Chapitre 2 : Réflexion.
Lysandre passe la porte de chez lui, son frère aîné, Leigh l'attend en regardant les croquis des prochains vêtements qu'il compte créer, il a les cheveux et les yeux noir, les deux frères ont tout deux un goût vestimentaire portés sur le style victorien qu'il tiennent de leurs mère mais à l'inverse de Lysandre, Leigh ressemble beaucoup à son père physiquement. En voyant son jeune frère, Leigh lui fait un sourire chaleureux auquel le jeune garçon répond. Étant assez observateur, l'aîné sait pertinemment que son frère ne sourit jamais sincèrement mais il sait également que lui demander ce qui ne va pas ne servirait à rien. Le brun ne comprend pas le comportement de son frère, son air mélancolique et son besoin de solitude, le jeune victorien a toujours été comme ça et cela attriste Leigh qui voudrait tant l'aider.
Lysandre va s'asseoir sur le grand canapé du salon sans un mot. La maison ou il vit avec son frère est assez spacieuse, il y a un grand hall d'entrée qui donne directement sur le salon, ensuite on arrive dans la cuisine, la salle à manger et un escalier donne sur la salle d'eau et sur les chambres.
Le lendemain, au lycée, Lysandre et Castiel sont assis à leur banc habituel. L'un à écrire et l'autre à fumer en attendant la sonnerie. Castiel ouvre la bouche avant de la refermer et de réfléchir à comment aborder le sujet avec lui.
« Lys ?
- Mhh ? Répond son ami, l'écoutant à moitié.
- Tu sais je voudrais que tu… S'arrête-t-il coupé par la sonnerie.
- Tu voudrais que je quoi ?
- Non, rien, oublies. Finit le rebelle en pestant contre cette satané sonnerie. »
Lysandre le regarde interrogatif avant de se souvenir que ça vient de sonner et qu'il doivent se rendre en cours de sciences. Castiel se demande vraiment comment il pourrait lui parler, car bien qu'il ne soit vraiment pas un modèle d'écoute, il sait que son ami garde pour lui quelque chose et que c'est probablement pour ça que Lysandre est réservé. Il se décide à lui parler avant la répétition de ce soir, ils seront seuls mais si il compte le faire après, il risquerait d'oublier. Non pas qu'il soit étourdi comme son ami mais après avoir joué sur sa gratte, il ne pense plus à grand chose. Les cours de la matinée sont tellement ennuyeux qu'il décide de sécher le reste de l'après midi, il faut juste qu'il prévienne Lysandre afin qu'il évite de penser que le rockeur aie voulu pour X raison annuler la répétition d'après les cours. Castiel hait l'école, la seule raison qui le pousse à venir en cours de temps en temps, c'est l'ambition de pouvoir faire des études musicales au conservatoire mais pour ça, il faut avoir le bac. Il pense un moment à Debrah, il espère que ça se passe bien pour elle car oui, quatre jours, ce n'est pas suffisant pour oublier un amour, il va s'y faire mais il faudra lui laisser le temps. Il passe son après midi en dehors du lycée, à traîner dans des bars. Il retourne au lycée à 17 heures et attend les trente minutes restantes en fumant une cigarette sur le toit. Il finit par rejoindre le victorien au sous sol lorsque la demie heure est écoulée. Lysandre lui fait un léger sourire en le voyant arriver mais comme d'habitude, c'est un sourire forcé.
« Lys écoute je… Commence le rebelle qui conscient de son manque de tact cherche les bons mots pour lui parler. Tu es sur que ça va ?
- Comment ça ? Ce serait plutôt à moi de te poser la question, tu as du mal à me parler en ce moment.
- C'est pas ce que je voulais dire. Reprit Castiel en pestant contre sa question qui était tout sauf subtile. Tu toujours l'air perdu dans tes pensées, c'est pas quelque chose de mal puisque tu es poète mais ça ne m'inquiéterais pas si ton visage n'avait pas d'expression triste.
- Une expression triste ? Ça doit être une expression naturelle de mon visage, je n'ai aucune raison d'être triste. Répond-il avec un sourire crispé. »
Le garçon au cheveux flamboyants le regarde peu convaincu car Lysandre a à ses yeux, un visage magnifique. Et lorsqu'il chante, son expression triste s'évanouit pour laisser place à une expression détendue ou apaisée mais ce que Castiel ignore, c'est que le jeune homme lui même ne comprend pas bien pourquoi il se sent si triste au fond de lui ni à quand ça remonte, son visage change quand il chante car il aime ça et il se sent comme libéré d'un poids mais seulement pour la durée de ses chansons. Lysandre rappelle à son ami la raison de leur présence au sous sol et Castiel préfère se concentrer sur leur répétition, de toutes manières, il comprend bien que Lysandre ne dira rien. Il va devoir chercher par ses propres moyens des réponses à ses questions, à commencer par interroger Rosalya. Faire quelque chose dans le dos de son meilleur ami ne lui plaît pas plus que ça mais il pense ne pas avoir le choix. Il se souvient d'avoir eu son numéro, elle lui a donné quand il est devenu ami avec Lysandre, il faut juste qu'il retrouve le papier sur lequel il est noté.
Après la répétition, ils rentrent tous les deux chez eux, Castiel cherche frénétiquement sur son bureau qui est tout le temps en désordre et au bout de quarante cinq minutes de lutte acharné il finit par le retrouver par dieu sait quel miracle ce bout de papier qu'il pensait sans intérêt, il l'enregistre dans son téléphone et sort pour promener Démon qui est venu le chercher avec sa laisse dans sa gueule. Castiel lâche son chien dans le parc et s'assoit sous un arbre pour appeler Rosa, la jeune fille décroche au bout de la deuxième sonnerie.
« Oui ?
- Salut c'est Castiel.
- Castiel ? Répéta-t-elle surprise. Je me demandais ce que tu avais fait de mon numéro tiens. Que me vaut le plaisir de ton appel ?
- Je voudrais savoir, tu connais bien Lysandre n'est ce pas ?
- Oui pourquoi ? Tu veux savoir si il est disponible ? Plaisante-t-elle. Il est pour le moment célibataire. Rit elle bien que cette blague ne faisait pas du tout rire son interlocuteur.
- On en reparlera si je me transforme en fille un jour Rosa, je veux savoir si tu connais un peu sa famille.
- Je sors avec Leigh donc je le connais bien mais je n'ai jamais rencontré ses parents.
- Ah bon ? Mais tu sais peut être pourquoi Lysandre affiche toujours une mine attristée ?
- Une mine attristée tu dis ? Je n'ai jamais remarqué ça, pourquoi voudrais tu qu'il fasse une tête pareille ? Il a tout pour lui. Le talent, un frère, un meilleur ami avec qui il peut exercer sa passion et de bons résultats scolaires, je vois vraiment pas pourquoi il serais triste. S'exclama la jeune fille. Il va bien rire quand je vais lui raconter ça.
- C'est bon oublies, par contre je préférerais que tu ne lui en parles pas.
- Pourquoi ?
- Parce que je pense que tu as envie de vivre. Répond seulement le rockeur.
- D'accord, d'accord, je ne lui dirais rien, mais tu sais, juste un conseil, si tu veux en savoir plus, tu peux toujours demander à Leigh.
- Ouais, ouais, merci quand même et salut. Lâche-t-il avant de raccrocher. »
Décidément cette fille a beau être sympa, elle est bien plus préoccupée par son débit de parole que la tête de Lysandre. Il siffle démon et rentre pour manger et se coucher bien décidé à arriver en retard demain.
Au bout de la troisième heure de la matinée, Castiel fait son entré fracassante comme à son habitude faisant sauter le professeur sur sa chaise. Sans même accorder un regard au professeur en question, il rejoint Lysandre dans le fond de la classe. Castiel remarque tout de suite que Lysandre a l'air mal à l'aise et il a les yeux cernés de fatigue, le rebelle se demanda ce que le poète avait bien pu faire pour finir dans cet état.
« Eh bien Lys, t'as une sacré gueule de bois ce matin. Lui lance Castiel à la pause de midi.
- Il y a des jours comme ça. Répond le garçon aux yeux vairons d'un voix fatiguée.
- Ouais mais de la, à être à ce point dans le cirage.
- Mal dormi, il y a aussi des nuits comme ça.
- Ah ne me parle pas de ça. Ce genre de nuit ou je me réveillais complètement K.O, c'était suite à une soiré un peu agitée en compagnie de Debrah.
- Quelle délicatesse Castiel.
- Je suis passé maître dans l'art de la subtilité cher ami. »
Lysandre se met à rire à la plaisanterie son son ami, cela n'arrive pas souvent mais quand ça arrive, Castiel est fier de lui, il sait que faire rire réellement le victorien est aussi difficile que de boire un verre d'eau sans les mains.
