Chapitre 3: le début d'une nouvelle vie:
Il était environ 6h15, lorsqu'une petite forme vint réveiller le colonel. La petite forme se déplaça le long du lit et arriva tout près du visage de Roy.
-Mmmmh…? Yun? Qu'est ce que tu fiches ici? Murmura t'il encore mal éveillé.
-J'ai faim! Tu me prépares un ptit déjeuner, s'il te plaît!
-Un petit déjeu..? Euh qu'est ce que ça mange une gamine de 6 ans?
-Avant, maman me préparai un chocolat chaud!
Le colonel se leva tant bien que mal, tout en se faisant harceler par cette petite fille. Il y avait bien du chocolat quelque part dans cette maison! Le temps qu'il se réveille, qu'il réalise qui était cette fillette, et qui il était lui même, il était déjà dans la cuisine.
« Alors, du chocolat, voyons voir… génial y'en a pas ! ».
Il n'y avait pas de choix, il devait aller à la supérette du coin, ou alors, non, il y avait une autre solution. Il s'habilla en vitesse et demanda à la petite Yun de l'attendre quelques minutes. Il sortit de son petit duplex, se dirigea vers le fond du couloir et tomba nez à nez avec un autre couloir, avec au fond, une unique porte. Il se dirigea vers celle-ci, sonna, et entra directement. Ce fut Edward Elric, en peignoir, qui vint à sa rencontre.
-Co…Colonel? Qu'est ce que vous fichez ici? Hurla t'il.
-As tu du chocolat? Demanda Mustang.
-Pardon?
-Du chocolat en poudre, tu dois bien en avoir, non?
Le Fullmetal sortit de la pièce, se dirigea vers une petite salle ressemblant vaguement à une cuisine, et en ressortit avec une petite boîte rouge.
-Tenez, je euh c'est pour faire quoi au juste?
-Du chocolat bien sûr! Répondit t'il avec un air faussement étonné.
Le colonel ressortit vite fait de l'appartement du Fullmetal, et regagna le sien. Il y trouva sa petite fille sagement assise sur son lit.
« Tu voulais du chocolat, je t'en ai trouvé ! ».
Et ce fut toujours avec ce même grand sourire que la petite Yun rejoignit son père dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. Après, quelques gorgées de chocolat bien méritées, le colonel vit bientôt que l'heure tournait. Il mit sa veste, pris sa fille dans ses bras et couru vers son bureau, dans un bâtiment en face de celui des appartements personnels militaires. Il monta les 2 étages, et enfin, arriva devant son bureau, en espérant arriver le premier. Pas de chance, à cause de l'épisode du chocolat, tout le monde était déjà là. Ce fut sous les regards surpris de ses subordonnés, qu'il s'approcha de son bureau et qu'il installa sa petite Yun, dans son immense et confortable grand fauteuil noir. Il jeta un regard tout aussi noir à ses subordonnés et jeta d'un air menaçant:
« Des commentaires? »
Tous firent signe de la tête qu'il avait compris le message. Ce fut Havoc qui osa rompre le silence le premier:
-Euh, excusez moi colonel mais euh, cette enfant va elle rester dans le bureau, toute la journée? Questionna t'il, sentant que sa mort approchait.
-Lieutenant Havoc, cela vous pose t'il un problème quelconque pour travailler? Jeta t'il sur un ton menaçant.
-Non, colonel, bien sûr que non!
-Alors je ne vois pas où est le problème.
Plus personne de toute la journée ne posa de questions sur cette mystérieuse enfant.
Une fois rentré chez lui, le colonel accompagné de Yun, s'enfonça au beau milieu de son canapé, et la fillette lui sauta dessus, puis s'endormit dans ses bras. Quelques instants plus tard, une voix féminine se fit entendre et murmura:
-Voilà qui est admirable.
Le colonel sursauta, sans pour autant réveiller sa fille. Il vit le lieutenant Hawkeye, sur le pas de la porte, avec une énorme valise. Elle entra vite dans le salon, et salua le colonel. Ce dernier, toujours un peu surpris de la voir ici, se leva, son enfant toujours dans les bras, et fit signe à son lieutenant de monter avec lui à l'étage. Ils atteignirent la petite chambre. Le colonel déposa avec délicatesse sa fille sur le lit. Le lieutenant soupira:
-C'est comme ça que vous comptez élevez votre enfant, elle ne pourra pas rester comme ça très longtemps croyez moi sur parole!
-Soyez plus explicite.
-Vous ne pourrez pas éternellement l'amener à votre travail, il faudrait trouver quelqu'un qui accepte de la garder la journée, quelqu'un qui aime les enfants, quelque de fiable, quelqu'un de gentil, et qui soit libre toute la journée, le matin comme le soir.
-Et je croit avoir ma petite idée sur la personne, fit il avec un regard malicieux. Pouvez vous rester avec elle quelques instants? J'ai une affaire à régler.
Le colonel sortit vite fait de son duplex, et courra vers l'appartement d'Edward et d'Alphonse. Une fois devant la porte, il frappa, et entra directement. Encore une fois, le Fullmetal arriva surpris et commença à dire:
-Si c'est encore pour du chocolat, je sature là!
- Tu n'as pas à t'en faire sur ce sujet, je viens voir ton frère, Alphonse.
-Al? Euh bon okay…. AAAAAL.
On entendit alors comme des coups de métal frappant le sol à toute vitesse, et on vit apparaître la gentille armure devant le colonel. Ce dernier demanda à Al, s'il voulait bien le suivre quelques instant à l'extérieur. Après quelques minutes de réflexions, le colonel lâcha enfin:
-Écoute moi bien Alphonse, ma fi…, ma nièce va habiter ici, et comme tu t'en doutes, je ne peux pas jouer les nounous toute la journée, je n'ai franchement pas que ça à faire, alors si tu pou…
Le colonel n'eu pas le temps de finir, car il vit les yeux du frère d'Edward se mettre à briller.
-OUIII! D'accord! Quel âge a t'elle? Est elle mignonne?
Après avoir répondue aux multiples questions de l'armure, regagna son appartement. Ce fut, non sans surprise, qu'il trouva sa fille, en compagnie de son lieutenant dans sa chambre, en train de s'amuser avec deux ours en peluches. Après maintes et maintes observations de ces deux objets, le colonel se demanda comment ces deux petits jouets se sont retrouvés chez lui. Vers 20h30, Riza invita son supérieur et sa fille à s'installer dans la cuisine. Ce fut non sans joie mais avec étonnement que le colonel vit un magnifique dîner, préparé par son lieutenant, devant ses yeux. Riza Hawkeye était elle la femme parfaite? Le colonel se surpris à rêver d'une petite famille avec son lieutenant. Ce fut cette dernière qui rompit le cours de ses pensées, en lui proposant s'il voulait reprendre des pommes de terres une nouvelle fois.
Après ce copieux, mais bon, dîner, Riza prit Yun dans ses bras et alla dans sa chambre pour la mettre au lit, Roy les rejoignit quelques instants après. Une fois que la fillette fut au lit, et bien bordée, le colonel l'embrassa sur le front, Riza l'imita. La petite fille murmura quelque chose comme un « bonne nuit » à son père, et en s'adressant à Riza fit:
« Bonne nuit…maman »
Le sang du lieutenant ne fit qu'un tour, elle se mit à rougir de plus belle, et sans jeter un regard ni au colonel, ni à sa fille. Roy eu vite fait de la rattraper et fit:
-Ne vous mettez pas dans un état pareil, elle est jeune, elle dit ce qu'elle pense.
« Justement, elle dit ce qu'elle pense! » pensa le lieutenant, cela faisait si longtemps qu'elle était éperdument amoureuse de son supérieur, si longtemps qu'elle refoulait ses sentiments. Après les paroles d'une simple fillette de 6 ans, elle avait envie de tout avouer, de tout lui dire. Son cœur battait à la chamade. Le colonel lui aussi fut gêné de la situation, sans même trop savoir pourquoi. Leur visages se rapprochaient peu à peu, pour enfin s'accrocher l'un à l'autre. Le colonel finit d'embrasser son lieutenant avant de gagner sa chambre, suivit de près par Riza.