« Ne reporte pas au lendemain ce que tu peux faire le jour même. »

La veille, Jarod avait probablement vécu le plus beau jour de sa vie : il avait enfin retrouvé et rencontré sa mère.
Lui et sa mère avaient passé un après-midi merveilleux, assis à la terrasse d'un café, profitant du beau temps et se racontant la vie qu'ils avaient menée depuis leur séparation. Il y eut des rires et des pleurs.
Ils n'avaient presque pas songé au Centre, ils le nommaient dans leurs récits mais ils se sentaient tout de même en sécurité parce qu'ils étaient ensemble.
Ils avaient passé la soirée dans l'appartement de Jarod, à discuter autour d'une pizza ; le caméléon avait alors questionné sa mère sur les rouleaux, sur leur passé et Margaret lui avait raconté tout ce qu'elle savait ; elle avait longtemps parlé de Catherine, de leur relation et de leurs projets concernant les rouleaux.

Vers trois heures du matin, sachant que la journée serait longue et qu'il leur faudrait voyager pour rester en sécurité, ils se quittèrent à regret pour aller dormir. Jarod avait laissé sa chambre à sa mère et, sur le canapé, avant de s'endormir, il hésita longuement à appeler Parker pour partager ses découvertes qui la concernaient également. Mais il décida d'attendre le lendemain pour ne pas l'irriter en pleine nuit, pour qu'elle puisse écouter ce qu'il avait à lui dire et qu'elle ne lui raccroche pas au nez. Il voulait tout lui raconter en personne.

Ainsi, le lendemain matin, quand il arriva chez Parker, il frappa plusieurs fois à la porte et devant l'absence de réponse il entra, poussé par sa la curiosité et l'excitation.
Et en poussant la porte de sa chambre, il ne découvrit pas une Parker endormie, mais sans vie. Autour de son lit, de cette marre de sang, il y avait des miroirs brisés et un petit bout de papier.
Alors Jarod s'approcha du lit, plein d'espoir, mais il était trop tard ; il voulut prendre le papier mais il n'eut pas à se baisser, le choc, la haine, la peine le firent tomber. Il aurait voulu crier mais plus aucun son ne sortait de sa bouche. Les larmes altéraient sa vision mais il put deviner un « Je suis désolée. P. »

La veille il avait vécu le plus beau jour de sa vie et aujourd'hui il le payait : il vivait le pire.
Et dire qu'il aurait suffi d'un coup de téléphone.

The End...

Alors qu'est-ce que vous en pensez?