Bonne lecture
Chap21
Dumbledore n'en pouvait plus. Un an et 7 mois qu'il faisait remuer ciel et terre à ses larbins pour retrouver les jumeaux! Et toujours aucun résultat ! Pour l'instant, les seuls lieux qui étaient inaccessibles à ses pantins étaient les quelques endroits réservés à des Créatures magiques dont les sous-sol des banques Gringotts, les palais vampiriques et Atlantide, la célèbre cité sous-marine qui abritait la plus grande population d'êtres de l'eau, toutes espèces confondues. Il avait déjà envoyé Hagrid voir les différents clans de géants mais le gardien des portes n'avait rien trouvé. Il avait aussi envoyé Rémus Lupin vérifier les meutes à travers le monde mais il ne lui avait donné aucune nouvelle depuis son arrivée au clan français dirigé par le loup-garou Louis Duprés. Même lui avait cherché les premiers mois mais aucun sort de sa connaissance ne parvenait à détecter les jumeaux. Aucun!
S'il avait su utilisé la magie noir, il aurait essayé mais son noyau magique en était tout simplement incapable depuis qu'il avait reçu une malédiction des plus vicieuses, par Grindelwald. Il ne pouvait plus non plus utiliser des sorts puissants que ce soit de magie noir ou blanche mais là, le chef de l'Ordre du phœnix n'avait que lui à blâmer. Sa dépendance aux bonbons au citron et son manque d'effort physique avaient considérablement diminué son noyau magique. Avant cette dépendance, il arrivait, durant sa lointaine jeunesse, à lancer tous les sorts « blancs » de l'époque (à peu près 1500) en informulé et sans baguette! Mais maintenant, il n'y avait plus qu'une dizaine de sorts qu'il arrivait à lancer de cette manière-là sans en être totalement épuisé... Il avait même été voir l'équivallent moldu des psychomédicomages mais avait arrêté les séances quand celui-ci lui avait dit que cette dépendance aux bonbons aux citrons prenait son origine dans la mort d'Ariana, sa petite sœur. Foutaise ! s'était-il dit à l'époque et encore aujourd'hui, il le pensait réellement. C'était absurde!
Alors qu'il remuait ses souvenirs à la recherche d'un sort qui pourrait l'aider, un hibou toqua à la fenêtre. Fronçant les sourcils en voyant le hibou postal inconnu, il ouvrit la fenêtre tout en s'assurant que les sorts de silence et celui qui lui indiquait que quelqu'un approchait étaient toujours en place. Pressé de lire la lettre, le vieil homme se fit mordre les doigts par l'oiseau nocturne. Réussissant comme même à prendre la lettre, il lança quelques sort de détection (on est jamais trop prudent) avant de regarder le symbole imprimé dans la cire : une baguette surmontée d'une étoile à sept branches, le symbole des Black. Il décacheta l'enveloppe et prit la lettre.
« Cher Professeur Dumbledore,
J'ai appris lors de ma convalescence à Sainte Mangouste que vous étiez le seul à savoir où se trouvait mon filleul et sa sœur. Ayant rendu l'une de mes maisons apte à accueillir des enfants, j'aimerais m'entretenir avec vous afin de récupérer les jumeaux le plus vite possible.
Au plaisir de vous revoir bientôt
Sirius O. Black »
Laissant tomber la lettre sur son bureau, il remarqua un post-scriptum.
« P.S. : Attention, le hibou mord. »
Le vieux sorcier réfléchissait à vive allure. « Que devait-il dire ? Devait-il mentir sur la disparition des jumeaux ? Il pourrait très bien lui mentir et lui dire que les enfants étaient en sécurité... Non! L'idée était bonne mais Black pourrait invoquer son droit de tuteurage, lui bloquant ainsi la possibilité de se servir dans les caisses des Potter! Mais comment lui avoué leur disparition sans subir la célèbre colère des Black ? »
Pendant plus d'une heure, le sorcier s'attela à la difficile tâche de trouver un moyen d'annoncer au désormais Lord Black l'impossibilité pour les derniers Potter de vivre avec l'ancien prisonnier tout en se dédouanant de son incapacité à les retrouver. Finalement, voyant qu'il ne savait pas faire autrement, le vieux directeur décida d'inviter l'homme à venir le lendemain à 15h dans son bureau. Ainsi, il aurait le temps de poser des sorts d'obéissance, de défense et de sérénité.
…...Le lendemain…..
Sirius se trouvait devant la gargouille, vérifiant que l'anneau seigneurial était bien en place sur son auriculaire droit et enlevant les quelques plis sur sa robe. Il fit un signe de tête accompagné d'un sobre « je suis attendu » à l'encontre de l'être de pierre avant de monter sur la première marche de l'escalier en colimaçon.
L'ancien griffondor fut surpris de sentir deux vagues de magie essayant de l'envahir l'une calmement l'autre plus intrusivement en entrant dans la pièce mais il ne montra aucunement qu'il les avait senti. Après tout, la magie multicentenaire contenu dans l'anneau des Black avait repoussé durement les deux magies avant qu'elles n'aient eu le moindre effet sur sa personne. Prenant note des faits, il décida de suivre son plan, c'est-à-dire garder le masque de griffondor adorant purement et simplement Albus, même si la tache lui paraissait plus difficile à réaliser qu'à dire, à présent.
« -Bonjour, Pr Dumbledore !
- Bonjour, Sirius. Je suis heureux de te voir en plus grande forme qu'à ton procès.
- Oui, ils ont fait des merveilles à Sainte Mangouste. Merci d'avoir répondu aussi rapidement à ma demande. Je sais parfaitement que vous êtes un homme très occupé.
- Prend un siège, Sirius. Bonbon au citron ?
- Non merci, dit le lord en s'asseyant. Alors, où sont les jumeaux ?
- Ils vont très bien, Sirius. Une tasse de thé peut-être ?
- Avec grand plaisir, sourit Sirius, sachant parfaitement que sa bague le protégerait de toutes potions dans sa tasse. »
Un elfe fit apparaître un chariot où se trouvaient des biscuits secs et un service à deux tasses puis servit les deux hommes avant de s'en aller. Sirius but sa tasse avant de se resservir et de boire une gorgée.
« - Où sont-ils, demanda-t-il posément ?
- J'ai décidé de les envoyer quelque part pour qu'ils aient tous les deux un entraînement poussé. Ils seront tous les deux des cibles prioritaires quand Voldemort reviendra, expliqua Dumbledore avec une certitude que Lord Black savait feinte. Je les ai confié à une personne qui a toute ma confiance, Sirius.
- Ah oui ? Alors comment expliquez-vous que Rémus soit parti à leurs recherches ainsi que Hagrid ?
- Eh bien.. Je.., balbutia le plus vieux qui n'avait pas prévu que l'ancien maraudeur soit au courant de cela. La personne à qui j'ai confié les enfants ne m'a pas donné de nouvelles, mentit-il...
- Depuis plus d'un an, ça commence à faire beaucoup, non ? Pourquoi ne pas avoir alerté les autorités magiques et moldues du monde entier, voulut savoir Sirius qui laissa une partie de sa rage contre l'homme se montrer ?!
- Au début, j'ai pensé qu'ils étaient dans une réserve magique. Tu n'es pas sans savoir qu'aucun oiseau postale ne peut ni y entrer ni en sortir, Sirius. J'ai fait tous ce qui était possible pour retrouver cette personne. Et lorsque je l'ai retrouvé 5 mois plus tard, elle était morte de sa belle mort apparemment.
- Pourquoi n'avoir rien dit aux autorités compétentes lorsque vous avez retrouvé cette personne, cria Sirius ?!
- Je voulais d'abord voir dans quel pays ils se trouvaient avant de lancer un avis de recherche. Et puis imaginez ce qu'on aurait dit si..
- Alors vous ne voulez pas utiliser tous les moyens de les retrouver, tout ça pour quoi ? Pour votre réputation ! Vous êtes complètement sénile , ma parole ! Est-ce que vous avez même pensé à leur bien être ? D'ailleurs, comment pouvez-vous être sûr qu'ils vont bien, s'emporta l'ancien Maraudeur?
- Les sorts indiquent qu'ils vont bien, répliqua-t-il sur le même ton !
- Comment pouvez-vous être sûr qu'ils ne sont pas en train de devenir fou ? Aucun sort ne peut vérifier à distance leurs santés mentales ! Est-ce qu'ils ont un endroit qu'ils peuvent appelé maison ? Sont-ils même ensemble ? Ou doivent-ils mendier et voler ou travailler pour avoir leur repas ? Comment pouvez-vous être sûr qu'il ne leur manque rien ?
- Comment oses-tu mettre en doute mes affirmations, s'énerva Dumbledore ! Ils sont en bonne santé ce qui veut dire qu'ils mangent et boivent assez !
- Comment vous pouvez être si sûr qu'ils sont heureux, commença à pleurer Lord Black? Est-ce qu'ils connaissent au moins ce mot ? Est-ce qu'ils ont une famille là où ils sont ? Est-ce qu'ils ont une vie d'enfants ? Ou est-ce qu'ils n'ont jamais de repos ? Je veux le savoir, Professeur, je veux tellement en être sûr, sanglota-t-il.
- Nous ne le serons que lorsque nous les ramèneront ici, mon cher, répondit Albus tout en consolant l'homme avec quelques tapes qui se voulaient réconfortantes. Tout ce dont nous pouvons être sûrs est qu'ils sont en bonne santé, où qu'ils soient... Vous savez, je n'ai rien voulu dire à la presse car trop de Mangemorts ont échappé à la justice en utilisant le prétexte de l'Imperius. Mais aucun de mes agents n'a trouvé trace des jumeaux dans le monde. Il n'y a que les lieux réservés aux créatures magiques qui doivent encore être fouillés, soupira-t-il...
- Quand allez-vous l'annoncer au Ministre, demanda Sirius après avoir séché ses larmes ? Le plus tôt sera le mieux, ainsi les négociations avec les différentes communautés de créatures magiques vont rapidement commencer et on pourra retrouver les enfants.
- Je vais prendre rendez-vous chez le ministre de suite alors, offrit-il puisqu'il savait que si ce n'était pas lui, ce serait Sirius, qui n'allait certainement pas enjoliver les choses pour le faire voir sous un beau jour. »
Le vendredi 3 mars 1989, La Gazette du Sorcier alarmait la population magique britannique avec en gros titre « LE SURVIVANT : DISPARU ». Dans chaque maison, tous lisaient avec attention l'article de la journaliste Rita Skeeter qui, une fois n'est pas coutume, n'avait pas dû broder une seule ligne, tous lui ayant été dictées par Dumbledore. L'article en lui-même racontait comment le Survivant et sa sœur, âgés de bientôt 9 ans, avaient été enlevés au soin prodigué par un ami du vainqueur de Grindelwald et comment Dumbledore lui-même avait essayé de les retrouver sans succès pour l'instant. L'article faisait l'éloge du vieux sorcier tout du long, le mentionnant plus lui que les enfants disparus mais se terminant comme même par une description des deux enfants et une demande à tous les sorciers et sorcières ayant accès aux réserves magiques et/ou aux habitats de Créatures de bien vouloir y rechercher le Survivant et sa sœur et d'informer le bureau des Aurrors, Dumbledore ou Lord Black pour tout indice sur la localisation des enfants. Dans les maisons, la plupart des mères tenaient leurs enfants à vue, consolant les plus jeunes de la disparition du héro national, s'assurant que tous leurs enfants étaient en sécurité à la maison tout en ordonnant silencieusement ou non à leur époux de retrouver les jumeaux Potter, que ce soit pour la somme généreuse offerte par Lord Black ou pour la renommée qui en suivrait.
