Me voici après quelques jours d'absence ! Je suis de retour ! Pourquoi autant de temps ? Parce que je voulais voir comment tout cela allait marcher et j'en suis extrêmement ravie ! Je n'aurai jamais pensé avoir autant de lectures et de retours aussi gentils ! Je vous adore !

Et désolée pour les quelques fautes d'orthographe qui m'échappent !

Mais voilà pour le prochain chapitre !

Enfin, avant, je voudrai remercier toutes les personnes qui m'ont laissé une review ! Merci à Caliste, llyphos, Hebihime et Tsuki Banritt cela ne pouvait pas plus me toucher !

Merci aussi à zorchide, Syt the Evil Angel, Alfader, terino, marjo1607, llyphos, keina1808, garodorian, Tsuki Banritt, Schtroumpfs, Lyaku, Heyli13, Hebihime et Audragon pour suivre et favoriser cette histoire !

Mais je vais peut-être arrêter de m'éterniser et vous laissez lire ! Sur ce, bonne lecture !

Disclaimers : KHR ne m'appartient pas (alors la Varia, arrêtez de me courir après !)

Parler : italien

Parler : japonais (même si je n'en vois pas l'utilité dans ce chapitre...)


Chapitre 1

Des nombres problématiques

Le tintamarre assourdissant des sirènes de police parvint jusqu'au aux oreilles de Coyote. A ce son, le vieil homme laissa échapper un soupir. Déjà qu'il n'appréciait guère les forces de l'ordre étant plus jeune, cette aversion s'était renforcée à son entrée dans la mafia. Ses membres se disaient alliés du peuple, défenseurs de la justice, mais dès qu'ils pouvaient profiter d'un peu de rentrer supplémentaire d'argent, ils ne disaient pas non. Alors se servir d'eux pour se révélait être aussi facile que de laisser pousser une fleur au soleil et avec de l'eau. Même si les affaires liées à la police restaient des cas que le bras droit n'aimait pas traiter. Des problèmes en perspectif.

Toutefois, il mit de côté son dégoût pour eux puisque la mission pour laquelle il était actuellement envoyé relevait de l'importance capitale. Nono devait obtenir les informations que ses gardiens allaient lui rapporter. Bien que rien de nouveau se dégageait à chaque fois qu'ils frappaient.

Jetant un coup d'œil à son camarade, il se renfrogna. Pourquoi faisait-il équipe avec Visconti, le gardien des nuages ? Et pourtant, tout le monde au manoir et même les alliés savaient à quel point la tempête avait du mal avec son camarade.

Si les deux avaient pu se supporter durant toutes les années au service de Timotéo, ils le devaient seulement à leur loyauté envers les Vongola. Sinon, ils ne s'appréciaient guère. Et leur patron comprit rapidement de ne jamais les mettre ensemble sur une mission au risque de voir Coyote s'énerver – chose qui n'arrivait que très rarement – et Visconti, soit le battre, soit l'ignorer royalement. Comme quoi, les nuages préféraient faire route en solitaire et que les tempêtes restaient solidaires. Deux pôles que tout opposait. Sauf leur ciel.

Seulement, l'heure actuelle n'était pas au règlement de compte ou à la dispute, des hommes venaient de mourir en plein territoire Vongola sans que personne ne s'en aperçoive avant le lendemain matin. Cependant, s'il ne s'agissait que de cela, le problème se réglerait vite.

A la place, il suffisait d'un seul nom pour que tous les mafieux s'affolent et que même le Vongola Nono dépêche plusieurs de ses précieux gardiens que les scènes de crimes. Comme quoi, le simple fait de les évoquer rendait tout le monde souterrain attentif à leur prochain mouvement.

Les Numbers

Ce groupe de tueurs à gages le plus virulent depuis des années. Personne ne pouvait passer à côté d'eux tant par le nombre de cadavres sur leur chemin. Surtout pas une famille aussi imposante que les Vongola.

Néanmoins, comme beaucoup des membres de l'Alliance auquel la palourde faisait partie, ils voulaient les tueurs plus morts que vifs. Et de sur quoi, avec leurs identités.

Une seule raison à cela. Bien que les Numbers remplissaient ses missions mieux qu'aucun autre gang, ils n'hésitaient pas à tuer quiconque se dressait sur leur chemin. Avec quelques civils supplémentaires. Aucun membre des bandes organisées ne comprenait pourquoi.

Mais une chose était sûre. S'ils continuaient à attirer autant l'attention, qui dit que la mafia ne subira pas des retombées ? Alors, il fallait à tout pris les arrêter avant qu'il ne soit trop tard. C'était pour cela que Timotéo envoyait ses deux gardiens sur la scène de crime de ce jour. Pour qu'ils rassemblent le plus d'indices possibles pouvant leur permettre leurs identifications. Chose qui se révélait des plus compliquées sachant que les tueurs ne leur laissaient pas ce luxe.

Coyote serra les dents. La partie ne s'annonçait pas des plus faciles. Et même s'il ne voulait pas l'admettre à voix haute, Visconti pensait la même chose au vu de ses yeux plissés.

Autour du périmètre de sécurité installé par les forces de l'ordre, les curieux s'y pressaient, attirés par les nombreux policiers présents sur les lieux et qui s'activaient. Déjà, les rumeurs parcouraient la foule, toujours alimentées par de nouvelles suppositions. La tempête les entendait de là où il était et se retint de tout mouvement. Les Numbers.

L'arrivée des deux hommes ne se fit pas discrètement. Quelqu'un derrière le peloton les repéra avant que leurs auras pesantes n'avertissent le reste des personnes. A Palerme, les non-mafieux avaient rapidement appris à reconnaître la présence d'un mafieux s'ils tenaient à la vie.

Alors, sans demander leur reste, les curieux s'écartèrent vivement, laissant une allée pour les deux gardiens. Ces derniers, conscients des nombreux regards sur eux s'avancèrent d'un pas assuré.

Autour d'eux, un silence pesa sur la foule, vite brisé par divers chuchotements. Aucun des deux ne leur accorda un regard et seul le léger haussement de sourcil de Coyote fit taire les plus courageux. En même temps, bien qu'ils soient plutôt âgés, tirant sur la soixantaine, ils inspiraient autant le respect que la crainte. Surtout avec leurs costumes coûteux et leurs chemises au couleur de leur flamme respective. Rouge et violet.

Eux, ce n'était pas n'importe quel subalterne en bas de l'échelle. Eux appartenaient au sommet de la mafia. Et les habitants l'avaient bien compris.

Coyote et Visconti parvinrent rapidement au périmètre de sécurité. Le policier en charge de surveiller qu'aucune personne étrangère ne pénètre le bâtiment, ne leur jeta qu'un simple regard, ne se souciant pas de vérifier leurs identités. Seule la vision de leurs bagues suffisait à faire trembler de peur le moindre curieux au courant du monde souterrain.

Visconti, une fois le bout de plastique passé, n'attendit pas son camarade pour entrer dans la bâtisse. La tempête lui accorda un rapide coup d'œil. Ce qu'il y avait de plus classique en termes de bâtiment abandonné. Les fissures, visibles sur les murs fragilisaient la structure déjà légèrement de travers. Une grande partie des fenêtres ne possédait plus de vitre quand elles n'étaient pas fractionnées en petits bouts. Sur la façade perpendiculaire à celle que le gardien voyait, il lui semblait qu'une partie de l'extérieur du troisième étage manquait. Et que la principale source d'agitation venait de là.

Décidé, il emboîta le pas au nuage déjà occuper à gravir les escaliers. Une grimace se peignit sur le visage de la tempête. Pour l'autre, quand Nono lui donnait une mission, seuls les résultats importaient. La camaraderie n'avait pas sa place.

De ce fait, l'ascension se fit dans le silence absolu. Les quelques policiers qu'il croisaient, s'écartèrent aussitôt de leur chemin, se plaquant au plus près des murs. Ils voulaient peut-être s'y fondre. En tout cas, l'aura qui planait autour des deux mafieux, ne faisait qu'aucun n'osa les déranger ou ne serait-ce qu'apparaître dans leur champ de vision.

Finalement, après quelques minutes et aussi frais que trois étages plus bas, les Vongola traversèrent le seuil de la porte ouverte. Du moins, ce qu'il en restait. Dès leurs arrivées, une bourrasque de vent les fouetta. Pour ne pas les faire bouger de leurs positions. Le nuage se moqua de l'ouverture béante en face de lui pour se diriger vers une figure connue. Coyote nota, à l'inverse, en regardant l'absence de mur qu'il avait une vue directe sur le centre-ville de Palerme et plus précisément sur l'une des églises. D'ailleurs, la lourde cloche au sein de son clocher retentit. Onze coups, compta le bras droit en rejoignant son collègue.

Etant un mafieux depuis des années, il se contenta de fixer d'un air neutre les cadavres dont personne n'avait pris la peine de recouvrir. Tous arboraient de magnifies entailles au niveau du torse, des bras, du ventre et même un sur la tête. Les gardiens n'eurent aucun mal à reconnaître l'arme utiliser. Un couteau. Enfin…

Un travail bâclé au vu des éclaboussures de sang partant dans toutes les directions. La tempête s'en vint même à se demander s'il se trouvait bien face à des victimes des Numbers.

-Lame coupante des deux côtés bien que l'une soit moins tranchante que le principal côté. Ce n'est certainement pas un poignard sinon les entailles seraient de même longueur des deux côtés. J'avoue que je suis plutôt impressionné. Je n'aurais jamais pensé que de telles armes pouvaient exister, leur apprit l'homme près d'eux.

Accroupie près du corps le plus proches, le médecin légiste releva ses yeux bruns sur les mafieux postés près de lui. D'énormes cernes creusaient sous ses orbes tandis qu'il étouffait un bâillement avec sa main gantée libre, l'autre tenant un scalpel enfoncé dans la plaie du mort. Ses cheveux noirs se dressaient sur sa tête, partant dans tous les sens. Aucun des deux ne l'avaient vu sans sa fameuse blouse blanche et encore maintenant, il la portait d'où sortait plusieurs instruments qui ne servaient pas seulement à examiner des cadavres.

Valentino Cortès, appelé par la plupart de ses collègues comme le « fou des morts » ou « le médecin des cadavres » puisqu'il occupait le poste de médecin légiste chez les Vongola quand il ne torturait pas des suspects à l'aide de tout son bazar. De par son appartenance à la division d'interrogation, il se trouvait sous les ordres de Visconti, le gardien des nuages.

-Ben quoi ? Lâcha-t-il en haussant les épaules. L'arme qui a tué ces hommes, ajouta-t-il en désignant les autres victimes, ne peut pas être acheté sur le marché. Et je ne sais même pas si on la trouve sur le marché noir.

-Et ça veut dire quoi ? Demande brusquement Coyote, ne voyant pas où il voulait en venir.

-Ça veut dire que personne ne fait ce modèle et que ça va être compliqué de trouver si vous n'avez pas le référent du fabriquant, chose que je doute que vous trouverez avec le peu d'indice qu'on a…

Ses yeux, fixés sur les Vongola, se baissèrent sur le cadavre à leur pied, continuant tranquillement son inspection. Visconti, qui n'avait pas encore dit un mot, plissa les yeux.

-On peut dire qu'il s'agit d'une arme faite sur mesure, conclut celui-ci.

-C'est ça et je vous confirme que de tous les cadavres que j'ai vus, c'est le premier à avoir de pareils coups. Tous les autres sont dans le même cas, comme s'il n'y avait eu qu'un seul assassin.

Froncement de sourcils de la part des deux. Involontairement, ils échangèrent un regard tout de suite briser par le nuage. Comparer à toutes les informations qu'ils avaient collecté sur ce groupe depuis pratiquement trois ans, il y avait un problème.

-Mais les Numbers ont toujours fonctionné en binôme, alors pourquoi aujourd'hui il n'y en aurait qu'un ? Voulut savoir le bras droit.

-J'ai dit comme si, soupira Valentino en posant ses yeux sombre sur l'autre. Mais ils sont deux comme d'habitude et ça, on en est sûr.

-Et comment tu peux en être aussi sûr ? Demanda cette fois le nuage en relevant un sourcil, les bras croisés sur sa poitrine.

D'un geste las, le dénommé « fou » désigna un autre corps un peu plus loin. Jetant un coup d'œil à Visconti, Coyote hocha légèrement la tête avant de s'en approcher. Même si les deux ne pouvaient se supporter, ils n'en restaient pas moins des gardiens en mission pour le compte des Vongola. Alors, avec leurs camarades, ils avaient développé plusieurs signes propres aux situations. A cet instant, seule la tempête se rendit vers la victime plutôt particulière.

Au contraire des hommes trempant dans leur sang, pour lui, aucune trace du liquide rouge ne venait souiller le sol sous lui. Pas non plus de blessures physiques apparentes. Aucun signe de strangulation ou d'empoisonnement.

Ses mains étaient crispées sur ses bras telle une position de repli. Son visage n'affichait aucun signe de douleur. Pourtant, il semblait figer dans une expression de peur. Le bras droit pouvait même encore voir les traces des larmes. Pour le mafieux, il semblait mort de peur. Quelque chose devrait vraiment l'avoir effrayé pour arriver à un tel résultat. Peut-être une illusionniste.

Il repoussa cette théorie. Les seuls qui pouvaient faire de pareilles morts se comptaient sur les doigts d'une main. Et puis, tous auraient subi le même sort. Pas tuer à coup de couteau étrange.

-Il lui est arrivé quoi ? On dirait qu'il a fait une crise cardiaque, remarqua-t-il.

Un peu plus loin, le médecin hocha la tête alors que le nuage dirigea son regard sur lui. Même à cette distance, il pouvait devenir que la victime n'avait pas subi la même mort que ses camarades.

-On dirait pas, il a vraiment fait une crise cardiaque sous nos yeux.

-Comme ça ? S'exclama Coyote en rejoignant son collègue en deux enjambées pour fixer celui qui se trouvait plusieurs rangs en dessous du leur.

-Quand on est arrivé il y a une voir deux bonnes heures, on l'a trouvé en train de trembler. En nous voyant, il s'est précipité vers nous en pleurant. Ensuite, il nous a raconté qu'il avait vu tous les autres mourir sous ses yeux tués par deux tueurs. Des Numbers.

-Lesquels ? L'interrompit Visconti.

Entre les trois mafieux, une tension lourde se créa. Le numéro des deux allait s'avérer important pour l'enquête qu'ils menaient en plus de pouvoir assimiler à l'un des sept binômes composant le gang. Surtout aussi pour cela que les gardiens se retrouvaient sur cette scène de crime au passage.

Valentino se contenta de regarder l'un après l'autre ceux qui se tenaient en face de lui, non inquiet de leurs auras. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il était confronté à ce genre de situation et encore, ils ne se lâchaient pas complètement.

-Si j'ai bonne mémoire, il a dit qu'il avait un message à faire passer à plusieurs personnes, allez savoir qui ! Mais les Numbers seront aux premières loges pour assister à leur chute. Par contre, il n'a pas réussi à prononcer correctement le nom de la famille en question. Du moins, ajouta-t-il en voyant rétrécissement des yeux de son supérieur, c'est ce que lui ont dit 27 et 95.

Un silence s'installa dès que les deux nombres parvinrent aux oreilles des gardiens. Le temps que l'information soit traitée, le médecin légiste reporta son attention sur le corps devant lui, n'ayant pas fini de définir les causes de sa mort. Du moins, là où les coups portés l'avaient achevé.

Le visage de Coyote prit considérablement une teinte couleur craie tandis que les jointures des mains de Visconti devenaient aussi blanches. Les Numbers dont même le monde souterrain ne possédait que très peu d'information à leur sujet tant leurs existences relevaient de simples rumeurs et de chiffres gravés sur les cadavres de leurs victimes. Et s'ils avaient quelques images des différents membres composant la bande, eux, seule une photographie noire trônait dans leurs dossiers.

Seulement, pour tout le monde, et cela a rapidement été confirmer par les missions exercées par les autres numéros en plus de certains témoignages de leur part, qu'il s'agissait des chefs du groupe. Et les morts laissées sur leur chemin ne se comptaient pas tant il y en avait. Les Vongola laissèrent tomber à leur tour arriver à plus de deux cent cinquante.

Alors que la tempête et le nuage se retrouvent sur une scène de crime avec eux comme meurtriers se révélait comme essayer de chercher des indices dans une pièce blanche sans aucun meuble. Autrement dit, mission impossible.

La seule indication qu'ils pourront rajouter aux feuilles presque vierges les concernant serait qu'ils manipulent la même sorte de couteau et qu'il s'agissait d'arme artisanale inconnue. Ils allaient bien avancer avec cela.

-Je comprends mieux pourquoi je ne reconnais pas ses blessures, marmonna Valentino de son côté pour lui-même. En même temps, je n'ai jamais eu accès aux cadavres de leurs précédentes victimes. Je me disais qu'il y avait un problème.

-Mais t'es vraiment sûr que ces les Numbers qui ont fait ça ? Et surtout 27 et 95 ? On dirait…, commença la tempête en sortant de sa réflexion interne et en se rappelant des trajectoires du sang.

Sur d'autres meurtres attribués aussi aux leaders, il avait déjà vu plus propre. Et une fois, si propre qu'aucune tâche de sang venait souiller le sol. Alors que ce soit l'œuvre des deux le surprenaient un peu sachant ce qu'ils pouvaient faire.

-Je ne peux pas être plus sûr, le contredit le médecin légiste sans lever les yeux de son travail tout en leur montrant l'un des murs encore debout.

Si l'absence de structure menant à la façade extérieure n'existait plus, ce n'était pas le cas pour celle intérieure. Toujours debout malgré un certain nombre de fissures impressionnantes, un grand « X » avait été peint en rouge. Visconti était sûr que s'ils analysaient cette « peinture », celle-ci se révélerait être du sang des mafieux morts.

Le « X » symbolisait l'autre signe par lequel tout le monde pouvait identifier que le groupe était passé par là et qu'il s'agissait bien de leurs victimes. Au point que certains les nommaient tout simplement « X ».

Enfin, sur chaque scène de crime, à côté, se trouvait généralement les numéros des responsables quand ils ne se trouvaient pas sur le corps de ses victimes. Et aujourd'hui, en cette belle fin de matinée à Palerme, où les simples gens vaquaient à leurs occupations normales pour eux, les gardiens Vongola lurent sur le mur, 27 et 95. Rien de plus sûr.

-Comment on va expliquer ça à Nono ? Marmonna Coyote pour lui.

Visconti l'entendit, mais ne releva pas. Ses yeux errèrent un moment sur le « X » peint au mur. Serrant les poings, il tourna les talons pour se diriger vers la sortie. Il n'avait plus rien à faire. Et la tempête le comprit très bien puisqu'il le suivit sans se retourner, laissant Valentino à ses cadavres. Ils devaient faire un rapport à Nono.


-Oui, je comprends très bien, merci Coyote et à tout à l'heure, fit Nono avant de raccrocher.

Le déclic se fit entendre à l'autre bout du téléphone tandis que le vieil homme posait le petit appareil électronique avec un soupir. La chance n'était décidément pas de son côté pour ce crime. Des sept duos composant les Numbers, il devait tomber sur le plus mystérieux et le plus imprévisible de tous.

Et ne rien savoir à leur sujet ou du moins, le peu d'information sur eux ne lui plaisait pas. En tant que Vongola Nono, pratiquement tout se trouvait sous son contrôle et il en avait l'habitude. Pourtant, en cinq ans, ils ne possédaient que des presque broutilles sur eux. Et rien sur leurs identités. Le plus important.

Il n'en pouvait plus de cette situation. Les Numbers le faisaient tourner en bourrique depuis trop d'années. Pourquoi un indice sur leur emplacement ne tombait du ciel à cet instant précis ? Chose qui n'arrivera pas de sitôt et il le savait très bien. Il en avait vraiment besoin. Beaucoup de familles mafieuses ne les prenaient plus au sérieux en voyant qu'ils ne pouvaient les arrêter. Une simple bande de tueurs à gages.

Etait-ce vraiment un si gros problème ? Dans leur cas, oui.

Au son de son soupir, l'autre personne présente dans le bureau richement décorer, releva les yeux de son expresso pour fixer le patron. Deux orbes semblables à des onyx où aucun sentiment ne brillait, le fixèrent sous son fédora.

-Que se passe-t-il Nono ? Lui demanda-t-il avant de reprendre une gorgée.

Les yeux du vieil homme se posèrent sur son ami de longue date qui sirotait tranquillement sa boisson sur l'un des deux canapés. Son expression demeurait neutre et indéchiffrable, même pour Timotéo. Il ne savait pas à quoi il pensait, assis là. Mais il lui faisait confiance, sachant qu'il pouvait compter sur lui.

Néanmoins, même après des années, l'autre restait un enfant quoi qu'il se passât. Victime d'une malédiction lancée par un homme mystérieux, le plus grand tueur à gages, Reborn était devenu un bébé avec plusieurs autres personnes. A son coup pendait une sucette jaune signalant son rôle en tant qu'Arcobaleno du soleil.

Et ce n'était pas pour autant qu'il allait changer ses habitudes. Habillé d'un costume noir fait sur mesure pour son corps accompagné d'une chemise couleur or, d'une cravate et de chaussures aussi lustrées que quiconque avait la possibilité de voir son reflet. Ses cheveux arboraient une teinte sombre de même pour le fédora qui le surmontait avec une bande orange faisait le tour. Son compagnon, Leo, un lézard, se tenait dessus sans faire le moindre geste.

-Rien de très inquiétant pour toi, mais dangereux pour ma position, lui révéla le patron en relâchant sa position et en calant son dos contre le dossier de sa chaise.

Sous son chapeau, l'un des sourcils de l'hitman se releva légèrement tandis qu'il se penchait un peu sur l'avant. Maintenant, il écoutait attentivement la réplique qui allait suivre. La raison, personne ne pouvait mettre l'homme le plus influent du monde dans une situation dangereuse. Il se passait quelque chose d'intéressant.

-Qui ? Voulut-il savoir.

Nono remarqua aussi subtilement la lueur de curiosité qui venait de s'allumer dans son regard. Il se contenta d'hausser les épaules en lui répondant.

-Les Numbers.

Un silence plana entre les deux hommes alors que le léger gazouillis des oiseaux se faisait entendre à l'extérieur entrecouper de discussion entre les domestiques. A ce moment, deux servantes qui semblaient étendre le linge. Le tueur à gages cligna des yeux, sa tasse fumante toujours dans sa main.

-Tu me répètes de qui il s'agit déjà.

Heureusement qu'aucun de ses gardiens ou que n'importe qui ne se trouvait dans la pièce à cet instant, sinon ils auraient découvert l'individu le plus fort du monde dans une expression qui ne convenait pas à son rang. Le neuvième ouvrit la bouche en grand pendant que la stupeur se lisait sur son visage.

En même temps, quand le meilleur hitman ne se rappelait pas de qui était la meilleure équipe de tueurs à gages, il y avait lieu à plusieurs questions. Enfin, pour le moment, il attendait une réponse.

-Je crois que c'est la première fois que je te vois faire une tête pareille, rigola-t-il.

-Re… Reborn, tu es sérieux quand tu dis que tu ne sais pas qui sont les Numbers ?! Ils sont connus dans le monde entier.

L'autre se contenta de continuer sa boisson chaude sans prendre la peine de répondre. Chose à laquelle Nono poussa une nouvelle fois un soupir.

-C'est… c'est la meilleure de tueurs à gages au monde. Depuis cinq ans, ils exécutent des missions aux quatre coins du monde et à ce jour, personne n'a pu mettre la main sur leur identité ou tout indice permettant de les localiser lorsqu'ils ne sont pas en mission.

Dardant son regard sur son ami, il continua même s'il se contenta d'un vague haussement d'épaule, sans plus.

-Tu ne t'intéresse vraiment pas aux personnes susceptibles de te rattraper ? Se risque à demander le patron sachant que même avec son niveau, le chef de cette bande n'avait pas grande chance d'atteindre son niveau.

Aucun signe de la part du maudit.

-Nuance, je ne m'intéresse pas à des gamins qui jouent aux tueurs à gages.

Un ricanement s'échappa des lèvres de Timotéo.

-Hé ben, ces gamins comme tu les appels sont actuellement le meilleur groupe de tueurs à gages au monde au point que les patrons mafieux se les arrachent à prix d'or quand ils ne commettent pas leurs crimes.

Par contre, à cette réplique, il eut un plissement au niveau de l'un des yeux du bébé. Lorsque ses orbes se posèrent à nouveau sur son ami, ce dernier se contenta de le fixer en retour.

-Et en quoi cela me concerne ? Finit par demander

-Le leader de la bande, 27 est juste derrière toi. C'est le deuxième tueur à gages au monde.

-Et je dois en être effrayé ? Je te rappelle que pour moi, il ne s'agit que d'enfant voulant jouer dans la cour des grands. Le jour où ils ME poseront problème, peut-être que je verrais. Pour le moment, ce n'est qu'une bande de gosses cherchant à attirer l'attention sur eux en faisant rien que plus que des missions.

S'arrêtant pour prendre une gorgée de son délicieux breuvage, il eut une grimace lorsqu'il remarqua qu'il n'en restait plus dans sa tasse.

-Tss, lâcha-t-il, quand je t'entends parler Nono, même avec tout le respect que je te dois, je ne comprends pas comme cette bande peut te mettre en danger. Et qu'est-ce qu'ils ont d'intéressant ces Numbers ? Tu en parles comme s'il s'agit d'une catastrophe.

Sans son éducation mafieuse, Timotéo aurait depuis longtemps posé la tête sur le bureau et commencé à déprimer. Seulement, avec toutes ses années actives en tant que boss des Vongola, il se contenta à la place de pousser à nouveau un soupir.

D'un côté, il comprenait pourquoi l'Arcobaleno posait ce genre de question. En même temps, un gang inconnu qui se mettait à tuer des civils tout en accomplissant des missions de tueur à gages, cela avait de quoi se faire poser des questions à tout le monde. Les mafieux les premiers.

-Ce sont des assassins quand ce ne sont pas des tueurs à gages, lui apprit le vieil homme en sentant qu'un début de mal de tête arrivait.

-Des assassins ne feraient pas autant parler d'eux, fit le bébé en posant finalement sa tasse sur la table basse entre les deux canapés et en se tournant complètement vers le patron.

-Oui, mais vois-tu, il est de notoriété dans leur cas que toutes les scènes de crime, aussi minutieusement inspecter par mes hommes qu'elles puissent l'être, n'ont jamais révélé la moindre trace ADN des Numbers. Ils viennent, ils partent sans que personne ne comprenne. Tout comme le choix de leurs victimes. Civils, politiciens, mafieux de tout type… etc… ils sont particuliers… et tout le monde veut que je leur mette la main dessus.

Au vu de l'expression toujours neutre de Reborn, le vieil homme sut qu'il devait continuer l'explication. Surtout de la dernière phrase.

-Tous les journaux parlent d'eux. Et quand je dis journaux, j'entends les journaux civils. Ils savent pour leur existence alors que je sais que tu me le diras très bien, les tueurs à gages doivent se montrer discret dans toutes les circonstances et ne pas faire parler d'eux. Mais personne n'a pu arrêter la fuite d'information. Maintenant, les autres familles veulent que je les attrape avant que la mafia et tous ses membres soient révélés au grand public.

-Ça fait beaucoup de responsabilités, Vongola Nono, ricana l'Arcobaleno.

Son ami savait qu'il se moquait ouvertement de lui. Après toutes ses années, il l'avait vu résoudre des problèmes qui demandaient beaucoup plus d'attention que des simples tueurs à gages.

Seulement…

-Je te l'ai déjà dit, ils sont particuliers. Et aussi sur le plan officiel de par leur couverture de tueurs à gages.

-En quoi ? Demanda aussitôt l'autre.

Les orbes sombres de ce dernier rencontrèrent une nouvelle fois sans qu'aucun ne lâcha.

-Ils n'ont jamais raté une seule mission, lui apprit le patron.

Nouvel haussement de sourcil de la part du maudit. Sur son fédora, Leo commença à gigoter, sentant que son partenaire se fâchait un peu.

-Moi aussi et en quoi cela est différent ? Voulut savoir celui-ci d'un ton cinglant.

-Comparé à toi qui est tout seul, eux sont au nombre de quatorze et en binôme. Et sincèrement, celui de 27…

Son portable coupa net sa phrase en émettant une sonnerie. L'écran s'alluma sur un message que venait de lui envoyer Croquant, son gardien des nuages. Il n'y aurait prêté attention lorsqu'il avait son regard dessus s'il ne commençait pas comme une information importante sur les Numbers.

Déverrouillant le petit appareil à la pointe de la technologie, il se retrouva comme hypnotiser par la photo qui lui faisait face pendant que le bébé relevait un sourcil se demandant ce qu'il avait pu recevoir pour le mettre dans cet état.

Nono releva finalement les yeux de la photo. Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres. Reborn sentit un frisson lui parcourir le dos. Même le meilleur hitman n'osa plus faire le moindre geste. Depuis des années qu'ils le connaissaient, ils savaient très bien que lorsqu'il avait ce genre de sourire, cela n'annonçait souvent rien de bon. Il avait une idée derrière la tête.

-Reborn, sifflota-t-il joyeusement, pour ta prochaine mission, tu vas aller au Japon.


Et voilà la fin de ce chapitre ! J'espère que vous aimer ! Mais si vous vous demandez où se trouve les Numbers, ne vous inquiétez pas ! Ils arrivent dans le suivant ! (qui en cours d'écriture pour le moment...)

Alors, si vous avez aimer, n'hésitez pas à me faire part de vos retours ou de suivre ou de favoriser cette histoire si ce n'est pas déjà fait !

Sur ce, moi je vous dis à une prochaine mes chers petits bonbons !

Sylosse