Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre. Et Ace s'est bien fait incendié dans les reviews, c'est presque amusant.
Avant de commencer à répondre aux commentaires, je veux parler d'un sujet important : le plagiat. Je suis la première à gueuler devant un cas de plagiat et dire que c'est pas correct, et pour en avoir été la cible, je veux bien admettre que c'est très agaçant. Je vous remercie de garder un oeil pour moi sur les fics dehors pour s'assurer qu'on me vole pas mon boulot. Cependant, j'aimerais préciser quelque chose de très important. La définition même du plagiat. Si on se réfère au Larousse, on a ceci :
Acte de quelqu'un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu'il a pris à l'œuvre d'un autre. Ce qui est emprunté, copié, démarqué.
Claire et précis. Dans un sens, on pourrait dire que mes fics sont des plagiats des œuvres de Oda et de Rowling, même si je le répète encore et toujours, les œuvres originales sont d'eux et valent bien mieux que tout ce que je pourrais pndre.
Cependant, là où je veux en venir, c'est qu'il ne faut pas confondre "plagiat" avec inspiration. D'où mon message d'aujourd'hui. L'un de vous, je ne sais pas qui puisque le lanceur d'alerte est resté anonyme, m'a parlé d'une fic qui ferait un plagiat de mes fics Hogwart et War Mage. Et si j'avais pas eu l'intelligence d'y jeter un œil, j'aurais envoyé un message virulent à une lectrice qui n'a rien demandé qu'une petite chance de faire une histoire. Ok, y'a de l'inspiration, tout autant que j'en ai de la part des auteurs d'origines ou des fics que je lis. Mais faut pas déconner, c'est pas du copier/coller, donc, pas du tout du plagiat. Il y a deux trois points qui peuvent le laisser penser, mais je veux rappeler que l'idée de ramener Ace d'entre les morts, même si c'est mon fond de commerce, n'est pas mon exclusivité et aussi qu'il y a des points qui vont de soit quand on connaît un minimum le fandom.
Donc, non, la fiction La folle aventure à Poudlard n'est pas une copie, inutile de faire peur à son autrice sur ce point.
Donc, voilà, c'était mon gros message.
Je vous remercie de rester attentif, mais ne voyez pas le mal partout.
Maintenant que c'est dit, on peut passer aux reviews.
Cocochoco78 : Un gros malentendu qui au final mène sur une réalisation très importante pour Ace.
Black-Clixia : J'aime toujours autant tes reviews. Peu importe le retard, elles sont juste tellement géniale à lire / Me dis pas que je dois rajouter un autre avertissement à cette fic pour les cardiaques stp :'( / Ann ne peut pas rester sage très longtemps. Et j'ai toujours en mémoire ce fanart d'elle avec fem!Marco et fem!Thatch au sujet du manteau de Smoker justement. Une petite pépite / Lina est un bébé très curieux et elle se demande ce que boit son papa. Si le grand oiseau en prend, le petit oiseau peut en prendre aussi !/ Oui, la réaction des jumeaux c'est exactement ça. Surtout que dans quelques années, le cri sera adressé à eux REELLEMENT cette fois./ Marco est connu pour sa poker face. Ace va devoir monter le niveau pour la lui faire briser en publique. Et il n'allait pas pousser en sachant qu'il doit déjà beaucoup à Smoker./ Rien n'est laissé au hasard mouahahahah (oui, je sais, je ne suis pas crédible)./ Pas à ma connaissance, c'est surtout que pour la première fois, Marco montre de l'intérêt à quelqu'un qui n'est pas de l'équipage ou de son sang, donc, notre pauvre Ace se fait du souci et commence à virer à la paranoïa./Oui, lui en parler en privé aurait pu arranger les choses et éviter tout le bordel./ Ace était à bout, tout son petit monde s'effondrait et il était vraiment persuadé que Marco s'était foutu de lui, donc, oui, les actes ont des conséquences et il le sait. Si Marco porte le surnom de Saint, ce n'est pas pour rien, justement. Kennichi n'est pas non plus son élève pour rien./ Ce n'est pas du génie, c'est du travail. Missty ne savait pas ce que j'avais en tête, je lui ai juste dit qui faisait quoi et basta. J'ai greffé ce que je voulais dessus, même si parfois je dois faire entrer des carrés dans des ronds./ Je vais faire passer le message à Robb en personne, parole de scout/ Thatch est à Wa avec Namur, Blamenco et Izou./ le portrait d'Ace et de beaucoup de D. sont à côté de la mention "Mule" dans le dictionnaire. Oui, il souffre, parce qu'il prive ses enfants de leur père et qu'il est certain que l'homme de sa vie s'est foutu de sa gueule. /Je ne suis pas certaine que le Armstrong soit d'accord au sujet des étoiles, mais si tu le dis. Et oui, ils ont prit le temps d'apprendre à se connaître. Leur lien ne sera certainement pas aussi fort que ce qui unit Marco et Thatch, mais ils ne sont plus des inconnues./ Eh bien, Rayleigh a tout de même eu une prime, et il a fini quelques fois à la Une au temps de Roger. Si Marco les a connu, il est normal que sa mère soit contemporaine. Si tu lis ou vois un journal, tu peux, à un moment ou un autre, savoir qui est Rayleigh. ET je rappelle que c'était une idée des deux femmes que Lilith fasse médecine dans l'espoir qu'elle puisse rejoindre les étudiantes qui sont sur le Moby Dick, donc, oui, clairement, elle sait deux trois trucs sur les gros noms de l'histoire de la piraterie./ C'était un sympathique ajout que j'ai glissé par là et j'en suis fière./Il n'y aura pas de omake sur cette histoire, parce qu'on aura quelqu'un qui subira le même sort que Mister Jacob dans pas très longtemps./ Elle l'observe depuis un moment, forcément qu'elle sait comment lire son comportement / Ils restent des jumeaux malgré tout, alors, autant jouer dessus. / La photo est un secret pour personne. On peut pas la mettre sur le mur de la Honte ou elle serait immédiatement détruite. Mais un album, c'est plus simple à protéger. SURTOUT si on fait des doubles./Tout l'équipage et Oyaji aussi étaient fiers d'eux, crois-le. Marco beaucoup moins./ Le rose n'est pas celui d'une lapinette~/ Si personne ne le lui dit, même s'ils savent qu'il fait fausse route, c'est parce qu'il écoutera pas. Ca sera explicité dans le prochain chapitre./ Red n'a pas eu de grand-père barge pour l'envoyer tout les quatre matins à l'hosto, surtout. Et oui, c'est un garçon sage. Du moment que Lina n'est pas là./Là encore, c'était passionnant à écrire l'autre regard sur l'histoire par rapport à Tami en claire adoration./ Yup, Ace était clairement pas en confiance dans cette situation et Marco n'était pas dans ses petits papiers/ Ace préfèrerait se pendre plutôt que de voir un psy./Red savait pas qu'un "chien" pouvait être aussi petit. Pour lui, c'est aussi grand de Stefan. Alors, un truc nouveau, ça l'attire. Et oui, Marco aime ses deux enfants. Ce sont des petits riens, mais ça montre qu'il les aime très fort./Tu te mets au sport, maintenant ? Tu me diras, on s'est bien marré à la lecture de ce commentaire !/ Il dit pas Yoi tout le temps, toutes les deux trois phrases. il est pas SI en colère que ça. Red est un bébé, il n'en fait qu'à sa tête./ Marco a gardé pendant tout ce temps le bijou dans sa poche, parce qu'il tient à leur couple et qu'il ne voulait pas abandonner sans lutter./ Et bien, je t'ai transformé en arosoir, on dirait./ Oui, il s'est senti incroyablement stupide, le Ace, crois-le./ Et ce oui, c'est parce qu'il réalise que quoiqu'il fasse, Marco ne le laissera pas tomber et que lui-même ne peut pas le laisser partir.
Honey48 : T'es une grande malade pour toi vouloir lire, franchement. C'est à se rendre malade. / Ace a été trop loin pour rien du tout. Et pour la remise en place, quelqu'un s'en chargera. Pas dans ce chapitre, certes, mais ça se fera. / Marco est un Saint.
Guest 2 :
Marco est un saint.
Guest 1 : Ace est allé très loin et le regrette, crois-le. Il réalise très bien ce qu'il a failli perdre dans ses bêtises. Il apprendra de ses erreurs, comme il l'a toujours fait. Après, c'est difficile de défendre quelqu'un quand l'autre parti se cloitre à double tour dans une cabine.
Mimi76lh :
Comme dit Misstykata "Le célibat c'est bien, mangez-en !" Oui, Ace est clairement plus sanguin que Marco qui a apprit la patience à la dure./ Oui, on les aime, ils sont mignons. Et oui, le ENFIN est justifié.
noirecorbeau : Ace a ses raisons. Pas forcément de quoi légitimer son comportement, mais il a quelque chose qui a fait qu'il se comporte ainsi./ On verra le mariage plus tard. Surtout la réaction de la fratrie devant le fait que celui qui était le plus contre l'idée de se marier passe le pas.
jokykiss :
Je ne vais pas justifier le comportement d'Ace, ni celui de Marco, parce que mon chapitre le fait très bien pour moi aujourd'hui. J'espère que ça sera suffisant pour ce que je veux faire passer comme message.
Neko chan 124 : Heureuse de savoir que les derniers chapitres étaient à ton goût. J'en ai encore sous le coude une petite affaire croustillante sur Marco, crois-moi.
SnipeBen : Oh, aurais-je fait mal à ton petit kokoro avec mes bêtises ? Parole de scout, je ferais plus de chapitre avec une aussi grosse dispute entre les deux. / Ah bah, c'est pas un secret pour l'équipage en tout cas. Pas plus que ne l'est le contenu de la photo que Cassandra garde précieusement cacher pour le jour où elle aura besoin de quelque chose de lui. / Laisse-la filer, ta santé mentale, t'en as pas besoin pour l'instant.
Misstykata :
*ricane en coeur*
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Voir les jumeaux au dîner sur les genoux de leurs deux parents, c'était un signe pour dire que les choses allaient mieux.
- T'as fini de bouder, Ace ? taquina Haruta quand le brun s'assit à sa place avec sa fille sur les genoux.
Jozu, lui, remarqua quelque chose d'intéressant et tendit une main pour attraper le poignet du D.
- J'annonce que j'ai envoyé mon anneau de kairoseki à la mer, donc, réfléchis bien à ton geste, lui recommanda le jeune parent de dessous son chapeau qui cachait une bonne partie de son visage.
Comprenant le message, l'homme-diamant relâcha la main pour le grand amusement de Marco qui ajustait Red sur ses genoux. Le regard noir qu'Ace lui jeta sous son chapeau ne lui fit ni chaud ni froid. Après le mal qu'il avait eu à avoir ce « oui », rien ne pouvait le détourner de sa joie de voir son amant, non, fiancé, avec cet anneau au doigt. C'était simple, discret, un simple anneau d'or blanc chevauché par un autre en or jaune, avec, au croisement, un solitaire incrusté dans le métal. Discret et pas assez gros pour gêner durant un combat ou risquant de s'accrocher et de s'abîmer avec les cordes.
- Bon, on peut savoir pourquoi vous vous êtes disputés cette fois pour que notre tête de nœud ait décidé de jouer les reclus avec les jumeaux ? s'enquit Atmos.
Ace jeta un regard à son camarade qui ne le regardait pas mais fixait Tamashii. Apparemment, même si on cessait de cacher les jumeaux, il était décidé à garder un œil sur l'informatrice quand même. Et juste pour ça, le brun était heureux de l'équipage qui était le sien. Se dire qu'à cause de sa stupide jalousie, il avait envisagé de le quitter, ça le rendait malade.
Il sursauta en sentant quelque chose se refermer sur sa cheville.
- Un souci, Ace ? demanda Curiel.
- Aucun, assura le D. avec un sourire.
La serre autour de sa cheville se resserra délicatement. C'était dans des moments comme celui-là que la maîtrise du zoan de Marco était un cadeau tombé du ciel.
- Lina, tu vas te retrouver avec de la purée dans le nez si tu te concentres pas sur ton assiette, avertit le D. en retenant de justesse la cuillère qu'il voulait donner à sa fille quand elle tourna de nouveau la tête pour regarder dans le dos de sa mère.
La gamine émit un petit gémissement en regardant le pirate qui l'avait sur ses genoux, mais Ace lui montra la cuillère pleine de purée de carotte.
- Ouvre le bec, poussin.
Docilement, la fillette ouvrit la bouche et la cuillère disparut dedans. La gamine referma la bouche, rendant la tâche ardue pour lui retirer le couvert, avant de se retourner de nouveau dans le dos de sa mère, les joues gonflées par la purée.
- Portgas D. Lina, ça se passe devant, rappela à l'ordre Marco.
Lina tourna la tête vers son père qui la fixa intensément. Alors, elle avala ce qu'elle avait dans la bouche et l'ouvrit docilement pour la part suivante. Le spectacle fit rire les commandants. C'était bon de revoir les gosses. Difficile de se dire que ces deux petits pouvaient apporter autant de joie de vivre en étant juste eux-mêmes. En étant simplement des enfants essayant de grandir tant bien que mal.
- Papa ! appela Red avec indignation.
- Désolé chaton, ta sœur faisait des bêtises, yoi.
Et un Red tout content put enfin manger avec l'aide de son père. S'il lui laissait la cuillère, Marco savait que ça serait un désastre à nettoyer méticuleusement et qu'Ace le remercierait pour ça puisque sa flotte était la suivante pour la corvée de linge et il fallait une attention toute particulière pour les fringues des jumeaux.
- On attend l'annonce officielle ou vous laissez faire les bruits de couloirs ? demanda Cassandra depuis sa place en bout de table.
- De ? s'enquit Marco.
Il ouvrit grand la bouche et Red l'imita en le regardant, permettant à son père de lui mettre une nouvelle cuillère dans le gosier.
- Fais pas l'innocent, tout le monde évite l'éléphant dans la pièce, mais on a tous vu le truc qui brille à la main d'Ace.
- Et ? Jalouse parce que je porte des bijoux ? lui demanda le jeune homme sans regarder l'infirmière pour manger un peu le temps que Lina s'intéresse à son biberon d'eau.
- Tu n'es pas stupide pour porter un bijou à ce doigt, en sachant ce que ça signifie, insista Haruta. Je suis de South Blue, je te rappelle, je sais donc ce que représente une bague à l'annulaire droit. Tu m'auras pas comme ça.
Le silence qui suivit disait que la conversation n'était plus limitée à leur table mais que tout le monde tendait l'oreille.
- Je vois pas du tout de quoi tu parles, Haruta, assura Ace en essayant de rester impassible.
- C'est ça, et donc, t'es surtout pas en train de rougir, se moqua Vista.
- Vos gueules et laissez-moi me concentrer sur le repas de ma fille.
Patrick décida d'obtenir le mot final de l'affaire et se leva de table pour aller rejoindre son meilleur pote. Kennichi lui jeta un regard et se glissa sur le banc pour se décaler de devant Ace, ne voulant pas être une victime collatérale de la vengeance de son camarade. Le D. n'eut pas le temps de cacher la bague de fiançailles que l'ancien Spades lui prenait sa main.
- IL A DIT OUI !
Le cri lui valut de se prendre un poing dans le nez. Une bague en plus disait aussi que ça faisait plus mal, surtout si on prenait en compte la pierre. Marco ne pipa mot. Il se contenta de continuer de donner à manger à Red, même si son sourire disait qu'il était un homme très satisfait de sa vie.
Oui. Très heureux.
Ace essayait de rester stoïque devant le bruit, les félicitations et les moqueries de ses camarades, mais il avait pris la couleur d'une écrevisse.
- Un instant chaton.
Red fut posé sur la table un bref instant, le temps pour son père de se lever assez pour embrasser tendrement son fiancé qui lui rendit presque timidement le baiser avant de se cacher un peu plus sous son chapeau. Ace était absolument adorable comme ça. Et affreusement sexy.
Le Phénix laissa courir ses yeux sur la peau tannée et les muscles secs de son homme.
Oh oui. Très sexy.
- Bon bah, tu vas passer à la casserole ce soir, Ace, pointa Haruta d'un air presque indifférent. Chacun son tour, je présume.
- T'as rien de mieux à foutre que t'occuper de ma vie sentimentale ? demanda le D. avec agacement.
- Laisse-moi réfléchir… Nop. Mon mec est en probation avec l'équipage et il a été limite abandonné en route sur le retour de Whole Cake. Donc, j'ai rien pour me détourner de ta vie amoureuse.
- Mais elle t'emmerde ! Et vous, vous avez rien de mieux à foutre que vous occupez de la vie privée de vos supérieurs hiérarchiques !
Le D. s'était retourné pour adresser un regard noir à l'ensemble de l'équipage dans le réfectoire qui lui répondit par des « bouuuuuh » moqueurs.
- D'accord, je vois qu'on a des suicidaires par ici…
- Ace, tu as Lina sur les genoux, calme-toi et arrête tes conneries. Et que tout le monde retourne à son assiette, il n'y a pas de fête de prévu, yoi.
Si Ace obtempéra immédiatement, les exclamations de déception se firent encore plus nombreuses, dérangeant les jumeaux qui se mirent à geindre. Agacé, Marco poussa un sifflement strident.
- Oui, Ace a accepté qu'on se marie, fin de l'histoire ! Alors, on se calme avant que je ne vous colle au nettoyage complet du navire pour empêcher les jumeaux de manger, yoi ! Ça en est assez !
Pour le coup, le calme revint.
- Merci. Le sujet est clos. Pour tout le monde.
Il précisa cela pour ses commandants qui baissèrent leur tête vers leur assiette, sachant qu'ils étaient les plus grosses commères à bord. C'est dans un calme relatif que le repas reprit, mais ce fut assez pour que les jumeaux acceptent de finir leur repas. Pour ce qui est du couché, ça serait une toute autre paire de manches.
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Ann était allongée sur le ventre, les bras croisés sur la poitrine de Marco, fixant la bague à son doigt alors que son amant, non, fiancé, lui caressait les cheveux. Elle allait avoir besoin de temps pour se faire à cette idée.
- Tu vas les laisser repousser ? demanda le blond en continuant de lui coiffer sa tignasse d'encre de ses doigts.
Ann secoua la tête.
- Je vais me les couper plus court, genre, niveau de la mâchoire dans un style effiloché.
- Un carré t'irait bien. Un carré court, avec une petite mèche sur le côté, yoi.
Avec un sourire, il coiffa délicatement les cheveux de la femme sur sa poitrine pour lui envoyer une belle mèche bouclée sur la gauche de sa tête, brisant le semblant de raie qu'elle avait au milieu du crâne. Ann lui jeta un regard noir et se redressa assez pour s'ébrouer. Elle s'interrompit quand une main du Phénix vint se poser sur son crâne.
- Rallonge-toi.
Elle esquissa un maigre sourire et arrangea sa position pour venir se blottir contre lui, à moitié allongée sur son torse nu, ses pieds s'entortillant autour d'une des chevilles de l'homme. Elle ferma les yeux, savourant comment son homme lui massait presque le crâne.
- Désolé.
Marco pencha légèrement la tête sur le côté pour mieux voir la brune sur lui et comprendre de quoi elle s'excusait.
- Je… je suis vraiment désolé pour cette stupide crise de jalousie.
- On en a déjà parlé, Ace. Si tu as pu penser sérieusement que je pouvais te tromper, c'est que je suis pas tout blanc non plus dans cette affaire, yoi. C'est donc l'occasion pour toi, comme pour moi, de prendre du recul, voir ce qui n'allait pas et d'évoluer. T'es pas d'accord ?
- Quand je t'entends calmement expliquer ce qu'il s'est passé et prendre une partie du fardeau alors que tu n'y es pour rien, je me dis que tu es un homme beaucoup trop bien pour moi. Je te mérite pas.
Marco eut un claquement de langue agacé et s'assit dans les coussins avant d'attirer à lui la brune qu'il embrassa en y mettant tout son amour. Puis, il se détacha et appuya son front contre celui d'Ann en lui passant une mèche de cheveux folle derrière l'oreille.
- Je vais te prescrire des lunettes, bébé, afin que tu puisses voir toutes les qualités que tu as en toi.
Et il l'enlaça fort dans ses bras. Les yeux larmoyants, Ann noua ses bras autour du cou du blond, cachant son visage sur l'épaule de son futur époux. Elle manqua d'éclater en sanglot sous les gestes doux et tendres qu'il avait pour elle. Ces mots d'amour qu'il lui murmurait dans le creux de l'oreille. Marco méritait quelqu'un de mieux dans sa vie, mais égoïste, elle réalisait pleinement qu'elle était incapable de le voir partir. Et ça lui faisait mal, parce qu'elle avait l'impression de le privé de l'occasion de trouver le vrai bonheur.
- Le positif dans cette histoire, c'est que j'aurais enfin réussi à obtenir de toi ce si précieux oui, yoi, lui dit le blond en lui caressant du bout des doigts la naissance de ses fesses.
Un son, quelque part entre le rire et le sanglot, échappa à Ann.
- Espèce de salopard, lui dit-elle.
- Je m'en cache pas. Mais je suis ton salopard, donc, ça me permet quelques écarts.
Elle dégagea sa tête pour le voir lui offrir un sourire tranquille.
- Dans l'état actuel des choses, je suis prêt à tout pour calmer tes inquiétudes et te prouver que je te veux dans ma vie pour les longues années à venir. J'ai peu d'espoir qu'on devienne vieux et gris ensemble, parce que nous sommes des pirates, mais ce que je sais, c'est que je veux voir les jumeaux grandir avec toi à mes côtés, yoi. Ma demande en mariage répétitive était l'une de ces méthodes. Et je pense que ce qu'on a fait y'a quelques minutes en est une autre.
- C'est certain, que tu sois prêt à revenir sur une de tes décisions les plus logiques, simplement pour moi, c'est une belle preuve d'amour.
Ann se recula légèrement pour regarder son fiancé poser une main sur son bas-ventre. Elle posa sa main sur la sienne, regardant leurs doigts entrelacés sur sa peau tachetée.
- Tu crois qu'on arrivera à avoir cet enfant ? demanda doucement la D.
- Je l'ignore. Je l'espère, yoi. Mais… soyons réalistes, avant la naissance des jumeaux, ça faisait un petit moment qu'on avait passé le pas avec ton corps de femme. Pourtant, il a fallu attendre tout ce temps pour les jumeaux, yoi.
Il ramena à lui la main de la brune et lui embrassa tendrement les doigts.
- Quand on en aura fini avec Wa, je ferais un test pour savoir si le problème ne viendrait pas de moi. Mais je te donne ma parole, mon ange. Je me tuerais à la tâche pour qu'on puisse avoir ce troisième enfant. Parce que je t'aime.
Un petit sourire revint sur les lèvres de la brune.
- Dis-le moi encore une fois.
- Je t'aime.
- Encore.
- Je t'aime.
- Encore !
Marco la renversa dans le lit, se calant entre ses cuisses, ses mains enfoncées dans le matelas de chaque côté de la tête de sa seconde. Lentement, il se baissa jusqu'à son oreille.
- Je t'aime…
Il esquissa un sourire quand Ann lança brutalement une de ses jambes sur ses reins, message bien explicite disant qu'elle voulait qu'ils augmentent leurs chances de conception pour cette nuit-là. Et il en aurait été plus que ravi si on n'avait pas tambouriné à leur porte.
En grognant, Marco quitta le lit et les bras de son amour pour chercher quelque chose à enfiler avant d'aller ouvrir.
Kennichi était dans le couloir, le visage sérieux.
- Deux vaisseaux de la Marine en approche. Ils vont nous prendre en tenaille. Le second navire est hors d'atteinte et ne peut nous assister à cause des vagues et du vent.
- On arrive, répondit Marco.
Il referma la porte et se tourna vers la chambre pour voir qu'Ann s'était levée du lit elle aussi et s'attacher vaguement les cheveux en ouvrant avec son coude l'armoire.
- Tu te changes pas, yoi ? lui demanda le blond.
- Et mettre en péril nos chances de conception ? Et puis quoi encore ! On en fini avec eux et on s'y remet, bougonna la D.
Elle jeta un lourd regard à son fiancé.
- Je veux cet enfant.
S'il n'y avait pas eu quelque chose de plus urgent, Marco aurait ramené Ann au lit pour résoudre cela de manière adéquate, mais là, ils devaient se défendre. La brune enfila un bikini et les premières fringues qu'elle trouva, tant pis que ce soit son bermuda d'homme et une chemise de Marco qu'elle se contenta de nouer au-dessus de son nombril même si elle flottait dedans.
- Tu sais que c'est ma vieille chemise fétiche que tu m'as forcé à ranger, que tu viens d'enfiler, rappela le blond en terminant de se chausser.
- Et ? demanda Ann.
Le Phénix retint un petit rire et ils sortirent enfin dans le couloir où le reste de l'équipage affluait déjà pour rejoindre le pont.
- Lilith, rassure maman, appela Marco en voyant sa sœur sur le seuil de l'infirmerie.
La fausse rousse hocha la tête et remonta la marée de pirates à contre-courant pendant que le couple sortait enfin sur le pont.
Du coin de l'œil, Ann remarqua que Tamashii était en train de masquer son visage avec les moyens du bord et se préparait pour l'affrontement. Mieux valait l'avoir ici qu'hors de sa vue à faire elle ne savait quoi avec les jumeaux.
Les deux navires voulaient les prendre en tenailles et vu que la mer légèrement agitée était contre eux, ils ne pourraient pas forcément le manœuvrer pour s'échapper. Marco cria quelques ordres pour que les tireurs se mettent en position sur les espars. Ils resteraient à bord pour empêcher l'abordage. Il désigna les flottes présentes, leur disant qui il voulait où. Ann avait déjà commencé son avancée vers le rebord là où le premier navire de la Marine approchait. Elle s'arrêta sans le remarquer à côté de Tamashii.
Ces cons les avaient dérangés dans son tête-à-tête avec Marco. Et elle détestait ça. Elle leur ferait payer.
Elle fit grimper rapidement sa température et zioup… ses vêtements et ses bijoux finirent en petit tas sur le sol. Sur le navire qui venait par la gauche, une lanterne s'embrasa et une langue de feu jaillit, se condensant sur le pont en sa forme d'atronach. Elle leva le bras et jeta une lance de feu qui traversa le gouvernail de part en part. Elle tourna sur elle-même, lançant d'un geste presque nonchalant de la main une boule de feu sur les voiles.
Ils lui paieraient.
- Marco, l'Allumette est partie devant ! appela Vista.
Le nombre de personnes qui se frappa le visage en même temps rendit le geste parfaitement audible en dépit des bruits des canons.
- Je veux un max de monde sur le navire de droite, je ne veux pas de blessés stupides parce qu'elle a décidé de faire l'idiote, yoi ! cria Marco.
Et il s'envola pour rejoindre Ann sur le navire de gauche, pour atterrir lourdement sur un marine, les ailes encore sorties et ses serres profondément enfoncées dans la chair de sa proie, la laissant perdre rapidement son sang. Hors de question qu'il laisse sa compagne se défouler sans lui. A défaut de le faire au lit, à l'horizontal, ça se passerait à la verticale, sur le pont d'un navire et dans le sang.
Il n'avait peut-être plus le grand manteau blanc qui le désignait comme une cible à abattre en priorité, mais il restait toujours le capitaine. Il avait foi en Ann, il savait qu'elle pouvait s'en sortir, mais vu le nombre de fois qu'il dut lui retirer une de ses proies de ses mains griffues et flamboyantes pour l'empêcher d'achever sa cible… en bref, il devait la surveiller de très très près pour s'assurer qu'elle ne romprait pas sa promesse. Sans compter que dans sa colère, Ann ne réalisait même pas qu'elle se rapprochait des quelques courageux qui étaient montés avec eux sur le navire et qui, pour le coup, étaient en danger à cause de ses pouvoirs. Il devait donc la prendre par l'épaule et l'éloigner de nouveau pour ne pas avoir de blessé dans leur camp à cause d'un friendly fire à peine un peu trop friendly.
C'était un bain de sang, comme toujours. Le Phénix n'attendait qu'une chose, c'était une annonce de reddition des officiers des navires, mais elle ne venait pas. Les hommes avaient peur. Les soldats tremblaient et ils n'avaient même pas la force de se battre. Tellement que la colère d'Ann retomba très rapidement. Mais à aucun moment, ils ne demandèrent à être épargnés. Comme s'ils craignaient plus de devoir décevoir leurs supérieurs que de se faire tuer par les pirates.
- CAPTUREZ LES OFFICIERS ! TOUT MARINE POSSEDANT AU MOINS LE GRADE DE TAISA ! cria Marco à ses hommes.
Il espérait que le mot serait entendu de l'autre côté aussi, parce qu'ils avaient une possibilité d'épargner quelques vies au passage. Ce combat n'avait aucun sens et il n'avait pas l'intention de le poursuivre.
C'est pour ça que dès qu'on captura les six gradés, dont un Vice-Amiral, les affrontements cessèrent. Les survivants furent mis à genoux sous bonne garde alors que d'autres, avec l'aide des commandants, conduisirent les officiers sur le pont du Moby Dick en leur ligotant les mains dans le dos et les forçant à genoux. Le plus gradé du lot tenta de se débattre mais se prit rapidement un coup de pied dans le visage de la part de Haruta qui lui plaqua ensuite le crâne contre le sol avec sous sa godasse.
Marco vint se planter devant eux, les bras croisés, tapotant du pied, Ann flottant juste à ses côtés toujours sous sa forme de flammes et de Haki. Même si la situation n'était certainement pas adaptée pour ça, le Phénix trouvait le crépitement des flammes de sa partenaire… rassurant. Apaisant.
Putain, il avait bien fait de lui faire sa demande.
- Bon, qui d'entre vous a eu la glorieuse idée d'envoyer des hommes effrayés à l'abattoir ? demanda le Yonkou en essayant de se reconcentrer sur la situation en cours.
- VA CREVER !
Haruta donna un coup de pied de sa jambe de libre dans la tête de l'idiot qui venait de l'ouvrir et la lui plaqua au sol pour l'écraser comme pour le premier, faisant qu'elle se tenait à présent accroupie sur la tête de deux marines.
- Parlez et j'aurais peut-être la clémence de…
- Tu nous épargneras jamais, saloperie de pirate ! cracha le plus jeune du groupe.
Marco soupira et se pinça le nez un instant, avant de s'accroupir devant celui qui lui avait parlé et de le saisir à la gorge, l'étouffant lentement.
- Certainement pas. Cependant, je peux vous accorder une mort sans douleur. Après, si vous souhaitez, sachez que vous ne serez pas les premiers officiers que j'ai dépecé dans ma carrière.
Il resserra sa prise, faisant haleter sa proie sous le manque d'oxygène et la douleur. Voyant que l'homme ne lui répondrait pas, il enfonça sa main dans la bouche grande ouverte en quête d'air… et lui arracha la langue à main nue, et avec, les muscles accrochés, laissant l'homme agonisant au sol dans une mare de sang. Il jeta sur le futur cadavre le muscle mou d'une dizaine de centimètres et se tourna vers les cinq autres.
- Donc, qui est à l'origine de cette attaque ? demanda plaisamment Marco.
Il s'avança vers l'homme à l'autre extrémité avec son sourire engageant, comme s'il n'avait pas la main droite encore pleine de sang. Le marine ne dit rien, mais continua de le défier du regard.
- Eh bien, nous avons trouvé un volontaire pour l'infâme jeu de la planche qui nous a rendu si célèbres ! annonça le Phénix.
Il attrapa l'homme et le lança vers ses camarades qui le réceptionnèrent.
- Amusez-vous, mes frères et sœurs. C'est cadeau !
Et il se retourna vers les quatre hommes restants.
- Bon. Vous avouez qui a initié l'attaque ou pas, yoi ?
Trois têtes se tournèrent vers le moins gradé des survivants, qui avait accessoirement sa tête sous le pied gauche de Haruta. Etonnant. Aussi, le Yonkou vint se pencher vers lui.
- C'est toi qui as initié l'attaque ?
- Non.
Le rire froid disait aux Shirohige que le gars venait de sceller sa tombe. Rien de pire qu'un médecin pour vous faire regretter d'être venu au monde.
- Jozu, je veux le fric et l'alcool des navires, puis on les laisse partir. Vista, va me chercher un plus grand rouleau de corde et des menottes de kairoseki. Haruta, débarrasse-toi des trois autres. Jiru, va chercher Jacob.
Il attrapa le coupable de toute cette affaire et le souleva aisément du sol dans sa poigne quand sa sœur commandante retira son pied.
- Tu sais pourquoi tu survivras jusqu'à l'aube, mon con ? C'est parce qu'avant que tu décides de te frotter à moi, j'étais au lit avec la brune la plus brûlante et merveilleuse de la Grand Line et j'ai l'intention d'y retourner très rapidement. Donc, cette nuit, tu vas la passer attacher au mât en face à face avec un ancien de ta profession. Mister Jacob se fera un plaisir de te raconter sa propre histoire. Réfléchis à cette leçon pendant les heures qu'il te reste. Quand nos hommes ont peur, on n'attaque pas plus fort que soit, yoi. Très mauvaise idée.
Et il alla plaquer l'homme contre le mât et avec l'aide de Vista, l'y ligota suffisamment serrer pour qu'il ne puisse rapidement ne plus sentir ses membres. On rajouta du kairoseki par-dessus pour s'assurer qu'il n'aurait vraiment aucune chance de s'échapper, avant de lui mettre Mister Jacob devant le nez qu'on suspendit du haut d'un espar.
L'affaire étant réglée, le blond savait qu'il devait gérer le reste des marines avant de pourquoi enfin se coucher. Il se tourna pour aller rejoindre Jozu pour se faire prendre par surprise par une Ann qui lui fit part dans un baiser très brûlant de ce qu'elle pensait de sa sauvagerie. Brûlant parce qu'elle avait encore sa forme d'atronach.
- Je vais voir la Red Line, tu te dépêches ? demanda-t-elle doucement.
- Si c'est toi qui me le demandes, ça sera toujours un oui, yoi.
Un dernier baiser et Ann alla rejoindre ses vêtements. Elle fondit en une langue de flamme et réintégra ses fringues avant de disparaître sous le pont pour aller voir les jumeaux.
Elle s'arrêta dans le couloir en voyant la porte de la chambre des jumeaux ouverte. Une lance de feu se forma dans sa main et elle entra sur la pointe des pieds, se retrouvant dans le dos de Camille qui tenait tant bien que mal debout en se tenant aux lits des bambins, leur humant une chanson pour les apaiser alors qu'ils sanglotaient.
Jugeant qu'il n'y avait aucun danger, la D. éteignit les flammes et se rapprocha.
- De Alto Cedro voy para Marcané
Llego a Cueto voy para Mayarí
Camille se tourna à moitié pour voir la D. qui arrivait et qui se pencha sur les deux enfants.
- De Alto Cedro voy para Marcané
Llego a Cueto voy para Mayarí
Cette chanson, Rayleigh l'avait appris de Rouge pour la lui chanter pendant qu'il grandissait afin de lui donner quelque chose de son île d'origine.
- De Alto Cedro voy para Marcané
Llego a Cueto voy para Mayarí
Camille ramassa sa canne par terre et alla s'asseoir dans le fauteuil à bascule à proximité, laissant la mère des enfants se pencher un peu plus sur les jumeaux qui s'agitèrent en voyant leur parent.
- El cariño que te tengo
No te lo puedo negar
Se me sale la babita
Yo no lo puedo evitar.
En humant le refrain, elle les embrassa tous les deux sur le front avant de s'avachir sur les lits, heureuses qu'ils soient aussi rapprochés l'un de l'autre pour qu'elle puisse s'appuyer en même temps aux deux.
- Cuando Juanica y Chan Chan
En el mar cernían arena
Como sacudía el jibe
A Chan Chan le daba pena
Elle prit la main que lui tendit Red et caressa délicatement les cheveux de Lina, baissant légèrement la voix en notant qu'ils commençaient à s'assoupir.
- Limpia el camino de paja
Que yo me quiero sentar
En aquél tronco que veo
Y así no puedo llegar
Elle reprit une toute dernière fois le refrain, presque aussi bas qu'un murmure, avant d'embrasser sur le front les deux enfants désormais assoupis.
- C'est une très belle chanson. D'où vient-elle ? questionna tout bas Camille.
- South Blue, Baterilla. Mon oncle l'a apprise de ma mère pendant qu'elle était encore en vie. Si Marco sait que vous vous êtes déplacée sans l'autorisation d'un médecin, il ne va pas apprécier.
- Lilith m'a dit que vous étiez sous attaque, alors, quand j'ai entendu ces deux-là pleurer, je me suis dit que je pouvais au minimum les calmer. Je suis heureuse de savoir que vous recommencez à vous parler.
La D. regarda ses enfants dormir, arrangeant délicatement les couvertures sur eux.
- Je sais pas ce que je veux parce que votre fils est un homme merveilleux. D'un côté, j'ai envie d'être égoïste et de le garder rien que pour moi, et de l'autre… je suis réaliste et je sais que je suis pas la partenaire de vie la plus recommandable. Il mérite beaucoup mieux que moi.
- Mais il est très heureux avec toi, jeune demoiselle. Et il n'a pas l'air prêt de te laisser partir.
- Sans vouloir briser l'image idéalisée que vous devez avoir de votre fils, Camille-san, Marco est un peu masochiste sur les bords ! rit aigrement la brune.
Elle se tourna vers Lina avec un shhhh apaisant quand la gamine chouina dans son sommeil.
- Parfois, il est bon d'être égoïste. Surtout quand il s'agit d'être heureux et qu'on réalise que ce qu'il nous faut pour l'être est juste devant nous.
Camille se releva et en s'appuyant sur la canne, rejoignit Ann pour lui caresser la joue avec un sourire.
- Tu es celle qu'il faut pour mon fils, j'en suis certaine, alors, tu peux être égoïste. Surtout si cet égoïsme me permet d'avoir des petits-enfants aussi magnifiques que ces deux-là.
Ann lui rendit le sourire avant de la soulever délicatement dans ses bras pour sortir de la pièce.
- Je vais vous ramener au lit, sinon, j'en connais un qui va taper une crise.
Elles quittèrent la pièce et passèrent dans la chambre d'en face, grande ouverte avec le lit défait. Délicatement, Ann déposa Camille dans les draps et lui remit correctement la couverture.
- Que de force, jeune fille ! sourit taquinement Camille.
- C'est normal, j'ai été entraîné par Monkey D. Garp et Silver Rayleigh. Passez une bonne nuit.
Et Ann referma la porte doucement derrière elle et se retourna vers le couloir. Pour se figer en voyant Tamashii à quelques pas de la porte des enfants. Ce fut plus fort qu'elle : ses mains prirent feu.
Surprise, Tamashii leva les mains pour les montrer vides, même si elle avait le poing gauche fermé, et ainsi, montrer qu'elle n'avait rien d'hostile.
- Tout va bien, Portgas, je ne suis pas là pour faire du grabuge, dit-elle calmement.
Pas là pour faire du grabuge, elle n'en avait rien à foutre. Elle ne voulait pas de possible menace à proximité de ses enfants.
- Je veux rien savoir, t'as rien à faire par ici, alors écarte-toi.
Ann fit un pas en avant pour lui montrer qu'elle, elle était sérieuse. L'informatrice fronça les sourcils dans ce qui paraissait être de l'inquiétude. Elle jeta un œil vers la porte des jumeaux et recula de quelques pas, sauvant, qu'elle le sache ou pas, sa vie. Pour le coup, la D. se positionna entre la porte et Tamashii. Si elle n'avait plus ses flammes, elle avait toujours une posture hostile dans sa façon de croiser les bras.
- Tu dors avec le reste des filles, pas à l'étage des commandants, alors qu'est-ce que tu fais là ? grommela Ann d'un ton qui disait que si la réponse ne lui satisfaisait pas, il ne resterait d'elle qu'un tas de cendres.
- Je voulais juste te rendre ton médaillon et ta bague, les autres ont failli marcher dessus tout à l'heure, alors je les ai ramassés au cas où... répondit-elle en ouvrant son poing pour montrer les bijoux.
Médaillon ? Bague ?
La D. toucha son cou et le sentit vide sous ses doigts. Si elle laissait le petit As de Pique et son collier de perles rouges dans son chapeau pour aller se coucher, elle ne retirait jamais le médaillon avec le portrait de ses parents. Elle récupéra donc la chaîne dans la main de l'informatrice. Elle l'ouvrit, regardant un instant le portrait du couple qui lui avait donné la vie, avant de le repasser à son cou. La bague de fiançailles, quant à elle, il fallut un petit moment avant qu'elle ne la remette à son doigt en rougissant comme une tomate.
Marco était un putain de salopard pour avoir réussi à la mener jusqu'à un point où elle accepterait de l'épouser.
Mais c'était son salopard à elle. Et elle l'aimait pour ça. Comme ça.
- ...Merci, souffla-t-elle, presque timidement.
- De rien, éluda Tami. Tu as l'air sur les nerfs, et vu que j'ai découvert l'existence de tes enfants, je peux comprendre... Tu veux qu'on en discute ?
- Parler de quoi ? Ce sont mes enfants, je veux pas qu'ils aient à payer pour mes crimes, ceux de leur père et encore moins de Roger, répondit Ann en recroisant les bras, clairement sur la défensive. Je veux leur sécurité et leur bonheur.
Tami leva un sourcil, puis se pointa du doigt.
- Je t'ai déjà jugé sur ton ascendance ? Ou même sur tes crimes ? Je ne pensais pas renvoyer une telle image.
Ce n'était pas parce qu'elle, personnellement, n'avait rien dit contre son sang, qu'elle n'offrirait pas ces informations au client qui poserait les bonnes questions. Quand il était question de sa famille, que ce soit ses frères, ses enfants ou Marco, elle ne voulait prendre aucun risque. C'était peut-être de la paranoïa, mais c'est ce qui lui avait permis de survivre jusqu'à maintenant. Faire confiance qu'à ceux qui lui ont prouvé qu'elle ne le regretterait pas. Pour le reste, la méfiance était nécessaire. Parce que même pour ceux en qui elle pensait avoir confiance, il s'avérait qu'elle pouvait se faire avoir. Le comportement de Garp quand Sabo était à Impel Down resterait la preuve majeure de trahison à ses yeux. Elle ne savait rien de cette femme, du moins, pas assez pour avoir une pleine confiance en elle.
- Tu es une informatrice. Tu te fais du fric en revendant des informations. C'est de ça dont j'ai peur. T'es dans le métier depuis assez longtemps pour savoir que même le commentaire le plus anodin peut mettre quelqu'un dans de gros ennuis. Moins de monde saura pour les jumeaux, mieux ça sera. Et ce n'est pas parce que tu me considères comme un camarade que je peux pour autant être certain que tu ne trahiras pas mes enfants.
Tami ouvrit des yeux ronds, avant de s'administrer un facepalm sonore.
- Davy Jones, donne-moi la force... soupira-t-elle entre ses dents.
Elle se passa la main sur le visage, avant de regarder Ann avec un mélange de déception et d'incrédulité.
- Je vais t'expliquer une chose très simple, Portgas, commença-t-elle.
Eh oh, elle n'était pas stupide, pas la peine de lui parler comme si elle était une demeurée !
- S'il y a bien un chose que je ne ferai jamais, quoi qu'il arrive, c'est mettre des enfants en danger. Chaque naissance est un cadeau du ciel, chaque nourrisson est à mes yeux ce qui se rapproche le plus d'un dieu. C'est bien pour ça que je m'interdis de les approcher, la dernière fois j'ai été prise par surprise... Mais je ne veux pas les infecter.
Elle détourne légèrement le regard, fronçant légèrement les sourcils avant de secouer la tête.
- Je ne suis pas ton ennemie, Portgas, je pensais avoir été claire. Je sais que je représente un danger, mais comme tu sais à quel point mon réseau est étendu et fiable, tu pourrais aussi voir le bon côté et comprendre que ce réseau me permettra de les protéger, tes poussins.
Ann se contenta de hausser des épaules. Ça restait des mots, elle avait besoin d'actes, de preuves. Elle avança d'un pas en faisant un signe du nez vers l'échelle pour faire comprendre qu'elle ne voulait pas poursuivre la discussion ici, surtout à proximité des enfants.
- Ça reste des paroles. Si ça n'avait pas été pour Marco et ses idées lumineuses, tu ne serais pas à bord et je ne t'aurais jamais laissée prendre ma fille dans tes bras s'il ne me l'avait pas demandé. Mon comportement est stupide, on me l'a déjà dit et souligné. Mais je veux les protéger et plus le secret s'ébruite, plus je vois leur protection s'effilocher.
L'informatrice se plaça aux côtés d'Ann pour se diriger vers l'échelle.
- Ce n'était pas son idée, corrigea la jeune femme. C'était la mienne, et je sais que c'est beaucoup vous demander à tous, mais je veux juste que Musha puisse rester en vie, sans devoir abandonner Law à Wa...
Ann ouvrit la bouche, puis se ravisa en se disant que ce qu'elle était sur le point de dire était tout sauf intelligent. Non, pour une fois, il valait mieux que son reproche soit adressé à quelqu'un d'autre et peut-être pas sous cette forme.
- Finalement, j'aurais dû le tuer à Dressrosa, bougonna la D.
Cela aurait été tellement plus simple. Cette femme n'aurait jamais découvert les jumeaux. Elles ne seraient pas en train d'avoir cette conversation et elle n'aurait pas eu cette crise de jalousie. Certes, sa remarque lui valut un coup de coude de la part de son interlocutrice, pas du tout amusée.
- Sérieusement, qu'est-ce que ça peut te foutre que je le tue ou pas ? insista Ann, à la limite de l'exaspération.
Trafalgar Water D Law était un homme qui attirait des problèmes à ne plus savoir qu'en faire. Elle ne savait pas qui était le pire. Lui, ou ses frères ?
Tami se figea, faisant que l'enfant de Roger se retourna vers elle quand elle le remarqua. L'informatrice avait les yeux cachés sous sa frange, serrant doucement les poings. Elle respira profondément mais silencieusement, ses muscles se tendirent au point que ses bras se mirent à trembler. Quand elle releva la tête pour regarder de nouveau la Kaizoku Hime, ses yeux étaient complètement noirs.
La seconde personnalité venait de se manifester.
- Je vais te retourner la question, la bougie, fit le fauve en souriant doucement. Qu'est-ce que ça peut te foutre que je massacre tes proches ? Ton beau gosse de fiancé ?
Ann se retourna complètement vers elle en affichant un sourire dément. Elle voulait jouer sur ce tableau avec elle ? Elle allait lui montrer que Hiken n'avait pas besoin d'une TDI pour être lui-même une bête sauvage.
- La seule raison qui fait que je suis pas en train de crier et de te massacrer sur place c'est parce que j'ai les deux gosses qui dorment à côté, lui dit très calmement la D. Cependant, je sais pas si je dois trouver inquiétant que la simple mention de Law te fasse ressortir, ou si je dois faire de toi la nouvelle version de l'œuvre d'art que j'ai fait avec Sadi-chan.
Le sourire du fauve s'élargit davantage, formant un rictus grotesque alors qu'elle pliait légèrement les genoux, poussant un léger gémissement, une main plaquée sur sa jupe. Ann leva un sourcil, puis reprit son sourire en un peu plus grand. Elle savait reconnaître un gémissement de plaisir de quelqu'un qui est à deux doigts de l'orgasme. Il y a quoi… moins de deux heures ? Elle en poussait quelques-uns aussi grâce à son « beau-gosse de fiancé ».
- Pour une fille qui veut se donner l'air calme, elle a quand une sacrée bête sauvage à l'intérieur. On fait connaissance un peu plus en profondeur quand tu veux, ma belle, ronronna la D.
- Je suis pas pour abîmer son corps, vu que j'existe pour la protéger, mais c'est plus fort que moi, dès qu'on me parle de toute cette violence, tout ce sang...
Le fauve poussa un soupir rêveur, avant de se redresser, une main sur la hanche, l'autre pendant à son côté.
- Et je dois dire que j'aime beaucoup toute cette agressivité que tu dégages, mais... Si je me battais contre toi, elle me pardonnerait jamais.
Elle était à la tête de la flotte des chasseurs. Matt en était témoin, elle n'avait pas besoin de se battre pour faire mal.
- Qui a parlé de se battre ? Je peux t'arracher, les ongles, ça repousse.
- Non merci, je préfère la place du bourreau, souffla la bête sauvage, avant de sourire un peu plus. Elle va pas tarder à revenir... A la prochaine~!
Dommage, elle l'aimait bien cette personnalité. Honnête, spontanée, sans tabou, franche. Avec elle, elle savait où se tenir. Avec Tamashii… c'était autre chose.
Les yeux de la jeune femme reprirent lentement leur couleur originelle, ses muscles qui avaient un peu gonflé diminuèrent et son visage pâlit à vue d'œil. L'instant suivant, elle prenait la fuite en direction de l'échelle.
- Merci pour le collier, lui lança Ann.
Avant de se rappeler qu'elle était fiancée en croisant les bras et en sentant l'anneau contre la peau de son bras gauche.
- Et la bague, rajouta-t-elle.
L'informatrice s'arrêta au niveau de l'échelle, les membres tremblants, sans pour autant regarder Ann. C'est là qu'elle recula sans raison apparente… avant que Marco ne saute directement à leur étage depuis celui du haut. Atterrissage souple sur le plancher et il se redressa. Il devait être venu pour voir si Ann avait besoin d'aide avec les jumeaux et ne s'était certainement pas attendu à trouver Brisée ici aussi. Il regarda à tour de rôle les deux femmes, dont Brisée qui semblait sur le point de s'évanouir.
- Qu'est-ce que t'as encore foutu, Ace ? demanda-t-il avec exaspération. Je croyais qu'on avait mis les choses au clair, yoi.
- Ah mais j'ai rien fait, moi, réfuta Hiken en levant les mains. Elle m'a juste ramené mes bijoux.
- Et moi je suis un poisson.
Mais de quoi il l'accusait ? C'était la stricte vérité !
- Je t'ai déjà dit que je n'avais pas de maîtresse, et encore moins cette jeune femme, continua le Phénix.
Pourquoi il ramenait le sujet sur la table, c'est bon, le chapitre était clos, non ?!
- Je t'ai dit que je lui ai rien fait ! Va plutôt t'occuper de ta mère, connard, grommela Ann, un rouge honteux lui montant aux joues en pointa un doigt vers la porte de Camille.
Le Yonkou ne bougea pas, se contentant de regarder sa fiancée fixement pendant un très long moment, Ann lui rendant le regard avec défi. Pour une fois, c'était cet idiot qui foutait la merde.
Ce fut Brisée qui changea tout ça.
L'informatrice tomba à terre, sur les fesses, les mains plaquées sur la bouche pour tenter d'étouffer son fou-rire.
Là, Ann vit rouge. Elle trouvait ça drôle ? Elle allait lui faire ravaler sa langue. La seule chose qui fit qu'elle ne se jeta pas sur la femme au sol pour la déchiqueter de ses ongles et de ses dents, c'est parce que Marco la ceintura juste à temps.
- Évite de rire, tout de même, lança-t-il à son invitée. Tu jettes du kérosène sur le feu.
- P-pardon... s'excusa Brisée, les larmes aux yeux. C'est nerveux, je m'attendais pas à... Désolée.
Et elle arrêta de rire presque immédiatement. Pour Ann, ce fut plus compliqué, même si le calme revint finalement. Ce n'était pas pour autant que Marco la relâcha. Oh non. Il était pas fou. Et puis, c'était une excuse comme une autre pour la prendre dans ses bras.
Oui, il était un incorrigible romantique.
- Je... Pardon, s'excusa-t-elle encore. Portgas, je te jure... T'as rien à craindre de moi, surtout de ce côté-là.
La D. se contenta de grogner comme une bête sauvage. Elle en avait assez de tout ça. Vivement qu'elle s'en aille qu'elle puisse retrouver sa vie normale.
- Sérieusement ? s'offusqua l'informatrice. Qu'est-ce qu'il pourrait bien me trouver ? Et c'est pas non plus mon type d'homme ! ... Sans vouloir vous vexer.
Ce n'était certainement pas ça qui allait le vexer, lui qui se demandait souvent ce qu'Ace lui trouvait.
- Je ne suis pas vexé, tu n'es pas non plus le genre de femme qui m'intéresse, lui dit Marco. C'est Ace qui s'est monté la tête tout seul, comme un grand, comme il le fait souvent, yoi.
Et vu comment c'était parti, ils n'étaient pas près de baisser la température de cette cohabitation avant un bon moment.
L'informatrice enfouit son visage dans une main et poussa un soupir.
- Je ne sais vraiment pas ce que j'ai fait pour que tu me déteste à ce point, Portgas... Et désolée de vous avoir causé des ennuis, Marco-san.
- Ace te déteste pas, rassura le blond même si les apparences jouaient contre. Il est jaloux et malheureusement, tu es une victime innocente pour le coup. Peu importe la façon dont je lui dis, il me croit pas et pense vraiment que j'ai l'intention de le laisser tomber. Le destin a fait de toi la cible de ses inquiétudes.
Les insécurités, la jalousie, la peur de son amour, il était familier avec le sujet. Ça l'agaçait, mais il avait malheureusement l'habitude.
- Oui, eh bien le destin pourrait peut-être s'acharner sur quelqu'un d'autre pour changer...
Elle redressa la tête et se releva, passant une main sur sa nuque avec fatigue.
- Quand Musha sera à l'abri je pourrai partir à Wa, et tu pourras oublier mon existence si tu veux, dit-elle à Ann avant de commencer à remonter l'échelle. Bonne nuit.
Dommage pour elle, ce n'était pas une option, parce qu'elle savait pour les jumeaux, et juste ça était une raison, qu'elle le veuille ou non, pour qu'on continue de la garder à l'œil.
