pensée
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§ Fourchelangue §
Chapitre 6: Révélations
Maria était restée au chevet de l'enfant plusieurs semaines durant, ne s'autorisant presque aucun repos.
(Pov Harry)
Pourquoi suis-je ici?
...
Pourquoi Sanira n'est pas avec moi?
...
On s'était promis de rester toujours ensemble, alors pourquoi?
...
Je ne veux pas être seul!
...
C'est quoi cette boule de lumière?
Elle est belle
...
J'ai l'impression qu'elle m'appelle.
Oui, c'est ça. Elle m'appelle.
Mais si elle me faisait du mal?! Elle bouge! J'AI PEUR!
(Aucun pov)
Harry était dans son esprit depuis plusieurs semaines, lorsqu'il prit conscience de la présence de cette orbe d'un bleu océan. Quand il prit peur, l'orbe bougea dans tous les sens. Mais quelque chose retînt l'attention de Harry: des chaînes d'un noir ébène empêchaient l'orbe de bouger librement.
"- Qu'est-ce que c'est que ça?
- L'orbe est la magie qui est en toi, jeune Harry, lui répondit une voix d'homme. Ces chaînes, elles, ne devraient même pas existées.
- Où êtes-vous?
- Ici, répondit la voix venant d'une figure élancée portant une longue robe de sorcier noire, la capuche cachant le visage, si ce n'est une bouche tout à fait normal.
- La magie n'existe pas, affirma Harry. Qui êtes-vous?
- Je suis Tom Marvolo Riddle... Ou du moins, une partie de son âme, rajouta-t-il après un court silence. Tu peux m'appeler Marvolo.
- Comment se fait-il que vous êtes ici? D'ailleurs, où on est ?
- Nous sommes dans ton esprit. Pour ce qui est de ma présence ici: j'ai commis une grave erreur, il y a un peu près 5 ans qui a eu pour conséquences la mort de tes parents, la destruction de mon corps ainsi que la formation de mon dernier horcrux, toi, expliqua Marvolo.
- Vous êtes celui qui a déclenché l'accident de voiture qui a tué papa et maman?
- UN ACCIDENT DE VOITURE, s'esclaffa l'homme! Qui t'as raconté une bétise pareil? Aucun sorcier ne peut être tué par un tel accident, même sous l'Imperius, s'écria l'adulte sous les yeux confus du garçonnet! Même en étant inconscients, leurs magies les auraient sauvés !
- Mais c'est ce que Oncle Vernon et Tante Pétunia ont dit...
- Et ils t'ont menti, Hadrian James Potter. Je suis ce qui reste du meurtrier de tes parents, lâcha l'homme en se mettant à la hauteur du garçon, le laissant voir un beau visage à l'expression austère.
- P-p, begaya le garçonnet en reculant de quelques pas."
L'homme resta silencieux sans bouger attendant patiemment que Harry finisse par formuler quelque chose de cohérent.
"- P-pourquoi, demanda l'enfant ?
- Pourquoi je les ai tué? C'était la guerre, commença-t-il le regard vague. J'étais le chef d'un des deux camps qui s'opposaient, tandis que tes parents étaient les plus vaillants soldats de l'autre camp. Un jour, j'ai eu vent d'une prophétie qui parlait d'un enfant né à la fin du mois de juillet qui causerait ma perte. Je ne voulais pas mourrir, alors j'ai cherché à trouver qui correspondait à la description, pour éliminer la menace... Selon moi, celui qui me tuera ne pouvait naître que de vaillants et puissants sorciers tels que tes parents et les Longbottom. Dans ma folie, j'avais décidé de vous tuer ta sœur et toi puis de tuer l'enfant Longbottom, le petit Neville. De mon point de vue, vous étiez les trois seuls à correspondre à la prophétie. Ce soir d'Halloween, il y a un peu moins de six ans, je me suis invité dans votre maison. En connaissance de leurs belles capacités, j'ai laissé un choix à tes parents: rejoindre mes lieutenants en se retirant de mon chemin et me laisser vous tuer, ou mourrir en tentant de vous protéger. Ils ont décidé de s'opposer à moi. Je les ai donc tous les deux tués mais manifestement je n'ai pas atteint mon but. J'ignore encore comment vous deux avez survécu, cela dit..."
Harry était resté sans voix face aux révélations de Marvolo. Leurs parents ont été assassinés en tentant de les sauver tous les deux. Leurs sacrifices avaient marché, d'une certaines manières. Et il avait en lui le meurtrier de ses parents. Marvolo laissa l'enfant assimiler les informations pendant quelques minutes, ne faisant strictement aucun mouvement. Après un temps, il perdit patience et décida de couper court au silence.
"- Si je suis venu te parler, c'est pour te proposer mon aide, Hadrian.
- VOTRE AIDE! COMMENT JE PEUX VOUS CROIRE ALORS QUE VOUS AVEZ TUÉ NOS PARENTS?! VOUS AVEZ ESSAYÉ DE TUER SANI ET MOI, répliqua avec rage l'enfant?
- Tu as raison de ne pas me faire confiance. Et en temps normal, je n'aurais même pas considéré proposer mon aide ainsi. Mais la situation est très différente de ce qu'elle aurait pu être. Vois-tu, normalement, lorsqu'un horcrux se forme, celui-ci change les propriétés de l'objet dans lequel il se cache, généralement dans le but de posséder le porteur du dit objet. Dans notre cas, c'est déjà différent puisque tu es un être vivant et non un objet. Normalement, dans notre cas, j'aurais du contaminer ton esprit pour pouvoir détruire ta psyché et prendre contrôle de ton corps, m rendant plus puissant par la même occasion. A chaque fois c'est l'horcrux qui change son hôte, jamais l'inverse mais pour une raison que j'ignore, j'ai été changé par ta magie. Pour simplifier, ta magie m'a guéri de ma follie meurtrière... De toute façon, s'entretuer reviendrait à commetre un suicide, pour toi comme pour moi. Puisque tu ne peux pas te débarrasser de moi ni moi de toi, autant s'entreaider, non, finit Marvolo?
- ... C'est pas faux, soupira Harry après un temps de réflexion... Qu'avez-vous à me proposer exactement, Monsieur?
- Je peux t'apprendre à contrôler ta magie et t'aider à ne plus avoir de cauchemards, entre autre. Ce ne sera pas simple sans baguette mais c'est tout de même possible. A ton âge, j'ai appris à utiliser ma magie sans baguette. Alors pourquoi pas toi?
- Vous avez parlé d'entreaide. Qu'est-ce que je dois faire en paiement de vos leçons?
- Perspicace. La seule chose que je te demande en retour est de m'aider à retrouver mes autres horcruxes et un corps digne de ce nom.
-... A une condition.
- Laquelle?
- Vous n'obligerez jamais ni Sanira ni moi à retourner chez Oncle Vernon et Tante Pétunia.
- La seule raison pour laquelle je voudrais que vous les cotoyer serait pour nous venger. Est-ce acceptable pour toi?
- ... Ca me va, accepta Harry après avoir pesé le pour et le contre. Quand est-ce qu'on commence?
- Pas tout de suite, jeune homme. Pour l'heure, tu dois retourner à la réalité et renforcer ton corps. Et moi, je dois réfléchir au moyen de te débarasser de ces chaînes, dit l'homme en souriant.
- Que sont-elles?
- Ces chaînes sont la manifestation mentale des blocks qu'on a mis sur ton coeur magique. Elles ont pour effet de t'empêcher d'utiliser ta magie. Avec ça en place, je ne peux pas t'apprendre puisque ta magie est limitée à ton propre corps pour l'instant. Ces chaines sont la seule raison ta magie ne s'est jamais attaqué aux Dursley quand ils te battaient. Maintenant, file.
- Euh... Comment je fais ça?
- Concentre toi sur la pensée de retourner à la réalité. Sur rien d'autre.
- D'accord. A très bientôt, Oncle Tom, dit le garçon en souriant."
Marvolo regarda surpris l'enfant qui disparaissait pour retourner à la réalité. "En quoi avait-il obtenu ce titre aux yeux de l'enfant?" puis il réalisa le prénom qu'avait utilisé l'enfant.
Harry ouvrit les paupières puis les referma aussitôt à cause de la lumière de la pièce. Dès qu'il les rouvrit, le jeune garçon remarqua qu'il se trouvait dans la même chambre dans laquelle il s'était réveillé la première fois. La seule différence avec la dernière fois était la chaise à bascule sur laquelle était endormie la jeune femme qu'il reconnu comme étant Maria. Harry se concentra très fort pour parler en fourchelangue.
§- Madame Maria, vous allez bien?
-Harry! Comment te sens-tu, dit la jeune femme en se rapprochant d'Harry?
-Je vais bien, maintenant. Je me sens juste un peu fatigué.§
Harry ne put rien dire de plus que son estomac se fit remarquer. Maria lui fit signe de rester assis pendant qu'elle préparait deux sandwiches. A cause de son coma de 2 semaines et demi, Maria dut aider le garçon à s'installer en position assise et à manger. Evidemment, il n'avait que peu manger, son estomac n'ayant pas reçu lamoindre nourriture durant son coma mais il avait suffisemment mangé pour rassurer Maria sur sa santé.
