avez accepté de répondre à cette invitation, toi et tes hommes.
- Disons que je compte profiter de la bonne humeur de Linlin pour mettre les choses aux clairs. Je n'ai pas l'intention de perdre mon bras droit à l'ennemi, yoi.
Durant les quelques paroles, le blond avait traversé la distance pour rejoindre la femme, en temps normal bien plus grande que lui, qui, heureusement, était pour une fois à sa portée de par le fait qu'elle était assise sur un siège bas en forme de madeleine. Il prit la main de la femme en conservant son sourire séducteur aux lèvres :
- Même s'il est vrai que je pourrais jalouser la chance d'Ace d'avoir la possibilité de partager la vie d'une beauté aussi inégalable que la tienne, ma chère Smoothie.
Il effleura les articulations de la femme d'un baiser avant de se redresser alors qu'elle riait.
- Tu conserves toujours cette même langue d'argent aussi acérée qu'une dague, malgré le temps.
- Si je veux pouvoir m'attirer les faveurs de jolies femmes, il faut bien que je compense mon manque de charme physique. J'espère avoir le plaisir d'une danse, ma chère.
- Cela aurait été avec plaisir, mais je crains que nos différences de taille rendent la chose difficile.
- Foutaise, j'y arrive très bien avec mes sœurs bien plus petites que moi, je ne vois pas en quoi une partenaire qui a la paire de jambes la plus envoûtante de ce côté de la Red Line ne pourrait pas profiter d'une danse avec un Yonkou qui ne peut pas rivaliser en altitude, yoi.
- Puis-je offrir un verre à cette langue toujours aussi dangereusement affutée ? Nous avons de la lave, une vierge qui a poignardé cent hommes et une girafe au cri étrange.
- La lave, ça me laissera un avant-goût du sang de ce salopard d'Akainu. N'allons pas plus loin sur son sujet, aujourd'hui est un jour important pour un de mes amis, restons sur des sujets positifs. Comme ta beauté, yoi. Je suis certain que Hancock doit avoir un sérieux complexe d'infériorité à ton égard.
- Pauvre Ann, prise dans les filets d'un beau-parleur comme toi. Mama lui rendrait peut-être service en la libérant de ton joug en pour lui offrir Katakuri, sourit la ravissante longue-jambe en essorant le rocher de lave au-dessus d'un verre.
- Toi et Katakuri faites parti de la liste restreinte des gens que j'apprécie dans votre famille. Je n'ai certainement pas envie de briser cela, yoi.
Smoothie tendit le verre au blond avec un sourire.
- Libre à toi de parvenir à faire changer d'avis à Mama, mais je sais que Katakuri a vraiment un quelque chose pour Ann. Je lui toucherai deux mots. Mais rassure ton bras-droit, il est bien trop jeune à mon goût, mais si Mama y parvient, je ne m'y soustrairai pas.
- Et je déposerai des fleurs sur ta tombe, yoi. Merci. À la fois pour toucher deux mots à Katakuri et pour le verre.
Et il s'éloigna, saluant de la tête quelques noms de la pègre qu'il reconnaissait çà et là, avant de retrouver ses frères.
- On a posé le cadeau avec les autres, mais l'emballage est déchiré en bas, répondit Curiel. Atmos s'est pris les pieds dedans.
- Parce que tu m'as poussé ! se défendit le concerné.
- En attendant, c'était quoi ce tour de charme à Smoothie, hein, Marco ? taquina Kingdew en donnant un léger coup de poing dans un bras du Phénix caché sous son manteau.
Le Yonkou rattrapa la lame que son frère lui glissa discrètement au passage pour la glisser comme toujours à l'arrière de sa ceinture, suffisamment bien encadré de ses hommes pour que personne ne perçoive le mouvement comme suspect. La simple présence de cette lame et le petit détonateur que lui montra discrètement Curiel lui dit que tout était en place pour le show. Il se sentait bien mieux à présent, même s'il devait avouer que l'idée des lacets pour les deux longues aiguilles d'Ace était du pur géni. Certes, il n'avait pas la bonne chemise pour ça, mais les lacets allaient très bien dans le nœud de sa ceinture.
- Disons que sa compagnie est plus agréable que celle de Stussy. J'hésite clairement à aller lui dire de changer de parfum pour cacher l'odeur de sang et de pourriture qu'elle dégage, yoi, soupira le Yonkou en sirotant la boisson que lui avait servi la fille de Big Mum. Qu'est-ce qu'elle fabrique ici ? Avec cette putain de Rêverie, c'est là-haut qu'elle devrait être, yoi.
Kingdew lui tapota doucement le dos en compassion.
- La Mama est là, le show va commencer sous peu, nota Atmos.
En effet, la seule femme parmi les empereurs venait de descendre avec un immense sourire aux lèvres pour souhaiter à tout le monde la bienvenue dans son joli petit univers de bisounours sucrés.
Si Marco détestait Whole Cake, ce n'était pas que à cause de l'environnement tellement sucré qu'il sentait ses dents pourrir juste en regardant les tours de confiseries et de pâtisseries vivantes autour de lui.
Nan.
C'était surtout ce charme trompeur et cette paix faussée qui le dégoûtait.
Big Mum voulait faire croire que chez elle, « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Des sornettes. Cette femme était la menace première dans son soi-disant royaume d'égalité et d'accueil.
Pourtant, il ne laissa rien paraître outre un sourire poli devant l'accueil de la femme :
- Tout le monde ! Merci d'être venus de tous les horizons !
Elle s'assit à sa place, un grand sourire aux lèvres et les bras levés pour exprimer sa joie et son bonheur, toujours en continuant son discours :
- Tournez la tête à droite, puis à gauche ! Tout ce que vous voyez ici est un met sucré ! Mangez et buvez autant que vous le voulez !
Marco leva son verre à cette annonce alors que ses frères applaudissaient.
- Cachez-moi, j'ai envie d'vomir… chuchota du bout des lèvres le Yonkou.
Ses frères cachèrent leur rire sous des prudents toussotements, alors que leur capitaine regardait autour d'eux les personnages en présence de l'équipage de Big Mum. Compote, la fille aînée était au rendez-vous, sans compter les triplets Katakuri, Daifuku et Oven, et Smoothie plus loin.
L'attention de Marco fut attirée par le homie-roi qui venait d'arriver et qui déposa juste devant Big Mum un cadre resplendissant représentant une vieille nonne avec un grand sourire et une cigarette. Avec prudence, il se rapprocha pour mieux voir et trouva le regard froid et calculateur chez la vieille femme dans la photo.
Mais il était certain que cette personne était importante pour Big Mum, rien qu'à voir le comportement et la joie presque enfantine de la vieille femme.
Tout le monde applaudissait avec des sourires hypocrites le sourire « rayonnant » de la « Très chère Mother Caramel ». Pourtant, il était clair que personne, outre Big Mum ne savait qui était cette femme.
- HAAAAAAA HAAAA MAMAMMAMAMA ! rit joyeusement l'immense femme. Oui, Mother est la lumière même qui éclaire ce monde !
Un suicidaire eut le malheur de poser the question :
- C'est la première fois que j'assiste à votre Tea Party, du coup, je me demandais qui est cette personne pour vous Big M-
Il n'eut pas l'occasion de poser la question que la femme se pencha sur lui avec rage, renvoyant les ogres des contes de fées au rang de sympathique lutins.
- NE T'AVISE SURTOUT PAS D'OFFENSER MES SOUVENIRS !
En sachant que le Haki qu'elle avait juste sous la surface la rendait encore plus terrifiante, il était compréhensible que le pauvre homme perde connaissance et que tout le monde recule. Et bien heureusement, un des invités débarqua avec un lourd coffre en cadeau pour Big Mum et d'autres présentes pour les mariés. Linlin adorait les coffres. Alors, pour bien se faire voir, un maximum d'invités en avait rapporté.
- Vous n'avez rien amené ? s'enquit Stussy en venant à la rencontre des pirates.
- Pourquoi ? J'ai un cadeau pour les mariés, rien ne disait dans l'invitation qu'outre mon cul, je devais ramener autre chose à une femme qui reste techniquement parlant mon ennemie, yoi. Allez voir ailleurs si on y est, j'aime pas votre parfum.
N'attendant pas que la femme rétorque, il alla s'asseoir avec ses hommes, jetant un œil à la pile de cadeaux pour les mariés, regardant leur cadeau dont l'emballage était déchiré en bas, face contre la table sur laquelle on avait entassé les présents.
Bientôt, Bege entra dans la salle où avait lieu la réception.
Le Yonkou vida son verre et le posa sur la table.
Alea Jacta Est.
Profitez de l'opportunité exclusive de vous adresser à vos personnages favoris durant un omake talk-show ! Questions, remarques ? Des tomates à jeter ! Envoyez-nous tout ça et les réponses vous seront offertes sur le plateau d'interview de la Boîte de Pandore.
Comment est-ce que ça marche exactement ? Très simple. Faîtes vos remarques ou vos questions par reviews ou message privé en précisant si oui ou non vous souhaitez qu'on donne votre pseudo. Les personnages répondront voire débattrons sur vos remarques. Bien entendu, même s'ils savent qu'ils vivent des aventures sortis de notre cerveau, ils ne sont pas omniscients, donc, ils n'auront pas forcément de réponses sur leur futur par exemple. Mais ils peuvent tout de même répondre sur quelques questions au sujet de leur auteurs, mais encore une fois, ils ne sont pas dans nos têtes.
Vous avez jusqu'à lundi 22 minuit pour poser vos questions. Passez le délai, les questions seront transmises à Michel le Visiteur qui mènera ainsi l'évènement. C'est enregistré ? Eh bien à vos plumes, tout l'univers de la Mash Up vous attend !
Donc, c'est FAQ Times !