Prologue

C'était un jour de pluie, comme on en voyait souvent en octobre. Aujourd'hui, nous sommes le 31 octobre 1981. Lily Potter, née Evans, préparait le repas du soir pendant que son époux, James s'occupait de leurs deux enfants. L'heureux couple avait eu la surprise d'avoir deux enfants, une fille et un garçon alors qu'il n'attendait que le garçon. Le garçon était prénommé Hadrian, bien qu'ils l'appelaient Harry, tandis que la fillette s'appelait Sanira. Malgré les temps sombres que vivait le Royaume Uni, le quartier organisait un Halloween moldu qui commencerait à 20 heure et le couple avait décidé d'y participer. Par conséquent, les enfants et leurs parents étaient d'ors et déjà en costumes. Harry était déguisé en Dracula et Sanira, en zombie, James en Joker et Lily en Harley Queen.

Pour l'instant la rue où habitaient les Potter était calme, peut-être trop calme, pensait Lily dont l'instinct lui criait de s'enfuir. La mère décida de ne pas écouter son instinct, en entendant les rires joyeux de ses enfants, mettant son appréhension sur le coup du stress des dernières semaines. La famille allait passé à table lorsqu'un bruit sourd provenant de l'entrée se fit entendre.

« -Lily, c'est lui. Part ! »

Lily prit ses enfants et les emmena sans réfléchir, dans la nursery, refermant la porte derrière elle. Mais elle n'eut pas le temps de faire plus,pas même poser sesenfants dans leur lit respectif que déjà un homme vêtu d'une robe de sorcier noir entra dans la pièce en détruisant la porte d'un sort informulé.

« -Donne-moi ces enfants, ordonna l'homme.

-Ils ne sont pas une menace ! Ne les tuez pas, ils sont innocents, criait désespérément la mère en se mettant entre ses deux enfants et l'aggresseur!

-Si tu me les laisses, tu deviendras la plus puissante de mes mangemorts. Réfléchis bien, peu ont eu la chance d'avoir une telle oportunité.

-PLUTÔT MOURIR QUE DE VIVRE SANS MES ENFANTS !

-Si tel est ton souhait. AVADA KEDAVRA ! »

La jeune mère tomba devant ses enfants, morte. Puis tous se passa très vite. Voldemort lança le sort de mort sur le jeune garçon qui par instinct sera la main de sa sœur.

Lorsque Rubeus Hagrid arriva à Godric's Hollow, il découvrit une maison en ruine, dont le toit avait été soufflé par une explosion. Dans le hall, il découvrit le cadavre de James Potter et en arrivant dans la nursery, il vit les faux jumeaux se serrer l'un contre l'autre tout en se collant au corps inerte de leur mère. Quand il prit les jumeaux dans ses bras, ils pleuraient à chaudes larmes tous les trois. Hagrid savait qu'il devait les emmener chez leur tante Pétunia car Albus Dumbledore disait que c'était la meilleur solution pour eux, mais il avait le pressentiment qu'il faisait erreur en emmenant les deux bambins.

Quand Hagrid arriva quelques heures plus tard au 4 Privet Drive, il pleurait encore. Il ne pouvait croire en la mort du couple Potter. Quand il vit Dumbledore déposer les enfants sur le bas de la porte, il ne comprit pas pourquoi le grand Albus Dumbledore ne toquait même pas à celle-ci. Il laissa juste une enveloppe sur Harry qui dormait paisiblement contre sa soeur.

« -Ne peut-on rien faire pour cette cicatrice, Albus ?

-Certaines cicatrices sont bonnes à garder, Minerva. J'ai moi-même gardé une cicatrice montrant le plan de Londres et elle m'ait encore utile de nos jours... Allons-y, avant de réveiller ses enfants. »

Sans dire un mot de plus, Dumbledore et McGonagall reculèrent. La professeur de métamorphose s'en alla presque immédiatement après un dernier regard hésitant vers les deux orphelins. Hagrid, lui, resta un instant sur place, pensant qu'il pourrait au moins réveiller les occupants de la maison afin que les jumeaux ne restent pas dans le froid, mais l'insistant regard que Dumbledore lui lancait lui fit comprendre que ce n'était pas une bonne idée. Et puis, qui était-il après tout pour mettre en doute les actions du plus grand directeur que Hogwarts ait connu? Sans le directeur, il n'était rien.

C'est avec cette pensée déprimante que Hagrid quitta les lieux, laissant seul le vieux sorcier, avant que lui aussi se décide à quitter la rue moldue, non sans avoir souhaité bonne chance aux jumeaux.